JdRP Scénarios : La Saison des Cendres ép. 3 : Les Machines de Dieu (2/2)
(...) Une dizaine de commandos ont été discrètement infiltrés sur le territoire colombien, et commencent à assassiner et faire sauter les infrastructures des Cartels. Les PJ n’en savent pour le moment rien, mais les Cartels ne tarderont pas à les désigner à nouveau comme cible suite à ces attentats en série. En clair, les PJ sont plus ou moins sacrifiés sur l’autel de la raison d’Etat… Richard Hatford explique aux PJ que son équipe, forte de 20 personnes bilingues, surveillent et interceptent toutes les communications échangées entre les grands patrons des Cartels. Les communications sont décryptées et analysées, pour être ensuite transmises aux administration des Etats-Unis, de Colombie et d’Argentine. (...)
Richard va tout simplement demander aux PJ s’ils ont un nom ou une cible particulière à faire surveiller. Logiquement, ils devraient se pencher sur le cas de Felix Cortez, la mystérieuse éminence grise des Cartels, que Mister X, au début de l’aventure, leur avait désigné comme étant l’instigateur des coups de forces multiples contre le gouvernement américain. Pour effectuer une surveillance complète de la zone Amérique du Sud, et pister les téléphones cellulaires, les PJ peuvent demander l’envoi d’une fusée TITAN, porteuse d’un satellite de poursuite (à faible durée de vie, pas plus d’une dizaine d’heure à cause de la mise en orbite basse). (...)
La mise en orbite du satellite se fait rapidement, en quelques heures à peine. Grâce à ce satellite, les PJ vont pouvoir traquer ce mystérieux Felix Cortez. ==> Dans cette scène, le Rôleplay que les PJ doivent déployer repose essentiellement sur le recoupement de leurs infos, bien maigres en ce qui concerne le Cartel (voir annexes), mais également sur la nécessité d’obtenir le droit d’utiliser le satellite de poursuite, seule solution pour traquer les chefs des Cartels… Quelques difficiles séquences de négociation avec de pointilleux et rudes gradés de la NSA et de l’armée sont à prévoir. La scène doit se jouer comme les meilleurs séquences des thrillers technologiques comme « Danger immédiat » ou « Jeux de Guerre ». (...)
==> Vous trouverez sur le site la vidéo en MPEG d’un décollage de fusée qui pourra servir à illustrer le décollage de la fusée TITAN. D’après les relevés effectués et les communications interceptées, Felix Cortez est en train de quitter la Colombie, à cause des attentats et destructions massives des infrastructures des Cartels qui ont commencé pendant la nuit (manifestement en riposte à l’attentat sanglant orchestré contre le cortège des PJ). Dans ses communications, Cortez semble surpris, car l’ennemi semble insaisissable et lourdement équipé. Il ne sait pas si les coups viennent de concurrents ou d’un quelconque groupe paramilitaire… Les PJ devraient commencer à comprendre que le gouvernement américain s’est décidé à utiliser des méthodes plus radicales, et qu’il leur reste peu de temps s’ils veulent achever définitivement leur enquête… Cortez va, dans l’une de ses communications, citer le nom d’une personne qui devrait éveiller de vagues souvenirs chez les PJ : il déclare rejoindre PUERTO RICO avec William Heideger, qui (d’après ce que dit Cortez) est en danger à cause des activistes de « L’ANNE DE PLOMB », afin qu’ils participent tous deux au parachèvement du « Projet », ajoutant que leurs commanditaires ont décidés d’accélérer le mouvement. Il ajoute à son correspondant (un quelconque homme de main) de « finir le travail rapidement », c’est-à-dire d’éliminer les PJ, que Cortez soupçonne d’être à la source des attaques militaires que les Cartels subissent… William Heideger est l’ancien PDG-adjoint d’IBM, qui a réussit à prendre la fuite à la fin du scénario « L’ANNEE DE PLOMB », cf. PREMIER SCENARIO de la campagne (Heideger avait favorisé le travail, dans le plus grand secret, de scientifiques nazi récupérés par les américains à le fin de la seconde guerre mondiale, et semblait impliqué dans l’archivage de citoyens américains via un logiciel caché au coeur du logiciel SETI_AT_HOME). La boucle commence lentement à se refermer, et les conspirateurs se dévoilent… è Afin de ralentir quelque peu le tempo du scénario, cette traque, émaillée de séquence ou les PJ devraient recouper leurs infos, leur prend toute la journée du mardi 21 Août, le voyage vers PUERTO RICO compris… Transition ==> Les PJ, abandonnés par le gouvernement, menacés par les cartels, n’ont qu’une seule solution : aller de l’avant, et mener à son terme cette vaste enquête qui leur a déjà tant coûtée. Ils doivent désormais suivre la piste de PUERTO RICO, qu’ils pourront rejoindre avec un petit avion à leurs frais propres, en franchissant 1000 km, dont la moitié au-dessus de la mer des Caraïbes (mer des Antilles), ce qui leur prend plusieurs heures. Quatrième Scène : Puerto Rico. PUERTO RICO. Mercredi 22 août 2001, au matin. Les PJ arrivent sur l’île de PUERTO RICO (voir plan ci-dessous et en annexes). C’est sur cette fameuse île que se trouve le RADIO-TELESCOPE GEANT D’ARECIBO, construit dans un cratère, et qui servit dans les années 1970-80 au PROJET SETI. Depuis la fin des années 1980, le gouvernement américain a abandonné tout financement de ce projet, et le radiotélescope, outre le fait d’être une destination touristique, est financé par des capitaux largement privés (voir les annexes) è ATTENTION : si vos joueurs ne connaissent pas cette information, inutile de leur mettre la puce à l’oreille, et laissez leur avoir la surprise de le découvrir à la fin du scénario, puisque c’est le cadre de la scène finale de la campagne… Dès qu’ils arrivent sur l’île, les PJ se retrouvent transportés dans un autre monde, une autre ambiance : encore une fois, l’environnement latino domine, mais le climat est totalement tropical, c’est-à-dire très humide et extrêmement chaud. La capitale, San Juan, est une ville de type sud américaine très colorée et bigarrée, aux vieux immeubles décrépis, la ville étant posée au fond d’un vallon dont les coteaux sont couverts d’une végétation touffue. L’atmosphère est irrespirable, moite, et le moindre cm² de tissu colle à la peau. La langue majoritairement parlée sur l’île est encore l’espagnol, mais nombre d’habitants parlent un anglais approximatif mais compréhensible. Trouver un hôtel ne pose aucun problème, mais ce dernier ressemblera à un bouge minable et sordide : les murs, jadis colorés, sont moisis et tâchés d’humidité, alors que la plomberie vibre dans tous les sens, pour laisser finalement couler une eau couleur rouille. (...)
S’ils l’interrogent sur l’arrivée récente de touristes en provenance d’Amérique du Sud ou d’Européens sur l’île, le gérant leur révèle que seule une américaine est actuellement enregistrée à l’hôtel, une archéologue… Cette information devrait les intriguer : une archéologue travaillant en Amérique du Sud, Kim Rowlands, a en effet envoyé un mystérieux message à Judith Garland, la climatologue que les PJ ont pu rencontrer en Islande dans le 2nd volet de la campagne, « Terres de Feu ». Et, effectivement, c’est le nom de la personne inscrite sur le registre de l’hôtel, arrivée le 20 Août dernier ! (...)
Si les PJ tentent de savoir ou est passée cette archéologue, le gérant leur explique qu’elle est partie depuis trois jours explorer les grottes du RIO CAMUY, qui serpentent dans tout le nord de l’île. Si les PJ tentent de se renseigner sur ces grottes, le gérant de l’hôtel leur tend un prospectus touristique qui se trouve sur son comptoir, qui explique que « Pendant 21 km vous pourrez parcourir le plus grand réseau de grottes et de rivières souterraines du monde. La rivière Camuy, qui serpente à travers les grottes y sculpte des paysages fantasmagoriques. De plus, l’humidité et l’obscurité des lieux engendrent une faune et une flore particulière que vous serez surpris de découvrir. (...)
Les hommes l’auraient menacés de mort si jamais il répétait cela à quiconque, puis auraient rendu compte au téléphone auprès d’un certain « DON CORTEZ ». D’après lui, ces hommes ne sont pas des locaux, mais bel et bien des colombiens ou des argentins. Manifestement, Kim Rowlands a mis le doigt sur quelque chose d’important, et risque sa vie, ce qui devrait pousser les PJ à agir au plus vite. Pour mémoire, voici le message qu’elle avait fait parvenir à Judith Garland : Dans les rues de Hau-kai, nous attendons. (...)
Et en cette trois centième année Sous l’ascendant de Bilat, Il viendra en foulant l’aube, En piétinant le soleil, Pour juger l’âme des hommes. A pas de géant, il enjambera les toits Et allumera les machines de Dieu. Livre de prière Navajo. (Tradition orale). Traduction Kim Rowlands. ==> Les PJ devraient vouloir contacter JUDITH GARLAND (la climatologue qui a reçu le message de son amie Kim Rowlands), rentrée aux Etats-Unis avec les PJ suite à l’aventure en Islande, afin de savoir si elle a réussi à traduire ou comprendre le mystérieux message de son amie. La communication téléphonique sera extrêmement difficile, saturée de parasitages multiples et nombreux. Celle-ci expliquera aux PJ qu’elle s’est employée pendant plusieurs semaines à comprendre ce message, n’hésitant pas à contacter des spécialistes en Histoire : les NAVAJO sont une peuplade indienne primitive dont il reste peu de survivants, et qui peuplaient le sud des Etats-Unis. Le message semble être une prophétie qui semble référer à une grande catastrophe. Chronologiquement, cette catastrophe est annoncée pour la période contemporaine. (...)
Fait exceptionnel, les NAVAJO n’ont toujours eu qu’une tradition orale. C’est manifestement une prophétie très importante pour que Kim en ait trouvé des traces écrites. Voilà tout ce que Judith pourra leur révéler pour le moment, alors qu’elle ne s’explique pas pourquoi c’est à elle que Kim a envoyé ce message sibyllin… Transition : A ce stade, les PJ savent que Felix Cortez, qui a organisé toute l’opération visant à introduire le Purity Control sur le territoire américain, ainsi qu’à éliminer tous ceux qui s’opposaient aux Cartels, se cache actuellement sur l’île avec William Heideger, l’ex-PDG d’IBM en fuite, ce dernier ayant monté une opération d’archivage des populations, manifestement dans le but de transmettre des informations à DeCode Genetics, la société génomique qui fabrique le Purity Control. Cortez semble manifestement pressé d’intercepter l’archéologue Kim Rowlands, qui se trouve sur l’île, pour une raison encore inconnue. Les PJ n’ont donc qu’une solution : trouver Kim Rowlands, ce qui leur permettra probablement de mettre la main sur Cortez et Heideger. Mais c’est sans compter avec « L’Année de Plomb », ce groupe paramilitaire d’une violence inouïe qui traque tous ceux qui ont protégés les scientifiques nazis après guerre. Et Heideger est leur cible, ainsi que tous ceux qui se mettront sur leur route… Cinquième Scène : L’Année de Plomb. PUERTO RICO. Mercredi 22 août 2001, en cours de journée. Les PJ vont se renseigner sur les grottes du Rio Camuy auprès de guides locaux, afin de retrouver la trace de Kim Rowlands. Ils trouveront assez rapidement le seul guide porto-ricain connaissant suffisamment la région. Il se nomme Ruan Samarench, vieux personnage à l’air vaguement inquiétant, grand, sec et noueux, assez âgé, vivant dans les favelas en, bordure de San Juan. Il déclare avoir rencontré il y a quelques jours Kim Rowlands, qui voulait lui louer du matériel pour explorer seule les grottes, pour un périple de plusieurs jours. D’après Ruan, si elle n’est pas revenue, c’est que « la terre l’a emportée dans ses entrailles, parce qu’elle ne supporte pas qu’on la souille… » C’est tout ce que les PJ pourront apprendre, mais Ruan leur révèle quand même comment accéder aux grottes, et comment suivre le parcours de Kim : il « suffit » de suivre le cours de la Camuy, la gigantesque rivière souterraine qui parcours pendant 21 km le sous-sol de l’île en direction de la mer. C’est un parcours extrêmement difficile et dangereux, et d’après Ruan, personne n’a réussit à suivre le parcours dans son entier… L’accès aux grottes de Camuy se situe à 10 km au nord de San Juan, en pleine jungle équatoriale, donc dangereuse par nature. Ruan se refuse à accompagner les PJ, considérant que les affaires des américains ne regardent qu’eux. Néanmoins, il leur loue tout le matériel nécessaire à leur expédition (à la discrétion des PJ). Avant que ceux-ci ne se mettent en route, il leur demande de se méfier de « la colère du ciel ». Si un orage éclate pendant que les PJ sont sous terre, le cours de la rivière souterraine peut se transformer en furie, et le climat, s’il semble au beau fixe aujourd’hui, peut changer très rapidement sans que les spéléologues s’en rendent compte. Le parcours de 10 km dans la jungle peut se faire en 4x4 (et Ruan accepte de conduire les PJ), et mène à un gigantesque puit naturel de 20m de profondeur, dévoilant la Camuy aux eaux tumultueuses qui s’enfonce dans le sous-sol de l’île. Aucune trace de passage récent ne peut être repérée. Ruan va assurer la descente en rappel des PJ, qui va prendre un certain temps. Alors qu’ils s’apprêtent à descendre dans le gouffre, des cris et des bruits de courses sont audibles dans la jungle du côté du sentier d’accès : des hommes armés surgissent, extrêmement menaçants, qui demandent aux PJ de stopper illico leur manoeuvre. Ils sont au nombre de 6, et le leader de cette équipe, en tenue de baroudeur, s’approche avec un sourire narquois sur le visage. Il s’agit de Isaac MORGENSTERN, l’ex conservateur du musée américain de l’holocauste (en fuite depuis le scénario n°1 de la campagne « L’Année de Plomb »), qui ressemble à l’acteur BEN KINGSLEY. Il s’adresse aux PJ d’une façon moqueuse : « J’étais sûr qu’un jour ou l’autre, nos chemins allaient se recroiser à nouveau, messieurs. La justice divine va maintenant s’abattre sur vous, et vous allez payer pour nos frères, ainsi que pour avoir empêché que ce porc d’Heideger soit éradiqué de la surface de la terre… Ensuite, nous irons jusqu’au bout de cette affaire, et ils payeront tous, autant qu’ils sont ! » S’il est possible de retenir son attention quelques temps, il est impossible de négocier avec ces fanatiques. Quel que soit la tournure des évènements, la scène s’achève sur un combat, et Ruan en sera l’une des victimes innocente (ainsi que son véhicule). Désormais, les PJ ne peuvent faire machine arrière… La plongée dans les eaux froides et agitées de la Camuy est une épreuve extrêmement dangereuse. Voguant sur un frêle esquif (un canoë gonflable de type rafting), nos héros vont plonger dans les entrailles sombres et fraîches de la terre, pour découvrir l’immense réseau de cavernes souterraines qui s’étale sur des dizaines de km alentour. Pendant une éternité (plusieurs heures), ils vont suivre le cours principal de la Camuy, avant de repérer les traces du passage récent d’être humains, apparaissant sous la forme de sacs d’équipements abandonnés sur une sorte de petite berge. Au moment ou ils repèrent ces traces, le cours de la Camuy s’est sensiblement accéléré, et, par moment, des coups de tonnerres semblen,t faire trembler le sol au-dessus d’eux. De surcroît, le bruit assourdissant d’une cascade souterraine et un nuage de particules d’eau en suspension va attirer l’attention des PJ : ils débouchent tout droit sur un gigantesque goulet souterrain dans lequel se jette la rivière ! Encore une fois, il devront faire preuve d’héroïsme pour mettre le pied sur la berge. Transition : Sur la berge qui domine la cascade à laquelle ils viennent d’échapper, ils vont retrouver les restes d’une embarcation semblable à la leur. Quelques sacs éventrés et humides se trouvent à proximité. (...)
Une marche de quasiment une heure attend les PJ, avant qu’ils ne repèrent les premières lueurs du jour. Sixième Scène : S.E.T.I. PUERTO RICO. RADIO-TELESCOPE D’ARECIBO (SETI). Mercredi 22 août 2001, en fin de journée. Au bout d’un temps qui leur semble une éternité, les PJ aperçoivent au loin, entre les feuillages d’une dense végétation, la lumière du soleil, qui semble embraser le ciel. (...)
dispose de locaux proches du radio-télescope, et une rapide recherche sur les fichiers des terminaux présents permet de mettre en évidence qu’il s’agit d’une plate-forme off-shore d’exploitation pétrolière sise dans l’Atlantique, à quelques km au nord, en pleine mer. D’ailleurs, cette recherche a été effectuée dernièrement par quelqu’un, qui ne peut qu’être Kim Rowlands… La recherche des PJ vient de déclencher une alarme silencieuse, et, au bout de quelques minutes, un hélicoptère se pose à proximité du bâtiment. Les PJ, qui n’auront d’autres choix que de se tapir dans les locaux, vont voir surgir 5 hommes armés, qui fouillent la zone avec soin, vérifiant quelles données ont été récupérées. (...)
Transition : Les PJ ont quasiment fait le tour de la boucle, mais seule quelques données manquent… Qui dirige ce consortium ? Quel est ce fameux « Projet » ? Que vient faire Kim Rowlands dans cette affaire ? Une seule solution pour l’apprendre, se rendre sur la plate-forme de la B.R. (...)
Alors que les PJ s’en approchent, ils vont subir de fortes perturbations atmosphériques, car une gigantesque tempête se lève... Septième Scène : Toute la Vérité. Au large de PUERTO RICO. Plate-forme de la Brown And Roots Energy Service (B.R.E.S.). Mercredi 22 août 2001, dans la nuit. (...)
La tempête fait rage, menaçant de balayer tout homme assez fou pour rester à l’extérieur… La plate-forme est littéralement une ruche grouillante d’activité de machines et d’hommes en tenues de travail, qui courent ici et là. Les cheminées laissent s’échapper une lourde fumée particulièrement toxique, qui n’est que difficilement chassée par les vents. (...)
Plusieurs minutes vont se passer, pendant lesquelles les PJ vont errer dans les différentes structures, sans que quiconque ne se soucie d’eux, puis les hauts-parleurs vont crachoter un message urgent, qui semble être destiné aux hommes qu’il remplacent : « Equipe d’ARECIBO au rapport immédiatement, je répète, au rapport immédiatement ». La voix, passablement énervée, avait un fort accent sud-américain, ressemblant à celui de Felix Cortez. En pénétrant dans les niveaux supérieurs de la tour, une sorte de calme relatif va entourer les PJ. (...)
Les PJ pénètrent dans la salle de réunion, totalement insonorisée et qui peut se condamner par un lourd sas blindé. A l’intérieur, assit paisiblement au bout de la table, William Heideger, au visage marqué, qui exprime une sorte de mépris hautain. Derrière lui, debout et agité, un homme aux cheveux teintés de gris, la quarantaine sportive, armé, marmonnant de vagues paroles en espagnol. Il s’agit de Felix Cortez lui-même. Kim Rowlands, battue et solidement attachée, est prostrée dans un coin de la salle, salle et le visage en sang. Elle a manifestement été interrogée pendant de longues heures, et semble au bord de l’évanouissement, même si son regard exprime le défi à l’encontre de son tortionnaire, Cortez. Celui-ci, ans même regarder en direction des PJ, leur lance une question d’un ton ferme : « Vous avez éliminés ces salopards ? Qui étaient-ils ? (...)
» Sur ce, il se retourne, l’oeil furibond, vers les PJ, et ses yeux s’écarquillent immédiatement, alors que William Heideger laisse fuser un rire sinistre en reconnaissant les PJ. ==> Nos héros vont maintenant devoir aller jusqu’au bout de cette affaire. (...)
Ils ont réussi à pénétrer jusqu’ici, mais difficile de savoir comment ils vont en sortir. En tout cas, ils peuvent déjà tenter d’obtenir des réponses de la part d’Heideger et de Cortez. La séquence de Rôleplay doit être aussi courte que percutante : les PJ ne tarderont pas à être découverts, ou quelqu’un finira rapidement par se rendre compte que quelque chose d’anormal se passe ici… Felix Cortez doit être physiquement maîtrisé, et ce n’est que sous la menace d’être tué qu’il révèle ce qu’il sait : il a été recruté pour fédérer les Cartels autour d’un vaste « Projet », faire pénétrer massivement sur le territoire américain une nouvelle drogue de synthèse élaborée par la société islandaise DeCdode Genetics. Les « cibles » de cette substance étaient sélectionnées par le triage effectué par IBM via le logiciel SETI_AT_HOME, et certains organes de l’Etat américain participent à sa diffusion, ou la facilite… Il ne sait rien de plus, et c’est Heideger, souriant et semblant accepter son sort, qui va leur révéler le reste : « Nous prédisons le futur. Le meilleur moyen de prédire le futur, c’est de l’inventer ». Il continue en expliquant que le Purity Control est une substance qui permet de sélectionner génétiquement ses « cibles », un virus programmable sur demande, et contre lequel on ne peut donc trouver d’antidote. Ce virus doit être prochainement libéralisé, afin d’adapter l’homme à un nouveau milieu, en sélectionnant ceux qui ont les capacités génétiques de résister à ce qui se prépare, et en éliminant les faibles et les inutiles. (...)
» ==> A ce moment précis, deux faits se produisent au même moment : quelqu’un frappe à la porte, criant d’ouvrir, et une voix féminine annonce dans un micro que tout le monde doit regagner les abris, et que le compte à rebours est en cours, et qu’il ne reste que 5 minutes avant le lancement de l’opération. Heideger, à ce moment précis, part d’un grand rire dément. Les PJ doivent agir au plus vite, mais que faire ? (...)
En ce qui concerne leur fuite éventuelle, elle ne pourra se faire qu’au prix du sacrifice, et c’est sur l’image de leur frêle esquif ballotté par la furie de l’océan que s’achèvera leur combat… LE PROJET : REPROGRAMMER LES « MACHINES DE DIEU » (sous-entendu la biosphère et le génome humain…) Voici quelques phrases-clés à mettre dans la bouche du méchant de service. William Heideger explique aux PJ que « Nous prédisons le futur, le meilleur moyen de prédire le futur, c’est de l’inventer. (...)
La biosphère, le génome humain, tout cela peut être rectifié, adapté, corrigé. Nous reprogrammons les Machines de Dieu, voilà en quoi consiste le Projet. » Epilogue : La Commission Sénatoriale. Washington. (...)
possède des plates-formes du type de celle qu’ils ont arrêtés dans toutes les mers et océans du monde ! (voir annexes) Suite à tous ces évènements d’une gravité sans précédent, les sénateurs ont décidé de soumettre le dossier à une commission sénatoriale dirigée par ALBERTO GONZALES, chef des services juridiques de la MAISON BLANCHE et membre de la Cour Suprême du TEXAS. (...)
Tous ces spectateurs sont assis sur des rangées de chaises derrières les PJ, alors qu’eux-mêmes sont assis sur des chaises avec une petite table en avant, juste sous le podium sur lequel trônent les sénateurs, attablés derrière un immense bureau et encadrant ALBERTO GONZALES. Lors de certains échanges entre les PJ et les sénateurs, des hommes en costumes sombres apportent ou emportent de petits billets provenant ou à destination des sénateurs, ce qui peut titiller les PJ sans qu’ils sachent ce qui se trame. Les PJ, en costumes d’apparat (et désarmés, bien sûr), se sentiront dans un autre monde, dans cet univers aux proportions majestueuses, dans ces bâtiments de marbre blanc et sombres, le drapeau américain trônant partout. La majesté des lieux devrait les écraser, ainsi que cette ambiance, décrite plus haut, particulièrement étrange et ouatée. Plusieurs « sages » sénateurs, aux cheveux grisonnants et vêtus de costumes stricts, vont questionner les PJ sous la houlette d’ALBERTO GONZALES lui-même, cherchant à avoir leurs sentiments profonds sur cette affaire. Ces questions sont officielles, et dûment reportées par divers greffiers. Les sénateurs sont extrêmement sévères quant à cette affaire, et poussent les PJ à citer des noms, des preuves, des faits, des dates, des lieux… Evidemment, si les PJ sont incapables de fournir des informations aussi précises, les sénateurs leur couperont la parole avant de passer au suivant. Certaines déclarations des PJ provoqueront des remous dans l’assemblée, obligeant les sénateurs à réclamer le silence sous peine de reporter les délibérations. ==> Achever les débats sur une mise en accusation de DICK CHENEY, sous les bruits de surprise du public, pourrait constituer un excellent final… THE END (To be continued…)