JdRP Scénarios : Grotesque
Ce scénario est prévu pour un groupe de 3 à 5 joueurs, et peut durer environ 5 heures. Background : New York, la cité de toutes les folies. Au coeur de la ville, sur les murs échevelés des plus hautes tours, s’accrochent des centaines de figures grimaçantes et silencieuses, véritables sphinx ayant la sagesse des pierres. A leur pied, les passants anonymes, innocents, vivent, rient et… meurent. Le serial killer Jonathan Mostow a été appréhendé il y a une semaine par une équipe du FBI, après une traque dans les rues de New York qui a duré 3 ans. Pourtant, un nouveau crime portant sa signature vient d’être commis dans les rues de la cité, alors qu’il se trouve actuellement dans le quartier de haute sécurité d’une prison fédérale et que personne n’a jamais rien révélé à la presse sur sa façon de procéder. L’équipe chargée de l’affaire ne sait plus que faire… Crime par procuration, acolyte ou nouveau serial killer s’inspirant de Mostow, comment expliquer cette affaire si particulière ? L’Accroche : Jonathan Mostow ne cesse, depuis son incarcération, de clamer son innocence, faisant d’étranges déclarations aux enquêteurs qui l’ont traqué depuis 3 ans. Ceux-ci sont incapables d’expliquer le nouveau crime, car tout accuse Mostow : leur modèle psychologique, dû au meilleur profiler du FBI a permis de l’arrêter, alors que l’arme du crime a été retrouvée chez lui avec ses empreintes, et qu’une foultitude de preuves microscopiques relevées chez lui et sur les victimes attestent de sa culpabilité… Les enquêteurs du FBI sont dépassés, et ils demandent de l’aide à leur hiérarchie, histoire d’avoir un réservoir de nouvelles idées et théories… >>> Les pjs appartiennent à AEGIS : AEGIS trouve cette affaire suspecte, et dépêche sur place une cellule basée sur la côte Est. Celle-ci doit se faire passer pour les agents du FBI chargés d’assister l’ancienne équipe, et doit déterminer si ces crimes ne sont pas liés à des pratiques occultes ou paranormales, ce que pousse à penser les déclarations imprécises de Mostow… >>> Les pjs n’appartiennent pas à AEGIS : il suffit que l’un des pjs appartienne à la police de New York, soit médecin légiste, profiler ou encore agent d’une quelconque agence fédérale pour être affecté sur cette affaire à la demande expresse de leur hiérarchie. Celle-ci explique aux pjs que l’équipe du FBI chargée d’enquêter sur les crimes de Mostow, après 3 ans d’enquête, est passablement « usée » et qu’elle demande de l’aide, notamment des enquêteurs capables de trouver de nouvelles idées et théories. Introduction : L’équipe du FBI chargée d’enquêter durant les trois dernières années sur Jonathan Mostow est dirigée par une sommité, l’agent spécial Bill Paterson, un profiler exceptionnel qui a éveillé de nombreuses vocations lors des séminaires qu’il a animé à Quantico (centre d’entraînement fédéral inter-armes : FBI, DEA, Police, etc.) Il est assisté par le jeune agent spécial Alex Newhauser, l’un de ses anciens étudiant à Quantico, qui l’adule. Paterson est connu comme le Loup Blanc pour son efficacité. Sa technique pour profiler un serial killer tient en quelques mots : « Pour connaître un criminel, il faut comprendre son art »… En d’autres termes, Paterson tente « d’entrer dans la tête » du serial killer, afin de comprendre ce qui le motive et pourquoi il commet ses crimes , afin d’anticiper ses actions. Tous les profils qu’il a construit ainsi se sont montrés efficaces, jusqu’à celui de Jonathan Mostow. Depuis la découverte du nouveau crime, Paterson est troublé, car si son profil psychologique a permis d’appréhender le coupable, celui-ci n’intègre absolument pas une tierce personne, un acolyte. Pour lui, il ne peut s’agir que d’un autre serial killer qui aurait surveillé Mostow et qui s’inspirerait de ses techniques. Bien sûr, cette théorie est faible, mais pour Bill Paterson, c’est la seule acceptable… >>> Les rapports d’enquête : les 3 ans de rapports de la « cellule d’enquête Paterson » sont accessibles. Ceux-ci relatent 17 crimes commis ces 3 dernières années, toujours avec les mêmes techniques : les victimes sont toutes des hommes âgés de 20 à 40 ans, célibataires, sans attaches fixes à New York et vivant seul, et n’ayant aucun ami connu. Bref, des solitaires. A part çà, pas de détails remarquables. Les crimes ont systématiquement eu lieu dans des endroits isolés et au coeur de la nuit, sans témoins. Les corps étaient retrouvés abandonnés là au petit matin. Toutes les victimes sont mortes d’une façon atroce : elles sont mortes à cause de leurs blessures au visage, puisque dans tous les cas, les yeux ont été crevés avec un objet tranchant de type scalpel ou cutter. Les balafres ont systématiquement été prolongées jusqu’aux oreilles, alors que toutes les rides d’expression des visages ont été « surlignées » avec cette même arme (commissures des lèvres, rides frontales, fossettes, etc.) Le résultat général donne un visage défiguré, un visage triste, comme si le tueur voulait remodeler l’apparence des victimes. A part des scarifications violentes, pas d’autres signes de coups à signaler. Les corps n’étaient jamais déplacés, et on a également jamais rien retrouvé sur ceux-ci, hormis quelques fibres ou fragments de peau, cheveux, poils appartenant à Mostow (ce qui a été prouvé par des analyses comparatives réalisées après son arrestation, fournissant des preuves irréfutables de sa culpabilité). Ces rapports sont consultables par les pjs avant leur départ pour New York. A noter que, pour le moment, ils doivent se lancer dans l’enquête sans avoir la possibilité de rencontrer l’équipe de Bill Paterson, injoignable pour le moment… Le premier travail des pjs sera d’interroger Mostow. >>> Interroger Mostow : Jonathan Mostow est un homme on ne peut plus inquiétant. Originaire des pays slaves, plus exactement du Kazakhstan, il a émigré aux Etats-Unis voilà 7 ans, pour vivre de petits boulots dans différentes villes de la conurbation du nord-est des Etats-Unis (entre Boston et Washington). Depuis 3 ans, il est arrivé à New York, vivotant comme il pouvait de ses talents artistiques… Il s’est installé dans un appart. situé dans un entrepôt désaffecté au coeur de la ville, loin des regards indiscrets. Aucun lien familial ou amical ne lui ait connu aux Etats-Unis. Mostow parle un américain haché et roulant, s’exprimant avec un débit hésitant, augmenté par sa peur (ou sa folie ?) Il est de taille moyenne, de force commune, a les cheveux coupés à ras, et les traits relativement lisses. Sa seule particularité réside dans ses yeux immenses qui mettent en évidence ses pupilles dilatées et sombres. Mostow est détenu dans le quartier de haute sécurité de la prison fédérale de New York, un bâtiment anonyme, austère et gris situé en banlieue. Les couloirs sont interminables, sombres, et l’on entend sans cesse des portes métalliques claquer, des prisonniers à moitié fous hurler, ou encore les claquements secs des pas des gardiens qui patrouillent. Tout cela évoque indubitablement la prison du « Silence des Agneaux » dans laquelle est détenu Hannibal Lecter. Mostow se trouve dans une cellule aveugle dont la lumière est éteinte. Celui-ci entre en crise si on l’allume, car il a pris l’habitude de vivre dans la pénombre. Sa cellule est vide, ne contenant qu’un lit. A leur entrée, Mostow est assis par terre, en train de dessiner quelque chose sur le sol. Il s’arrête dès que les pjs entrent et tente de dissimuler son oeuvre… Un étrange dessin évoquant indubitablement un visage grotesque, qui évoque en partie une gargouille… Jonathan se montre assez rapidement incohérent. Il se déclare innocent. Il a vu les crimes, peut les décrire, mais affirme qu’il n’a rien fait. (...)
Les pjs pourront débloquer son dialogue en lui demandant ce qui est responsable de cette folie meurtrière. Sa seule réponse à cette question : le mal… Mostow prétend que c’est le mal lui-même qui a commis ses meurtres. Il débitera cette information d’une voix blanche, tendu par la peur, la peur pure, absolue. (...)
Bref, pas de quoi fouetter un chat, cette scène est simplement là pour planter le décor et l’ambiance, et peut-être pour pousser les pjs à mal interpréter les info° de Mostow. La phrase « vous le connaissez déjà » va peut-être les pousser à ressortir de vieux dossiers sur lesquels ils travaillaient. (...)
Laissez-les faire, mais attention à bien recadrer leurs recherches. Si c’est la bonne occasion pour ressortir un vilain récurant, n’oubliez pas que Mostow fait vraiment référence au mal, lorsqu’il prétend que les pjs le connaisse, c’est uniquement parce que Mostow sent que les pjs ont déjà bossé sur des affaires sordides. L’enquête : L’enquête devrait être menée avec un rythme assez soutenu. (...)
L’essentiel de ce scénar repose sur l’ambiance, pas sur l’enquête elle-même. Bref, les pjs devraient rapidement pouvoir aller fouiller l’appart. De Mostow ou se rendre sur les lieux des divers crimes. Quant aux dossiers des affaires précédentes, ils ont déjà tout livrer (voir plus haut). La team de Bill Paterson a bossée avec professionnalisme, et aucun défaut ne peut être relevé. D’ailleurs, il sera bientôt temps de faire rencontrer ce personnage essentiel aux pjs. (...)
Seul détail remarquable, ces lieux se trouvent non loin du centre-ville, car les centres-villes américains possèdent toujours des quartiers fortement dégradés, grande différence d’avec les villes européennes. Le hangar ou vit Mostow se trouve d’ailleurs dans ce quartier, ce qui correspond assez au profil dressé par l’agent Paterson (d’après lui, le criminel devait suivre ses victimes avant de les agresser, et devait vivre non loin des lieux des crimes). >>> L’appart. De Jonathan Mostow : ce n’est pas réellement un appart., mais bien plutôt un squat. Il s’est installé dans un vieil hangar à l’abandon, un ancien entrepôt ou une petite manufacture, difficile à dire. Son squat se situe à un niveau élevé, auquel on aboutit par un escalier métallique branlant. Rats et chats pullulent. Tout est triste, rouillé, sinistre. Des sons métalliques inquiétants résonnent au loin. Squatters, rôdeurs ou pire encore ? La tension devrait être à son maximum. L’appart. De Paterson est composé d’un simple lit sordide, d’une kitchenette immonde, et d’une mezzanine qui sert de zone de stockage de produits chimiques. Le tout n’est qu’un immense atelier, ou les pjs peuvent voir des centaines de croquis, dessins, peintures, toujours au fusain, de visages grimaçants et réellement inquiétants. (...)
Les produits chimiques sur la mezzanine sont composés de terre et de différents solvants et de plusieurs types de résines, de ceux qu’on utilise pour faire de la sculpture et pour solidifier le tout. Mais pas une seule sculpture n’est visible. Etrange. Un cutter ensanglanté gît sur le sol, non loin d’un dessin fraîchement réalisé. Le sang correspond à celui de la victime (résultat de l’analyse que les pjs feront sans doute faire par la suite), alors que les empreintes relevées sur le cutter sont celles de Mostow ! Impossible, puisqu’il se trouvait déjà en cellule lors du dernier meurtre. Le mystère s’épaissit. >>> Les deux rencontres : lors de leur fouille du squat de Mostow, les pjs vont faire trois rencontres bien distinctes ou simultanées, c’est selon la tension ou non qui est recherchée. Rencontre 1 : au maxi. (...)
Le silence oppressant va être rompu par un déplacement soudain sur la mezzanine. Pas de panique, il s’agit d’un chat qui disparaît rapidement sous un gros établi du squat, lui-même paniqué par la présence des pjs. Etrange : il n’y a qu’une entrée/sortie dans le squat, mais le chat disparaît mystérieusement. N’attirez pas trop l’attention des pjs sur ce point, c’est passablement important pour la suite (le chat s’est carapaté sous une cloison mobile du mur, les centaines de dessins de Mostow dissimulant une porte qui mène dans un gigantesque atelier de l’arrière salle). Rencontre 2 : alors qu’ils fouillent les lieux, et après s’être rendus compte que le meurtrier (celui qui est libre) était passé par ici, un bruit peut être perçu dans le couloir. (...)
Difficile de dire si c’est un être humain, puisque la forme qui s’enfuit ressemble… à une gargouille, mais vivante ! Hallucination provoquée par l’art étrange de Mostow ? Réalité ? Laissez les pjs se poser de multiples questions par la suite. Toujours est-il qu’une sévère course poursuite s’engage dans les couloirs et escaliers de l’entrepôt, le tout dans une obscurité quasi totale. (...)
Bref, après avoir la peur de leur vie, la chose s’enfuit. Rencontre 3 : qu’ils l’aient contacté ou non, l’agent Bill Paterson arrive sur les lieux, chez Mostow même. Paterson a tout du vieux chien qui en connaît un bon bout sur le crime et la folie, le profilage et tutti quanti. Il se montre dur, et n’hésite pas à rabrouer les pjs qu’il connaît pour leur carrière particulièrement « insignifiante ». Bref, c’est un homme qui semble aigri, et surtout particulièrement blessé de devoir faire appel à des avis extérieurs, ce qui met en évidence ses limites. Il ne le dit pas, évidemment, mais cela peut être ressenti assez facilement. Pour les pjs, Paterson était un génie (voir son approche du crime et du profilage en intro), mais c’était surtout un salaud sans coeur qui n’hésitait pas à brimer, critiquer, casser le moral des jeunes recrues qu’il formait. (...)
Bref, rien de sympa chez ce type, mais une classe indubitable sur le plan personnel, et un type charismatique. Bill Paterson, la tête de l’emploi… Paterson se montre peu coopératif, et rabroue surtout les pjs pour s’être rendus chez Mostow sans l’avoir attendu, lui et son équipe. Evidemment, il occulte le fait qu’il n’a pas répondu à leurs appels (s’ils ont cherché à le contacter auparavant). Bref, après une scène tendue, il se retire, alors qu’arrive son jeune adjoint, Steven Hogart. Ce dernier est une toute jeune recrue du FBI. Choisit personnellement par Paterson dans la dernière promotion de Quantico, Hogart est un type vraiment sympa, pas du tout un benêt prétentieux ou arrogant. Il s’entend bien avec les pjs, et surtout, leur révèle que quoi que dise Paterson, le vieux loup apprécie ce qu’on réalisé les pjs dans leurs carrières (pour ses anciens élèves uniquement, bien sûr). En fait, Hogart leur révèle que c’est Paterson lui-même qui a décidé de faire appel à eux, car il leur fait confiance, et se trouve confronté à quelque chose d’inexplicable. Son attitude aggressive, d’après Hogart, provient surtout de son échec personnel dans cette affaire. Hogart donne donc un côté un peu plus humain à Paterson, qui doit absolument rester un modèle dans la tête des pjs, même si il devrait se racheter une conduite sociale. Intermède : Laissez les pjs souffler pendant la nuit. Ils doivent poser leurs valises, faire leurs rapports, échafauder des hypothèses. Le lendemain, laissez-les effectuer quelques recherches (preuves récentes trouvées chez Mostow, voir plus haut) et peut être à nouveau interroger Mostow, puis zappez en fin de journée sur la scène de l’hôpital. La dernière victime : La nuit est à peine tombée. Un jeune homme vient d’être admise dans un sale état aux urgences. Il a été agressée par le tueur, mais a survécue à ses blessures. Il s’est traînée sur plusieurs dizaines de mètres sur un gros boulevard, avant d’être ramassée par un quidam qui l’a abandonné à l’hôpital. Ce dernier, paniqué, s’est tiré sans laisser d’adresse. C’est Steven Hogart qui prévient les pjs. Il est à l’hôpital, et prévient également Paterson. C’est Hogart qui accueille les pjs dans la chambre des urgences. Le jeune homme est incapable de parler, puisque le tueur lui a entaillé le visage d’une manière atroce. Seuls ses yeux, qui expriment une souffrance et une terreur atroce, sont ouverts. (...)
Les infirmières insistent sur le fait qu’il ne faut pas le fatiguer, car son état est grave, même s’il est conscient. S’il passe la nuit, il survivra. Hogart est inquiet, le tueur semble précipiter ses crimes plus rapidement qu’auparavant, alors que tout désigne Mostow, enfermé en prison. Difficile affaire. De plus, c’est la première victime à en réchapper. Inquiétant. (...)
Alors que les pjs échafaudent une théorie ou tentent de communiquer avec la victime, la tension monte. S’ils montrent à la victime l’un des dessins de Mostow, la victime réagira, mais pas violemment. Elle semblera troublée et agitée, comme si l’image évoquait pour elle un cauchemar ou un rêve. (...)
, tandis que ses yeux s’ouvrent en grand, emplis de terreur L’infirmière renvoie tout le monde dans le couloir, alors que le patient fait une attaque. Dans les couloirs, les pjs croisent Paterson, qui vient d’arriver. Bref échange entre les pjs et Paterson. Il est mécontent de la tournure des évènements, et songe à demander des renforts plus que conséquents devant le manque de progrès des pjs. Alors que la situation s’envenime entre les pjs et Paterson, l’infirmière sort et annonce la mort du seul témoin à avoir survécu. Paterson s’en retourne alors, suivit par un Steven Hogart dépité, qui fait un geste d’impuissance envers les pjs. Alors que le couple d’agents du FBI est parti, l’infirmière entre en conférence avec un médecin. Le patient semble être mort suite à un choc psychologique. Le médecin interroge les pjs, semblant insinuer qu’ils ont dit ou montré quelque chose à la victime qui aurait provoqué l’attaque. Pourtant, il n’en ait rien. Etrange… LA VERITE : En fait, le patient est mort en aillant reconnu Paterson qui arrivait dans le couloir, puisque c’est ce dernier son meurtrier. Les pjs auront peut être cette intuition, qui sera confirmée s’ils comparent les empreintes du cutter retrouvé chez Mostow avec celles de Bill Paterson (ces dernières sont dispo sur la base de donnée fédérale du FBI). Tout peut s’expliquer alors rapidement. Paterson a donné sa vie à la traque des serial killer. L’affaire Mostow était la plus longue et la plus sordide de sa carrière, et sa technique d’entrer dans la tête des meurtriers l’a achevé sur le plan psychologique. Lorsqu’il a arrêté Mostow, mettant fin à ces crimes, il s’est mis à reprendre l’oeuvre du serial killer. Dans une sorte d’état second, il copie les procédures de Mostow. Mais c’est l’explication la plus sensée, celle qui peut être admise par tous. Pourtant, cela n’explique pas le comportement de Mostow ou la vision que les pjs ont eu de l’agresseur. Au final, laissez-les choisir leur version. Le mal, tel une maladie, se propage entre les hommes. Il peut contaminer les hommes de bien qui restent trop longtemps en contact avec ceux que le mal possède déjà. Cette idée pourra être émise par un pj ou quelqu’un qu’ils connaissant à l’issue du scénar, en guise de conclusion. LA CONCLUSION : Si Paterson reproduit l’oeuvre de Mostow, il y a des chances qu’il retourne chez ce dernier. De surcroît, l’agent Steven Hogart est probablement en danger. Aucun moyen de joindre l’un ou l’autre sur, personne ne sait ou ils sont. Effectivement, les pjs pourront foncer chez Mostow, pour trouver un appart. dans le même état que lorsqu’ils l’ont abandonnés. Rien n’a changé, si ce n’est que certains bidons de produit de la mezzanine ont disparus. Si les pjs sont bloqués à ce stade, donnez leur un coup de pouce. (...)
Les pjs peuvent se rendre compte qu’il y a un interstice sous la cloison derrière l’établi. Un peu d’huile de coude, puis il suffit d’arracher les dessins de Mostow pour découvrir une cloison mobile. Elle donne sur une grande salle des plus inquiétantes. Elle est totalement vide, à l’exception des dizaines de gargouilles de glaise à taille humain qui la peuple, comme un champs de statue grotesques et inquiétantes. (...)
Au fond, un établi supporte différents éléments d’une nouvelle statue toute fraîche. Sur le sol, des traces de sang, ainsi qu’un bras coupé ! Celui de Steven Hogart… En fait, Mostow, puis Paterson, ont construits ces visages de l’horreur autour des corps démembrés de certaines de leurs victimes. Paterson commence à construire la sienne à l’aide du tronc et de la tête de Hogart, dont les membres ont tous été jetés sur le sol en désordre. L’odeur est infecte, la scène insupportable (voir photos ci-dessous). Paterson, qui travaillait sur son oeuvre, se trouve planqué dans l’obscurité. Comme possédé (ce qu’il est en fait, mais par le mal !), il bondit sur les pjs avec un cutter énorme pour régler leur compte aux pjs. Il semble pris de folie, mais pleure en même temps, comme si le Paterson humain cherchait à se délivrer de cette possession. Au final, les pjs devraient avoir du mal à arrêter Paterson, qui lutte jusqu’à la mort. Avant de rendre son dernier souffle, il parle aux pjs qu’il connaît, leur révélant son soulagement d’être enfin « délivré du mal ». (...)
Il les remercie pour leur vivacité, pour l’avoir aidé à arrêter « le monstre qui sommeille en moi et en chacun ». EPILOGUE : Les statues cachées dans l’atelier de Mostow contiennent des victimes disparues dont on avait perdues la trace, et qui n’était pas recherchée dans le cadre de cette enquête. La salle contenait pas loin de 25 statues, a priori réalisées par différents artistes, dont Mostow et Paterson. Ce constat confirme l’idée de Mostow et de Paterson, à savoir qu’il ne s’agit pas de l’acte de déments, mais bien d’une affaire de possession… Au final, les meurtres s’arrêtent, mais l’un des pjs, s’il est particulièrement perturbé, violent, criminel ou réceptif, peut héberger quelque chose d’étrange. Désormais, il fera des cauchemars étranges dans lesquels il se voit en train de défigurer des innocents. Lorsque sa première victime sera retrouvée, il saura que ce n’était pas un rêve…