JdRP Lieux : Emelgance
La Baronnie d'Emelgance : Description d'un territoire urguemand avec ses personnalités, son histoire, ses intrigues. Véritable mine d'inspiration pour les Eminences Grises. Histoire : Emelgance est à l’origine le nom que l’on donne à la pointe Nord-Est du Royaume Urguemand, on l’on peut admirer du haut des falaises, l’oeuvre splendide de Cysèle, qui, certainement un jour de grande inspiration décida de mêler la roche blanche de ce lieu, à l’eau furibonde bleu turquoise de la mer. Ce spectacle a longtemps fasciné les gens de cette contrée qui n’hésitaient pas à clamer qu’ils étaient originaires de la Terre qui vit les Titans et les Tarasques travailler ensemble à la beauté de l’Harmonde. Ce ferment allié à un climat difficile a créé une énergie que tous les habitants partageaient. La coopération entre les différents villages est apparue très tôt dans l’histoire de la Baronnie et rapidement un chef fut élu pour diriger le peuple de la Terre d’Emelgance. Ainsi la Baronnie actuelle a gardé les bases du ferment d’antan puisque chaque Baron doit abandonner son patronyme au profit du titre de Baron d’Emelgance qui se doit corps et âme à sa Terre et à son Peuple. Depuis les choses ont tout de même changé. Les croyances des origines ont été quelque peu oubliées et le Baron transmet désormais son titre à son descendant direct. Mais cette identification à un peuple à part, à un peuple dur et regardé par ses créateurs, existe toujours. Les frontières ont également beaucoup évoluées, puisque d’un très petit territoire côtier, la baronnie a atteint des proportions très importantes entre les années 600 et 800. Néanmoins les guerres avec les autres baronnies urguemandes et la mort d’Erckmann, ont fortement diminué la superficie de ce domaine. Emelgance a donc repris des proportions plus raisonnables et plus défendables. Puis les Liturges ont commencé à manifester leur intérêt pour le Royaume Urguemand. C’est plusieurs siècles de guerres et de rapines qu’Emelgance a livré aux Provinces Liturgiques, laissant de profondes marques dans le caractère de tout un peuple. Ensuite ce fut la Grande Trahison, lorsque l’ennemi vint de l’Est et que toute résistance fut vaincue par des manoeuvres perfides. Les habitants ont dû courber l’échine remettant pour plus tard leur brûlant désir de revanche. Certains n’ont pas attendu et bon nombre de paysans et miliciens de la baronnie prirent le maquis pour livrer une guerre de harcèlement aux janréniens et aux liturges. Les traces de chasse aux maquisards sont encore visibles. Les forêts du domaine, coeur même de cette résistance, ont en grande partie brûlé ne laissant derrière elles, pour quelques décennies, qu’une lande desséchée parcourue, de-ci de-là, d’arbruls. Aujourd’hui, la Baronnie accuse le poids de ses siècles d’existence. La grandeur n’est plus qu’un souvenir mais reste la ferveur qui ont fait de ce peuple un des remparts protecteurs du Royaume Urguemand. Emelgance garde ainsi une place à part dans le Royaume. LIEUX : Six domaines de Chevaliers couvrent le territoire d’Emelgance. Chaque chevalier est chargé de faire appliquer les lois du Royaume et celles du Baron. La géographie de la Baronnie est à l’image de son climat, dure. Les ressources principale étaient, jusqu’à la Grande Guerre, constituées du bois, des cultures, de la pêche et des taxes sur les caravanes. (...)
Parfois une dépression naturelle permet à une famille et quelques animaux de s’installer sur quelques hectares. Tout le Nord de la Baronnie est recouvert de marais putrides qui ne portent de trace de la civilisation que les nombreux fortins qui y sont cachés, reliquats des guerres passées. (...)
Des tentatives pour drainer les marais ont eu lieu, mais les paysans ont du faire face à l’agressivité de ce milieu qui pour chaque hectare perdu en reprenait deux ailleurs. De nombreuses légendes sont bien entendu nées de cette époque. Le centre du territoire est coupé en deux par un cours d’eau très important, le Fleuve. (...)
De part et d’autre la Lande désolée s’étend, mitée par les villes et villages qui ont été construits dans des lieux plus propices à la vie. La frontière Est est constituée par la Baronnie de Fortepierre avec qui Emelgance a eu maintes fois à découdre au cours des âges troubles du Royaume. A l’ouest s’étend la Mer Echancrée, délimitée par des falaises déchiquetées par des éons de furie océane. Ces falaises ont une particularité : sur une dizaine de kilomètres leur couleur atteint le blanc presque nacré et l’eau y ressort dans les tons turquoise. Ce spectacle impressionnant de beauté est mis en relief par les nombreux à-pics rocheux qui s’élèvent sur une bande de 1000 coudées au large des falaises. Emelgance : Chef-lieu de la baronnie, cette ville est également le lieu de vie du Baron et de sa famille. La ville regroupe 6000 âmes à quelques centaines de mètres de la Mer Echancrée. Un port de pêche permet à la population de pallier à une agriculture relativement pauvre. 3 navires de guerre patrouillent au large et viennent régulièrement se réapprovisionner à Emelgance. L’un de ces navires est la propriété du Baron. Ce port est également un port de commerce puisque quelques caravanes l’empruntent chaque mois pour se rendre à Ronde-Cité et mettre pied dans la Province Liturgique. (...)
Cette population est très mal vue du Baron qui estime que chaque adorateur de Saint Neuvêne est un ennemi potentiel. Les fervents déclarés sont donc refoulés aux frontières et ceux découverts sur le territoire de la Baronnie enfermés dans les geôles du château pour espionnage. La ville est constituée de maisons agglutinées les unes aux autres autour de la Place Centrale, lieu de vie par excellence. (...)
) à l’extérieur les plus pauvres. Néanmoins aucune exclusion sociale n’est visible. Toute personne d’Emelgance est le fils de la contrée, qu’il soit riche ou pauvre. Par contre une xénophobie latente plane sur ces lieux. (...)
A une ou deux lieues, se situe le château du Baron. Tout de blanc il a été construit voilà plusieurs siècles par le peuple, en bordure des falaises. Il domine toute la région. Il n’était pas rare que les voyageurs voient la lumière se refléter sur sa blancheur lorsqu’ils se trouvaient encore à plusieurs jours de marche. (...)
De nombreux souterrains, creusés ou naturels, mènent, au travers de la roche, vers des fortifications côtières ou vers quelques fortins implantés dans les marais. Pontpierre : Académie Obscurantiste : Lieu de mythes et de légendes, Pontpierre était l’endroit idéal pour implanter l’une des plus importantes Académies Obscurantistes de la période pré-Agone. Cette gigantesque infrastructure semble maintenue par les bras des Muses tant son équilibre défie les lois naturelles. (...)
A l’extrémité de ce pont on peut nettement distinguer que l’édifice s’est éboulé il y a bien longtemps. D’après les rumeurs, il aurait permis de rejoindre bons nombres de lieux de légendes. Il paraîtrait même qu’un rituel existerait pour rendre à ce monument son intégrité d’origine. Cet endroit a naturellement attiré le regard au cours des siècles et c’est finalement une Académie de Mage qui s’y est implantée, mettant au placard toute les légendes de fantômes et de spectres qu’on lui prêtait. Grâce à l’aide de l’Equerre, des niches ont été suspendues par tout un système de poulies et de câbles, au-dessus des eaux de la Mer Echancrée. (...)
Les Mages bénéficient là d’un site remarquable pour étudier, mais également d’une vue imprenable sur la cité phare de Ronde Cité. Aux sons des cloches liturges, répond l’embrasement des colossaux braseros urguemands qui éclairent, lors des nuits étoilées, la quasi totalité de la baie. (...)
Au total une cinquantaine d’apprentis et de jeunes mages étudient sous la direction d’une dizaine de Maîtres, dont le Principal est Parnassius Vileïm, un des plus féroces opposants d’Orchal. L’Académie Militaire de Scion : Scion. Académie de légende situé près des marais liturges. C’est à cet endroit qu’est formé l’élite guerrière d’Urguemand. C’est ici que Nobles, fils de bonne famille, et même quelques paysans deviennent………des Chiens de Guerre. L’académie n’est pas à proprement parlé un lieu d’étude. La formation technique et théorique est dispensée rapidement. Après tout, disent les grands hommes qui enseignent ici, « c’est la bataille qui révèle un homme, et non l’homme qui se révèle à elle ». Ecoutez ce qu’en dit un élève à un jeune paysan rêveur qui le questionna un jour non loin de la ville-garnison de Lestine. « Non ! (...)
Dans les académies classiques on apprend des leçons, ici on en reçoit ; on y entend des cours, ici on sent les coups ; on est assis sur des bancs, ici on patauge dans les marais. A Scion on ne reçoit pas une formation, on en ressort transformé. Chaque jour on béni les Muses de nous permettre de voir l’aurore car on est pas sur de voir l’aube. (...)
Le soir venu nous mangeons notre seul repas de la journée, ceux qui doivent prendre leur tour de garde s’exécutent, les autres peuvent aller se reposer quelques heures jusqu’au prochain réveil….. Scion est un enfer que même les Liturges n’ont pas imaginé. Mais je sais que lorsque j’en sortirais, je serais à jamais respectais et même…….craint. » Le siège de l’académie est la bâtisse fortifiée de Scion, construite il y a quelques centaines d’années de cela par les Liturges au sein des marais. La grande fierté des dirigeants de l’Académie est l’état impeccable, dans lequel ce trouve le bâtiment pourtant exposé aux impitoyables attaques des marais. Il faut dire que les élèves passent beaucoup de temps à leur arrivée à astiquer avec soin la pierre grise. Ce lieu est donc le dortoir, la cantine, la cité administrative de cette communauté bien particulière. Les visiteurs sont rares puisque les nouvelles recrues sont amenées depuis Emelgance, où un bureau accueille les personnes désireuses de se renseigner sur l’Académie. L’enseignement étant pour le moins « itinérant », le bâtiment n’est qu’à de rares occasions occupés à cent pour cent. Soixante élèves sont accueillis chaque années, d’après un système de recrutement tournant : 6 à 7 élèves par décan. (...)
Ils doivent prouver leur résistance et leur solidarité dans des épreuves pour le moins difficiles physiquement et moralement. A son arrivée à Scion chaque élève doit être âgé d’au moins 15 ans et avoir préalablement bénéficié d’une formation militaire fournie. L’année passée à Scion forgera un caractère et un pouvoir de décision hors du commun, qui feront des vainqueurs de cette épreuve, des meneurs d’homme hors pair. (...)
Au final, entre 8 et 12 élèves sortent « diplomés », le major de promotion recevant le titre de pompeux de Bellatore. La remise des « diplômes » est l’occasion d’une grande fête au sein de l’académie. Ce jour là les novices se doivent d’admirer et de vénérer les « enfants devenus guerriers ». (...)
Chacun d’entres eux choisi ensuite un parrain auprès duquel il sera introduit et avec qui il gardera des contacts privilégiés. Ce parrain doit bien évidemment sortir de Scion. Les perdants sont promptement reconduits à la frontière des marais. Ils ne subissent aucune humiliation. (...)
Le seul fait d’avoir échoué, pour des personnes souvent nobles ou de haut lignage, est synonyme de honte. Domaine de Sense : Ce domaine est situé à l’est de la Baronnie. Il est dirigé par le jeune Chevalier, Sir Ronan Ghelur, héritier d’une lignée de Chevaliers fidèles des Barons d’Emelgance. Les collines herbeuses et les bosquets constituent le cadre du Domaine qui regroupe un millier de petites gens des campagnes affairées au travail de la terre, et un autre millier d’âmes plus citadines. Deux grands bourgs font office de centre de commerce et de vie. Sense, ville du Baron dont son manoir fortifié domine et protège les 700 habitants, est placée à la croisée des routes commerciales accourant du sud et de l’est. Les postes de péage sont d’ailleurs l’une des principales source de revenu du Domaine. Sense est riche mais paradoxalement très rurales. La majorité des habitants exploitent d’immenses champs de céréales et la tourbe d’une landes marécageuse distant de 3 lieues de la ville. (...)
Les troupes de saltimbanques la connaissent de renommée comme étant l’un des plus infâmes bouges de tout le Nord de la Baronnie, mais également un passage obligé pour parfaire sa notoriété et de plus très rémunérateur. Domaine d’Ostian : Magloire d’Ostian, cousin du Baron, est le Chevalier en titre de ce Domaine. Ses Terres ne sont pas très étendues mais très riches, richesse qui n’est pas le fait d’une géographie particulière, mais bien la résultante de la forte activité politique du maître des lieux. Le Domaine présente somme toute quelques particularités. Un relief relativement accentué par rapport à l’aspect général de la Baronnie rende son accès difficile et a protégé ce domaine des velléités de quelques voisins à maintes reprises. L’activité industrielle y est importante, avec la Vallée des Lames, important pole de fabrication d’armes pour Urguemand et l’exportation. Une vingtaine de forges se sont réunies en coopérative à quelques lieux d’Ostian. Ce lieu est en permanence surveillé par une cinquantaine de mercenaires payés par la coopérative et le Domaine. La boutique de Gondrek Fennigan, l’un des plus renommés Parfumeur des Royaumes Crépusculaires. Ce satyre s’est installé voici 15 ans dans la Ville d’Ostian du fait de l’énorme variété de fleurs que l’on trouve au pied des Collines de Mont Sauveur. Le printemps investie ce lieu une fois par an en pleine hiver, laissant poussé un tapis floral d’une beauté visuelle et olfactive à couper le souffle. Cet enchevêtrement de couleur et cet explosion d’odeur façonne pour un jour ce lieux mystique, donnant naissance à des Nuançins, prompt à se laisser porter par la brise légère caressant la Vallée. Malgré la nature voyante de ce miracle saisonin, le secret est jalousement gardé par quelques initiés ne faisant pas parti de la confrérie lutine. (...)
Depuis il est courant de rencontrer de petites troupes venu ce recueillir dans la Vallée des Fleurs où, jadis, leur Dame se serait arrêtée un temps afin de façonner le visage florale de l’Harmonde. Domaine d’Eirenthal : Sire Keyson d’Eirenthal gère ce domaine. Sa seul particularité réside dans le fait qu’il héberge l’académie militaire de Scion, la plus réputé de tout Urguemand. Les terres sur lesquelles a été bâti l’académie appartiennent néanmoins au Baron d’Emelgance. Cette inclusion a tendance à irriter cette lignée peut amène à soutenir le Baron. Domaine d’Agostine : Sir Bender d’Agostine est en charge de la gestion du plus petit domaine de la Baronnie. 500 personnes regroupées dans la ville d’Agostine entretiennent les 400 hectares que couvre le Domaine. Paradoxalement, Sir Bender est un très grand propriétaire terrien puisque ses possessions, en gérance pour la plupart, s’étendent à travers tous les Royaumes crépusculaires. Le jeu des Mariages et des cadeaux, a fait de cette famille noble, très discrète, l’un des plus grands bailleurs foncier des Crépusculaires. Bien entendu les intérêts de Sir Bender sont représentés à l’étranger. Pour cela il entretient secrètement une petite force armée de mercenaire, et ses liens familiaux vont jusque dans la plupart des ambassades. Les Domaine de Sir Baticle d’Atton, de Sir d’Alliviano, et de Sir Fey d’Orthiss : « Je n’ai encore pas eu l’occasion de me pencher sur ces trois domaines messires…..Mais libre à vous de vous laisser porter vers ces lieux afin d’en exploiter les ressources inspiratrices… »