JdRP Scénarios : Le Projet Lietchfield ép. 1 : Les Enfants de Lietchfield
(...) La campagne a été réalisée avec l’aimable autorisation des auteurs (Merci les gars !) LA CAMPAGNE >>> La campagne « LE PROJET LIETCHFIELD » sera composée de trois volets. Rédigée de façon à être adaptable et configurable à souhait, elle permet à des joueurs débutants de se familiariser avec l’univers de CONSPIRACY X en les confrontant avec leur première grande conspiration. Si les joueurs sont plus expérimentés, ce triptyque peut constituer une nouvelle avancée dans le magma des projets mystérieux et secrets ourdis par les grandes organisations de l’ombre qui gangrènent tous les gouvernements de la planète… De surcroît, cette campagne est proposée de façon à s’adapter à tous les backgrounds en fonction des choix des Meneurs de Jeu, puisqu’il sera proposé régulièrement au fil du texte des adaptations et aménagements possibles, notamment lorsque des moments clés sont décris : le Meneur peut choisir de respecter à la lettre le background original de CONSPIRACY X, il peut également choisir de s’abstenir d’insérer cette campagne dans le background « classique » du jeu, ou encore choisir de construire sa propre toile de fond… LE SCENARIO >>> Ce scénario, « LES ENFANTS DE LIETCHFIELD » est le volet d’ouverture de la campagne « LE PROJET LIETCHFIELD ». Il est destiné à être joué par une équipe de 2 à 5 joueurs de tous niveaux. Ce scénario est prévu pour une partie de six heures, mais si le Meneur de Jeu utilise toutes les « options » proposées, l’aventure peut durer jusqu’au double… LE BACKGROUND >>> Le background propre à la campagne vous est présenté dans ses grandes lignes ci-dessous, mais notez bien que des compléments, voire quelques rectifications mineures, pourront être apportées dans les deux volets suivants (et je m’en excuse d’avance !) La toile de fond de cette campagne repose sur les recherches secrètes effectuées par certaines organisations agissant dans l’ombre de tous les gouvernements de la planète pour mettre au point des « méta-humains » à l’insu des « Gris », ce dernier terme désignant les E. (...)
Dans cette campagne, les « méta-humains » dont il sera question ne seront pas l’oeuvre des E.B.E., qui sont tenus à l’écart de ce projet spécifique et secret, mais sont le projet d’un groupe travaillant pour son seul bénéfice. >>> Si vous respectez le background « classique » du jeu, cette organisation n’est autre que le BLACK BOOK, qui mène conjointement avec les « Gris », des expérimentations sur les humains et des hybrides humains / « Gris ». Le « PROJET LIETCHFIELD » est un projet totalement indépendant, mais parallèle aux expérimentations « habituelles », que le LIVRE NOIR cache aux « Gris ». Sinon, il peut s’agir de n’importe quel « consortium » ou « syndicat » occulte qui chercherait à hybrider les humains et les E.B.E. afin d’en tirer, à terme, des bénéfices en terme de domination de l’espèce humaine… L’HISTOIRE >>> En pleine Guerre Froide, dans les années 1950, les services de renseignements américains apprirent que l’U. (...)
Bien évidemment, dans ce contexte de guerre feutrée et de course aux armements de tous types, certains membres du gouvernement américain, appartenant pour la plupart au Département d’Etat, se lancèrent à pieds joints dans des recherches identiques. Le centre de Lietchfield, dans le Kentucky, fut celui dans lequel l’expérience se déroula car il se trouvait dans le centre rural (constituant donc un vide d’hommes) des Etats-Unis. (...)
Un premier groupe d’enfants, triés sur le volet d’après les critères de la génétique, fut élevé, observé et surveillé sur le site de Lietchfield. Les garçons furent appelés « Adam » et les filles « Eve ». Un être humain normalement constitué possède 46 paires de chromosomes, mais les Adam et les Eve en possèdent 56. Les sujets de Lietchfield possèdent, en plus de ceux d’un humain normal, les chromosomes 4, 5, 12, 16 et 22. Ce surplus de chromosomes, obtenu par duplication, engendre un surplus d’énergie, donc d’intelligence, de force, de résistance. Leur Q.I. pouvait atteindre 265. Les scientifiques collaborant à ce projet réussirent au delà de toutes leurs espérances, créant des « méta-humains », mais totalement imparfait… En effet, allant de pair avec les capacités accrues, les responsables du « PROJET LIETCHFIELD » se rendirent compte que les Adam et les Eve, au cours de leur croissance, développaient également des déséquilibres psychiques accrus. A partir de 16 ans, les sujets de l’expérience développaient un comportement psychotique, qui se muait en comportement meurtrier à partir de 20 ans. Lorsque tous les Adam et les Eve de la « première génération » aboutirent à ce stade, il devint patent que le « PROJET LIETCHFIELD », promis à un grand avenir, venait de se commuer en un échec cuisant. Rapidement, la situation semblant incontrôlable, les sujets furent soit éliminés, soit incarcérés dans des centres de soins spécialisés aux fins d’étude, dans le seul but de trouver une parade à ce développement totalement anormal. Le site de Lietchfield fut abandonné, et le projet archivé à un niveau supérieur de classification. Tous les dossiers le concernant ont depuis lors été détruits, et les personnes qui étaient au courant soutiennent qu’ils ignoraient son existence… >>> C’est là qu’entre en scène l’organisation que vous voulez utiliser pendant cette campagne. Si vous utilisez le background classique de CONSPIRACY X, il s’agit du LIVRE NOIR, sinon, de n’importe quelle organisation occulte connaissant l’existence d’E.B.E., et collaborant avec eux, notamment dans le cadre des recherches d’hybridation entre humains et E.B.E. Quel que soit le choix du Meneur, le terme de « Consortium » désignera cette organisation dans les pages qui suivent, et cela pendant toute la campagne. Quelques uns des anciens patients de Lietchfield furent recueillis avec la plus grande discrétion par le CONSORTIUM. Récupérer ces « méta-humains » de la première génération en effaçant toutes leurs traces ne fut pas chose facile, mais ceux-ci pouvaient constituer un atout précieux dans le projet d’hybridation d’êtres humains avec les « Gris » afin d’obtenir des « méta-humains » contrôlables. Tout le potentiel de ces sur-hommes pouvait être mobilisé dans ce projet, et celui-ci put être entamé sans l’assistance technologique ou biologique des « Gris ». Ce projet est donc parallèle à celui qui est « officiellement » conduit avec les E.B.E., mais diffère légèrement, surtout en ce qui concerne le but recherché : obtenir l’avantage dans la suprématie et le contrôle des populations humaines… Mais, utilisant tout leur potentiel, quelques uns des Adam et Eve recueillis par le CONSORTIUM, qui étaient reclus séparément dans des quartiers de haute sécurité très éloignés les uns des autres, réussirent à s’échapper, avant de disparaître dans la nature sans qu’il y ait un espoir de les retrouver, ce qui est le cas jusqu’à nos jours… Le CONSORTIUM décida alors de centraliser tous les « enfants de Lietchfield » de la première génération dans un seul centre, bien évidemment sous couverture, afin de renforcer la surveillance de ces démons. Jusqu’à aujourd’hui, les expériences restent non concluantes, mais de nouvelles pistes apparaissent tous les jours, notamment grâce aux techniques d’hybridation de l’ADN des Adam et Eve avec celui des « Gris ». Les rejetons produits de cette façon, les « enfants de Lietchfield » de la seconde génération, sont prometteurs mais toujours instables, et les recherches continuent à l’insu des « Gris »… EVE 7 >>> Eve 7, l’un des « enfants de Lietchfield » de la première génération, réussit à s’échapper du centre de détention dans lequel elle était recluse aux fins d’expériences ultérieures, au moment même ou les agents du CONSORTIUM cherchaient à la récupérer discrètement. Ce sont eux, ainsi qu’une malchance fortuite combinée aux talents exceptionnels d’Eve 7, qui lui permirent de prendre la fuite, alors que le CONSORTIUM avait déjà fait disparaître toute référence à ce patient précis… Ainsi, elle était libre et désormais « lavée » de tout passé. Ces faits se produisirent dans le courant des années 1970, alors qu’Eve 7 avait entre 16 et 20 ans, la tranche d’âge ou les déséquilibres prennent le dessus. Mais Eve se savait condamnée à terme, et entreprit tout ce qui lui était possible afin de contrer cette « programmation génétique » aberrante. Profitant de son Q.I. exceptionnel, elle entreprit de se fondre dans la vie civile, et suivit des cours – brillants – de médecine, de biologie cellulaire, ainsi que de toutes les disciplines qui auraient pu lui être utile… Rapidement, sous sa nouvelle identité de Sally Kendrick, elle se tailla une excellente réputation dans la communauté des médecins et chercheurs. Eve 7 ne recherchait qu’une seule chose : découvrir comment contourner la triste destinée inscrite dans ses gênes. Pour cela, elle se transforma, après ses études, en spécialiste de la fécondation in vitro. Son curriculum vitae lui ouvrit ensuite les portes de la Clinique Martin Luther King, un Centre de Procréation situé dans le comté de Marin, en Californie. Ce centre, comme son nom l’indique, est spécialisé dans l’assistance aux familles se trouvant dans l’incapacité de procréer d’une façon normale. Sous couvert d’inséminer ses patientes avec leurs propres ovules, Sally Kendrick (Eve 7) remplaça les ovules de certaines d’entre elles par les siennes, modifiées par ses soins (afin d’obtenir des mâles comme des femelles, et si possible ne lui ressemblant pas trop !), dans le but de se dupliquer. Elle venait de trouver un moyen de se cloner sans avoir recours à une technologie qu’elle n’aurait par ailleurs pas pu obtenir sans se livrer au CONSORTIUM, ou aux anciens responsables du « PROJET LIETCHFIELD ». Les « matrices » étaient tout simplement biologiques… Sally laissa donc ses ovules générer des grossesses considérées comme normales, et observa pendant quelques années le développement de ses « copies ». Ces pratiques eurent lieu dans le courant des années 1980. CRISE D’ADO. >>> La seconde génération des « enfants de Lietchfield » produite par le docteur Sally Kendrick semblait se développer sans développement de déséquilibres accrus, alors que leur potentiel intellectuel et physique restait dans les normes du projet original. Les « copies » de Kendrick semblaient, cette fois, être des réussites, et Sally considérait ceux-ci comme des êtres humains à part entière, tout comme elle-même d’ailleurs. Aussi, jugeant l’expérience positive, elle s’appliqua à se corriger elle-même, car il lui coûtait de plus en plus de contenir ses pulsions. Elle laissa ses « enfants » dans leurs familles d’adoption, considérant qu’ils devaient être plus heureux ainsi, à vivre comme n’importe quel autre enfant. Il serait toujours temps de leur révéler la vérité lorsqu’il seraient adultes. Mais Sally Kendrick n’a pas réellement réussie à endiguer le « destin génétique » des « enfants de Lietchfield » de (sa) seconde génération. A l’instar des recherches menées par le CONSORTIUM, ses expérimentations se heurtent à un mur invisible, et son seul succès est d’avoir reculé l’échéance… Malheureusement, il est trop tard, et ses premières « copies » ont commencées à dérailler. Celles-ci sont disséminées aux quatre coins de l’Etat de Californie, car Sally a veillée à choisir des mères porteuses vivant loin les unes des autres, afin que chaque enfant ait un développement indépendant dans une structure familiale stable (Eve 7 ayant considéré que l’expérience de Lietchfield était à la base un échec sur ce plan), et que ces rejetons - ayant tous une ressemblance au moins génétique - n’éveillent pas l’attention en étant concentrés dans une seule ville. La plupart sont bien intégrés dans leurs « colleges » (niveau universitaire), et vivent comme des américains moyens, mais font tous honneurs à leurs familles par l’excellence de leur résultats, même si certains d’entre eux ont des comportements légèrement décalés que tout le monde prend pour une « crise d’adolescence » particulièrement aigu… DRAMES >>> En fait de « crise d’adolescence », les « enfants de Lietchfield » créés par Sally Kentick (alias Eve 7) sont tout aussi déséquilibrés que leurs « parents » génétiques, mais avec un retard allant de 3 à 4 ans dans le développement, en fonction de leur environnement social, de leur vie de famille, etc. Bref, ils commencent à développer un comportement psychotique vers 18-20 ans, pour se transformer en véritables meurtriers compulsifs vers 22-26 ans. Les plus précoces dans leur maturation viennent d’atteindre le stade 2 (meurtrier compulsif) et un événement dramatique survient alors. Agé de 22 ans, Oran Cox, vivant dans la banlieue de San Francisco, est l’un des premiers « méta-humains » créé par Sally Kendrick, a commencé à devenir fou, et sa personnalité de tueur a pris le dessus sur sa personnalité « sociable ». Il a ramené un M-16 dans son lycée et à commencer à tirer sur ses camarades de classe. La tuerie a fait 2 morts et 12 blessés. Le jeune Oran s’est ensuite suicidé. Le même jour, un autre enfant « placé » par Eve 7, Chris Tanski, s’est suicidé après avoir tué sa famille adoptive. Il vivait dans la banlieue de Los Angeles. Le premier drame, hormis le fait qu’il ait fait les gros titres des médias nationaux (alors que le second n’a eu q’un impact local), a bien évidemment attiré l’attention du CONSORTIUM, qui a découvert le pot aux roses. Un simple prélèvement effectué sur le corps d’Oran Cox (puis quelques temps plus tard sur celui de Chris Tanski) par l’un des agents du groupe a mis en évidence la similitude chromosomique des jeunes meurtriers fous avec les « patients » détenus par l’organisation. Ainsi, la région ou Eve 7 s’est cachée si longtemps vient d’être découverte, et sa fausse identité ne devrait plus tenir très longtemps, maintenant qu’on a retrouvé sa trace… De surcroît, le CONSORTIUM ne peut pas risquer de voir leur projet d’hybridation actuelle capoter si quelqu’un comprend ce qui se passe, car si eux on réussit à faire le lien entre les meurtriers fous, quelqu’un d’autre le pourrait. Une décision aussi odieuse que meurtrière vient donc d’être prise pour éviter toute révélation malencontreuse… PROLONGEMENTS >>> Sur la base de ce background, les prolongements possibles sont nombreux. Ce scénario d’ouverture va plonger les joueurs dans les méandres de cette sombre histoire. En enquêtant sur ces jeunes meurtriers fous, ils vont pouvoir découvrir ce qu’était le « PROJET LIETCHFIELD » et quelles ont été ses conséquences, notamment le « complot » mis en place par Eve 7 (alias Sally Kentick) pour se « reproduire » et tenter de parachever les expérimentations. Dans le même temps, ils vont devoir trouver qui essaie d’éliminer les rejetons d’Eve 7, et une course contre la montre va commencer pour que ces êtres, humains, malgré tout, ne soient pas tous victimes du CONSORTIUM. Pour finir, une fois qu’ils auront compris que le CONSORTIUM s’intéresse également aux « enfants de Lietchfield » de seconde génération lâchés dans la nature par Eve 7 (mais qu’il cherche non pas à les récupérer mais à les éliminer), il deviendra clair pour eux que leur adversaire de l’ombre cache quelque chose de gigantesque (au regard des moyens développés). Cela constituera la suite de ce scénario d’ouverture… TEMPS ET ESPACE >>> Cette campagne peut sans peine être adaptée pour prendre place à n’importe quel endroit des Etats-Unis, à la convenance de chaque Meneur de jeu, mais il n’est pas nécessaire que tous les évènements relatés ici aient lieu dans un secteur voisin de la ville ou se situe la cellule des PJ. Il vaut mieux que ceux-ci soient amenés à se déplacer, afin de donner à cette conspiration un aspect réellement national… En ce qui concerne l’époque, le début des années 2000 semble approprié, notamment en ce qui concerne les âges des deux générations d’enfants de Lietchfield. Si vous souhaitez jouer plus tôt ou plus tard, pensez à décaler tous les évènements présentés dans le background afin que le tout reste cohérent… PROTAGONISTES >>> Dans ce scénario d’ouverture, ils sont peu nombreux, afin de ne pas rendre l’histoire opaque et incompréhensible. Il vaut mieux chercher à distiller les informations que les PJ vont avoir à ingurgiter dans la durée, lentement (sinon ils pourraient bien s’étouffer !), au fur et à mesure que se dérouleront les trois aventures de la campagne. >>> Le CONSORTIUM : il s’agit de l’organisation qui a « récupéré » le « PROJET LIETCHFIELD » afin d’utiliser les « méta-humains », issus de ce vieux programme gouvernemental abandonné avant la fin de la Guerre Froide, dans des expériences d’hybridations avec les « Gris ». Ces expériences sont tenues absolument secrètes, et les « Gris » eux-mêmes ne sont pas au courant… Le CONSORTIUM cherche-t-il a obtenir l’avantage sur les E.B.E. (Entités Biologiques Extra-terrestres) alors qu’ils font toujours mine de participer et de collaborer aux opérations d’hybridations avec des humains « normaux » réalisés par les « Gris » eux-mêmes ? C’est pour ces raisons que le CONSORTIUM cherche à récupérer ou neutraliser Eve 7, qui leur avait jadis échappée. C’est également ce qui explique que le groupe tente d’éliminer tous les rejetons d’Eve 7, avant que ceux-ci ne commettent d’autres crimes et n’attirent l’attention sur les « méta-humains », ce qui mettrait en péril le projet d’hybridation que l’organisation cache aux « Gris » (et à tout autre groupe bien évidemment !) >>> Les PJ : ils peuvent être issus d’organisation telle qu’AEGIS, dans ce cas le CONSORTIUM serait naturellement le BLACK BOOK, mais ce n’est pas une nécessité. Les PJ peuvent être des francs-tireurs, et leurs adversaires une organisation nouvelle qui tente de s’immiscer entre toutes celles qui peuvent déjà exister ! Bref, ce scénario ne nécessite pas de « présupposés » particuliers en terme de background de l’univers, et libre à chacun de faire comme il l’entend. >>> Les « Gris » : ce sont des Entités Biologiques Extra-terrestres (bon, maintenant je ne le répéterait plus, je pense que tout le monde a suivit…) que l’on peut comprendre dans le sens des suppléments de CONSPIRACY X, c’est-à-dire ayant des rapports avec le LIVRE NOIR, etc. ou des E.B.E. plus « génériques », un peu comme dans X-Files, qui poursuivent un projet subtil d’invasion ou de contrôle planétaire. Toujours est-il que les « Gris » ne devraient pas apparaître dans ce scénario d’ouverture, mais plus loin dans la campagne. D’ailleurs, les PJ pourront peut-être noter leur absence, même si le « PROJET LIETCHFIELD » semble pouvoir être raccordé aux expériences d’hybridations, ce qui leur indiquerait que le CONSORTIUM fait « cavalier seul »… >>> Le Gouvernement : le gouvernement peut également apparaître comme franc-tireur dans cette affaire. Et oui, quelle serait la réaction du public s’il apprenait que leur gouvernement a mené dans le plus grand secret des expériences sur des dizaines d’enfants « innocents » ? Et quelle seraient les réaction des médias s’ils apprenaient que le Département d’Etat a autorisé la pratique de l’eugénisme au nom de la science ? Dans ce contexte tendu, il est possible que les anciens cadres du « PROJET LIETCHFIELD » originel cherchent à « entrer dans la danse » pour éviter toute fuite, tout témoignage, ou toute révélation prompte à saper la légitimée le pouvoir en place ! De plus, les anciens responsables du projet originel n’étaient pas à la solde du CONSORTIUM, car la totalité des institutions ne sont pas gangrenées par des organisations de l’ombre, puisque le site de Lietchfield ne concernait en rien les extra-terrestres ou les pouvoirs psychiques. Cette dernière possibilité est une option, car cela peut compliquer inutilement l’histoire et embrouiller les PJ. Par contre, si ceux-ci sont réceptifs, cela leur permettra de comprendre tout du début à la fin… DEROULEMENT >>> Si l’on synthétise le déroulement de ce scénario, qui pourra peut-être sembler brouillon aux PJ (mais pas aux Meneurs, j’espère, glups !), ceux-ci vont se retrouver confrontés à deux histoires parallèles mais indubitablement liées : PISTE 1) Ils vont enquêter sur les jeunes meurtriers fous qui sévissent depuis quelques temps, ce qui les amènera (peut-être !) sur la piste encore chaude de Sally Kendrick (alias Eve 7), et du complot qu’elle a mis en place. De fil en aiguille, ils pourront peut-être remonter jusqu’à elle, et comprendre d’où sont issus ces sur-hommes… S’ils en sont incapables, il leur reste à explorer la deuxième piste… Si cette première piste se révèle trop ardue, ou qu’elle mène les PJ vers une impasse, les informations qu’ils trouveront leurs seront tout de même (rétrospectivement !) utiles pour élucider la deuxième enquête parallèle qui attirera leur attention : PISTE 2) Des étudiants sont assassinés, manifestement selon des pratiques rituelles sataniques. Mais ce n’est qu’un leurre, mis en place par les agents du CONSORTIUM pour maquiller l’élimination des rejetons d’Eve 7. Cette enquête renvoie à la première piste que les PJ vont suivre, et la boucle sera ainsi bouclée ! Ils pourront comprendre l’implication de leurs adversaires de l’ombre dans ces deux affaires, et, si cela n’est pas encore fait, comprendre ce que sont ces « méta-humains ». De même, ils auront l’occasion de retrouver la piste de Sally Kentrick, poursuivie par les hommes du CONSORTIUM, ce qui éclairera la première piste… L’ACCROCHE >>> Selon le background de votre univers de jeu, elle peut varier sensiblement. Si vous respectez le monde de jeu « classique », la cellule mère de vos joueurs a eu vent de la crise d’Oran Cox et de la tuerie subséquente, et trouve les circonstances de son acte suspectes (Oran Cox, d’après sa « famille », ne présentait aucun trouble perceptible, d’après les déclarations de M. et Mme Cox dans les médias nationaux… Difficile de passer à côté !). AEGIS suspecte une affaire de possession de l’esprit, ou tout du moins de pouvoir psy, voire de satanisme, bref, quelque chose de louche… Pour des raisons évidentes, et si vos joueurs interviennent ici en tant que francs-tireurs ou d’indépendants, le ramdam provoqué par « l’affaire Oran Cox » va attirer leur attention (espérons !) Dans tous les cas, les PJ partent pour une enquête qui peut leur sembler banale, mais ne doivent rien suspecter en ce qui concerne l’implication potentielle d’un CONSORTIUM derrière tout çà, qu’il s’agisse du LIVRE NOIR ou de tout autre groupe de conspirateurs ! Dans tous les cas, il serait utile que les PJ aient dans leur rang au moins un agent fédéral, et au minimum qu’ils se fassent passer pour tels… CONFIGURATION >>> Le scénario original propose aux Meneurs de débuter l’aventure quelques temps après la tuerie provoquée par Oran Cox dans son établissement scolaire. Ce choix reste bien évidemment possible, et, dans ce cas, ces évènements se transforment en informations que les PJ peuvent récupérer lors de leur enquête (par exemple lors de recherches sur les derniers évènements médiatiques se rapportant de près ou de loin à leur affaire) et qui peuvent corroborer les théories qu’ils élaboreront… Si c’est votre choix, vous devez « zapper » la première partie du scénario pour vous rendre directement à la « SECTION 2 », sans oublier, peut-être de « récupérer » au préalable quelques une des informations qu’il n’est possible de découvrir que dans la « SECTION 1 » du script (et de les redistribuer aux PJ en fonction de leurs recherches). SCENARIO : LES ENFANTS DE LIETCHFIELD >>> SECTION 1 >>> Les PJ sont contactés par leur cellule mère (voir ci-dessus), qui les lance sur ce qui semble être une banale enquête de routine, « aux fins de vérifications standards ». Cette mission nécessite un voyage en Californie, ou un terrible drame vient de se jouer : âgé de 22 ans, Oran Cox, vivant dans la banlieue de San Francisco, semble être subitement devenu fou. Il a ramené un M-16 dans son lycée et à commencer à tirer sur ses camarades de classe. La tuerie a fait 2 morts et 12 blessés. Le jeune Oran s’est ensuite suicidé… Les informations sont fragmentaires, mais les PJ peuvent voir que les médias nationaux se sont emparés de l’affaire, et des photos des victimes, d’Oran, des images de sa mère en larmes et des témoignages plus ou moins réalistes de ses voisins défilent de façon ininterrompue sur les chaînes d’info nationales. AEGIS, pour le moment, n’en sait pas plus, et demande justement aux PJ d’aller vérifier sur place de quoi il retourne, sous couvert d’appartenir à une agence fédérale (des faux papiers seront fournis sur la demande de la cellule, à moins qu’ils ne se fabriquent leurs documents, ou que l’un ou plusieurs d’entre eux soient effectivement des fédéraux). >>> Si les PJ sont des indépendants ou si votre background n’est pas celui du jeu, lisez les conseils ci-dessus dans la description du scénar. Cet événement dramatique vient tout juste de se produire, et les PJ devraient arriver sur place alors qu’une foule d’enquêteurs et d’officiers de la police locale sont déjà sur l’affaire. Ils devront s’immiscer dans celle-ci sans éveiller les soupçons, et devront montrer patte blanche… L’AFFAIRE COX >>> Cette petite enquête est une simple mise en bouche, et c’est le bon moment pour bien installer l’ambiance appropriée, surtout que le recueillement des informations reste relativement facile. Comme il s’agit d’une enquête, les faits, lieux et personnages vont être décris successivement dans leur ordre probable d’apparition, mais le déroulement, en fonction de vos PJ, nécessitera peut-être que vous alliez à la pêche aux infos de façon discursive… L’ACCUEIL >>> JOUER LA PREMIERE RENCONTRE >>> Vos PJ viennent d’arriver en Californie et se sont débrouillés pour rapidement s’installer confortablement pour les quelques jours qui viennent (hôtels / motels, cellule d’accueil…) et se rendent sur le lieu de leur choix pour débuter leur enquête de routine. Quel que soit ce choix, la 1ere personne qu’ils rencontreront sera l’Inspecteur Fenigan, encadré par une horde de policiers en uniforme, eux-mêmes entourés par des reporters papillotants sur les lieux comme des mouches sur du miel… >>> Notez bien que les PJ peuvent décider d’enquêter en parallèle, discrètement, mais ce serait relativement difficile : les témoins et les dossiers sont tous réquisitionnés par la police locale. Les efforts pour interroger ou contourner celle-ci seraient bien trop importants, et autant se faciliter la tâche en travaillant avec Fenigan et son équipe… INSPECTEUR WILFORD FENIGAN >>> L’Inspecteur de la police criminelle chargé de l’affaire se nomme Wilford Fenigan. C’est un homme toujours vêtu de costumes noirs très stricts, avec chemise blanche pour marquer le contraste et cravate noire, chaussures noires, lunettes noires, le tout de riche coupe et de bon aloi. Il a un accent légèrement traînant trahissant son origine texane. Il est de taille moyenne, quoi qu’assez massif, et dégage une aura particulière. En fait, il est charismatique et autoritaire, aspect accentué par son visage anguleux coupé au couteau et par ses yeux sombres et perçants. Il porte bien sa cinquantaine d’année, même si tous ses cheveux ont précocement blanchis. Son visage est parcheminé, et il porte le hâle de tous ceux qui vivent souvent au grand air ou travaillent en extérieur. (...)
En fait, si les PJ ont compris le personnage, il pourront proposer de mettre leurs compétences (réelles ou supposées) au service de l’inspecteur, qui est justement à la recherche d’un bon profiler pour faire le portrait d’Oran Cox. Une fois ce problème réglé, ils pourront se rendre partout et interroger qui bon leur semble, accéder à tous les fichiers souhaités s’en s’attirer les foudres de qui que ce soit. Les agents en uniformes, les coroners et autres criminologues les soutiendront même au besoin, puisqu’ils sont « recommandés par le chef »… JOUER SOLO & CONSEQUENCES >>> Si vos PJ ont décidés d’opter pour l’option « enquête discrète », ils risquent fort de s’attirer les soupçons des agents en uniforme et des équipes médico-légales, toujours prompts à se faire mousser devant Fenigan en colportant les irrégularités de quelques collègues qui détourneront ses foudres quelques temps… LES LIEUX >>> LE COLLEGE >>> Oran Cox était étudiant au San Francisco Humanities and Science College. Inscris en mathématiques, il était assidu et bien intégré dans la communauté estudiantine, même s’il restait souvent discret, malgré son statut de « surdoué ». D’ailleurs, la plupart de ses camarades et de ses professeurs le surnommaient le « Will Hunting de San Francisco »… Les PJ ne vont recueillir dans l’établissement que des informations positives concernant Oran. Ils pourront également observer les lieux de la tuerie. LE LIEU DU CRIME >>> Oran a tiré sur ses camarades depuis le point le plus élevé du College, c’est-à-dire depuis le sommet du campanile (une tour carrée d’une vingtaine de mètres de hauteur attenante à la chapelle du campus, en plein centre de celui-ci). Le secteur grouille d’agents en uniformes, qui maintiennent les curieux et la presse à l’écart, alors que s’affairent des criminologues en train de prendre en photo la scène du crime, de relever les douilles, etc. (...)
>>> LE TRACE DU CORPS : sur le sol, légèrement en retrait par rapport à la porte d’entrée de la chapelle, peut être aperçue le tracé d’un corps, manifestement démembré au regard des poses grotesques des membres. Un flic en civil explique laconiquement ce qui s’est passé aux PJ : Oran a sauté du haut du campanile après avoir perpétré son acte fou, et une chute de 20 m de haut, çà calme… >>> LE SEUL TEMOIN : Le Pasteur du campus est le dernier à avoir aperçu Oran avant qu’il ne commette son geste meurtrier. Vers midi, il est entré (avec en main un sac noir de sport) dans la chapelle, au grand dam du pasteur qui n’en croyait pas ses yeux, puisqu’il n’avait jamais vu Oran franchir le seuil de la bâtisse durant toutes ses années d’étude (comme tout le monde, le pasteur le connaissait de réputation). Le prêtre s’est planté devant Cox, qui a négligé de répondre au « bienvenue mon fils » du prêtre pour rétorquer « Je ne peux plus lutter, mon père, je dois accomplir mon destin… » Puis Oran s’est précipité vers l’escalier menant au campanile, alors que le prêtre tentait de l’en dissuader (le vieil escalier en bois s’arrête abruptement 2 mètres avant le sommet car, faute d’entretien, il s’est partiellement effondré). Lorsque le prêtre est arrivé, essoufflé, au somment de l’escalier branlant, Oran se trouvait déjà sur la plate forme sommitale, hors de vue et de portée, et ne répondant pas à ses appels… Le temps qu’il aille chercher des agents techniques et de quoi parvenir jusqu’au toit du campanile, l’irréparable venait d’être commis. Hormis cette histoire, le prêtre ne peut rien ajouter de substantiel, si ce n’est qu’Oran avait un regard noir (de colère contenue avec peine) et semblait en pleine possession de ses moyens. >>> LES ENQUETEURS DE FENIGAN : Fenigan a dépêché sur place des spécialistes en balistique pour identifier l’arme utilisée par Cox, recueillir les douilles, ainsi que des criminologues qui prennent photos sur photos avant que les relevés ne soient effectués. Ceux-ci se montrent coopératifs si les PJ sont « missionnés » par Fenigan, sinon, ils se montreront hostiles à toute investigation et contacteront leur supérieur. >>> LE CAMPANILE : les PJ remarqueront sûrement qu’atteindre le sommet du campanile sans l’échelle que la police locale a installée reste un petit exploit sportif qui demande une bonne condition physique. (...)
Sur le sol, du côté nord, qui domine le coeur du campus (la place avec la bibliothèque, la cafétéria, etc.) se trouve le tracé d’un corps étendu sur le sol, celui d’Oran Cox. Celui-ci a vidé trois chargeurs sur ses camarades avant de se donner la mort. Le fusil d’assaut M-16 qu’il a utilisé repose appuyé contre la margelle du rebord, alors qu’un tapis de douilles recouvre le sol. Puis, pour mettre fin à ses jours, il s’est tout simplement lancé du haut de la tour (le tracé du corps se trouve juste à la verticale du lieu ou se tiennent les PJ). (...)
En ce qui concerne le M-16, il s’agit d’un fusil déclassé vendu à bas prix par un armurier du coin. Apparemment, Oran l’a acheté le matin jour même de son acte, juste avant de se rendre au College. Il a été clairement identifié par le revendeur, qui déclare qu’il semblait « dans un état normal, quoiqu’il était curieux de connaître les portées exactes et les effets des impacts en fonction des angles de tirs… ». (...)
>>> LE SIGNE « CABALISTIQUE » : Par contre, sur le sol, juste à l’endroit ou il devait se tenir pour charger son arme, les PJ pourront apercevoir un curieux signe cabalistique, évoquant étrangement un dessin à consonance satanique. Manifestement, c’est Oran qui l’a lui-même dessiné avec une craie noire et grasse (la main droite de son corps porte des traces de ce produit entre le pouce et l’index). (...)
NOTE : ce signe est une représentation schématique et symbolique d’ADAM (un monogramme, en fait), qu’Oran a retranscrit en pleine crise de folie. Disons que sa maturité achevée, et le déséquilibre l’accompagnant arrivant à son paroxysme, Oran s’est « rappelé » ou a compris intuitivement ce qu’il est en réalité, c’est-à-dire un être censé être supérieur créé par d’autres hommes. Ce graffiti représente l’acceptation de ce statut, c’est sa signature, et les 5 points à l’extérieur du cercle principal sont les empreintes des 5 doigts de sa main droite, celle avec laquelle il a appuyé sur la détente. Les PJ retrouveront ce symbole ultérieurement… >>> BILAN : LE PARCOURS D’ORAN : le parcours d’Oran Cox est très facile à reconstituer. En cours de matinée, alors qu’il se rendait à ses cours avec la vieille Ford que ses parents lui ont offerts lorsqu’il s’est inscrit à l’Université, Oran a fait un crochet par une armurerie située non loin de son parcours. Là, il s’est calmement acheté un M-16 de gros calibre avec 3 cartouches, puis a dissimulé le tout dans son sac de sport. Dès qu’il est arrivé à la fac, il s’est précipité vers le campanile, esquivant le prêtre, puis s’est installé pour procéder au carnage. Etrange comportement, à la fois emprunt de folie meurtrière et qui présente un déroulement sans heurts… >>> L’AUTOPSIE : les PJ souhaiteront probablement avoir l’avis du coroner dès que l’autopsie sera effectuée. Assez rapidement les résultats seront disponibles, et mettront en évidence qu’Oran était en très bonne santé, et que son organisme ne recèle aucune trace d’une quelconque substance. (...)
LES PROCHES AU COLLEGE >>> Les PJ peuvent continuer à fouiner dans le College. Ils ont la possibilité de farfouiller dans le dossier scolaire d’Oran Cox, ou encore d’interroger quelques uns de ses professeurs, ainsi que des quelques camarades avec qui il avait nouer des relations. >>> LES CAMARADES : Oran, d’après les quelques étudiants qu’il fréquentait, était quelqu’un « d’admirable », un « véritable génie des mathématiques, doublé d’un autodidacte impressionnant de culture ». Bref, les camarades qui en parlent le décrivent comme quelqu’un de « focalisé sur un seul objectif, percer toutes les énigmes mathématiques à sa disposition ». (...)
Dernièrement, il s’est attelé à l’énorme tâche de démontrer l’indémontrable Théorème de Fermat. De même, Oran était quelqu’un de calme, discret, presque mystérieux, observant tout avec acuité mais n‘interférant jamais dans les conversations de ses camarades. (...)
Lorsque Andrew et Bob auront apporté leur (inutile) contribution, Julia, qui devait probablement secrètement aimer Oran, retiendra l’un des PJ pour lui expliquer que Oran se montrait étrange depuis quelques jours. Il était souvent saisi de crise aiguës de colère lorsque quelque chose le perturbait (comme le théorème de Fermat), et pouvait presque se montrer violent. Lors de ces crises, il s’isolait pendant quelques heures, avant de retrouver tout son calme. Julia s’en était inquiétée, surtout qu’à plusieurs reprise, Oran avait déclarer ne pas comprendre « quelle était sa mission sur cette Terre » ! Bref, Tout cela permet aux PJ de rapidement comprendre qu’Oran commençait à être perturbé déjà depuis quelques temps. Plus la situation se dégradait, plus Oran se coupait du monde, jusqu’au drame. >>> LES PROFESSEURS : ils confirment ce que les camarades d’Oran ont pu dire. Cox était un véritable génie, bien supérieur au meilleur professeur de la fac, pourtant détenteur de la médaille Field du meilleur mathématicien de l’année ! Ce dernier, Glen McDermoth, déclare qu’« Oran ne vivait que pour sa passion dans laquelle il trouvait son accomplissement, peut-être au prix de ses relations sociales… » Bref, Cox, d’après Mc Dermoth, était particulièrement troublé depuis quelques temps (depuis qu’il s’est attaqué au problème de Fermat), alors que c’était un étudiant presque trop calme auparavant. Pendant leurs séances en groupes restreints, il se montrait de plus en plus hautain et violent avec ses camarades, et même avec ses professeurs, mais toujours avec raison ! La veille au soir, une séance à dégénérée, dans laquelle un étudiant, Bobby Ollins, a déclaré à Oran Cox « qu’il n’était qu’un monstre, une aberration de la nature qui n’est même pas digne de vivre. » Les autres personnes qui ont assisté à la scène ont cru que Cox allait jeter par la fenêtre Ollins s’ils n’étaient pas tous (Oran possédait une force surprenante…) intervenus pour l’en empêcher… Sur ce Cox est rentré chez lui, furieux, et n’est revenu qu’au matin, pour perpétrer son acte fou… Ollins figure sur la liste des victimes, puisque c’est le premier à avoir été touché… >>> LE DOSSIER SCOLAIRE : disponible, il met en évidence tout ce qui a été dit. Cox avait des « A » dans toutes les disciplines, et des éloges de tous ses enseignants. Pourtant, depuis quelques temps, des « blâmes » commençaient à apparaître, toujours plus nombreux, suite à des altercations orales ou physiques avec d’autres étudiants, voire des professeurs (comme celle de la veille). >>> BILAN : LE COMPORTEMENT D’ORAN COX : il est désormais clair que son comportement s’est progressivement transformé dernièrement, sans qu’aucun événement n’explique le phénomène, si ce n’est le surmenage et la pression « sociale », puisque le décalage entre lui, ses camarades et ses enseignants devenait trop flagrant à ses propres yeux. Le comportement meurtrier de cet ADAM de la seconde génération a repris le dessus suite à la dernière altercation de la veille. Finalement, hormis cet étrange signe cabalistique, l’enquête au College n’apporte rien de bien concret. LA FAMILLE D’ORAN >>> >>> LA FAMILLE : Margareth et Peter Cox sont des américains moyens. Elle est institutrice, lui est cadre dans une entreprise privée locale. Ils ne sont pas particuliers, plutôt communs, mais sont très touchés par la mort et le geste incroyable de leur fils unique. Ils acceptent d’aider les PJ, surtout pour comprendre cet acte de folie pure, que rien ne semblait laisser présager. >>> LA CHAMBRE D’ORAN : sa chambre est spartiate : un lit, une armoire de fringues, un bureau impeccablement rangé, un PC et quelques étagères de bouquins. Tout est rationnellement disposé, sans fausses notes, un vrai maniaque de l’ordre vivait ici. (...)
Aucune décoration sur les murs, et pas de musique… Tous les livres sont des bouquins universitaires sur les maths, et rien d’intéressant ne peut être trouvé ici. Quant au PC, il permet seulement de voir que Oran passait son temps à surfer sur des sites universitaires concernant son domaine, et ne répondait jamais aux mails de Julia, la seule à lui écrire, qui l’invitait régulièrement à sortir… Clairement, Oran apparaît comme de plus en plus monomaniaque… >>> PHOTOS ET DESSINS D’ENFANCE : les photos et dessins d’enfance d’Oran mettent en évidence que celui-ci s’est toujours senti rejeté, ce que confirme son institutrice de mère. Très tôt, les autres enfants ont vu en Oran un « monstre », trop avancé, un génie qu’ils en comprenaient pas. Oran s’est toujours représenté à l’écart des groupes ou de sa famille dans ses dessins, il est toujours en retrait sur les photos, comme s’il avait lui-même conscience d’être « quelque chose d’autre ». Néanmoins, rien de bien concret ne peut être découvert par ce biais. >>> LES RELATIONS FAMILIALES : Margareth et Peter décrivent Oran comme un « bon fils », certes peu démonstratif, mais leur fils malgré tout, qui s’est toujours montré courtois, bien disposé, etc. Par contre, Margareth révèle qu’Oran, depuis qu’il s’est attaqué au théorème de Fermat, semblait beaucoup plus nerveux, probablement parce que ce dernier théorème (insoluble, je le rappelle) lui résistait… Il devenait désagréable, parfois froid et assez cassant. Mais pas tout le temps, ce qui ne prouve donc rien. >>> LA RESSEMBLANCE : si les PJ se posent la question, ils se rendront compte que Oran et ses parents ne se ressemblent guère. Il était grand et plutôt maigre, alors que ses deux parents sont petits, avec des traits assez épais. Si les PJ posent la question, les Cox leurs révèlent que Margareth a eu du mal à avoir cet enfant unique, et qu’ils ont eu recours au service de procréation Martin Luther King de Los Angeles pour procéder à une insémination artificielle du sperme paternel. Voilà peut-être une piste ! Les PJ n’apprendront rien de plus en restant chez la famille Cox. OPTION DE JEU >>> A ce stade de leur enquête, les PJ peuvent découvrir quelque chose de très intéressant. (...)
Peut-être pourrez-vous recaser l’un de vos PNJ récurrents, sinon vous pouvez en insérer un à ce stade. Les PJ peuvent repérer que les Cox sont sous la surveillance d’une voiture gouvernementale banalisée, le type même de véhicules appartenant à la CIA. (...)
S’ils vont interroger l’agent de la CIA, ils pourront s’approcher du véhicule sans trop de difficulté, tant que l’un d’entre eux alimente la conversation dans la maison Cox pour détourner l’attention de l’espion. Celui-ci, un casque sur les oreilles, pratique une surveillance grâce à un capteur, une petite antenne que l’on peut diriger à la main. (...)
Pour détourner l’attention des PJ, il va leur livrer un mensonge coincé entre deux vérités : il prétend être ici pour surveiller les « cerveaux » du territoire, comme cela se fait habituellement, puisque le gouvernement craint toujours de voir ses génies quitter le continent pour des contrats juteux. Et puis, ajoute-t-il, il y a au moins une agence qui recrute des mathématiciens du niveau d’Oran Cox pour travailler sur les systèmes de cryptage et autre joyeusetés du genre (c’est la NSA bien sûr, pensez au système ECHELON !) En somme, conclut-il, il est là pour la même raison que les PJ, déterminer ce qui a poussé cet acte, et surtout savoir si quelqu’un à maquillé tout cela en un acte fou, alors qu’il pourrait s’agir d’autre chose (crime déguisé, etc.) Pour lui, suite à ce qu’il vient d’entendre, il est clair qu’Oran Cox était probablement fou, qu’il avait franchit la limite ténue entre la folie et le génie le plus total. Il n’apprendra rien d’autre sur le moment… BILAN >>> Cette petite enquête, qui peut être très rapidement menée, peut amener les PJ à tirer trois conclusions complètement différentes. >>> PISTE 1 : Oran Cox était un génie exceptionnel, un être humain à part, qui a subit depuis sa plus tendre enfance une pression sociale forte à cause de son « anormalité ». Dernièrement, alors qu’il n’avait plus rien à prouver, il s’est attaqué au théorème de Fermat, l’épreuve ultime dans son domaine. (...)
Dans ce cas, l’affaire peut sembler être bouclée, et ce sera d’ailleurs la version officielle que WILFORD FENIGAN consignera dans son rapport, si possible sur la proposition des PJ (qui auront ainsi les mains libres !), sinon il le fera de lui-même quelque temps plus tard. >>> PISTE 2 : Oran Cox, pour une raison inconnue, n’était pas dans son état normal. Difficile d’expliquer sa « différence » sur le plan intellectuel (et même physique, pensez à la grimpette pour accéder au toit du campanile) mais tout cela n’augure rien de bon, surtout qu’il a laissé sur place un étrange signe qui semble être relié au satanisme ou à la cabale (qui repose justement sur un rapport fort entre occultisme et mathématiques). Vérifier ce point peut se faire aisément en contactant par exemple l’Université Rabbinique de San Francisco. (...)
Par contre, ce signe très particulier à été retrouvé sur les lieux d’un drame survenu trois mois plus tôt à Los Angeles : le jeune Chris Tanski s’est suicidé après avoir tué toute sa famille à l’aide de l’arme que son père conservait dans son bureau. (...)
Le monogramme a été retrouvé tracé dans le sang des victimes, probablement par Tanski, avant qu’il ne se tire une balle dans la tête. Il n’y aucun point commun entre Tanski et Oran, ils ne se connaissaient pas et n’ont jamais fréquentés de lieux ou de groupes en commun. Par contre, s’ils vérifient cette information, les PJ découvriront que Mme Tanski a eu recours, tout comme Margareth Cox, aux services du centre de procréation Martin Luther King de Los Angeles, afin de procéder à une insémination artificielle du sperme paternel, suite à des problèmes pour procréer. Cette piste semble donc se confirmer. PISTE 3 : toujours au sujet du monogramme, ils apprennent que celui-ci a été retrouvé sur les lieux de deux meurtres perpétrés dans la banlieue de Los Angeles ces dernières semaines : Mickael Wiart a été assassiné il y a 3 semaines. A la sortie du College, il rentrait chez lui comme d’habitude ; ce jour là son meilleur ami, qui rentre d’habitude avec lui, était absent. (...)
C’était un sportif accompli et une véritable encyclopédie vivante, sans spécilités autres que le sport, mais avec d’excellentes moyennes partout… >>> Ces deux crimes sont des leurres : suite à l’acte fou de Oran Cox, qui est très médiatisé (mais aussi à cause de l’acte fou de Chris Tanski), le CONSORTIUM s’est senti obligé d’agir pour étouffer les pistes avant que les autres « Adam » ne fondent les plombs. Evidemment, il ont « ratés » Oran Cox avant qu’il ne succombe au stade 2 de la dégénérescence génétique. Le monogramme leur a donné l’idée de maquiller ces deux meurtres (ceux de Loher et Wiart) en crimes sataniques, alors que les actes meurtriers de Cox et Tanski pouvaient être interpétrés de la même façon… Les pistes sont ainsi brouillées, mais gageons que les PJ ne vont pas être dupes ! è Les PJ peuvent, de surcroît, avoir accès aux dossiers scolaires et médicaux de ces quatre jeunes : ils ont tous les quatre été procréés dans les années quatre-vingt à l’aide de l’intervention du docteur Sally Kentrick, travaillant dans le centre de procréation Martin Luther King de Los Angeles. Et second point, ce sont tous des génies qui vivaient dans des familles américaines moyennes… Difficile de ne pas voir la corrélation. POURSUIVRE >>> Les PJ ont donc deux options : se rendre au centre de procréation Martin Luther King et enquêter sur le docteur Sally Kentrick, auquel cas rendez-vous à la section 3, ou enquêter sur ces prétendus meurtres de serial killer, auquel cas rendez-vous à la section 2 du scénario (c’est toujours clair ?) SECTION 2 >>> Peut-être avez-vous décidé d’écourter le début du scénario en commençant directement par cette section, ce qui signifie que les PJ commencent par enquêter sur le serial killer qui officie à Los Angeles. Dans ce cas, n’oubliez pas de « récupérer » et de redistribuer à vos PJ les informations essentielles détaillées dans la section 1… LOS ANGELES >>> Les PJ peuvent encore une fois prendre contact avec la police locale (peut-être avec une « recommandation » de WILFORD FENIGAN s’ils se sont montrés efficaces), ou user de leurs vraies / fausses plaques fédérales pour enquêter. En tout cas, ils peuvent se rendre dans le seul lieu qui présente un intérêt pour leur affaire, l’Université de Los Angeles. En effet, une fois leurs cycles scolaires achevés, les « Adam », en bon génies qu’ils sont, ont tous pu continuer de brillantes études dans les plus prestigieuses universités. Il n’est donc pas étonnant, que - et cela malgré les précautions prises par Sally Kentrick - certains d’entre eux se soient retrouvés dans la même université (Loher, Wiart, Yung et O’Brady). Toutefois, comme ces campus sont tout bonnement gigantesques, et que leurs domaines de prédilections furent totalement différents, ils ne se croisèrent jamais (ce que les PJ apprendront assez rapidement). Tout comme pour la section 1, l’enquête ne peut pas être linéaire. Voici donc une chronologie détaillée expliquant les évènements qui risquent de se produire si les PJ se montrent lents ou inefficaces. Pensez à présenter le « College » à la façon « Scream », avec des étudiants de la côte ouest relativement extravertis, un lieu dingue ou le pire côtoie le meilleur, ou toutes les tendances se mélangent dans un chaos hyper-productif ! Par contre, une fois cette entrée sympathique effectuée, présentez la suite à la « Seven », avec ambiances glauques et lumières crues, ou très tamisées. (...)
C’est pour cela que nous acceptions leurs débordements temporaires, leurs actes violents à l’égard des étudiants qui les houspillaient, etc. » Il est très clair que Loher et Wiart possédaient le même profil que Cox et Tanski : des génies quasi sur-humains mais instables psychologiquement. Sinon, le personnel peut fournir aux PJ (sur leur demande seulement) les dossiers scolaires (en annexe) des élèves qui sont morts. (Sont également disponibles ceux de Cox et Wiart). UNE IDEE BRILLANTE >>> A ce stade, les PJ peuvent avoir une idée intéressante : demander à l’administration de leur fournir la liste de leurs étudiants les plus exceptionnels ! (...)
Dans le même temps, les PJ devraient assez rapidement comprendre que le meurtrier de Loher et Wiart doit effectivement se trouver dans les murs du College… En effet, pour « griller » les pistes, les hommes du CONSORTIUM ont « aidé » un homme de l’établissement à se réaliser en tant que serial killer. Ils lui ont fourni victimes, moments et mobiles (l’homme choisit par les « barbouzes » du CONSORTIUM est un féru d’occultisme totalement instable sur le plan psychologique). >>> LA BANDE DU QUATERBACK : Elle est composée de toutes les “stars” du College (champions de sport, rédacteur en chef du journal du campus… et autres groupies et pom-pom girls). (...)
Toutefois, dans son flot d’inepties, il dira une vérité : il soupçonne un certain Daniel Hashford de préparer un mauvais coup depuis plusieurs mois… Daniel n’est pas responsable des meurtres mais dans un mois, il essaiera de faire sauter son College, c’est la venue des PJ qui a retardé son projet. >>> Il y a matière à une digression de type « action » avec arrestation de Daniel Hashford et petite explosion à la clef… >>> LE BIZUTH : Jimmy MacHornill rêvait de se venger de Tom Montana depuis des mois, car il est son souffre douleur depuis toujours. (...)
Ils ne sont jamais sortis du campus, et Booth allait les enterrer ultérieurement (toujours deux jours après leur disparition, vous l’aviez noté ?). >>> MISSIONNE PAR LE CONSORTIUM A proximité, les PJ vont trouver des copies des dossiers scolaires des victimes de Booth, accompagnées de photos de celles-ci, sur leur parcours, avec leurs familles, etc. (...)
La reproduction de ce signe était la seule possibilité de brouiller les pistes en jouant la ressemblance du monogramme avec des signes cabalistiques ! è Voilà l’explication : le CONSORTIUM a profité de la présence de Power Lee Booth pour le pousser à tuer les « créatures de Kentrick » à leur place. Même si les PJ arrêtent ou éliminent Booth, il ne pourra pas leur révéler le nom de son commanditaire ! (...)
>>> QUATRIEME JOUR : au petit matin, Karen O’Brady a disparue, enlevée par une femme en furie, d’après sa colocataire... KAREN O’BRADY >>> C’est la seule « enfant de Lietchfield de seconde génération » encore en vie ! Si les PJ ont tentés de la protéger, il n’auront pas réussi à la trouver sur le campus (un étudiant, çà bouge énormément). Elle ne rentre qu’au bout de quelque temps, alors que les PJ ont déjà appréhendés Power Lee Booth. (...)
La femme, avant de repousser violemment la colocataire de Karen, lui a expliqué « qu’elle lui sauvait la vie » ! POURSUIVRE >>> Cette femme est bien évidemment Sally Kentrick, et la description précise faite par la colocataire le confirmera rapidement aux PJ… Si ce n’est déjà fait, il est temps de passer à la section 3… SECTION 3 >>> LE CENTRE DE PROCREATION >>> Le centre de procréation Martin Luther King se trouve dans la banlieue de Los Angeles. C’est un établissement de taille modeste, discret, qui semble dater de la fin des années 1970, mais très bien entretenu, et qui semble tourner à merveille. Le directeur de l’établissement, le Professeur Gunsmore, est un type très professionnel, aux cheveux grisonnants et clairsemés, à la vaste moustache broussailleuse, tout comme ses sourcils. (...)
Le Professeur Gunsmore est prêt à répondre à toutes les questions des PJ, mais ceux-ci devront d’abord le convaincre de violer le serment d’Hypocrate, ce qui ne sera pas une mince affaire ! Mais une fois cette résistance institutionnelle tombée, il parle sans ambages. SALLY KENTRICK >>> Le Docteur Sally Kentrick a été embauchée par la clinique au début des années 1980. C’était une aubaine pour le centre de procréation, qui venait d’ouvrir et recherchait des médecins suffisamment compétents pour rassurer les clients. Kentrick, brillante médecin, possédant quatre doctorats en médecine, chirurgie, obstétrique et biologie, répondait aux attentes de Gunsmore, qui l’embaucha avec enthousiasme, même s’il ne comprends pas encore comment elle a pu accepter avec son niveau, qui lui ouvrait toutes les portes (c’est la recherche de discrétion pour pratiquer ses recherches, bien évidemment !) Bref, le docteur Kentrick s’est montré être un assistant talentueux et capable, qui participait même parfois aux vidéos publicitaires de la clinique (il met une vidéo qui la montre alors qu’il continue à parler). Mais, à la fin des années 1980, des irrégularités sont apparues dans certains dossiers… Sally Kentrick, à la grande surprise de Gunsmore, pratiquait probablement un « eugénisme primaire » en sélectionnant par une batterie de tests les échantillons de sperme à inséminer aux clientes. Peut-être a-t-elle même remplacée certains échantillons. En tout cas, elle fut promptement radiée de l’ordre des médecins, et poursuivie en justice. Bien évidemment, elle n’attendit pas le verdict pour disparaître, et personne n’a eu de nouvelles d’elle depuis cette époque. LES DOSSIERS MEDICAUX >>> Les anciens dossiers médicaux de Sally Kentrick sont toujours disponibles. Ceux-ci livrent le nom de tous les enfants procréé à partir des échantillons qu’elle a fabriquée, et qu’elle a intervertit avec les échantillons des pères naturels. (Si les PJ n’ont pas compris ce point, le docteur Gunsmore peut se montrer utile…) Voir en annexe. (...)
CONCLUSIONS >>> Fort de ces informations, les PJ peuvent désormais avoir le fin mot de l’histoire : Sally Kentrick tentait de se dupliquer elle-même, en utilisant les mères porteuses comme matrices biologiques. Pour quelle raison ? (...)
Difficile de le savoir pour le moment. Ce qui est sûr, c’est que quelqu’un ou qu’une organisation cherche à éliminer les « enfants de Lietchfield de seconde génération » conçue par Sally Kentrick, et probablement elle-même également… Qui et pourquoi ? Le seul moyen de le savoir est de mettre la main sur Kentrick ou O’Brady… OPTION DE JEU >>> Il vous est possible de montrer aux PJ que ce qui est en train de se dérouler est très important, en faisant à nouveau apparaître un informateur qui va tuyauter le groupe. Cela peut-être l’agent de la CIA Knowle Rohrer, qui travaille pour le gouvernement et cherche lui aussi à faire disparaître les preuves de l’expérience de Lietchfield. Il escompte utiliser les PJ pour arriver à ses fins, puisque si les PJ vont dans son sens, ils seront eux-mêmes les agents de la désinformation ! Evidemment, il ne révèle pas ces motivations. Il provoque une rencontre « fortuite » juste après que les PJ aient quittés la clinique, et leur explique que, en pleine guerre froide, les russes tentaient de créer des méta-humains en sélectionnant et en croisant les gênes de leurs plus grandes sommités dans tous les domaines. (...)
Les américains se sont lancés dans le même type de recherche dans les années 1950, produisant des êtres possédant 56 chromosomes, soit 10 de plus qu’un humain normal. Ils avaient une intelligence et une force accrue, mais également des déséquilibres accrus… Sally Kentrick est l’une de ces « enfants de Lietchfield », une « EVE » de première génération, mais elle a réussie à s’évader, avant que le centre ne se rende compte que la folie meurtrière gagnait progressivement leurs « rejetons ». Depuis, Sally semble avoir procréé artificiellement une « seconde génération », mais de garçons, des « ADAM » (voilà ce que signifie le monogramme) à partir d’elle-même, probablement pour trouver une solution à ce déséquilibre. Manifestement, ses recherches sont un échec, même si elle a réussie à repousser l’échéance. Knowle Rohrer explique également aux PJ qu’une mystérieuse organisation cherche à éliminer tous ces rejetons, pour une raison inconnue (il s’agit du CONSORTIUM, bien sûr), mais que le gouvernement s’y oppose afin de découvrir ce que ce mystérieux groupe peut bien cacher. Pour finir, il demande l’aide des PJ ! >>> L’intervention de Knowle Rohrer n’est qu’une « option » possible. Cela peut-être n’importe lequel de vos PNJ récurrent ! Si vous ne désirez pas faire jouer cette scène, c’est Sally Kentrick qui leur révèlera le pot aux roses pendant le final. FINAL >>> Les PJ, maintenant qu’il en savent assez, peuvent lancer un avis de recherche concernant Sally Kentrick et Karen O’Brady, qui doivent probablement encore être dans la région. Ils peuvent, en fonction de leurs accointances, passer par AEGIS ou par les services fédéraux et de la police d’Etat, voire le tout à la fois. Quoi qu’il en soit, la réponse ne se fait pas attendre… Des coups de feux ont été entendus il y a moins d’une heure du côté du port de Los Angeles. Kentrick veut probablement fuir le continent par bateau ! Le rapport signale précisément l’endroit ou ont éclatés les coups de feu : il s’agit du secteur des entrepôts désaffectés. Sinon, les PJ peuvent faire des recherches sur toute personne incluant dans son nom les mots « EVE » et « ADAM »… Les résultats leurs retournent comme réponse l’adresse d’un entrepôt situé sur les docks, à la frange du vieux port désaffecté, ou une certaine « Eve Adam » loue un vaste espace. Bref, une fois sur place, les PJ découvrent un entrepôt désaffecté de belle taille qui semble complètement inutilisé. Néanmoins, dans l’une des salles se trouvant au rez-de-chaussée, ils découvrent un vaste laboratoire de biologie, ce qui semble indiquer que Kentrick continuait à travailler sur les Adam et Eve, et probablement depuis longtemps, au vu de la poussière qui s’accumule sur les appareils. Un espace qui se situe à un niveau supérieur semble réservé au logement de Kentrick, et des bruits sourds s’en échappent. Alors qu’ils investissent les lieux, ils découvrent le corps de Sally étendu sur le sol. Elle est mourante, le crane fracassé par un objet contondant Avant de mourir, elle révèle aux PJ le fin mot de l’histoire, si un informateur ou Knowle Rohrer ne l’a pas fait. Sinon, elle n’a que le temps de souffler quelques mots avant de mourir : « Réparez mes erreurs… Tuez-la, car c’est un monstre, une aberration, tout comme moi, et elle vient d’atteindre le point de non retour… » Une petite poursuite s’engage dans l’entrepôt : Karen O’Brady a compris, suite aux révélations de Kentrick, ce qu’elle était en fait, et, tout comme ses « frères » et « soeurs », elle subissait déjà des dérèglements comportementaux importants. Elle aussi est devenue une criminelle compulsive, comme le démontre le meurtre de Sally. Alors qu’ils la recherchent, des « barbouzes » au service du CONSORTIUM interviennent pour récupérer les résultats des travaux menés secrètement par Sally Kentrick. Plusieurs options apparaissent alors : 1) Les PJ décident d’éliminer Karen, parce qu’elle est diablement dangereuse, et mortellement intelligente, et ils ne peuvent accepter de laisser un tel monstre en liberté. L’arrêter serait encore courir un trop grand risque. Ils craignent également qu’elle ne tombe entre les mains du mystérieux CONSORTIUM. En fait, ils font le jeu de l’organisation ! Insistez sur le fait qu’il n’est pas aisé d’éliminer une jeune fille de sang froid ! (...)
Le tireur aura de sacrés cauchemars pendant pas mal de temps… 2) Les PJ appréhendent Karen dans l’espoir insensé de la protéger des tueurs du CONSORTIUM. C’est peine perdue, et celle-ci fera tout pour tuer les PJ et s’évader, ou alors s’évader de sa prison et perpétrer de nouveaux meurtres… De toute façon, s’ils ne tuent pas Karen, les « barbouzes » du CONSORTIUM dont tout pour l’abattre… Le final se déroule donc avec une bonne grosse scène d’action classique mais efficace. Après toutes ces investigations, tout le monde à le droit de s’amuser un peu ! (...)
Evidemment, et a raison, les PJ pourront clairement sentir qu’ils ont été bluffés et utilisés, mais l’informateur insistera sur le fait que tout le monde peut se montrer content : un terrible serial killer a été appréhendé, peut-être un attentat au College de Los Angeles (selon ce que vos PJ ont découverts et fait), et la police locale, ainsi que les « familles » des Adam et Eve ont une explication logique en ce qui concerne les meurtres ou les gestes de folie de leur « progéniture ». Tout ceci risque de laisser un goût amer dans la bouche de vos PJ, même s’il est vrai qu’ils ont pu faire des étincelles pendant cette affaire… Reste une question, mais de taille : pourquoi ce complot mis en place par le CONSORTIUM pour éliminer les « rejetons » de Sally Kentrick ? N’aurait-il pas été plus logique qu’ils les enlèvent ? Que cache tout ceci ? En ce qui concerne le gouvernement américain, l’affaire est réglée : toutes traces de l’ancien « PROJET LIETCHFIELD » ont disparues. En effet, tous les rejetons de Sally Kentrick sont morts, ainsi qu’elle-même. Les anciens cadres de cette expérience peuvent désormais dormir sur leurs deux oreilles, même s’ils peuvent s’inquiéter de ce que manigance, au coeur même de leurs institutions, cet ennemi de l’intérieur invisible qu’est le CONSORTIUM… >>> Vos PJ ont bien mérités une semaine de repos (ou de formation) et une bonne dose de points de cellule (en fonction de leur rapidité et de leur compréhension de cette affaire ! LE SECOND EPISODE >>> Le présent scénario peut être joué comme une aventure indépendante, ou alors comme une campagne. Si vous décidez de jouer la suite de cet épisode, cette prochaine aventure peut (et devrait) être jouée quelques semaines, voire quelques mois plus tard, afin de rendre cette campagne complètement modulable et non linéaire. Vos PJ retomberont ainsi, après quelques affaires sans rapport avec celle-ci, sur les prolongements du « PROJET LETCHFIELD » ainsi que sur les développements conduits par le CONSORTIUM… A SUIVRE… CENTRE DE PROCREATION MARTIN LUTHER KING, LOS ANGELES. PATIENTS DU PROFESSEUR SALLY KENTRICK 1980 -1985. NOMS DATE DE CREATION LIEU D'INSERTION EXTRAIT : Alan Federman 27/05/83 Tucson CCG ATC GAT CGC Andrea McCurdy 15/04/83 Santa Fé AAT CGG ATG CTT Anthony Leduc 11/05/83 San Marcos TTA GCT CGA GTC Ashely Algood 31/01/83 Santa Fé GTC AGT CGT ACG Bill Strathearn 05/01/83 Phoenix ACG TTC TTG ACA Brandt Secosh 18/09/83 San Marcos ATG GAT ACC TAG Chris Tanski 01/11/83 Los Angeles GTC AAT GCC ATG Chris Yarnell 24/02/83 San Marcos GCT ATG CGT ATT Dan Helfman 30/01/83 San José AAT GCT AAT CCG Elizabeth Share 02/05/83 San Marcos ACT AGG TCT GTA Henry Broobeker 28/05/83 Santa Fé CGA CCC GTA CTA Jennifer Sellers 25/03/83 San Marcos CGA ATC CGT ATG Jeremy Jung 12/01/83 Sacramento CAT TCG TGA CGA Karen O'Brady 15/02/83 Los Angeles GCT TAC CTT AGC Kenneth Loher 08/07/82 Los Angeles GCA TTC GAA GTC Linda Conrad 01/09/83 San Marcos GCA ATC GAC TTC Lori Keith 06/08/83 Phoenix CGT ACG GAT ACA Marc Siegel 25/03/83 San Marcos GCA TGC ACT TGG Mickael Wiart 28/04/83 Los Angeles GCA TTC GAC TAG Oran Cox 05/04/82 San Francisco GCA TCG ACG ATT Paul Eiser 12/05/84 San Diego GAC TCG ATG GCA Sandy Dueck 16/05/83 San Marcos CGA CTG GAG CTT Susan Lee 15/06/83 Santa Barbara CGA TCG ATC TGA Tish Krieg 12/12/82 San Marcos GCA TCG ATC GGA. [ NOTE POUR LE MENEUR DE JEU ] : Les PJ vont probablement tenter de contacter tous ces enfants, ou tout du moins leurs familles, afin de les prévenir du danger. Ils vont découvrir qu’il est trop tard, et que tous les enfants qui n’ont pas été « insérés » à San Francisco ou Los Angeles sont déjà tous morts ou disparus dans des circonstances douteuses : accidents automobiles, enlèvements sans demande de rançon, rixes avec des inconnus, agressions inexpliquées, etc. Toutes ces affaires sont classées sans suite par la police, qui, pour chaque affaire, ne détient ne serait-ce que l’once d’une preuve qu’un crime a été commis… SALLY KENTRICK + KAREN O’BRADY (EVE 7 + Eve de 2nde Génération) : Sally Kentrick, alias Eve 7, est une « enfant de Lietchfield », créée artificiellement par les savants du Projet qui s’est déroulé dans les années 1950 sur le site de Lietchfield, dans le Kentucky. Dotée, à l’instar de ses « frères » et « soeurs », de 56 chromosomes (au lieu de 46 pour un humain normal), sa force et son intelligence sont accrus, mais les déséquilibres psychologiques qui touchent le genre humain également. Mais cela, elle l’avait compris avant ses « géniteurs », ce qui la poussa à s’enfuir, ayant compris que l’expérience était un échec sur toute la ligne. Au final, bien lui en prit, puisque, effectivement, les Adam et Eve souffrent de graves troubles, ce qui amena les responsables du centre à tout détruire et à stopper leurs recherches, en conservant quelques cobayes pour comprendre ce qui avait foiré. Eve 7 est persuadée de réussir à trouver une parade, aussi a-t-elle inséminée des mères porteuses en substituant les échantillons de sperme de leurs maris, afin de se « dupliquer ». Ces duplications, pense-t-elle, ont été corrigés des défauts qu’elle même possède, et contre lesquels elle lutte à grands renforts de drogues. Mais, tout comme ses créateurs, elle n’a réussit qu’à repousser l’échéance, et son expérience est un échec. Les actes fous de ses « enfants » ont attirés les foudres du CONSORTIUM et du gouvernement. Elle veut tout faire pour sauver les derniers enfants de la deuxième génération… Karen O’Brady, à l’instar de ses « frères » et « soeurs », connaît une nouvelle étape dans la maturation des « enfants de Lietchfield », certes avec un peu de retard, grâce aux manipulations de Sally Kentrick. Elle est dans une crise de folie meurtrière, ce qui fait d’elle un être particulièrement dangereux et absolument déraisonnable… >>> Elle n’ont pas de spécialités ou de compétences de combat, mais leur constitution et leur force sont exceptionnelles, tout comme leurs réflexes, leurs intelligences, etc., ce qui en fait des combattants hors pair, même sans formation ! Considérez que tous leurs attributs et leurs compétences dans ce domaine sont à 5 ! LES HOMMES EN NOIR « Barbouzes du CONSORTIUM ». Hommes en noir classiques. Voici leur profil : For 3 Agl 3 Per 3 Int 3 Tai 4 Ref 3 Vol 4 Chance 2/12 Compétences : Ingénierie (élec. et aérospat.)3 Construction/réparation (id.) 3 Informatique 3 Programmation 3 Pilotage 3 Arts martiaux 3 Combats à mains nues 3 Conduite 2 Armes de poing (pist.&fusil) 2 Tir en rafale 3 Furtivité 3 Filature 3.