JdRP Ambiance : Ground Zéro #4 - nov 2030
(...) Dans ce livret, vous aurez le plaisir de découvrir les professions de foi des cinq candidats à la mairie ainsi qu’un bref résumé de leurs positions sur les sujets qui nous touchent le plus directement : financement du LAPD, augmentation des effectifs, revalorisation de la profession de flic, aide aux associations de prévention… Je ne crois malheureusement plus que les promesses de quelques politiciens peuvent faire changer sensiblement et durablement la situation dans laquelle se trouvent les flics de LA. (...)
page 1 • La vérité avance masquée . . . . . . . page 2 • Annonces et brèves . . . . . . . . . . . . . . page 2 • Le LADOT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 2 • On peut toujours rêver . . . . . . . . . . . page 3 • Une femme chez les COPS . . . . . . . page 4 • Coupon d’abonnement . . . . . . . . . . . page 4 La musique n’adoucissait pas les meurtres ! (...)
Autant dire que la pression était forte sur le quartier à majorité homosexuelle de Los Angeles. Si forte, en cette période pré-électorale, que les cops ont été appelés à la rescousse pour tenter de solutionner le problème. Six bombes, de faible puissance mais contenant du métaphosphore, ont explosé en quatre semaines, uniquement dans le quartier de West Hollywood. Une de ces bombes était posée en pleine rue, une dans un bar, deux dans un restaurant et les deux dernières dans des boîtes de nuit. Tous ces lieux étant, bien entendu, fréquentés essentiellement par des homosexuels des deux sexes. (...)
Hélas, malgré les efforts considérables des policiers de West Hollywood et même du renfort de certains spécialistes, les investigations piétinaient et les bombes continuaient à faire des victimes. La tâche était d’autant plus ardue que les résidus de la bombe, dans un état proche de la désintégration, ne permettaient pas de déterminer le mode de déclenchement : distance, minuterie, etc. Les composants retrouvés laissaient ouvertes toutes les options. (...)
Le 21 novembre, quand une bombe a explosé au passage de la manifestation organisée pour protester contre l’insécurité et la relative impuissance de la police, le maire a décidé de prendre le taureau par les cornes et a fait appel au COPS. L’inspecteur Blackmore et le détective Glover, de nos services, ont donc été envoyés sur l’affaire. L’enjeu pour le COPS était considérable. Tant pour démontrer l’utilité et l’efficacité de nos services aux yeux de nos collègues que pour la stabilité de West Hollywood. Notre arrivée avait été annoncée aux médias à grands renforts de conférences de presse et de déclarations tapageuses. (...)
Mais l’inspecteur Blackmore et le détective Glover n’ont pas déçu, loin de là : l’enquête, si elle n’est pas encore close, est en bonne voie, et l’épisode des bombes est derrière nous. Ce qu’ont cherché, avec intelligence et intuition, les deux cops, c’est un point commun entre tous les attentats. Un point commun qui n’aurait pas été remarqué jusque-là. Nos cops ont donc passé en revue tous les entretiens qui avaient été menés. Après des heures et des heures de travail méticuleux, c’est le déclencheur des bombes qui a été découvert. Dans les restaurants, dans les boîtes de nuit, dans le bar ou sur le char de la manifestation du 21, la même chanson était diffusée : YMCA, l’hymne homosexuel du XXe siècle, chanté par les Village People. Les bombes, équipées de processeurs audio, se déclenchaient à la fin de la première phrase du refrain ! Nos méritants collègues ont donc immédiatement prévenu les autorités. Des annonces ont ensuite été diffusées sur tous les médias : radio, télé, internet, journaux, etc. (...)
C’est en recherchant des corrélations avec des crimes passés que le détective Glover a remis la main sur le cas d’un violeur en série homosexuel qui avait sévi dans les années 10. Il choisissait ses victimes parmi les étudiants de l’université de Californie et les entraînait dans un studio où il les violait sur la musique des Village People avant de les assassiner. Ce tueur en série est mort des mains de l’une de ses victimes, celle-ci ayant pu, par miracle, se libérer de ses liens et tuer son agresseur après deux jours de viols et de torture. (...)
Si cette affaire n’est pas encore à sa conclusion – il reste en effet à arrêter le présumé coupable – aucune bombe n’a explosé depuis deux semaines et YMCA, par mesure de sécurité, est toujours interdit de diffusion. Voilà en tout cas une investigation rondement menée, qui démontre une nouvelle fois l’utilité du COPS et surtout sa grande efficacité ! Détective Chalmers, chargé de communication du COPS. La vérité avance masquée : Après le colt, le masque est le meilleur ami du cops. Pas étonnant dans ce cas que ceux-ci y mettent un peu plus que du décorum. Leur masque est un reflet de leur âme, une part de la bête qui vit en eux, celle qui sort lorsqu’ils tapent la semelle sur le bitume pour en chasser le crime. Chaque dessin, couleur, symbole, pseudo décoration, peint sur ces masques a une signification. Rien n’est innocent. C’est bien souvent dans leur passé de flics, leurs névroses et leurs fantasmes que réside le sens de ces symboles. Certains font même bénir leur masque par un prêtre de leur culte. Même si chaque masque est unique, véritable carte de visite du cops, on peut dégager des grandes tendances picturales pour les masques… Et des modèles psychologiques : • Tribal : entrelacs celtiques, fractales maories, pictogrammes aztèques, traits de peinture de guerre amérindienne… Les cops qui utilisent cette iconographie sont, ou se sentent, attachés à une ethnie ou à ses références culturelles. Et ils revendiquent cette appartenance, y puisant parfois leur attitude de flics. Deux masques célèbres : « Crazy Horse » de l’officier Jim Redhorn, d’origine sioux, avec des peintures de guerre et des plumes d’aigle en pendentifs. « Berserk » de l’officier Sean O’Toole, avec des motifs celtiques bleus. L’officier O’Toole, ex-SWAT, est connu pour son attitude téméraire lors d’actions policières contre les gangs de South Central. • Gothique : vampires, squelettes, démons… Quoi de plus déroutant et impressionnant qu’un combattant de la loi paré des attributs du mal. Par attrait du morbide ou simplement pour impressionner leurs adversaires, certains cops ont dessiné des visages de créatures des ténèbres. Ces cops se caractérisent souvent par une attirance pour les milieux interlopes et les crimes sexuels. Certains sont un peu mystiques. Ces agents sont également plutôt des noctambules. Deux masques célèbres : « Nosferatu » de l’officier Edwin Allister, ancien flic à la brigade des moeurs, au masque entièrement blanc avec des orbites noires, deux « oreilles pointues » et aux deux crocs artificiels. « Baal », un masque rouge grimaçant, avec deux cornes sur le front. Ce masque appartenait à l’agent Gary Thorpe, décédé hier soir lors d’une fouille qu’il effectuait seul dans une planque d’un réseau pédophile. Paix à son âme. • Camo : l’aspect utilitaire l’emporte sur la dimension esthético-folklorique. Pour ces cops, la discrétion est de rigueur. Couleur chair, bitume, métal ou jungle selon l’endroit où le cops agit… Certains poussent le mimétisme en collant du sable sur le masque. Beaucoup d’ex-militaires ont gardé ce réflexe de camouflage. Ils ont également l’habitude de changer facilement l’aspect de leur masque en fonction de l’environnement de leur mission du moment. Deux masques célèbres : « Shadow » de l’officier Robert Kadasky, d’un gris sombre, avec un effet de matière simulant le ciment. L’officier Kadasky s’est illustré par ses actions d’infiltration dans les zones industrielles de Norwalk et Ontario. (...)
« Swamp » de l’officier Elaine Grimp, qui évolue souvent à Palos Verdes. • Animal : tigré, zébré, poilu, écailleux… C’est un vrai zoo le COPS. Ces officiers voient en l’animal représenté sur leur masque une ou plusieurs qualité(s) ou capacité(s) qui leur ressemble(nt). Si la plupart des cops apprécient uniquement le côté symbolique d’un animal, d’autres ont un engouement pour la vie animale qui tourne à la monomanie totémique. Au fil du temps, ces cops développent même des petits tics ou des manies animales rigolotes (grognements, sifflements…). Pur jeu d’acteur, mimétisme ou abus de quetzalcoatl ? Deux masques célèbres : « Simba », le masque de l’officier Lebia Leonovitch, reprend les couleurs et les dessins d’une tête de lion. Ses orbites sont recouvertes de verre teinté imitant le regard du félin. (...)
Il porte en prime une fausse crinière impressionnante, recouvrant le reste de sa tête. « Vyper » de l’officier Anna Maria Da Olivera. Ce masque est constellé d’écailles vertes et jaunes. A la place des orbites, deux verres polarisés sur lesquels des pupilles verticales ont été peintes. Anna Maria est sans doute la meilleure cops pour obtenir des informations des suspects. • Calligraphique : au commencement était le Verbe. Un mot, un slogan, un symbole… Quoi de plus fort. (...)
Ok, ok, c’est un peu mystique, mais bon pourquoi pas ? Certains font bien des cérémonies religieuses pour leur masque. Les cops donnent aux signifiants la puissance du signifié. Prière, menace, porte-bonheur… Quelle que puisse être leur signification, les mots sont aussi forts par le graphisme (la calligraphie) utilisée. Vous n’évoquez pas le même univers que vous utilisiez des caractères gothiques, de l’hébreu ou un idéogramme chinois. Deux masques célèbres : « Priest », le masque de Maxwell Jensen, est couvert de versets de la bible, écrits en caractères gothiques. Ces versets tournent autour des thèmes de la vérité, de la justice, du combat du bien contre le mal… Max fait l’objet en ce moment même d’une enquête du SAD suite à la mort d’un suspect dans une affaire d’infanticide. « Shaolin », le masque de l’officier Yang Chen-Hua, d’origine chinoise, comporte l’idéogramme de la célèbre école d’arts martiaux des moines chinois sur le front. (...)
• Fun : personnage de film, célébrité, héros de comics… La liste est longue. Rêve de gosse d’entrer dans la peau d’un super héros ou délire de jeune cops qui ne prend pas son job avec un certain recul ? Toujours est-il que de plus en plus de masques de ce type apparaissent désormais dans les rues. Un masque célèbre : le « Predator » de Munez est sans doute le masque le plus connu des cops. Véritable copie du monstre du film, il est à l’heure actuel le plus respecté dans la rue. Beaucoup de masques portent des surnoms (« Berserk », « Simba », « Priest »). Ces sobriquets, que se donnent les cops entre eux, se perpétuent parfois au-delà de leur propriétaire initial. En effet, un nouveau cops incorporé récupère parfois le masque d’un collègue décédé. S’il conserve son masque tel que l’avait customisé son prédécesseur, il hérite alors du surnom qui va avec. Certains masques sont très célèbres, parfois plus que le cops qui est dessous, « Berserk » par exemple en est à son troisième propriétaire. Ce qui est étrange c’est que « Berserk » est toujours confié à un officier aux origines irlandaises. Coïncidence ? Le LADOT : Le LADOT (Los Angeles Department of Transportation) est sans doute, bien avant le COPS, le service municipal le plus détesté de tout LA. En effet, c’est le LADOT qui, depuis plus d’un bon siècle, est en charge de la régulation de la circulation dans la mégalopole. Tous les jours des millions de travailleurs, bloqués dans les embouteillages, maudissent mais écoutent LADOT Radio qui indique inlassablement toujours les mêmes bouchons, toujours aux mêmes endroits. Liste sans fin de petits accidents, de gros carambolages, de travaux et plus rarement de conseils pour éviter le gros du trafic. La voix de l’animatrice, la célèbre Christina Pamel, a été samplée par de nombreux DJ mais aussi utilisée pour des musiques d’ambiance destinées aux séances de yoga. Certains sociologues affirment que sans ce timbre doux et hypnotique pour calmer les douze millions d’automobilistes coincés dans les migrations pendulaires, il est fort probable que le nombre d’usagers devenant fous et sortant pour tirer sur les autres voitures augmenterait de 23%. On ne sait pas à quoi elle ressemble puisqu’elle reçoit quotidiennement une centaine de menaces de mort. En fait, seul Gillian Lappert, le directeur, sait où se trouve LADOT Radio. On dit souvent que Radio Flash pourrait héberger la station car le présentateur de RF est toujours le premier à donner les informations sur la circulation. Le LAPD travaille en étroite collaboration avec le LADOT, même si leurs relations sont parfois très conflictuelles. Le LADOT dépend de la mairie et gère l’ensemble du trafic sur LA. Si un panneau de signalisation est défectueux, s’il faut construire une nouvelle rame de métro, si un accident risque de perturber la circulation ou si une autoroute a besoin d’une réfection, c’est le travail du LADOT. Les moyens financiers du LADOT sont considérables, car il reçoit à la fois les subventions de la mairie, l’argent des amendes et surtout, son trésor de guerre, l’argent de tous les parkings de la ville ainsi que des péages. Le siège du LADOT se trouve actuellement à New Downtown, dans la partie supérieure des Next Arco Towers (515 S. Flower), deux tours rénovées de plusieurs centaines de mètres de hauteur, érigées en 2015. Cinq services dépendent du directeur Lappert (qui luimême dépend directement du maire Karl Nowemba, qu’il soutient politiquement en échange d’une augmentation du budget du LADOT après les élections). Les services comptent en tout plus de 4 500 employés (dont 2 500 rien que pour le Bureau of Field Operations, c’est-àdire les agents qui interviennent 24/24 sur le terrain). Le plus important de ces services gère le trafic routier et ferroviaire. L’oeil est une plate-forme titanesque (dont l’organisation a été calquée sur celle des salles de contrôle de la NASA) de laquelle on peut suivre l’état de la circulation via des capteurs en tous genres (de la caméra au satellite en passant par les yeux électroniques). L’activité est constante mais la salle est bondée en général de 5:30 a. (...)
(les heures de pointe). Les anges du CMMD sont en relation directe avec l’oeil au point que certains fonctionnaires du LAPD ont leur bureau sur la plate-forme pour gérer en direct les problèmes relevant des deux administrations. (...)
La circulation souterraine a sa propre plate-forme dans les Next Arco Towers. Elle est plus petite mais partage ses moyens avec le TRANDIV (le commandant Blackwell et Lappert s’entendent très bien puisque Lappert est un ancien conseiller au TRANDIV). Les caméras du métro sont capables de suivre les rames et les gens. Certaines bornes peuvent aussi indiquer si un voyageur cache une arme. Pour le moment ces bornes ne sont installées que dans les grandes stations. Le trafic aérien est géré en collaboration avec le CCS (le service des douanes aériennes dirigé par le directeur Jimbo Mac Dowell). (...)
Là encore, il y a collaboration directe avec l’ASD car c’est le seul service habilité à faire régner un peu d’ordre dans le ciel de LA. Le trafic aérien est en augmentation constante (+50% par an depuis quinze ans !) et le maire a promis de créer un service à part pour le gérer. (...)
Au sein de l’administration Nowemba c’est la guerre pour savoir qui en aura la charge (Mac Dowell ayant déjà refusé le poste). Le quatrième service concerne le trafic maritime et fluvial. Là encore, il y a collaboration avec le CCS et le RCSD, la Navy jouant le rôle de trouble-fête (les militaires ne respectent pas le code maritime et n’hésitent pas à mettre en danger d’autres bâtiments, se considérant à tort comme prioritaires). (...)
Si l’administratif maritime est géré depuis le centre ville, c’est au phare de la Naval Station, sous la protection de l’amiral Hormis, que le LADOT remplit sa mission de gestion. Les naïades sont habilitées à prendre des décisions aussi bien au nom du LADOT que du CCS. Le cinquième service s’occupe des déplacements de piétons qui sont deux fois moins importants que les déplacements de voitures, ce qui reste malgré tout énorme. En cas de crise grave, le RISQ est autorisé à prendre le commandement de ce service du LADOT. C’est, depuis la création du jeune pays, arrivé quatre fois. Les experts du LADOT et du RISQ se haïssent cordialement depuis que le capitaine Paneka a menacé un ingénieur du LADOT avec son arme pour qu’il obéisse à un ordre. L’affaire a été étouffée mais Lappert n’a jamais oublié. Le LADOT ne dépend pas du LAPD et les cops ne peuvent donc pas y entrer et s’y comporter comme dans un commissariat de quartier. Les moyens de ce service (qu’on compare souvent au coeur de la ville parce qu’il gère les flux) sont énormes et peuvent rendre des services aux cops, dans la mesure où ces derniers font preuve d’un peu de diplomatie et de politesse. Cette puissance est actuellement un enjeu politique fort et Lappert sait qu’il sautera si Nowemba n’est pas reconduit. Les organisations criminelles s’intéressent aussi aux données du LADOT. En effet, les délits routiers sont de plus en plus fréquents et connaître en temps réel la position de chacun est une information qui peut se vendre cher. Enfin, même si ce n’est le plus souvent que de l’argent virtuel, le LADOT brasse des millions de dollars chaque mois. Ce petit trésor peut attiser bien des convoitises. Annonces : • A vendre, pour cause de double, UVD séries TV policières complètes & rares : Derrick (années 7498, 281 épisodes, 5 UVD, 150$) et Rick Hunter (années 84-91, 153 épisodes + spécials, 3 UVD, 90$). Comme neufs. (...)
Contact : veuve du sergent Suarez, division K9. Brèves : Record battu ! L’inspecteur Antonio « Jesus » Salvador, du COPS, a établi un nouveau record californien de l’interrogatoire le plus long. Le vendredi 2 mai 2030, il a interrogé le suspect Suekichi Sonoyama des yakusa pendant 7h, 21 mn et 32 s, et sans avocat en plus ! (...)
Epuisé par le ton monocorde et somnifère de l’inspecteur Salvador, l’honorable yakusa a déclaré forfait et avoué ses crimes, dérisoires au regard de l’ampleur de l’interrogatoire. Ce dernier aura tout de même fait quelques victimes, parmi lesquelles on trouve, un peu dans le désordre : - 32 expressos. - 4 bandes de deux heures pour la caméra de la salle d’interrogatoire. (...)
Dans le mille ? Mardi dernier, le célèbre dealer Alvarez Mac Chain a été appréhendé par une unité de cops. Par « appréhendé », il faut ici entendre abattu de deux balles de Hellfire en pleine tête. Mac Chain a en effet résisté à son arrestation et ouvert le feu sur les officiers du COPS. Certes, nous ne pouvons pas demander à nos collègues de tendre la joue droite quand ils se font arroser par les criminels. Pourtant, rappelons que notre mission consiste à ramener ces derniers vivants au commissariat, et pas à la morgue : un tir de barrage et un « COPS, les mains en l’air ! » convaincant est une bien meilleure solution qu’une balle de 7.62 entre les deux yeux. (...)
Ludwig Von Bellflower : Ca y est… cela fait longtemps qu’on attendait une telle preuve de considération. Quelqu’un à la mairie s’est enfin décidé à ériger une statue à l’effigie d’un des officiers du LAPD. Qui a dit que les échéances électorales approchaient ? Le sculpteur qui a été désigné pour réaliser l’oeuvre se nomme Shawn Michael, le fils d’Heath, un ancien de nos services et dont tout le monde connaît désormais le célèbre « cabanon ». (...)
Mais Andrew Sledge n’est pas un artiste ordinaire et son album se distingue de la masse de la production rap. Sledge est un ancien membre du LAPD où, pendant une dizaine d’années, il a fait ses preuves au sein du CRASH, la brigade antigang. Il a fini par raccrocher son insigne au vestiaire afin de se consacrer entièrement à la musique. (...)
Acte malheureusement banal, si ce n’est sa précision et le fait qu’il a été revendiqué quelques heures plus tard par une certaine Gene Hackpear, vétéran de Colombie. Elle a déclaré qu’elle « descendrait » un « pig » par semaine tant que le LAPD n’aurait pas retrouvé et arrêté les assassins de sa fille. Après vérification, il semble effectivement qu’une certaine Stella Hackpear, âgée de treize ans, ait été violée et torturée à mort par un gang de jeunes du secteur. (...)
Plusieurs vols de scripts de films en production, ainsi que des menaces de mort proférées à l’encontre de leurs réalisateurs cultes ont décidé certains de nos collègues à frayer pendant leurs heures de repos (et contre monnaie sonnante et trébuchante) avec la John Holmes Milicia, de triste réputation. (...)
Alors les gars ! On se prépare une préretraite chez les tarés du sexe ? Remarquez, en signant chez les cops, on a tous développé notre côté masochiste. Il apparaît qu’à l’heure actuelle aucune piste n’a encore été jugée sérieuse pour trouver l’identité du responsable de cette crise. (...)
D’après les éléments de l’enquête préliminaire, une défaillance du système de fermeture automatique des cellules aurait permis à trois des plus dangereux « clients » hospitalisés dans ce centre d’atteindre les postes de surveillance pour y prendre les armes des gardiens et les tuer sans pitié. Les collègues de la section des crimes sexuels sont sur le coup dans la mesure où les trois évadés sont malheureusement bien connus de leur service. (...)
Pour protéger ses ouailles et sa famille, rien de tel selon cet homme d’Eglise que de se faire justice soimême. Médiatisant à fond les victimes d’agressions et de vols divers, le révérend vole d’interview en interview qui lui servent de promotion pour sa politique d’autodéfense. (...)
Cette filiale d’Union Carbide, multinationale aux dents très longues et qui a déjà sucé la moelle d’un certain nombre de victimes, comprenez exploitation à outrance de l’écologie de petits pays en voie de développement, est implanté à hauteur de six usines dans notre belle république… Oups… Cinq depuis peu ! (...)
Le groupe Union Carbide n’en est pas à son coup d’essai, en 1984 la catastrophe de Bhopal en Inde n’a pas servi de leçon, provoquant la mort directe de plus de 2 500 personnes et plus de 40 000 victimes indirectes par pollution de l’eau et des végétaux. Au Mexique, l’usine d’El Sol explosa en 2025, tuant plus de 5 000 personnes, polluant la zone pour des dizaines d’années, mais la plupart des Californiens n’en ont rien à battre, le Mexique c’est de l’autre coté de la frontière, et la pollution, bien disciplinée et polie, s’arrête à la frontière, c’est bien connu. Alors chers collègues, vous qui ne voulez pas voir un troisième bras pousser dans le dos de vos gamins, prenez conscience de ce problème et agissez en citoyens. (...)
Je dirais bien aux responsables politiques de faire de même mais je crois que l’état de leur morale est trop désespéré pour espérer un geste, même si le maire actuel, la pression des élections aidant, dit vouloir traiter le problème de ces industries polluantes et faire de la protection de l’environnement un de ses chevaux de bataille… On peut toujours rêver. Détective Igniacio Ramon. Une femme chez les cops : Interview du détective Sandra Gilligan, matricule 057 du COPS. Ground Zero : « Bonjour officier, vous préférez que je vous appelle Sandra ou inspecteur Gilligan ? Sandra Gilligan : Relisez vos fiches, c’est détective Gilligan, pas inspecteur. (...)
J’ai bossé dur pour mériter ces galons, j’apprécierais de pouvoir en profiter ! GZ : Hum… revenons à l’interview. Qu’est ce qui vous a décidée à entrer au COPS ? SG : A vrai dire, je n’étais pas vraiment décidée. J’avais choisi des études de droit parce que j’avais le sentiment confus de devoir faire quelque chose pour la Californie. (...)
Je ne savais pas vraiment quoi à l’époque. Je ne m’imaginais pas courir après des dealers flingue à la main. Mais la publicité pour le COPS était bien fichue, je me suis dit que c’était ça qu’il fallait que je fasse. GZ : Et alors, déçue ? (...)
Maintenant je m’en fous, je me dis qu’un type qui réagirait comme ça ne me mériterait pas de toute façon. GZ : Et avec vos collègues de sexe masculin, comment cela se passe t-il ? SG : Ce n’était pas la peine de préciser « masculin », je suis l’une des rares filles de mon unité ! (...)
GZ : Comment ça s’est fini ? SG : Pétage de genoux-hôpital-SAD. GZ : Et maintenant, comment se comportent vos collègues ? SG : Ils m’ont accepté comme un flic à part entière. Après le service, on boit des bières ensemble et on joue au poker le week-end chez Roger. (...)