JdRP Scénarios : Monstres d’Utilité Publique
Le scénario « Monstres d’Utilité Publique » peut être joué par une équipe de 3 à 5 PJs. Peu importe le niveau ou l’origine professionnelle des PJs, mais il serait commode qu’au moins l’un d’entre eux appartienne à la Police ou à une Agence Gouvernementale. (...)
LE BACKGROUND : LE CAMP 731 : Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’armée Japonaise utilisa, comme toutes les nations industrielles impliquées dans ce conflit, des centaines de scientifiques qui furent mis au travail sur des domaines allant de l’armement de pointe au génie génétique. (...)
L’objectif était d’assurer la supériorité technique et scientifique dans une multitude de domaines au pays, ce qui provoqua une véritable course technologique entre les belligérants… Une véritable chape de plomb pesait sur certaines recherches, et quelques équipes de scientifiques profitèrent du secret d’Etat et des conditions de guerre pour étouffer la raison, jusqu’à faire émerger l’horreur la plus indicible… Oubliant toute éthique, leurs cerveaux malades naviguant à la frontière de la science, une équipe d’obstétriciens, de psychologues, de spécialistes du génie génétique et de grands médecins pratiquèrent des expérimentations d’une barbarie indescriptible sur certains prisonniers de guerre chinois. (...)
Dans ce contexte très particulier, certains responsables du Département d’Etat américain n’hésitèrent pas à « extracter » dans le plus grand secret certains scientifiques nazis depuis l’Europe, pratiquant la même opération au Japon, et récupérant ainsi certains scientifiques du camp « 731 ». Les responsables de l’opération, baptisée « Paper Clip » (Presse Papier), comptait mettre ces « cerveaux » au service de l’Amérique, notamment de l’Armée. (...)
Ponctuellement, l’opinion eu vent de ces pratiques, mais le temps et les tensions internationales, les problèmes économiques et ceux de la vie quotidienne détournèrent la majorité du public de cette histoire restée obscure. LE CONSORTIUM : Le « Consortium », organisation occulte ayant des accointances dans de nombreux secteurs de la politique, de l’industrie et de l’armée, débuta comme un sous-ensemble d'une agence de l'Intelligence, réunissant certains hommes hauts placés dans diverses agences nationales américaines. Ces hommes furent informés de la présence d'E. (...)
Cette présence Extra-terrestre, apprirent-ils, existait de longue date, et ils eurent également vent du « Projet » des E.B.E. : coloniser la planète. Pendant 50 ans, le « Syndicat » (ou « Consortium ») accumula pouvoir et influence dans de nombreuses administrations des Etats-Unis et de l'O. (...)
Les ramifications du groupe dépassèrent lentement le cadre des frontières nationales, et ses membres étaient soudés par un seul objectif : collaborer au plan d’invasion Extra-Terrestre, afin d’éviter que toute l’humanité ne disparaisse, tout du moins dans l’espoir qu’eux-mêmes et leurs familles puissent survivre à la colonisation… Pour ces hommes, une absence de défaite était considéré comme une victoire… En 1990, la situation fut telle que le « Consortium » cessa de s'engager auprès d'un quelconque gouvernement, et devint une entité autonome, dans laquelle un homme possédait le plus d'influence : Conrad S. (...)
Strughold, un industriel allemand ayant fuit son pays d'origine avant la fin de la seconde guerre mondiale pour s'installer en Afrique du Nord. Conrad S. Strughold. Le « Consortium », en 50 ans d'activité, avait étendu son influence dans quasiment toutes les administrations civiles et militaires : alors que le programme « purity-control » se déroulait par le biais des administrations civiles comme la sécurité sociale, les agences nationales de la santé, etc. (...)
Les démentis officiels quant aux témoignages d’apparitions d’OVNIS et d’enlèvements, de phénomènes étranges, émanaient du Département d'Etat, et les grandes agences nationales de sécurité (FBI, CIA, NSA, Pentagone…) étaient autant d'appuis possibles pour ce groupe dont les ramifications gangrènent actuellement tout l’appareil d’Etat. LE PROJET : Les membres du « Consortium » décidèrent de participer au « Projet » de colonisation de la planète par les extra-terrestres dès qu'ils en prirent connaissance. (...)
Ils auraient également reçu un « Projet » plus important à réaliser. Les extra-terrestres colonisateurs ont mis en place, en s'assurant la collaboration du « Consortium », un calendrier assez précis reposant sur plusieurs facteurs. Foetus d'alien. Les aliens livrèrent au « Syndicat » un foetus extra-terrestre congelé, afin que les scientifiques du groupe, tels que Viktor Klemper ou le docteur Berube, puissent élaborer un hybride humain et extra-terrestre (grâce en grande partie aux connaissances des savants nazis dans les domaines de l'hybridation). Ces hybrides, créés à partir d'humains sélectionnés via l'opération « purity-control », devaient devenir les esclaves des colonisateurs, alors que tout le reste de l'espèce humaine devait disparaître. (...)
Encore une fois, cette mission échoit au « Syndicat », qui a pour charge d'adapter les différentes armes biologiques envisagées aux biomes terrestres. C’est la raison qui explique que le « Consortium » récupéra à son propre compte nombre de scientifiques nazi et japonais extractés pendant l’opération « Paper clip ». Les connaissances de ces monstres dans le domaine de l’hybridation leurs étaient nécessaire pour mener à bien ce vaste plan. Pendant 50 ans, les conspirateurs mirent donc au travail ces bourreaux, à qui l’on fournit de nouvelles victimes pour approfondir leurs expériences inhumaines… MONSTRES D’ULITE PUBLIQUE : C’est dans ce contexte d’expériences secrètes, sur lesquelles plane un lourd secret qui a coûté la vie à des centaines de victimes, que les PJs vont être amenés à intervenir. Ils vont se mettre en chasse de monstres qui procréent des monstres… Tout secret a un prix, aussi bien pour être gardé que découvert, mais les PJs sauront-ils le payer ? Ce scénario s’inspire des épisodes de la série The X-Files 3x09 « Nisei » et 3x10 « 731 ». PROLOGUE : AUTOPSIE. Un ou plusieurs des PJs doivent probablement s’intéresser à toutes les manifestations de phénomènes étranges, ou aux témoignages ayant trait aux OVNIS. (...)
Les médecins sont entièrement vêtus de blouses, chapeau en papier, masques et lunettes, ce qui empêche une quelconque identification. Ces hommes semblent harassés, comme s’ils travaillaient depuis longtemps, et sont sans cesse en train de s’essuyer le front avec leurs manches. ==> Utilisez ces photos pour illustrer la scène (Vous pouvez les « copier-coller » et les agrandir sur une nouvelle page word sans problème). (...)
La scène va durer environ 20 minutes, les toubibs restant grosso modo au même poste, probablement en train de mener une difficile opération à corps ouvert. L’image de la K7 est piquetée, parcourue de bandes colorées, et saute parfois. (...)
==> Le PJ qui pensera à tenter de mémoriser ou de relever le code frappé par le médecin qui quitte la wagon peu avant l’attaque aura un bonus extrêmement important en fin de partie (PC), mais laissez vos joueurs y penser eux-mêmes ! (...)
Il semble dans le coma, et des secours sont absolument nécessaires. Depuis le haut de l’escalier menant à la cave, une ombre en train de fuit peut-être aperçue ! L’homme franchit rapidement une petite lucarne avant de s’élancer dans la rue devant la maison. (...)
L’homme qu’ils poursuivent sprint à une vitesse folle, et il devrait être réellement difficile de lui mettre la main dessus. C’est un asiatique vêtu en costume sombre et imper, tenant à la main une mallette qu’il se refuse à lâcher. Comme le fuyard est sportif, il n’hésite pas à franchir les clôtures des jardins alentours pour semer ses poursuivants. (...)
S’il se retrouve acculé, il utilisera ses talents en arts martiaux pour mettre à mal le 1er PJ qui le rejoindra… A ce moment là, il vaudrait mieux qu’un collègue arrive promptement l’arme au point pour le neutraliser ! L’asiatique débite, lors de son arrestation, une série de menaces en japonais : « Kisama, kanarazu koroshite yaru » (« Je vais vous tuer », ce que pourra comprendre un linguiste ou un PJ maîtrisant les langues asiatiques ! (...)
Ils s’occuperont de l’asiatique, le gardant à disposition dans le sous-commissariat d’ALLENTON, alors que les secours d’urgence évacuent RUPPERT LYLLIARD (le vidéaste !) qui est dans le coma. Espérons pour eux que les PJs auront « confisqués » la mallette, et qu’ils ne la remettront pas immédiatement aux « forces compétentes »… ==> Hormis se rendre compte qu’il est suréquipé dans les domaines informatiques et vidéos, la fouille du domicile de Ruppert Lylliard ne mène nul part. LA MALETTE La mallette est en cuir noir, discrète, et verrouillée par une combinaison. Il est aisée de débloquer le mécanisme, et les PJs pourront trouver : ==> Un listing de noms de personnes appartenant à l’annexe d’ALLENTON du groupe MUFON (ou MUTUAL UFO NETWORK, l’un des grands groupe structuré d’ufologues des Etats-Unis). Le nom de RUPPERT LYLLIARD y figure, entouré, ainsi que celui d’une certaine BETSY HAGOPIAN. Une vingtaine d’autres noms suivent, mais ne sont pas entourés. ==> Un cahier à spirale comportant une fine écriture manuscrite ronde et serrée, probablement du japonais, d’environ 100 pages. ==> Une série de 3-4 photos satellites qui montrent un navire en train de se déplacer près de côtes difficiles à reconnaître, hormis pour l’une d’elle ou tout américain reconnaîtrait le canal de Panama, que le navire dans le sens ouest-est (du Pacifique vers l’Atlantique). ==> Les évènements suivants ne sont pas linéaires, et les PJs peuvent suivre ces différentes pistes dans l’ordre qui leur sied… BETSY HAGOPIAN : Contacter BETSY HAGOPIAN par téléphone est impossible : elle n’est pas inscrite sur l’annuaire. Par contre, son adresse est fournie dans la liste de la mallette, et elle vit à quelques pâtés de maison de là. Une fois sur place, les PJs se retrouveront une nouvelle fois devant une demeure typique des banlieues américaines, dans une rue paisible et bien entretenue. La demeure de BETSY HAGOPIAN semble habitée, et un discret autocollant « MUFON » se trouve sur la porte d’entrée. Une femme âgée d’une quarantaine d’année aux manières et à la voix très douces va ouvrir la porte et inviter l’équipe à entrer. (...)
Après vérification, ces femmes sont toutes celles qui apparaissent sur la liste contenue dans la valise de l’asiatique. S’ils demandent qui est BETSY HAGOPIAN, la femme qui les a reçu explique aux enquêteurs que BETSY est morte depuis 4 ans, suite à n cancer généralisé. Depuis sa mort, et suite à son testament, sa demeure sert aux réunions du groupe MUFON d’ALLENTON. (...)
L’hôtesse, qui se présente sous le nom de LOTTIE HOLLOWAY, déclare que c’est ce type d’implant qui a provoqué le cancer foudroyant qui a tué BETSY HAGOPIAN voilà 4 ans… Voilà tout ce que le groupe peut offrir aux PJs. Ce femmes semblent réellement craindre d’être à nouveau victimes d’enlèvements, ce qui explique qu’elles se soient placées sous la surveillance du MUFON en se réunissant dans la cellule d’ALLENTON. Si les PJs le demandent, elles accepteront de leur prêter l’implant retiré du cou de BETSY voilà 4 ans, avant sa mort, pour analyse. Elles refusent de se séparer du leur. L’INTERROGATOIRE : En arrivant au sous-commissariat d’ALLENTON pour interroger l’asiatique intercepté chez RUPPERT LYLLIARD, les PJs vont vivre une scène particulièrement déplaisante. (...)
L’air particulièrement foird, signe d’un mécontentement intense, ce supérieur hiérarchique va expliquer aux PJs que l’interrogatoire est impossible : « J’ai eu la désagréable surprise de recevoir un coup de téléphone du Département d’Etat à la Justice. Mon correspondant était furibond. Cet homme, KAZUO SAKURAI, est membre du corps diplomatique japonais, et doit être libéré immédiatement… Faite le nécessaire, et que je n’entende plus parler de vous dans les prochaines heures ! (...)
» Souriant, KAZUO SAKURAI est dé menotté par un officier local, avant d’être conduit à l’extérieur. Là, un véhicule aux vitres fumées, portant des plaques du corps diplomatique japonais, l’attend. Il lancera un dernier regard assassin aux PJs avant de disparaître… LES PHOTOS SATELLITES : Elles doivent être confiées à un spécialiste pour être interprétées. (...)
Voici leurs commentaires : Pour eux, l’objectif qui a pris les photos semble allemand, mais la technologie est à coup sûre américaine, bien que le cliché provienne d’un satellite japonais probablement envoyé depuis une base de lancement en Amérique du Sud ! Vive la mondialisation ! (...)
Ils seront curieux de savoir d’où viennent ces photos, et lorsque les PJs leur répondront, ils sembleront extrêmement surpris : « Les services de renseignements japonais sont extrêmement discrets depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ils ne prendraient pas le risque de laisser ce type de documents tomber entre des mains inconnues » dira FROHIKE, le nain hirsute et à l’air de sale type. (...)
BYERS, le type à l’air anglais, propre sur lui, complètera : « N’oubliez pas que depuis la fin du second conflit mondial, ce sont les Etats-Unis qui assurent la défense du Japon, toujours interdit de posséder sa propre armée… » Suivront quelques explications, émises par LANGLY, le type au look de hard-rocker : « Ces photos sont celles du TALAPUS, un vaisseau d’exploration, en fait un chasseur de trésor, qui a appareillé il y a plusieurs mois depuis la baie de SAN DIEGO (côte ouest des Etats-Unis). Il partait à la recherche d’un sous-marin japonais coulé dans le Pacifique pendant la guerre, qui était censé transporter des tonnes de lingots d’or… Mais le TALAPUS n’est jamais rentré à SAN DIEGO… » BYERS enchaîne : « Ces photos montrent le TALAPUS en train de traverser le Canal de Panama dans le sens Pacifique – Atlantique. D’après nos informations, il serait actuellement amarré à quai au port de NEWPORT NEWS, en VIRGINIE OCCIDENTALE (à proximité de WASHINGTON D.C.) Que pouvait-il bien transporter dans ses cales ? (...)
Celui-ci attaque sans ambages : « Vous n’êtes pas sans savoir que je pilote une commission sénatoriale chargée de surveiller toutes les agences de renseignement du pays, ce qui me permet de savoir que votre position actuelle n’est guère enviable. » Les PJs seront probablement surpris de l’apprendre. « Vous vous êtes emparés d’une mallette diplomatique dont le contenu a une haute importance, et que l’ambassade du Japon aimerait récupérer au plus vite… Je peux retarder l’échéance, mais vos supérieurs seront bientôt mis au courant, et ils vont subir d’importantes pressions, la restitution des documents devra se faire sans tarder… » Il marque un pause, puis se penche par dessus le bureau, prenant un air de conspirateur : « Certains secrets doivent le rester, messieurs. Le public n’est pas encore prêt à entendre certaines vérités… Néanmoins, il y a quelques jours, 4 japonais de souche ont été assassinés, tous d’éminents médecins. Ils ont été assassinés à KNOXVILLE, dans l’Etat du TENNESSEE, alors qu’ils étaient manifestement engagés dans un projet ultra secret. (...)
« Messieurs, les morts du passé peuvent expliquer les tricheries d’aujourd’hui… Votre temps est limité… » A toute question, il répondra : « Vous devez rechercher des monstres qui procréent des monstres… » L’entretien est terminé. Voici les 4 noms : - Naofumi Sakaguchi. - Shigow Takguchi. - Masomaru Shimizu. - Daisuke Nishibaba. Evidemment, ce sont les 4 scientifiques qui sont manifestement éliminés sur la vidéo que les PJs se sont procurés au début de leur enquête. (...)
En retournant chez eux, ils se rendront compte que leurs appartements (ou chambre d’hôtels) ont été mis à sac. Manifestement, les voleurs devaient rechercher la mallette diplomatique. Quelqu’un se trouve dans la pièce, assit dans l’obscurité, et surprendra les PJs : « Ont dirait que j’ai raté une sacré fiesta… » Ce PNJ doit être le supérieur hiérarchique qui a déjà dû intervenir pour faire libérer le membre du corps diplomatique japonais : « J’étais venu vous dire que l’on fait pression sur moi pour que vous rendiez la mallette diplomatique et les documents qu’elle contient le plus rapidement possible… » Quoi que fasse les PJs, qu’ils rendent la mallette ou non, le PNJ reprend, alors qu’il allait sortir : « Ah oui, KAZUO SAKURAI ; le japonais que vous avez appréhendé, a été retrouvé flottant dans le fleuve… La gorge écrasée avec une corde à piano… J’espère que vous avez d’autres noms que le mien dans votre carnet d’adresses, parce que je me dépêche de retirer mes billes de cette affaire. » Puis il quitte les lieux. Après une nuit de repos (probablement agitée et tendue…), les PJs pourront partir sur deux pistes distinctes, à leur convenance : celle des scientifiques japonais ou celle du TALAPUS. LE TALAPUS : Le port de NEWPORT NEWS, dans l’Etat de Virginie Occidentale, peu éloigné de WASHINGTON D.C., est un gigantesque espace dédié au transport maritime, avec des centaines d’hectares de zone de stockage de containers vides d’hommes, ainsi que d’innombrables cales de radoubs pour tous tonnages. Le responsable de la capitainerie, un homme en uniforme de marin, gradé, l’ai compétent, accueille les PJs, et répond à leurs questions sur le TALAPUS. D’après lui, le bateau en question est arrivé voici trois jours à NEWPORT NEWS. La D.E.A. (chargée de la lutte contre le trafic de drogue) voulait le fouiller une fois qu’il serait à quai, car elle semblait craindre que ce navire ne transporte de la drogue récupérée pendant son passage par le Canal de Panama. L’opération a été avortée, puisque le TALAPUS a finalement continué sa route, d’après les registres… Pourtant, un coup d’oeil rapide de la zone permet de mettre en évidence un navire isolé à quai, plusieurs centaines de mètres plus loin, dans les espaces dédiés aux cales de radoubs. (...)
Malgré ce qui est écrit dans les registres de la capitainerie, c’est bien un bateau qui correspond à la description du TALAPUS qui se trouve apparemment abandonné au coeur du port, accroché à un quai isolé. Le nom a été effacé sur la coque, rendue abrasive à cet endroit, signe que l’opération a eu lieu récemment. (...)
Nulles traces d’activité récente, nuls documents, c’est comme s’il s’agissait d’un bateau fantôme… C’est une veste négligemment oubliée portant le nom du TALAPUS qui va confirmer ce que les PJs pensaient. Manifestement, équipage et cargaison ont disparu ! (...)
Des systèmes de monitoring, des kits de survie médicaux et des tentes à oxygène sont disposés à proximité, alors qu’il semble que l’on soit en train d’extraire des corps à l’apparence inhumaine de l’objet dissimulé sous la bâche… Sous-marin ? OVNI ? (...)
Ils apprendront à ce moment que la zone ou ils ont relevé ces activités est une ZES = Zone Economique Spéciale, qui a un caractère d’extra-territorialité, comme pour une ambassade, ce qui interdit à la justice américaine d’y avoir accès… De surcroît, cette zone a été acquise par le Japon… LES MONSTRES : Les 4 noms que les PJs auront pu récupérer via leur contact haut placé (par exemple le SENATEUR RICHARD MATHESON) leur permet de mener une recherche rapide : ces 4 noms correspondent à ceux de savants japonais qui travaillaient dans le camp « 731 » pendant la seconde guerre mondiale, tristement célèbre pour les ignobles expériences d’hybridation hommes-animaux qui y ont été menées. Ces scientifiques sont « portés disparus » à la fin de la guerre. Bien évidemment, les PJs pourront en conclure avec raison qu’ils ont été « récupérés » par le Japon ou par les Etats-Unis. (...)
Les PJs mettront la main sur une photo consignée aux archives américaines, et pourront identifier les 4 scientifiques qui sont morts à KNOXVILLE. Le 5e homme, celui qui est sortit peu avant l’assaut, se trouve également sur la photo : il s’agit du professeur ISHIMARU ZAMA. Aucune trace de ces hommes ne peut être retrouvée sur le sol américain (hormis l’enregistrement vidéo). LES IMPLANTS : Les PJs récupéreront également les résultats des analyses de l’implant de BETSY HAGOPIAN. L’analyste qui leur livrera leur rapport sera sidéré : d’après lui, cet implant est une sorte de puce électronique qui peut se connecter directement au système nerveux central, et faire « tampon » entre le cerveau et les nerfs. (...)
L’adresse se situe à PERKEY, en VIRGINIE OCCIDENTALE, et le nom qui est attaché à l’adresse n’est autre que celui du Docteur SHIRO ZAMA ! MONSTRES D’UTILITE PUBLIQUE : L’adresse conduit les PJs dans une vaste forêt colorée de VIRGINIE OCCIDENTALE, à l’écart de tout centre urbain et des grands axes. En arrivant sur les lieux, il vont avoir la surprise de découvrir une pancarte émoussée expliquant qu’ils arrivent au « centre d’étude de la maladie d’Hansen ». (...)
L’un d’eux aura le courage de parler aux PJs, d’une voix douce et innocente, dans laquelle perce une naïveté surprenante. D’après lui, ce sont les derniers survivants des patients du professeur ZAMA, qui tentait de les soigner contre la peste, l’homme en est persuadé, même s’il est évident que ces pauvres créatures sont d’innocentes victimes. Le Docteur ZAMA a dirigé ce centre pendant des années, et le camp a pu contenir jusqu’à plusieurs centaines de « patients ». Ils étaient tous soignés par ZAMA, mais nombre d’entre eux voyaient leur situation se dégrader après chaque « tentative » de ZAMA… Et puis, d’après la créature, ZAMA est parti et « ils » sont arrivés, les « nettoyeurs », détruisant et éliminant tout les membres de « l‘institut ». Ceux que les PJs viennent de rencontrer sont les survivants, ceux qui ont réussi à se dissimuler dans les bois, et qui vivent là dans l’oubli. Ces créatures ne demandent qu’à rester ici, inconnue et cachée, sans avoir de contact avec un monde extérieur dont elle ont tout oublié… Alors que les malheureuses victimes racontent leur terrible histoire, un bruit de gros moteur diesel se rapprochant va être rapidement audible. (...)
Ce ne sont plus vraiment des êtres humains, mais difficile de dire ce qui a causé tant de dégâts dans leurs organismes… FINAL : KNOXVILLE : Au final, les PJs vont peut-être se pencher sur le lieu ou les 4 scientifiques japonais ont été liquidés. KNOXVILLE est une ville paisible du TENNESSEE qui n’a rien de particulier, et qui pourrait difficilement abriter des laboratoires clandestins. Par contre, il existe à KNOXVILLE une gare ferroviaire importante, qui constitue l’un des point nodal du réseau ferré américain. (...)
En se procurant des photos satellites de la gare ferroviaire de KNOXVILLE, les contacts des PJs pourront identifier un wagon suspect, le wagon « 823517 », qui la particularité surprenante de posséder un système d’émission satellite, invisible depuis le sol… C’est dans l’un de ces wagons que l’autopsie du début de partie a eu lieu. LE TRAIN : Sur place, les PJs devront procéder à un repérage via des jumelles pour localiser le bon wagon, perdu au milieu de centaines d’autres. Il leur sera donc nécessaire de trouver un point élevé, puisque aucun signe distinctif n’apparaît sur ce wagon. D’ailleurs, au moment ou ils le repèrent, ils apercevront un convoi de véhicules banalisés aux vitres fumés. Une dizaine de japonais vont en jaillir, alors que d’un van noir aux vitres opaques va sortir le Docteur ZAM, qui montera précipitamment dans le wagon, ses hommes encadrant et poussant une forme indistincte emmitouflée dans un scaphandre, équipé d’un système d’oxygénation autonome. Le tout prend à peine quelques instants, puis le convoi auquel est rattaché le wagon se met en branle. La seule manière d’intercepter ce train va être de rejoindre précipitamment le prochain pont, et de sauter sur le toit avec agilité ! (Bon, s’ils insistent, il est possible de faire moins fun, en se rendant dans les prochaines gares situées sur le parcours jusqu’à ce que le train prennent des passagers). Une fois dans le train, les PJs se rendront compte qu’il s’agit d’un train de passager classique, et que le wagon « 82517 » est le dernier. S’ils se rendent sur place, ils trouveront une porte blindée équipée d’un clavier numérique. A travers le hublot de la porte, ils pourront apercevoir un laboratoire du même type que celui de la vidéo, mais vide de toute présence. Néanmoins, tout au fond, une autre porte semble être celle d’une cellule ou de quelque chose dans ce type… Ils vont devoir trouver le docteur ZAMA en fouillant toutes les cabines des nombreux wagons. Ils pourront compter sur la collaboration du contrôleur. ZAMA sera retrouvé étranglé dans sa cabine, manifestement par une corde à piano (comme pour KAZUO SAKURAI !) On lui a probablement dérobé son porte-carte. Immédiatement, les PJs vont foncer vers le wagon « 82517 », en queue de convoi. La porte est entr’ouverte (en train de se refermer automatiquement), et un homme en costume sombre se trouve à l’intérieur. Cet homme a un visage taillé à la serpe, mais ne présentera aucune résistance. (...)
Il se présentera comme un agent de la NSA (National Sécurity Agency) chargé d’enquêter et de stopper les atrocités commises par ZAMA. Sur lui, les PJs retrouveront une arme, ainsi qu’une corde à piano. Ses papiers semblent officiels. Néanmoins, les PJs sont en mauvaise posture : la porte du wagon s’est refermée derrière eux, et l’agent de la NSA leur explique qu’il est entré à l’aide de la carte du Docteur ZAMA, mais que celle-ci ne permet pas de ressortir. Encore mieux, comme le code n’a pas été frapper en entrant, un système explosif vient d’être enclenché dans le wagon, pour éviter ce « genre de mauvaises surprises »… C’est du moins ce que prétend l’agent de la NSA ! Néanmoins, pratiquer une fouille du wagon amène à trouver une bombe armée et inaccessible dans le plafond, tout prêt de l’entrée. Manifestement, sa puissance doit suffire à détruire le wagon et une bonne partie du train. Les PJs pourront hurler à travers le hublot et ordonner au contrôleur de détacher le wagon et de le placer sur une voie de garage. Ce sera fait au bout de 30 minutes de voyages. D’après le contrôleur, le wagon se situe dans un endroit désert, mais d’où il sera également impossible d’espérer obtenir une assistance extérieure ! Le détonateur, en tout, laisse 1h aux PJs pour trouver une solution. (...)
D’après l’homme de la NSA, c’est le temps nécessaire aux « nettoyeurs » pour intervenir et extracter le « patient » qui se trouve dans la cellule du fond, éliminer les témoins et désactiver la bombe. Par mesure de sûreté, si le temps n’est pas respecté, le wagon explose, rendant impossible toute utilisation de ce qu’il contient. LE PATIENT : Au fond du wagon, les PJs peuvent accéder à la porte d’une cellule très particulière : elle semble reliée à un système de survie, et un oeilleton permet de voir qui se trouve à l’intérieur : il s’agit d’une forme humanoïde dont les traits évoquent les humains déformés rencontrés au centre de recherche sur la maladie de Hansen. Ce qui diffère, c’est que l’expérience semble avoir été menée à son terme, et le corps humanoïde présent dans cette cellule sous environnement contrôlé présente tous les traits caractéristiques d’un « petit gris » ! Humain ou E.B.E. ? difficile à déterminer, surtout avec le temps qui file ! QUITTER LE WAGON : Pour sortir du wagon, il faudra que les PJs aient été particulièrement attentif en début de partie, lorsqu’ils auront visionné la K7, notamment la scène ou l’on voit le docteur ZAMA, éreinté, sortir du wagon : il tape un code qui a été filmé, et ils peuvent soit 1) avoir cherché à noter celui-ci à ce moment, le gardant en stock pour plus tard ou 2) tenter de s’en rappeler de mémoire au prix d’un jet extrêmement difficile en intelligence ! C’est le seul moyen simple de quitter les lieux simplement, mais la créativité des PJs étant ce qu’elle est, ils risquent d’avoir une foultitude d’autres idées en stock J CONCLUSION : Dès que la porte s’ouvre, le compteur de la bombe accélère, et c’est ce moment précis que choisira l’agent de la NSA pour jouer son va-tout et prendre la fuite tout en éliminant les PJs. En ce qui concerne le « patient », impossible de le sortir de sa cellule sans le tuer immédiatement ! L’aventure se conclu donc sur un combat rapproché et une explosion gigantesque au milieu de nulle part… Encore une fois, peu d’indices concrets ont été récoltés, même si les informations recueillies sont d’une importance extrême. (...)