JdRP Aides de Jeu : Kit de démonstration
Nous sommes en 54 après Jésus-Christ. Claude, l’Empereur, vient de mourir. A peine âge de dix-sept ans, Néron le remplace sur le trône, porteur des espoirs d’un Empire qui englobe le tiers des êtres humains des terres connues. Son règne s’annonce sous les meilleurs auspices : il est le fi ls d’un grand général, apprécié des légionnaires, et la plèbe aime ce jeune homme beau et intelligent, qui partage ses préoccupations. Mais déjà, les nuages s’amoncellent au-dessus de sa tête couronnée de lauriers. (...)
A la cour on murmure que sa mère, Agrippine, l’a séduit, et qu’elle se sert de lui pour gouverner à sa guise ; d’autres racontent que Britannicus, le fi ls de Claude, a été assassiné pour permettre à Néron de prendre sa place ; d’autres enfi n prétendent que Claude lui-même a succombé à quelque manigance du jeune homme et de sa mère. (...)
Au plus près du nouvel Empereur, on complote déjà, et déjà peut-être envisage-t-on de l’éliminer. Quant aux provinces, elles savent combien est fragile l’Empire romain quand il change de dirigeant ; à la moindre faiblesse, les rebelles se montreront au grand jour et mettront le feu au poudre. (...)
d’un moment à l’autre, la situation peut basculer. Il vous revient d’empêcher que cela arrive. Sauvez l’Empereur, préservez l’Empire, engagez toute votre vie, votre honneur, votre foi, dans ce combat titanesque. Car telle est votre mission. Vous êtes les protecteurs de Rome. Vous êtes la Praetoria Prima. Pour Rome ! Présentation générale : Praetoria Prima est un jeu de rôle qui se propose de vous faire entrer de plein pied dans un monde de complots et de sang : l’Empire Romain, sous le règne de Néron. Votre objectif ? Tout faire, sous l’égide de la Praetoria Prima, pour que Rome conserve sa grandeur. Et vous aurez fort à faire : la tâche est d’une ampleur monstrueuse. Vous aurez à faire face à de nombreuses menaces, qui risquent à tout instant de réduire à néant des siècles d’histoire et des années de lutte. Hors de Rome, les ennemis sont légion : il semble que tout le pourtour méditerranéen soit peuplé d’individus qui s’acharnent à démanteler l’Empire, libérer les Provinces, se rebeller contre Rome. Mais il y a pire : il y a Rome même, et les coulisses du pouvoir impérial. Le palais de Néron est un nid de vipères, abritant des passions obscures, des ambitions démesurées, et des esprits comploteurs et sans scrupule. Qui sait, en outre, comment évoluera ce jeune homme un peu timide quand il aura pris la pleine mesure de sa puissance ? Tibère et Caligula, les prédécesseurs de Néron, ont illustré tout le mal que pouvait causer l’ivresse du trône... A leur manière, eux aussi avaient mis Rome en péril. Et les Prétoriens, déjà accaparés par leurs multiples travaux, avaient dû se tourner contre leur Prince pour préserver l’Empire. Dans vos enquêtes pour préserver cet idéal qu’est Rome, vous foulerez les pavés de la capitale, arpenterez ses ruelles mal famées, ses lupanars bondés, ses bouges obscurs qui côtoient des temples de marbre blanc ; les provinces de l’Empire vous ouvriront leurs portes, et vous découvrirez les farouches guerriers de Gaule, le soleil écrasant d’Egypte, le raffi nement culturel de la Grèce, cachant tous des ennemis potentiels. Vous entrez ici dans un siècle passionnant et désespéré, fait de découvertes, de complots et d’intrigues, de sang et de sueur. Vous entrez dans la Praetoria Prima. Bienvenue parmi nous. De la Praetoria Prima. Sa mission : « Bienvenue, citoyens. Vous êtes ici parce que vous êtes les meilleurs, que vous avez été sélectionnés pour faire partie de la Praetoria Prima – et parce que vous avez accepté. Permettezmoi de vous dire que vous avez bien fait : la mort vous aurait attendu si vous aviez refusé. La section chargée de la protection de l’Empire et de son Prince ne saurait tolérer que quelqu’un qui lui est étranger connaisse et révèle son existence. Ad Augusta per Occulta. Atteindre la grandeur par des voies secrètes. Voilà notre devise, voilà notre philosophie. Voilà, désormais, votre mode de vie. Le Préfet du Prétoire, maître des cohortes prétoriennes, ne sait pas que nous existons ; l’Empereur lui-même ignore qui le défend en secret. Nul ne doit être au courant – notre mission et son succès sont à ce prix. Si l’un des ennemis de Rome apprenait notre présence, il lui serait aisé d’identifi er nos membres, de nous repérer, et de nous faire disparaître les uns après les autres. Nous ne sommes que cent. Un nombre eff royablement réduit pour assurer la paix dans l’intégralité de l’Empire. Nous devons vivre. Cela n’est pas facile, car il va vous falloir apprendre à n’avoir aucune attache, à ne faire confi ance à personne : quiconque vous approche peut être un espion qui essaie de nous détruire. (...)
Vous êtes le lien de votre Décurie avec les Dieux : faites qu’ils soient favorables envers les vôtres et qu’ils se tournent contre vos ennemis. Aucun Dieu spécifi que ne vous guidera, car tous les Dieux vous écouteront ; faites-en bon usage. Légionnaires Prétoriens, vous êtes le seul espoir de Rome. Je vous salue. Roma Victrix ! » Discours d’accueil de Cnaeus Paterculus Janitor, Centurion Princeps. Les Valeurs des Prétoriens : « Ce qui vous rend plus forts que les ennemis de Rome ? Vos valeurs, Légionnaires Prétoriens. Votre code moral. Chacun de nous puise sa force dans trois Valeurs issues directement des concepts moraux de la vieille République : - la Virtus, qui englobe tout le courage physique et martial, vous soutient quand vous acceptez volontairement de risquer votre vie,quelque soit votre situation physique. C’est votre mépris de la mort qui vous rend si diffi cile à vaincre. Quand on ne craint pas de mourir, la Mort ne veut pas de nous. (...)
- la Pietas, qui touche au respect dû aux dieux, aux anciens et à la patrie, vous renforce quand l’enjeu de la situation est la protection de l’Empire, de votre famille, ou de votre Décurie. Votre esprit du sacrifi ce vous fournit des ressources insoupçonnées : celui qui accepte de mourir pour sauver les siens, voilà un vrai héros. Ces Valeurs sont donc tout ce à quoi nous croyons, nous les Prétoriens. Si vous accordez à ces valeurs toute l’attention qu’elles méritent, vous verrez qu’elles vous ouvriront les portes d’exploits dignes des dieux. (...)
» Marcus Paulus, Décurion, instructeur des nouvelles recrues. LE BELLATOR : En tant que simple légionnaire, il se battait tous les jours pour le futur de Rome. Il a été en Germanie, combattre les barbares ; en Gaule, soumettre les résistants; en Egypte, établir la puissance impériale; et toujours, son glaive ensanglanté protégeait des agressions le territoire de l’Empire. Un jour, on a fait appel à lui pour revenir dans la Ville Eternelle. Ses exploits avaient fait le tour des camps, et l’écho de ses actes était remonté jusqu’aux oreilles du Préfet du Prétoire, bien décidé à profi ter du talent d’un tel guerrier. (...)
Il a commencé dans le 3ème Manipule de la Cohorte Prétorienne offi cielle, le temps d’évaluer ses possibilités, et a fortement impressionné le Préteur de Praetoria Prima ; et un soir, dans une taverne obscure, son offi cier commandant lui a fait une proposition qu’il n’a pu refuser… Dans la Décurie qu’il a rejointe, on apprécie désormais ses capacités de combat, qui permettent au reste de l’unité de se reposer sur lui en cas de coup dur. Don : - Une Compétence professionnelle au choix à +3. (...)
Ou bien un Centurion, ravi de ses capacités, a vanté ses mérites à un collègue, et son nom s’est fait connaître dans les couloirs de la Praetoria. Toujours prêt à partir à l’aventure, attiré par le danger, il a immédiatement accepté la proposition qu’on lui faisait, et est entré dans la section secrète. (...)
LE MEDICUS : Après des études poussées en Grèce, auprès des spécialistes du corps humain, puis en Egypte, où les prêtres maîtrisent la science des plantes et des onguents, il s’est installé à Rome, où il espérait trouver du travail. Au début, il soignait quelques citoyens souffrant de problèmes de dos, ou de simples rhumes ; il avait du mal à s’imposer dans la capitale. (...)
La facilité avec laquelle il soignait les plaies ouvertes et réparait les fractures lui a valu l’intérêt d’un Centurion prétorien, et celui-ci lui a alors rendu visite… Par goût de l’aventure, ou par appât du gain, le medicus a accepté sa proposition et est entré à la Praetoria. Mais aujourd’hui, on apprécie surtout dans sa Décurie les soins qu’il donne aux légionnaires : quand une opération tourne mal, on peut compter sur lui pour sauver les meubles… et les amis. Don : - Une Compétence professionnelle à +3 Compétences professionnelles : - Artisanat, Langue (grec), Médecine, Science. (...)
Il est le personnage social du groupe: sa capacité à obtenir quelque chose de n’importe qui juste par ses mots lui vaut d’ailleurs l’admiration d’un certain nombre de légionnaires. Don : - Une Compétence professionnelle à +3 Compétences professionnelles : - Art Oratoire, Langue (grec), Histoire, Intuition. (...)
Récupérer l’argent des dons pour restaurer les temples, regarder le grand prêtre égorger des animaux pour les nobles de Rome assez riches pour se payer une hécatombe... Il manque cet aspect mystique qui l’a attiré… Malgré tout, il conserve sa foi, et reste sincère. (...)
Aujourd’hui, il a trouvé avec sa Décurie les liens divins qui lui manquaient quand il travaillait dans un temple. Quant aux légionnaires, ils apprécient et respectent son talent pour attirer sur eux la faveur divine… Don : - Une Prière gratuite. (...)
Compétences typiques : - Artisanat, Langues, Médecine, Mondanités, Recherche, Subterfuge. CHAPITRE II : Les règles du jeu. Résolution des actions : Jets de dés : Le système de base de Praetoria Prima se veut assez simple. Vous n’aurez besoin que de quelques dés à 10 faces, et le calcul le plus compliqué que vous aurez à faire en jeu sera une simple addition ! Le MJ a un rôle essentiel en jeu. (...)
* un seul D10 est retenu mais le nombre de dés lancés est égal au score dans la Valeur dont dépend la compétence testée (minimum 1 dé) Ex : Vivax, un Emissarius, essaie de forcer la serrure d’une porte. Comme espion, il est plutôt agile, et a un score de Dextérité de 7 ; il a également l’habitude d’ouvrir les serrures simples, et a un score d’Artisanat de 5. (...)
Il a donc un total de 12 pour accomplir cette action ; le MJ fixe la difficulté à 15 : il suffit au joueur de Vivax de lancer le D10 et de faire 3 au minimum pour réussir. La compétence d’Artisanat dépend de la Valeur de PIETAS. Si Vivax a un score dans cette Valeur de 0 ou 1, il va lancer un seul dé et ajouter son résultat à son score de Dextérité+Artisanat pour tenter de dépasser le seuil de diffi culté de 15. (...)
* un seul D10 est retenu mais le nombre de dés lancés est égal au score dans la Valeur dont dépend la compétence testée (minimum 1 dé) Ex : Polycratos, Medicus grec, souhaite s’essayer à la même serrure. Il est très habile grâce à ses années de pratique médicale et a donc un score de 8 en Dextérité ; en revanche, il n’a jamais ouvert de serrure ni touché un marteau de sa vie. (...)
S’il obtient à nouveau 10, il peut le relancer et l’ajouter encore à son score, jusqu’à ce qu’il fasse un autre chiff re. Ex : Polycratos lance le dé et fait 10 : il relance le dé. Il obtient un 6. A son score de 8, il ajoute donc 10 ET 6 et fait en tout 24 ! (...)
S’il obtient un nouveau 1, il ne relance cependant pas le dé, et se contente de retirer 1 à son jet. Ex : Polycratos lance le dé et fait 1 : il relance le dé. Il obtient 5. A son score de 8, il retire donc 5 et fait en tout 3… Non seulement la serrure tient bon, mais en plus, il y a des chances que ses outils se cassent dans la serrure et empêchent toute nouvelle tentative. (...)
Chaque personnage lance alors son D10, et l’additionne au score voulu ; le plus élevé réussit l’action. Ex : Vivax a réussi à forcer sa serrure, et est entré dans la villa. Malheureusement, des esclaves montent la garde, et il doit donc marcher sans bruit. (...)
De son côté, le premier vigile va additionner ses scores d’Instinct – 5 – et de Vigilance – 4. Chacun lance un dé. Vivax fait 3 ; il arrive donc à 16. Le vigile fait 6 ; il arrive à 15. Vivax réussit à passer de justesse sans se faire remarquer, mais son succès est marginal : il devra rapidement refaire un jet. Les modificateurs : Aux jets peuvent venir se retirer ou s’ajouter divers modifi cateurs. (...)
De même, après un échec, il est tout à fait possible d’accroître la diffi culté pour un nouvel essai, due à l’énervement ou à la complexité croissante de l’action. Ex. : en plein combat, Polycratos doit soigner un Prétorien, touché au bras par une fl èche. Il essaie de se concentrer, mais les bruits de la lutte et le danger environnant rendent sa tâche diffi cile. Pour représenter cela, le jet de Polycratos subira un malus de 2. Réussites et échecs : Une fois résolue l’action – qu’elle se solde par un échec ou non – il vous reste à voir l’écart qui sépare la diffi culté fi xée par le MJ du score obtenu par le personnage. (...)