JdRP Previews : Preview Héros : reliques
Reliques vaudous : La pratique du vaudou fut répandue dans le monde par les esclaves enlevés en Afrique de l’Ouest, sa version moderne ayant conservé une partie de ses humbles racines. D’ordinaire, les objets comme la poudre, les baguettes, vêtements et autres épices constituent le gros du matériel vaudou. La plupart des disciples des Loa s’en servent pour soigner ou attirer la chance, mais les utilisateurs de magie noire (les bocor, « ceux qui servent les Loa des deux mains ») sont connus pour utiliser les mêmes objets à des fns personnelles et destructrices. La plupart des scions qui vénèrent les Loa appartiennent à la première catégorie, mais certains passent dans la seconde, notamment ceux qui servent les guédé, les Loa de la mort, du sexe, de l’excès et de la bouffonnerie (le plus célèbre étant Baron Samedi). Govi : Relique *** (ou ****) (2 domaines, 1 pouvoir unique à 1 point, 1 lien de privilège [optionnel]). Dans la pratique des rituels vaudous, tout ce qui va du pot de terre à la soupière peut servir à enfermer l’esprit d’un défunt. Les pratiquants bienveillants utilisent les govis pour protéger et invoquer l’esprit des ancêtres, mais les autres s’en servent pour enfermer l’âme de défunts et en détournent l’usage à leurs propres fns. Les govis donnent accès aux domaines de la Mort et de la Prophétie, sans compter qu’ils disposent d’un pouvoir unique. La diffculté d’un don utilisé dans le cadre d’un rituel est réduite d’un point (jusqu’à un minimum de 1) lorsque le govi sert lors de la cérémonie (que l’offciant en soit le propriétaire ou non). La version à quatre points de cet objet renferme l’esprit du guide du scion (du moins, si le joueur a alloué des points au privilège Guide). Le quatrième point permet donc de communiquer avec l’esprit enfermé dans la jarre. Gris-Gris : Relique ** (2 domaines). Parfois fabriqué à partir de poupées d’enfant ou d’images plus traditionnelles des dieux et esprits, le gris-gris prend la forme d’un petit sac de tissu renfermant des échantillons d’objets communément associés à la magie, comme des herbes, des pierres colorées, des morceaux de vêtements imbibés de sang et, parfois, des cheveux humains, des ongles et du sang. (...)
Par exemple, les aimants cachés dans une bourse de fanelle rouge sont très appréciés des joueurs de la Nouvelle-Orléans. Dans le monde vaudou, les gris-gris ont divers usages, mais ils sont systématiquement liés à la chance pour leur propriétaire, ou pour en priver leurs ennemis. (...)
Presque tous les gris-gris donnent accès aux domaines des Mystères et de la Santé, mais le contenu du sac est toujours personnalisé, si bien qu’il leur arrive de s’ouvrir à d’autres domaines (en termes de jeu, il sufft d’acheter d’autres points de Relique pour s’offrir d’autres domaines). Poupee vaudou : Relique * (1 domaine). Si la poupée vaudou est très connue, elle relève plus du marketing que de la magie à proprement parler. Toutefois, une poupée créée à l’image d’un individu précis (et qui inclut parfois un bien personnel, comme une mèche de cheveux ou une perle prise sur un collier) peut servir à attirer la chance, à soigner les maladies ou (comme le veut l’imaginaire collectif) à faire du mal. La poupée vaudou permet au scion d’utiliser des dons du domaine de la Santé et peut être vendue aux touristes crédules à un prix parfaitement obscène. La reLique compLète : Les artefacts décrits dans la section précédente montrent comment il est possible de répartir des points de Relique pour créer des objets distincts et personnalisés. Par exemple, prenez le govi vaudou ; deux points permettent à son utilisateur de recourir aux dons des domaines de la Mort et de la Prophétie. Un troisième couvre un pouvoir unique (réduire la diffculté des rituels, aspect relativement mineur et donc peu coûteux). Si le joueur avait aussi acheté des points de Guide, la version à quatre points du govi aurait fait le lien entre les privilèges de Relique et de Guide. Dans ce cas, le guide voyage aux côtés du scion et reste accessible tant qu’il garde le govi sous la main. Pour dissiper toute confusion, nous conclurons ce chapitre avec un objet qui s’appuie sur les cinq usages possibles du privilège Relique : accès à un domaine, amélioration d’objet, communication à distance avec un autre privilège, convocation d’un privilège et pouvoir unique. La Lance des titans : Relique ****** (1 domaine, 1 altération d’objet, 2 liens de privilège, 1 pouvoir unique à 1 point). Depuis qu’a débuté le confit qui oppose dieux et Titans, la Lance des Titans s’est transmise de scion en scion et la légende qui l’entoure n’a jamais faibli. Chacun des panthéons est entré en possession de cet objet au cours de l’histoire, si bien que certains pensent qu’il en existe plusieurs versions. Nul ne saurait dire si elle a déjà servi en Egypte, mais une telle lance serait rangée dans le tombeau d’un pharaon. Dans la Grèce antique, elle fut tachée du sang de dragons et de lamies, et eut droit à une place d’honneur pendant des siècles avant d’être volée par des barbares. Dans le nord de l’Europe, un berserker portait une lance censée être Gungnir elle-même lorsqu’il combattait des elfes à la peau noire. Dans les steppes d’Afrique occidentale, où les aïeux des vaudous rendaient hommage aux dieux serpents, cette lance transperçait le coeur de sorcières et de gigantesques créatures aquatiques. Dans la capitale aztèque, un guerrier aigle au nom oublié s’en servit pour embrocher des centaines de tzitzimime. Les origines multiculturelles de la lance pourraient aussi expliquer le règne bref d’un scion nippon dans les années 1830, qui parvint à réunir des légions en prétendant détenir la lance céleste Amenonuhoko. Quels que soient ses origines et son passé, la Lance des Titans est une arme d’hast longue de 1,80 m faite de bronze ou de cuivre (selon les récits). Son fer est taché d’un sang qui jamais ne part. Selon tous ceux qui connaissent bien l’histoire des scions, la lance aurait été transmise au plus formidable guerrier de chaque génération de scions. Une autre théorie prétend qu’elle est synonyme d’abnégation ; que son porteur, à l’instar de tous ceux qui l’ont brandie avant lui, mènera une bataille désespérée durant laquelle il fanquera une sacrée correction aux engeances avant de succomber. D’après les diverses légendes qui l’entourent, l’objet aurait cinq propriétés : 1. Le porteur de la lance est un adversaire mortel. Elle lui donne accès au domaine de la Guerre. 2. Le fer de la lance est toujours affûté et a soif de sang. Elle bénéfcie d’un bonus de +1 aux dégâts qui s’ajoute au profl du pilum (cf. page 206). 3. Si son propriétaire le souhaite, son guide peut apparaître (et parfois être entendu) dans la lumière que refète la hampe de l’arme. Ce lien permet à son détenteur de communiquer avec son guide (nécessite l’achat du privilège éponyme). 4. Le sang qui recouvre le fer de la lance est celui d’un Titan terrassé, un être voué à la violence et à la guerre. Lorsque la lance est plantée dans le sol (du côté du fer), le sang provoque l’apparition de cinq guerriers, armés et prêts à se battre (nécessite l’achat du privilège Suivants). 5. La lance est le féau des engeances. Au moment de vérité, le porteur ne peut rater sa cible, bien qu’il lui faille pour cela puiser dans ses forces. Il s’agit d’un pouvoir unique à un point. Une fois par jour, le propriétaire de la lance peut choisir de faire appel à ce pouvoir. Si la cible est une engeance, l’assaillant peut relancer un jet de dés raté comme s’il utilisait pour cela un point de Légende (cf. (...)