JdRP Scénarios : Nicotine
Ce scénario s’inspire de l’épisode 7x19 de la série The X-Files intitulé « Nicotine » (« Brand X » en V.O.) Les PJ vont avoir affaire à une série de morts mystérieuses, toutes particulièrement horribles, impliquant des insectes particulièrement virulents. Toute cette affaire apparaîtra rapidement liée à l’industrie du tabac, et l’équipe devra plonger au coeur des puissants lobbys du tabac américain, qui sont extrêmement puissants. Les joueurs vont progressivement découvrir la vérité, mais le meneur de jeu devrait particulièrement veiller à brouiller les pistes au départ, à ne pas laisser entendre trop vite aux personnages des joueurs que les cigarettes de la marque mise en cause dans le scénario sont directement responsable des décès violents. Néanmoins, laisser planer une aura de doute, surtout si des fumeurs (joueurs et PJ !) sont réunis autour de la table, peut être vraiment sympathique. SCENARIO : NICOTINE. SCENE 1 : SURVEILLANCE RAPPROCHEE. Lundi 04 juin 2001, en cours de matinée. Winston-Salem, Etat de Caroline du Nord. Les PJ, ou qu’ils soient, vont recevoir un coup de fil d’un personnage très important, puisqu’il s’agit du Directeur Adjoint du FBI lui-même, Walter S. Skinner. L’équipe devrait déjà avoir rencontré au moins une fois ce personnage (par exemple durant le scénario « Le pré ou je suis mort »), et quelques liens de confiance et de respect devraient être noués entre eux. Si ce n’est pas le cas, Walter Skinner mentionnera les états de service impeccables et la grande confiance qui règne « dans certains milieux autorisés » sur les PJ. Bref, quoi qu’il en soit, Walter Skinner demande aux PJ s’ils peuvent le rejoindre dans la ville de Winston-Salem, en Caroline du nord, le plus tôt possible afin de l’assister dans une mission confidentielle de la plus haute importance. Evidemment, il ne désire pas en dire plus au téléphone, mais explique aux PJ qu’ils ne doivent en parler à personne, pas même à leurs proches, et que leur supérieur direct (normalement Raymond Harryhausen, le procureur du district de Columbia, Washington D.C. (...)
, depuis le premier scénario de la campagne la « Saison des Cendres ».) est déjà au courant, et que ce dernier couvre cette opération discrète. Skinner expliquera également, si les PJ ne sont pas membres du FBI, qu’il fait volontairement appel à des agents fédéraux extérieurs au FBI parce qu’il craint « certaines indiscrétions qui pourraient nuire à sa mission de la part de quelques membres du FBI. »). ==> Walter S. Skinner est ferme au téléphone, faisant appel, et cela sans préambule, à la compétence professionnelle des PJ, c’est-à-dire qu’il ne prolonge pas inutilement la conversation. (...)
En fait, il semble assez tendu, comme sil était légèrement sur les nerfs ou épuisé. Il leur demande de le rejoindre dans la bourgade de Winston-Salem, chez M. Jim Scobie, qui réside au 1105, Witch Avenue, en banlieue de la petite ville. LA CAROLINE DU NORD ET L’INDUSTRIE DU TABAC : La petite ville de Winston-Salem se situe dans l’Etat de Caroline du Nord, non loin de la côte. Comme son nom l’indique, c’est la plus grande région productrice de tabac aux Etats-Unis, et cela depuis près de deux siècle déjà (rappelez-vous des plantations de tabac des treize colonies…) Les grands consortiums du tabac y sont très présents, puisque ceux-ci sont de grands pourvoyeurs d’emplois agricoles, au coeur d’une région encore majoritairement rurale. En somme, le tabac est « la poule aux oeufs d’or » de la région, et les habitants savent ce qu’ils doivent à cette industrie. Les enseignes des plus grands noms du tabac peuvent être aperçues régulièrement un peu partout (sur des immeubles de Norfolk, de petites villes rurales, des bâtiments agricoles…) LES PAYSAGES DE LA CAROLINE DU NORD : Les paysages sont constitués majoritairement de champs bien verts de tabac, la monotonie de ce paysage étant de temps à autre rompue par les immenses exploitations agricoles qui parsèment les hectares de cultures. Aux Etats-Unis, les plantations sont dites en « feedlots », c’est-à-dire qu’une exploitation occupe un carré d’1 km de côté matérialisé dans le paysage par des routes, chemins, fossés ou haies, carré au centre duquel se situe la ferme, qui n’a de ferme que le nom, puisque les exploitations du tabac sont souvent ultra-modernes. De gigantesques machines d’épandage d’insecticides, de pesticides, d’herbicides et autres produits chimiques arrosent les champs régulièrement. Des avions pratiquent également un épandage de façon incessante. LES VILLES DE CAROLINE DU NORD : Les PJ arrivent en Caroline du nord par avion, et atterrissent à Norfolk, sur la côte (Océan Atlantique, munissez-vous d’un bon atlas) d’où ils peuvent continuer leur voyage en voiture, assez rapide, jusqu’à Winston-Salem, en traversant les décors décrits ci-dessus. A Norfolk, petite cité maritime, l’activité principale est peut-être celle qui est générée par la base navale de l’Atlantique, qui est d’une importance certaine. La seconde activité notable est celle du tabac, parce que les plus grands noms de sociétés sont immédiatement remarquables sur certains buildings de haute stature, probablement sièges sociaux annexes ou régionaux des grands consortiums du tabac. La petite ville de Winston-Salem est littéralement perdue au milieu des champs. Cette « petite ville » l’est aux yeux des états-uniens, puisqu’elle compte tout de même quelques dizaines de milliers d’habitants, néanmoins, ce qui frappera immédiatement un américain, c’est l’absence de « skyline », cette ligne d’altitude que créé les hauts buildings qui composent toujours les centres-villes. Ici, les plus hauts immeubles font quatre ou cinq étages, et le plus important en même temps que le plus moderne, dans le centre ville, appartient à la société du tabac dominante dans la région, du nom de « MORLEY TOBACCO ». ==> La société Morley Tobacco est fictive, mais sachez que c’est la marque de cigarette que fume le « Smoking Man » dans la série The X-Files. Les paquets de cette entreprise sont assez répandus, et ressemblent à ceux, bien connus, d’une société commercialisant de fortes cigarettes aux paquets rouges et blancs… Evidemment, ne livrez pas tout de suite cette information aux PJ, sinon ils vont s’empresser de faire un rapprochement ! 1105, WITCH AVENUE, WINSTON-SALEM, DOMICILE DE M. et Me SCOBIE : Le domicile de M. et Me Scobie, ou Skinner attend les PJ, est une belle demeure en banlieue de Winston-Salem. La maison est entièrement blanche, avec le beau carré de pelouse taillée net en façade, et un grand jardin arboré se devine à l’arrière de la demeure. La rue est calme, propre, bien entretenue, et l’ambiance y est presque apaisante, le calme ambiant à peine rompu par quelques aboiements lointains. Ce quartier est clairement réservé à des catégories sociales supérieures, et ce qui ressort de ce lieu est la quiétude. Pour un peu, les PJ s’attendraient à voir leurs parents ouvrir la porte et les accueillir pour Thanks Giving… Au lieu de cela, alors que les PJ s’approchent d’une demeure qui semble des plus silencieuse, c’est Skinner lui même, en bras de chemise et arme sortir, qui va ouvrir précipitamment aux PJ après avoir vérifié les badges de ceux-ci. Il semble passablement fatigué, sa chemise est froissée, et des auréoles apparaissent sous ses bras. Manifestement, au vu des poches qu’il a sous les yeux, il n’a pas beaucoup dormi dernièrement, et cela explique peut-être sa nervosité. Rengainant son arme, il invite les PJ à entrer dans le vaste salon richement meublé « à l’ancienne ». L’ambiance, immédiatement, ça sembler s’épaissir autour des PJ : Skinner a fermé les persiennes, et seules quelques lampes éclairent avec parcimonie la pièce d’une douce lumière. Le Directeur Adjoint ne cesse de marcher en parlant, allant constamment observer la rue par la fenêtre, écartant à peine le rideau, comme s’il craignait d’être vu. ==> Skinner ne semblera se détendre que très légèrement après l’arrivée des PJ. Ne se souciant guère d’eux, aux aguets, il leur demandera s’ils ont été suivis ou s’ils ont parlés de leur venue à qui que ce soit. Les PJ devront répondre promptement et sûrement pour le calmer un peu, alors qu’il scrute sans discontinuer la rue déserte. ==> Finalement, ce sont les PJ qui devront le faire « redescendre sur terre » et engager la conversation. Pour se faire, ils devront déjà lui demander de se détendre un peu, et reprendre la situation en main, en lui proposant de le relayer et en lui offrant un café, etc. Il acceptera après quelques hésitations, puis se laissera un peu aller, expliquant la raison de leur présence ici aux PJ. ==> La tension nerveuse de Skinner devrait se communiquer rapidement aux PJ, et les rendre particulièrement méfiants… LE DOCTEUR JIM SCOBIE : Voici ce que Skinner expliquera aux PJ : « Voici trois jours, un homme m’a contacté à mon bureau, au QG du FBI à Washington. Il ne désirait parler qu’à moi, et insistait pour que je lui confirme la confidentialité de notre conversation avant de révéler son identité. Il m’a déclaré se nommer Jim Scobie. Docteur Jim Scobie, employé d’une entreprise manufacturière du tabac, ici même, en Caroline du Nord. Il m’a également déclaré vouloir déposer devant un grand jury contre son entreprise, mais uniquement si j’assurais sa sécurité et ne dévoilais pas son identité. Manifestement, il craint que des « indiscrétions » ne se fassent, et je suis assez d’accord sur ce point : l’industrie du tabac possède des accointances partout, et révéler le projet de cet homme équivaudrait à le sacrifier, ou du moins à risquer qu’il subisse de fortes pressions. Bref, il m’a convaincu du bien fondé de ses motivations, mais a refusé de me révéler ce qu’il allait dévoiler devant ce grand jury. J’ai pris contact avec la justice, et le grand jury se réunit mercredi matin, dans exactement deux jours, à Washington. (...)
Vos états de service ne sont peut être pas impeccables, mais ce qui est sûr, c’est qu’aucun lobby industriel ne s’est jamais rapproché de l’un d’entre vous, et cela me suffit… » Alors qu’il achève sa phrase, un petit homme au crane chauve, portant de petites lunettes cerclées de métal, probablement âgé d’une cinquantaine d’année et vêtu d’une manière extrêmement classique, descend de l’étage supérieur, complétant l’explication de Skinner : « Ma société, celle contre laquelle je veux déposer devant le grand jury, se nomme Moley Tobacco. Ils n’ont jamais montré d’agressivité à mon encontre, mais j’ai peur qu’ils discréditent les informations que je veux livrer s’ils ont vent de mon projet. (...)
Pour eux, officiellement, je suis en congé maladie suite à une infection des bronches. » Alors qu’il serre déjà les mains des PJ, il est effectivement secoué par une quinte de toux. Jim Scobie semble extrêmement fatigué, ses traits sont tirés et son regard légèrement luisant. Manifestement, il attend avec une certaine appréhension la suite des évènements. (...)
La maison est entièrement bouclée, et le quartier est des plus tranquille. Ce qui épaissit l’ambiance, c’est la morne de Jim Scobie, qui est présent, mais semble perdu dans un abîme de pensées personnelles. Il est parfois secoué par de légères quintes de toux, ce qui affole sa femme, Margareth, qui le couve de toutes ses attentions. Par contre, Skinner, qui est la depuis la veille, et n’a pas dormi depuis quasiment 48 heures, est extrêmement nerveux, ce qui risque de se communiquer rapidement aux PJ. (...)
Peut être a-t-il aussi quelque peu perdu l’habitude des missions de terrain. ==> Si l’un des PJ demande pourquoi Skinner s’occupe personnellement de cette opération, celui-ci rétorquera que cela fait parti des attributions des directeurs Adjoints, qui sont des Agents spéciaux comme les autres, et surtout que son meilleur agent a disparu depuis quelques mois, étant activement recherché. (...)
Il n’en dira pas plus, et cette simple discussion semblera accroître sa morosité… La soirée arrivera rapidement, ainsi que le bon repas préparé par Margareth Scobie, la discrète femme du docteur, dont le regard reflète l’intense inquiétude qui l’habite concernant son mari. Jim Scobie refusera bien sûr de parler de son travail, ou encore de sa future déposition. Il explique aux PJ que lorsque la vérité éclatera, ils sauront que c’était quelque chose de réellement crucial. (...)
De plus, il ajoutera que toutes les informations essentielles ne sont pas stockées quelque part, mais qu’il a tout mémorisé pour plus de sécurité. SCENE 2 : VIE ET MORT DU DOCTEUR SCOBIE. A l’issue du repas, Skinner demande aux PJ de refaire un tour complet de la vaste demeure afin de vérifier qu’elle soit entièrement sécurisée. Pendant ce temps, Jim se sert un dernier scotch, alors que sa femme débarrasse les reliefs du repas. (...)
Assez rapidement, Margareth souhaite bonne nuit à tout le monde, montant rejoindre son mari. Les PJ et Skinner vont se retrouver dans la vaste maison silencieuse, alors qu’une longue nuit s’annonce. Les bruits habituellement familiers, tels que craquements des boiseries, cavitation des canalisations, bruit du plancher de l’étage qui travaille, souffle de vent frappant un volet, vont progressivement mettre à mal les nerfs des PJ et de Skinner. ==> Un PJ qui reste dans le salon remarquera cette scène étrange : un curieux insecte, assez gros, se trouve au fond d’un verre, sur la petite table à côté du canapé (c’est le verre de scotch qu’a bût Jim Scobie avant d‘aller se coucher). Après quelques heures de ce régime stressant, au coeur de la nuit, les PJ vont entendre des pas résonner sur le plancher à l’étage. (...)
Une porte va s’ouvrir et se refermer, ce qui va probablement les alerter et les motiver, par acquis de conscience, à aller voir ce qui se passe. Alors qu’ils pénètrent dans la chambre des Scobie, ils apercevront Margareth qui dort paisiblement. Jim est absent, mais de la lumière filtre sous la porte de la salle de bain. (...)
Margareth, qui a aperçue le corps de son mari dans l’entrebâillement de la porte, est devenu hystérique, alors que Skinner, littéralement terrassé moralement, vient se rendre compte de ce qui se passe. Rapidement, plusieurs ambulances arriveront, l’une pour gérer le problème de Me Scobie, l’autre pour emmener le corps de son mari au coroner du bureau local du FBI de Norfolk (antenne du FBI la plus proche, pour une autopsie en règle). C’est aux PJ d’analyser la « scène de crime » avant que le corps ne soit enlevé : ils devront prendre les photos, relever les indices, etc. (...)
En fait d’indices, il n’y en a aucun : pas de trace d’effractions, pas de trace de lutte, aucune trace d’injection ou de piqûre sur Scobie. Néanmoins, sa mort n’est clairement pas naturelle, puisqu’il semble qu’il ait vomit d’importante quantité d’une substance, dont il ne reste aucune trace, qui lui a littéralement décapé les parois buccales et nasales. Seule une autopsie permettra de préciser de quoi il retourne. D’ailleurs, Skinner propose aux PJ d’assister le coroner dans sa tâche à Norfolk (ce qui prendra le reste de la nuit avec les déplacements) pendant que lui-même et des analystes du FBI enquêtent au domicile des Scobie. Il demande aux PJ de le rejoindre dès l’étude du corps terminée ici même. ==> La seule « preuve » que peuvent ramasser les PJ sont le spécimen très étrange d’insecte qui se trouve dans le verre de scotch de Jim Scobie, lequel verre est dans le salon, sur une petite table basse. Cet insecte, énorme et peu agréable, semble étrange, mais difficile de faire un lien avec la mort de Scobie… Néanmoins, les PJ étant les paranoïaques que nous savons, nul doute que l’un d’entre eux aura déjà tenté un rapprochement ! SCENE 3 : LE CORONER Norfolk se situe à un peu plus d’une heure de voiture, surtout en roulant de nuit. (...)
L’annexe locale du FBI est un petit immeuble tout ce qu’il y a de plus terne et officiel, mais est équipé des laboratoires et salles d’autopsies nécessaires en sous-sol. Quelques-uns des agents du bureau de Caroline du ord sont eux-mêmes scientifiques. Le corps de Scobie va rapidement être autopsié. L’analyse externe ne dévoilera rien de particulier, hormis ce constat, qui semble se préciser, que la victime a toutes ses voies aériennes décapées « probablement par un acide fulgurant, qui a agit comme de la toile émeri »… La bouche et le nez ont littéralement été détruit, ce qui a défiguré le pauvre homme, dévoilant une véritable vision d’horreur. (...)
==> Finalement, le légiste conclura à l’inhalation probable d’un produit hautement nocif, qui aurait détruit l’ensemble des voies aériennes (c’est-à-dire des poumons jusqu’au nez et la bouche) mais en ayant agit dans le sens inverse (les effets partent des poumons vers le nez et la bouche, et non l’inverse, ce qui confirmerait l’inhalation… Toujours est-il que la mort de Scobie est considérée comme « non-naturelle » En ce qui concerne l’insecte trouvé dans le dernier verre touché par Jim Scobie, l’un des agents du bureau local du FBI aura été rappelé. Ce dernier, analyste en tant que scientifique, va analyser l’insecte de mauvaise grâce au milieu de la nuit, ce qui sera relativement rapide : il s’agit d’une espèce commune d’insecte dans la région, appelé « vers du tabac », mais la taille de celui que les PJ ont ramené est démesurée. Un insecte de ce type est nettement plus petit (environ 10 fois pus petit). (...)
Néanmoins, une fois la surprise passée, l’analyste ne pourra rien faire de plus. Cet insecte n’est pas nuisible, il vit seulement dans les vastes champs de tabac de la région. La taille exceptionnelle su spécimen va néanmoins motiver l’analyste du FBI à transmettre celui-ci à un entomologiste qui vit à Norfolk, qui l’examinera en cours de journée et enverra ses conclusions aux PJ immédiatement. (...)
La nuit s’achève suite à ces diverses études et analyses, mais l’enquête, sur le plan matériel, piétine. Au moment ou les PJ s’apprêtent à sortir du bureau local du FBI, Skinner les contacte : la fouille de la maison n’a pas permit de trouver quoi que ce soit d’intéressant, soit en ce qui concerne une effraction, soit en ce qui concerne des documents concernant la déposition qui devait se faire devant le grand jury. Me Margareth Scobie, avant de sombrer dans une hystérie complète, à d’ailleurs confirmée à Skinner que Jim n’a jamais apporté de dossiers du bureau, et qu’il préférait être le seul à détenir les informations, en les retenant de tête. Pour finir, une froide colère est perceptible dans la voie de Skinner ; il donne rendez-vous aux PJ le matin même devant le siège social de Morley Tobacco à Winston-Salem, car il a pris rendez-vous avec le directeur général de la firme pour le questionner au sujet de cette affaire. Manifestement, celui-ci a accepté de collaborer, et le rendez-vous a été fixé vers 9 heures le matin… Les PJ n’auront guère le temps de se reposer cette nuit… SCENE 4 : MORLEY TOBACCO. Mardi 05 juin 2001, en début de matinée. Winston-Salem, Etat de Caroline du Nord. Siège social de Morley Tobacco. Les PJ et Skinner sont reçus devant le siège social de la Morley Tobacco par un afro-américain v^tu en costume bleu marine strict, à l’air martial et aux cheveux grisonnants, portant le badge de la sécurité. Il répond au nom de Daniel Brimley, et conduit sans cérémonial l’équipe vers la salle de conférence, ou aura lieu le rendez-vous, en traversant des couloirs quasi déserts mais rutilants. Manifestement, la Morley Tobacco se porte bien et le montre. La salle de conférence est une longue salle très sombre, noire du sol au plancher, y compris le mobilier, et seules quelques appliques murales permettent de voir quelque chose dans cet espace. Une grande baie vitrée, en face de l’entrée, donne sur la ville (l’immeuble est le plus haut de Winston-Salem) mais le verre teinté donne à la vue une lumière grise, presque blafarde. Une dizaine de personnes se tiennent d’un côté de la table, l’autre étant désert et manifestement réservé aux PJ et à Skinner. Une fois tout le monde installé, Daniel Brimley, qui aura présenté les nouveaux arrivants, se placera derrière un homme assez imposant, au visage grassouillet et au costume blanc crème. Ses manières sont courtoises, presque anglaises, et son regard montre clairement un mépris affiché pour les enquêteurs. Il s’agit de Brian Voss, le PDG de la société Morley. Les hommes qui l’accompagnent, 5 à sa droite et autant sur sa gauche, tous hautains et habillés du même costume sombre, avec la même petite mallette, sont ses avocats. La réception est donc plus que fraîche. Un petit homme qui à la même allure que le docteur Jim Scobie, particulièrement mal à l’aise et mal vêtu (costume froissé, oeil hagard, incapable de regarder les PJ dans les yeux) se trouve néanmoins juste à la gauche de Voss, et répond au nom de Daryl Weaver. ==> Voss ne dira rien, attendant simplement que les PJ ou Skinner attaque. En gros, pendant tout l’entretient, si les PJ semblent accuser directement ou indirectement la société, les avocats bondiront pour brandir des articles de lois ordonnant aux enquêteurs de se clamer et de reconsidérer leurs questions. Si certaines questions sont trop directes au goût des avocats, ceux-ci intimeront à Voss de na pas répondre. L’objectif de cette réunion, sous l’apparence de la coopération, est bel et bien de nier l’évidence… ==> Tout ce que les PJ peuvent apprendre pendant ce court entretien, c’est que l’homme mal à l’aise à gauche de Voss est l’ancien collaborateur de Jim Scobie, et que ces deux hommes (Jim Scobie et George Simmhan, vraiment très mal à l’aise) étaient responsable de « renouveler la gamme des produits Morley, mais ce sujet est un secret industriel dont personne ne peut vous parler. » Bref, devant tant de mauvaise foi et de mensonges à peine déguisés, les PJ, sinon Skinner, vont craquer et menacer directement Voss et sa société (Skinner le fera si les PJ n’osent pas). Evidemment, cette sortie mettra immédiatement fin à l’entrevue… SCENE 5 : REMINISCENCES. Mardi 05 juin 2001, en fin de matinée. Winston-Salem, Etat de Caroline du Nord. Un immeuble du centre-ville. A peine les PJ et Skinner sont-ils sortis de l’immeuble de la Morley (accompagnés par Daniel Brimley, l’oeil dur) que leur téléphones crépitent. Un nouveau cadavre vient d’être découvert dans une chambre d’un hôtel miteux du centre-ville de Winston-Salem. Manifestement, il porte les mêmes symptômes que Jim Scobie ! Sur place en quelques minutes, l’équipe va arriver dans un immeuble grouillant déjà d’une activité policière fébrile, alors que les types du FBI quadrillent déjà la scène de crime. Manifestement, d’après un agent de la police locale, le locataire, qui répond au nom d’Estevan Ivory, a hurlé après quelque chose ou quelqu’un, en début de matinée. La concierge s’est inquiétée de ne pas voir sortir ce locataire comme tous les jours vers 09 heures, et elle est montée voir ce qui se passait (la concierge est une petite vieille curieuse et manifestement acariâtre, prompte à colporter tous les ragots et à espionner les locataires…) pour trouver le corps d’Estevan, le visage ravagé. Les PJ peuvent jeter un coup d’oeil dans la chambre glauque et sordide de l’homme. Une vague odeur de renfermé et de moisi plane dans l’endroit, et le corps d’Estevan repose au centre de la pièce, complètement ravagé. Un coup d’oeil permet de comprendre ce qui l’a tué, manifestement la même chose que Jim Scobie. Etat du corps des victimes : ==> Si les PJ sont particulièrement observateurs, ils pourront trouver des insectes qui rampent sous le lit, du même type que celui retrouvé chez Scobie. 2e chose remarquable : la télé de la chambre voisine est très forte, trop, même, et le son passe d’une chambre à l’autre par un large soupirail qui troue le haut du mur. (...)
Si les PJ sont agacés, irrités ou simplement curieux de cette pollution sonore, ils iront discuter avec le voisin à la télé trop forte. Seul 1 PJ doit pouvoir entrer chez lui, Skinner interceptant les autres pour une raison ou une autre (genre compléter le témoignage de la concierge…) Bref, le seul PJ à entrer chez le voisin va rencontrer un type à l’air franchement patibulaire, vivant lui même, comme son voisin Estevan, dans un appartement mal éclairé et qui sent très fortement le tabac froid. La télé est vraiment très forte, ce qui vrille les tympans. L’homme, qui répond au nom de Thomas Gastall, est clairement antipathique (voire photo ci-dessus) : il répond durement au PJ, sans montrer de craintes particulières, conscient qu’il ne peut être inquiété en rien. Il dévoile tout de même que son voisin Estevan lui a hurlé dessus tôt le matin parce que sa télé (celle de Gastall !) était trop forte. Puis, d’après Gastall, Estevan s’est « subitement tût ». Tout en disant cela, Thomas Gastall va s’allumer une cigarette à l’odeur très forte, et en proposer une au PJ. Que celui-ci accepte ou refuse importe peu, puisque c’est déjà trop tard pour lui : il vient d’être contaminé par les larves microscopiques d’insectes qui planent dans la fumée rejetée par Gastall (voir explication technique plus loin). Gastall est le responsable de ces morts, mais évidemment, les PJ (hormis des soupçons paranoïaques) ne peuvent pas le prouver. ==> Les cigarettes que consomme Gastall sont mortelles, mais il ne faut pas que les PJ en soient immédiatement sûrs. Celui qui questionne cet homme doit repartir avec une mauvaise impression sur ce type, mais aucun soupçon à son encontre… Skinner semble persuadé qu’il s’agit de meurtres perpétrés d’une façon encore mystérieuse, mais de meurtres prémédités néanmoins. C’est ce qu’il dira aux PJ dans l’immeuble. Il demandera aux PJ s’ils estiment que le moment est le bon pour enfin aller questionner le collègue de Jim Scobie, si mal à l’aise pendant la réunion, et que les avocats de Voss tenaient à museler. Bien évidemment, c’est probablement ce que les PJ vont faire… SCENE 6 : INVESTIGATIONS. Mardi 05 juin 2001, en début d’après-midi. Winston-Salem, Etat de Caroline du Nord. Domicile du Docteur Daryl Weaver. Daryl Weaver vit dans le même quartier que Jim Scobie. Sa maison ressemble à l’identique à celle de son collègue décédé. Au moment ou les PJ arrivent, ils pourront surprendre Daniel Brimley, le responsable de la sécurité de la Morley Tobacco, en vive discussion avec Daryl. Après quelques gestes péremptoires, Brimley monte dans son véhicule et disparaît rapidement, laissant un Docteur Weaver passablement choqué devant son domicile. D’ailleurs, lorsque ce dernier va voir arriver les PJ, il va littéralement se décomposer devant eux. Rappelons que physiquement il ressemble à Scobie. Il va immédiatement tenté de rentrer chez lui, répondant d’un air paniqué aux PJ, tout en roulant des yeux autour de lui, qu’il n’est pas « autorisé à dévoiler un secret industriel ». (...)
L’entomologiste qui travaillait sur les insectes étranges et le légiste étudiant les corps demandent aux PJ de revenir chez le coroner, mais de Winston-Salem, ou tout a été déplacé afin de faciliter l’enquête. Le rendez-vous se fera donc dans la morgue de la petite ville, adossée à la prison du shérif. Une fois sur place, l’entomologiste révèle aux PJ que les insectes retrouvés sont des « vers du tabac », mais réellement spéciaux. Ils n’ont manifestement pas la même structure génétique que des insectes normaux. Manifestement, tout comme leurs congénères, ils infestent les plants de tabac pour les dévorer, mais ceux-ci semblent grossir particulièrement rapidement à partir des oeufs quasi microscopiques habituels. (...)
Le médecin légiste a, pour sa part, retrouvé des oeufs ou larves minuscules mais très nombreuses qui obstruaient les alvéoles pulmonaires, et cela sur les deux corps (celui de Jim Scobie et de Estevan Ivory). Le légiste n’a pas été capable de les identifier, mais l’entomologiste a immédiatement reconnu le profil des oeufs… A ce moment précis, le PJ qui a interrogé Thomas Gastall est secoué par une violente quinte de toux, qu’il lui est impossible de réprimer. Portant ses mains à sa bouche pour tousser, il va voir du sang apparaître dessus. (...)
Manifestement, il est lui-même infesté, ce qui devrait lui donner une information sur le « qui ? » (Pour être bien clair, Thomas Gastall et ses cigarettes bien sûr !) Bref, le PJ qui tousse va littéralement tomber inconscient et commencer à suffoquer rapidement. Heureusement, du matériel médical et un médecin (légiste, mais bon…) se trouvent sur place. (...)
Il peut se déplacer sans problème et sans pénalité, hormis le goût immonde qu’il a au fond de la gorge, et cette désagréable impression d’avoir quelque chose qui lui obstrue les poumons par moment… La seule solution réaliste est de faire la lumière sur cette affaire, et, désormais, les PJ ont une piste : il leur suffit de retourner chez Tomas Gastall ! SCENE 7 : ECLOSIONS. Mardi 05 juin 2001, en fin d’après-midi. Winston-Salem, Etat de Caroline du Nord. Domicile de Thomas Gastall. Les PJ vont rapidement se retrouver dans l’immeuble ou le corps de Estevan Ivory a été retrouvé. Le corps de ce dernier a été retiré, bien sûr, mais une odeur étrange plane dans l’air du couloir, malgré le produit aseptisant qui a normalement été versé dans la chambre d’Ivory… En fait, les PJ vont tout simplement trouver un nouveau corps chez Gastall : celui de Daniel Brimley, le chef de la sécurité de la Morley Tobacco, face retournée contre le sol, et la tête entièrement ravagée par une myriade d’insectes immondes qui grouillent encore sur lui ! Son badge a été retiré. Manifestement, Brimley a apporté une malette, mais elle est vide : on ne peut retrouver sur le sol, à côté de celle-ci, que les élastiques servant à maintenir des liasses de billets, ainsi que des paquets vides de cigarettes. Chose étrange, les poubelles, les tiroirs, le sol, est jonché de ces paquets, alors que es cendriers sont plein à ras bord de mégots, aucune indication ne permet de préciser la marque (les paquets sont tout simplement blancs, et les filtres des mégots non marqués). Une odeur épouvantable de tabac froid imprègne tout, les carreaux sont saturés de nicotine, ainsi que les meubles, murs, draps, etc. Thomas Gastall, un paumé accroc à la nicotine, a simplement été engagé par Weaver et Scobie pour qu’ils expérimentent sur lui leurs cigarettes à base de plants de tabac génétiquement modifiés. La grande question est : comment peut-il encore être vivant ? L’affaire est en fait toute simple. Jim Scobie et Daryl Weaver, sur ordre de leur PDG Voss lui-même, et sous la surveillance de Daniel Brimley, ont tenté de mettre au point une « cigarette sécuritaire », c’est-à-dire non létale. Cela induisait de modifier génétiquement des plans de tabacs, ce qui a provoqué la modification génétique non programmée des prédateurs des plants de tabacs, les « vers du tabac ». Ceux-ci ont été rendus plus résistants par ces traitements, et, lorsque leurs oeufs sont cueillis avec les plants pour être conditionnés en cigarettes, ils résistent aux pesticides / insecticides et autres chimies. Les oeufs, microscopiques, sont alors transportés comme des spores dans la fumée exhalée par le fumeur. Lui-même et son entourage meurent rapidement, les oeufs se logeant au fond des poumons, leurs éclosion provoquant les dégâts déjà constatés ! Les décès : le vecteur commun à tous les décès est Thomas Gastall lui-même, ou plus exactement les cigarettes qu’il consomme. Il avait rencontré discrètement Jim Scobie peut avant sa mort pour lui réclamer les fameuses cigarettes auquel il est désormais accroc. De même, il a provoqué la mort de son voisin volontairement en exhalant de la fumée par l’aération. Pour finir, il a tué Brimley par le même procédé. Il lui suffit d’allumer une cigarette pour tuer ! Il ne reste plus qu’une seule solution aux PJ : faire le forcing auprès de Daryl Weaver pour que ce dernier explique le fond de cette affaire aux enquêteurs, et rapidement, car le PJ contaminé commence à avoir de nouveaux symptômes (petite toux rauque)… S’ils appellent Weaver, celui-ci acceptera de les aider, et leur demandera de passer le prendre chez lui pour aller à la Morley Tobacco. Le temps que les PJ arrivent, ils vont retrouver la femme de Daryl Weaver, complètement paniquée : elle expliquera qu’un homme répondant à la description de Thomas Gastall, l’air violent, est venu trouver son mari pour qu’il lui donne de nouvelles cigarettes. Manifestement, ils sont déjà chez la Morley Tobacco… è Petite note : Skinner peut, selon les goûts des joueurs et du maître, accompagner les PJ dans leur enquête. Sinon, il aura été écarté pour d’autres pistes, et apparaîtra à nouveau pour le dénouement final, ce qui implique que les PJ le préviennent de la situation en fonçant chez Morley ! SCENE 8 : FINAL. Mardi 05 juin 2001, en fin d’après-midi. Winston-Salem, Etat de Caroline du Nord. Siège social de la Morley Tobacco. Les PJ vont trouver les portes de la Morley ouvertes, alors qu’il fait désormais nuit. Leur compagnon devrait avoir de plus en plus de mal de se retenir de tousser, manifestement, son état est grave. Le temps presse. Les issues ont été ouvertes avec le badge de Daniel Brimley, que Thomas Gastall a récupéré sur le corps du malheureux chef de la sécurité, et le chemin emprunté mène clairement vers les laboratoires aux étages supérieurs. Des serres et des alambics complexes, dans un milieu aseptisé et emplit de plants de tabacs servent de cadre aux expériences des chercheurs de la Morley. Lorsqu’ils arrivent dans le labo, ils voient Daryl Weaver, manifestement commotionné, donner ses cigarettes à un Thomas Gastall probablement en manque. Lorsqu’il aperçoit les PJ, ou si ceux-ci se montrent à Weaver (qui leur criera de s’enfuire !), thomas Gastall prend ostensiblement une de ces cigarettes, près à l’allumer au dessus de Weaver, écroulé au sol. Finalement, les PJ ont moult options, à eux de voir comment ils souhaitent négocier ce final. Gastall ne cherche qu’une chose, attendre que les PJ viennent récupérer Weaver, légèrement groggy à ses pieds. A ce moment, il envoi un nuage mortel dans la direction des PJ, mais ceux-ci peuvent décider de l’abattre avant (ce qui est peu professionnel !) ou alors de l’immobiliser en lui tirant dans le bras (afin qu’il ne s’allume pas sa clope !). S’ils ratent le tir dans le bras ou s’ils ne le tuent pas, il s’allumera malgré tout sa cigarette… Rapidement, les PJ vont se précipiter sur Daryl Weaver, mais celui-ci leur explique qu’il n’existe aucun antidote contre les insectes ! Les urgences, contactées par Skinner (arrivé, bien sur, au moment le plus tendu !) arrivent, pour s’occuper de Gastall et du PJ contaminé, littéralement terrassé par une crise. SCENE 9 : NICOTINE. Mardi 05 juin 2001, dans la nuit. Winston-Salem, Etat de Caroline du Nord. Hôpital du comté. Le PJ contaminé recrache déjà quelques insectes, ce qui lui fait vomir du sang par la bouche et le nez. Il souffre atrocement. (...)
Les médecins s’apprêtent déjà à l’ouvrir, au risque de le tuer pour de bon, et même l’aspiration déjà mise en place ne permettra pas de repousser l’échéance cette fois-ci ! C’est la que les PJ ont intérêt à se oser la bonne question : pourquoi Thomas Gastall vivait-il encore ? Il est lui-même emmené aux urgences, et un PJ pourra peut-être remarquer ses mains littéralement recouvertes de nicotine : c’est la solution ! En effet, la nicotine, a condition d’être injectée massivement dans le corps (comme pour un gros fumeur tel que Gastall) a pour effet de neutraliser et mêmes de détruire les oeufs des insectes, sauvant ainsi la vie du fumeur. Le PJ qui est quasiment mort recevra donc une injection massive de nicotine par intraveineuse. L’effet sera radical : les insectes vont immédiatement mourir, et la crise s’apaiser ! Désormais, néanmoins, au vu de la dose administrée, le PJ risque de devenir véritablement un gros accroc à la nicotine ! SCENE 10 : EPILOGUE. Mercredi 06 juin 2001, au petit matin. Winston-Salem, Etat de Caroline du Nord. Salle de réunion de la Morley Tobacco. Le scénario s’achève sur une conférence entre le PDG de la Morley, Voss, et les PJ, accompagnés de Skinner. C’est en fait le docteur Daryl Weaver qui va monopoliser l’attention cette fois, en expliquant le pourquoi du comment de cette affaire. L’échange qui risque de s’ensuivre pourrait ressembler à cela : Skinner : Il est temps que nous parlions, Docteur. L'Agent -xxx- a été hospitalisé. Il subit une procédure pour avoir une larve de ver du tabac, qui doit être enlevée de son poumon. Le pronostic n'est pas très positif. Je pense que vous comprenez que je n’apprécierais pas de voir vos avocats secouer leurs serviettes. Dites-moi tout. Maintenant ! Voss ou Weaver : Nous essayions de faire une chose de bien. Skinner : Quoi, exactement ? Voss ou Weaver : Créer une cigarette sécuritaire. Nous étions en train de redessiner la plante du tabac, enlevant les cancérogènes dans le niveau génétique. Je ne fume pas moi-même, ainsi que Jim Scobie, mais nous savions tout deux que les gens n'allaient pas arrêter comme cela, au mépris de leur santé. Alors, pourquoi ne pas créer une cigarette qui serait bon pour tous, non mortelle à terme ? Skinner : Cela ne décrit pas celle-ci, Docteur. Voss ou Weaver : Nous n’avons pas considéré que modifier la plante allait modifier ce qui allait se nourrir de celle-ci. Skinner : Le ver du tabac. Voss ou Weaver : Exactement. Tout ceci est une méprisable mais simple erreur, imputable à un idéal respectable. Il n’ay a pas de complot, monsieur Skinner, pas d’assassin, uniquement des victimes…