JdRP Scénarios : Ronin 2
Ce scénario met au prise une équipe de jeunes agents spéciaux du FBI associés à des U.S. Marshals avec un personnage inspiré directement de l’épisode 3x17 « Pusher » (« Autosuggestion » en français). A l’occasion de cette confrontation, les personnages découvriront que leur adversaire est une victime d’un ancien projet de la CIA (Central Intelligence Agency) datant de la « guerre froide », baptisé « MKULTRA ». Durant la « guerre froide », les Soviétiques et les Américains se sont lancés dans un vaste combat silencieux, une guerre ouatée ne faisant ni victimes ni morts, en fait une expérience sur les méthodes de contrôle mental et les modifications du comportement. (...)
Les « patients » ont été relâchés dans la nature, pour la plupart ignorant de ce qu’ils avaient subi, mais profondément marqués, tant psychologiquement que physiquement. C’est l’un d’entre eux, Franck Patrick Ordell, totalement ignorant de son passé en tant que cobaye de l’agence gouvernementale, qui va faire l’objet d’une investigation des personnages. Ceux-ci vont découvrir une nouvelle vérité cachée par une agence gouvernementale… Background : Le projet « MKULTRA » (1953-1964). Le contexte de la « guerre froide » permit à la CIA de développer en toute impunité le projet « MKULTRA », en fait un acronyme signifiant « Manufacturing Killers Utilizing Lethal Tradecraft Requiring Assassinations » [Production de tueurs utilisant un conditionnement à l'assassinat]. Le projet officiel de l’agence gouvernementale était de produire des meurtriers programmés, alors que les Soviétiques développaient leurs propres programmes dans ce domaine. A travers le programme « MKULTRA », 149 sous-programmes furent développés dans les domaines allant de la biologie et la pharmacologie ou la psychologie à la physique du laser. Des domaines très différents étaient abordés, comme l’action des drogues psychotropes, l’hypnose, la privation sensorielle, le lavage de cerveau par l’endoctrinement. (...)
La perturbation n'est pas due à des causes physiologiques provoquées par l’absorption directe de quelque substance, ni à la condition médicale générale du sujet. » Franck Patrick Ordell et le projet « MKULTRA » : Franck Patrick Ordell était l’une des rares mais malheureuses jeunes victimes des chercheurs du projet « MKULTRA ». En 1964, il était âgé de 8 ans, et constituait l’un des cobayes parmi les plus réceptifs. Pour les savants, son esprit était une terre encore vierge à exploiter au maximum. Son mental fut victime de toute une série d’expériences visant à le « reprogrammer » à volonté. Suite à la nouvelle configuration de la « guerre froide », ces différents projets furent abandonnés au milieu des années 1960, et la CIA en effaça toute trace. Les « patients » furent relâchés dans la nature, pour la plupart ignorant de ce qu’ils avaient subi (après effacement de leur mémoire), mais profondément marqués, tant psychologiquement que physiquement. De graves séquelles profondément enfouies dans l’inconscient : Petit homme qui rêvait de devenir grand, la modification de sa psyché par les expérimentateurs du projet « MKULTRA » a enlevé à Franck Patrick Ordell toute possibilité de s’insérer correctement dans la société durant sa vie d’adulte, puisqu’il souffrait depuis de différents troubles psychologiques plus ou moins apparents. Ce rejet de la société le désespéra, alors qu’il n’en comprenait pas les raisons, développant en lui une profonde rancoeur envers la société. En effet, tous ses rêves de grandeur au service de l’Etat, toutes ses tentatives pour devenir membre d’une agence nationale, se soldèrent par des échecs. Dans les années 1980, postulant plusieurs fois, après de laborieuses études, au FBI, à l’US Navy ou à l’US Army, il fut toujours rejeté sans motifs valables apparents (ces agences détectèrent systématiquement des troubles psychologiques le rendant peu apte à entrer à leur service). Il en ressentit un violent ressentiment envers des institutions qui ne lui permettaient pas d’exprimer ce qu’il considérait comme son « génie ». Nouveau trauma et réapparition des « programmations » du projet MKULTRA : En 1998, alors qu’il est âgé de 42 ans, de violentes crises d’épilepsie frappent Franck Patrick Ordell. Les médecins lui diagnostiquent une « maladie dégénérative du cerveau issue de violents traumas psychiques datant de l’enfance ». Cette maladie réveille en lui une capacité particulière, celle d’imposer sa volonté aux autres en utilisant le pouvoir des mots. Ce nouveau trauma (sa maladie dégénérative) induit une résurgence de D.P.M. (désordres multiples de la personnalité), souvenir de ses années en tant que cobaye du projet MKULTRA. Associé à son violent ressentiment contre les institutions de l’Etat, Ordell retrouve inconsciemment sa « programmation » de tueur, et décide d’utiliser ses nouvelles capacités pour défier l’autorité en place. Son état de santé peut être amélioré au prix d’un lourd traitement, qu’il refuse afin de ne pas perdre son « don ». Il se prend pour un « Ronin », un samouraï sans maître, et est prêt à aller jusqu’à la mort pour atteindre ses objectifs : laisser son nom dans l’histoire. Un petit homme qui rêvait de devenir grand : Franck Patrick Ordell commet 18 meurtres entre 1998 et 2000, utilisant ses capacités pour « pousser » ses victimes à se suicider. Se surnommant lui-même le « Pusher », il se dénonce aux autorités, qui ne peuvent évidemment rien prouver. Pour Ordell, l’heure de gloire a sonné : des agents du FBI sont mis sur l’enquête, qui est vouée à l’échec. C’est à ce moment qu’interviennent les personnages. Les agissements meurtriers de Franck Patrick Ordell alertent également la CIA, qui tente depuis des années de réparer ses erreurs. L’agence gouvernementale surveille systématiquement le pays, à la recherche des derniers « patients » du projet MKULTRA, car le cas de Ordell n’est pas un cas isolé. D’autres « cobayes » du programme relâchés dans la nature au milieu des années 1960 se sont transformés en meurtriers en puissance, suite à des traumas réactivant leurs anciennes programmations. Le secret doit être préservé à tous prix… Note : - Par convention, l’acronyme PJ désigne les Personnages des Joueurs. - Les notes et formules entre crochets concernent les règles de CONSPIRACY X. Prologue : le Fugitif. Mardi 12 décembre 2000, 21 heures. Centre ville de Loudoun Heigths, Virginie Occidentale. Les PJ (U.S. Marshals et agents spéciaux du FBI), ont reçu séparément l’ordre de se rendre immédiatement à Loudoun Heights, où vient de se produire un accident important. Ils ne disposent pas d’autres précisions pour le moment, mais doivent évaluer la situation et agir en conséquence… Arrivée des U.S. Marshals : L’hélicoptère transportant les U.S. Marshals vole au ras des antennes plantées sur les toits de la banlieue de Loudoun Heights. Un vent d’un froid et mordant pénètre dans la cabine, fouettant les agents fédéraux. Les nuages bas, vaguement illuminés par les lueurs urbaines, semblent promettre des précipitations prochaines, alors que le son des pales en rotation frénétique déchire la quiétude de la nuit. A l’approche du centre-ville, les marshals peuvent apercevoir une forêt de projecteurs illuminant brillamment les rues, elles-mêmes emplies de gyrophares rouges et bleus clignotants, alors que quelques foyers d’incendies achèvent de se consumer sous les lances des pompiers. L’agitation dans les rues semble à son comble… Arrivée des agents spéciaux du FBI : Les agents spéciaux viennent de passer le dernier d’une longue série de barrages pour accéder au centre-ville de Loudoun Heights. L’agitation est à son comble, alors que la police locale tente désespérément de contenir la foule de curieux qui se presse contre les barrières de sécurité. (...)
Les pompiers et les ambulanciers s’affairent en tous sens, extirpant des corps mutilés ou grièvement brûlés de véhicules et de bâtiments alentours… La rencontre entre les U.S. Marshals et les agents spéciaux du FBI : Les agents spéciaux et les U.S. Marshals peuvent trouver le responsable de l’opération à proximité des lieux du drame : c’est Bill Mullford, capitaine des forces de police locales de Loudoun Heights, entouré par un attroupement de journalistes et de caméramans. Devant les médias qui enregistrent toute la scène, il est en train d’interroger, sûr de lui et d’une façon très peu professionnelle, un homme au visage fortement tuméfié, le shérif de Loudoun Heights, Franck Johnson. Il conclut de ce rapide interrogatoire que le prisonnier convoyé par le shérif est probablement mort dans l’accident, prévoyant ainsi devant les caméras de rapidement clore cette affaire. ==> Les PJ se présentent (physique, attitudes…). ==> Les PJ doivent réagir face à la situation qui se présente : les ordres des U.S. Marshals et des agents spéciaux ne sont pas identiques, et il y a donc risque de conflit de compétence entre ces deux groupes. (...)
De plus, l’un de ces deux groupes doit reprendre l’enquête au capitaine Bill Mullford, qui ne se laisse pas faire, et le tout devant les caméras qui filment la scène… Le capitaine Bill Mullford : Il est responsable de la police locale de Loudoun Heights. D’emblée, il apparaît comme un personnage antipathique, un jeune officier sûr de lui et carriériste, trop heureux d’avoir l’occasion de briller devant les caméras. (...)
C’est également un incompétent, qui proteste violemment lorsque les PJ parlent de lui retirer l’enquête. [Df3 sous INF pour le convaincre de lâcher l’affaire] La situation dans le centre ville de Loudoun Heights : Le carrefour principal du centre de ville de Loudoun Heights présente une véritable scène d’apocalypse : aux alentours de 19 heures, en pleine heure de pointe, un poids lourd roulant à vive allure a violemment percuté un véhicule de police, dans lequel se trouvait le shérif Franck Johnson et un adjoint, convoyant un prisonnier. Le poids lourd, suite au choc, s’est retourné sur la chaussée humide, provoquant un gigantesque carambolage impliquant une cinquantaine de véhicules. Il a fini sa course dans la façade d’un petit immeuble, ce qui a déclenché une explosion et un incendie. (...)
==> Une fois qu’ils ont repris l’enquête en main, les PJ peuvent commencer par interroger le shérif Franck Johnson au sujet du prisonnier, afin de déterminer s’il s’est évadé ou non. Comté de Loudoun, Virginie Occidentale : Le comté de Loudoun se situe dans l’Etat de Virginie Occidentale, à 50 km au nord-ouest de Washington D.C. C’est en fait la proche banlieue de la capitale des Etats-Unis. La ville de Loudoun Heights se situe à la limite entre l’Etat du Maryland et de Virginie Occidentale. Le Fugitif : Shérif Franck Johnson : Franck Johnson est shérif du comté de Loudoun Heigths (Etat de Virginie Occidentale). Il est grand, a un embonpoint certain, et un type vaguement italien. Son visage assez large et épais montre un visage fatigué, des sourcils broussailleux et une coupe de cheveux légèrement en désordre. Il porte sur le visage des traces de tuméfactions et de coupures récentes, suite à l’accident. (...)
Le ton lourd de sa voix, dénote une fatigue et une lassitude certaine. Néanmoins, le personnage semble d’emblée sympathique à quiconque lui parle. Fuite de Franck Patrick Modell : Durant le trajet jusqu’au palais de Justice, Ordell n’arrêtait pas de parler, ce qui énervait Johnson au plus haut point, mais ce babillage n’avait pas vraiment de sens. Il n’arrêtait pas de parler du « bleu du ciel », de « bleu cyruléen ». L’adjoint a arrêté la voiture à un carrefour. (...)
L’adjoint a été grièvement blessé, et Johnson fortement commotionné. Avant de mourir, l’adjoint a détaché Ordell, puis a tracé avec son propre sang un graffiti sur le véhicule : « NIN-RO » (anagramme de « RONIN », un samouraï sans maître). Le camion était bleu, et il portait la mention « cyruléen » sur le côté. Arrestation de Franck Patrick Modell : Le Procureur de l’Etat de Virginie Occidentale a ouvert une information judiciaire sur Franck Patrick Ordell pour présomption de crimes violents. Le mercredi 22 novembre 2000, la police a localisé Ordell dans un supermarché de Mont Foodmore, dans le Comté de Loudoun (Etat de Virginie Occidentale). Une brigade s’est rendue sur place, et le shérif Franck Johnson l’a appréhendé sans qu’il n’oppose de résistance. Il a été emmené au poste de police pour une garde à vue et un interrogatoire. Un adjoint a pris le volant, alors que le shérif prenait le siège passager, laissant Ordell menotté et seul à l’arrière. Chasse à l’homme : Les agents spéciaux du FBI : Ils reçoivent pour mission d’enquêter sur cette affaire, notamment sur le Fugitif, et de l’appréhender pour l’interroger. Les agents ne disposent d’aucun moyen supplémentaire pour mener leur enquête : ils ont à leur disposition leur matériel personnel, ainsi que d’un véhicule du FBI (Ford Taurus). Néanmoins, ils profitent du fait que Loudoun Height se situe dans la banlieue de Washington, ce qui leur donne accès plus rapidement aux laboratoires et bases de données du FBI. Les U.S. Marshals : Le Gouverneur de l’Etat de Virginie Occidentale leur donne pour mission de récupérer le Fugitif par tous les moyens. Les U.S. Marshals peuvent disposer sur demande [Df3 sous INF] au bureau central des Marshals d’une « camionnette de campagne » avec une équipe en renfort. Ils ont légalement le droit de réquisitionner les hommes et tout le matériel de la police locale : plongeurs, véhicules, hélicoptères [Df3 sous INF] Les pistes : ==> Le shérif Franck Johnson explique la raison de l’arrestation de F. P. Ordell : ce dernier doit être traduit devant la Haute Cour de Justice de l’Etat de Virginie pour une information judiciaire suite aux aveux inexplicables qu’il a fait. L’affaire « Pusher » : Franck Patrick Ordell a avoué par courrier au Shérif Franck Johnson 18 meurtres commis ces 2 dernières années. Le problème du shérif est que ces 18 affaires sont toutes classées, et concluent systématiquement à des suicides. Pourtant, Ordell a cité dans sa lettre des détails connus seulement de la police (heures des morts, lieu des « suicides », détails sur les scènes des crimes). Johnson est persuadé que Ordell est réellement l’assassin, mais il ne peut évidemment rien prouver. Retrouver la piste de Ordell : Franck Patrick Ordell a purement et simplement disparu de la circulation : - La fouille de son appartement ne permet pas de trouver d’indices sur l’endroit ou il se cache. - Sa logeuse le décrit comme un solitaire poli et très discret, probablement sans ami. - Tous les membres de sa famille sont apparemment décédés ou introuvables. - Il n’a manifestement jamais été déclaré comme salarié dans une quelconque entreprise ou société. - Son compte en banque, qui contenait une somme assez rondelette, a été vidé très récemment. En fait, Ordell se cache discrètement, effectuant ses dépenses en espèce, afin de ne pas être repéré. Il se sert de ses « pouvoirs » afin de passer inaperçu en influençant les personnes qu’il rencontre, au cas ou les PJ décideraient de passer son signalement. Finalement, il observe ceux-ci, pensant avoir trouvé en eux des adversaires de taille, ce qui répond à son projet de défier l’autorité fédérale. Première scène : enquête préliminaire. Mercredi 13 décembre 2000, 09 heures. Loudoun Heights, Virginie Occidentale. ==> L’enquête préliminaire des PJ concerne bien évidemment 2 pistes essentielles : les informations disponibles sur Franck Patrick Ordell, et les rapports d’enquêtes et d’autopsies sur ses meurtres supposés. Toute recherche sur Franck Patrick Ordell ne permet d’obtenir que des informations légères et très peu utiles. C’est un « citoyen fantôme », qui ne s’est jamais fait remarqué par aucune institution. Le FBI possède un dossier conséquent sur Ordell, mais encore faut-il que les PJ pensent à vérifier cette information auprès de la Division des Archives [Df3 / 30 min sous INF], sise au Quartier Général du FBI à Washington. Il est possible de fouiller la base de données du FBI à partir de n’importe quel terminal [Df3 / 15 minutes sous Informatique]. Franck Patrick Ordell : Nom : Ordell. Prénom : Franck Patrick. Age : 37 ans. Célibataire. Parents décédés, aucune famille proche. Aucune relation connue. Résidence : 1104 Heights Avenue Loudoun Heights Virginie Occidentale. Recherché pour information judiciaire, ouverte par le Procureur de l’Etat de Virginie Occidentale : Aveux de 18 meurtres commis entre 1998 et 2000. Aucune preuve n’atteste la véracité de ses dires, hormis le fait qu’il connaisse de nombreux détails non révélés au public sur les scènes des crimes. Recherché pour comparution immédiate devant la Cour de Justice de l’Etat de Virginie Occidentale sur requête du Gouverneur. Franck Patrick Ordell d’après le FBI : Entre 1981 et 1993, Franck Patrick Ordell a postulé 10 fois au FBI (et auprès d’autres institutions nationales comme l’US Navy ou l’US Army). Il a été systématiquement rejeté lors des tests psychologiques. Depuis 1993, il a dépassé les 37 ans (maximum de l’âge légal de recrutement d’un agent spécial du FBI). Ses résultats aux tests psychologiques de sélection du FBI donnent de lui un portrait peu flatteur : il est qualifié de « hautement égocentrique », avec des tendances « paranoïaques s’exprimant à l’encontre des organismes d’Etat ». Il se considère comme « un esprit brillant », ce que les institutions, d’après lui, ne veulent pas reconnaître. Les résultats sont toujours les mêmes : il ne possède apparemment aucune des qualités requises pour devenir agent spécial. Les psychologues le jugent « incapable d’assumer un travail d’équipe », et de respecter la devise du FBI, « Fidélité, bravoure, intégrité ». ==> Le FBI a pratiqué une enquête de moralité complète sur Ordell (méthode standard de recrutement), et n’a rien découvert d’intéressant. D’ailleurs, un agent de l’époque a été surpris de certains « manques » dans la biographie de Ordell. Il a pratiqué une enquête, qui a mystérieusement disparue du fichier central. ==> Cet agent, Thomas Gunderson, a été mis à la retraite quelques temps après pour « raisons de santé ». Caractéristiques de Franck Patrik Ordell : FORCE 3 TAILLE 3 AGILITE 3 REFLEXES 4 INTELLIGEN. 4 VOLONTE 4 PERCEPTION 3. Pouvoir de « pousseur » : C’est la seule « arme » qu’il utilise. Il impose sa volonté à autrui. Les PJ peuvent tenter d’y résister au prix d’un test [Df5 sous VOL]. Note : Chaque fois qu’il utilise son pouvoir, Ordell perd ses forces, et doit s’alimenter rapidement en produits énergétiques ce qui explique les boîtes de concentré énergétique retrouvées chez lui. Il accélère en toute connaissance de cause le processus qui le tue lentement. ==> Les PJ peuvent fouiller l’appartement de Ordell lorsqu’ils le souhaitent. Il se situe dans le centre ville de Loudoun Heights. ==> Le shérif Franck Johnson les accompagne sur cette enquête. L’appartement de Franck Patrick Ordell : Il se situe dans un grand immeuble rouge brique, terne, sale, d’une avenue du centre ville de Loudoun Heights. En vis à vis du sien se situent les mêmes immeubles gris et ternes qui bouchent toute vue. Son appartement est un petit F3 aux pièces exiguës. Il est très mal entretenu. Le mobilier est vieillot, la décoration inexistante, le tout dans des tons brun sombre. Avec peu de sources de lumière, cet endroit est légèrement oppressant. Une fouille minutieuse de l’appartement [Df3 / 1 heure] permet de découvrir plusieurs indices : - Ordell prend des pilules contre l’épilepsie, manifestement depuis 1998, d’après les ordonnances qui se trouvent dans un des tiroirs de son bureau. - Le frigo est rempli uniquement de boîtes présentant un logo surprenant : un biceps en contraction. Ce sont des produits nutritifs pour athlètes. Il y en a une bonne trentaine. - Ordell possède 2 types de littérature : des ouvrages concernant le FBI, la Navy, les méthodes d’investigation… Il possède également des ouvrages concernant les philosophies asiatiques. Il est abonné depuis 1998 (1er numéro possédé) au magazine « Soleil Levant ». - Ordell est golfeur (il possède un matériel assez usagé). Retrouver la trace de Franck Patrick Ordell : Les PJ peuvent surveiller la cabine correspondant au n° indiqué par la dernière annonce de Ordell, en espérant voir celui-ci attendre d’y être appelé par une nouvelle victime potentielle. En fait, Ordell ne veut plus commettre de crimes, mais seulement ridiculiser le FBI, en jouant au chat et à la souris. Il va lui-même appeler à cette cabine alors que les PJ l’y attendront, puisqu’il s’attend à cette manoeuvre (il s’est dénoncé). Il cherche à être localisé par les PJ : il se cache dans le bungalow d’un motel désaffecté de Fairfax. Petite explication des meurtres de Ordell : ==> Les différents « suicides » ont été provoqués par Ordell, par téléphone. Il a « poussé » les victimes à se donner la mort grâce à son don, dans un simulacre de cérémonie traditionnelle, qui fait référence à l’Hara-kiri des samouraïs (il se prend pour un « Ronin », un samouraï sans maître). ==> Ordell a pris contact avec les différentes victimes par le biais de la rubrique « petites annonces » du magazine « Soleil Levant ». Depuis septembre 1998, il a fait passer tous les mois une annonce [Df3 / 1 heure sous PER] : « La maîtrise de son l’esprit, c’est la maîtrise de son destin. Choisissez votre destin avec mon aide. OSU + n° de téléphone ». (« OSU » signifie « pousser » en japonais [Df3 sous langue ou Df4 sous INT]). Les joueurs trouveront également des piles de cette revue chez Ordell. Les n° de téléphone correspondent à ceux de cabines publiques qui se situent toutes entre Loudoun Heights et Washington D.C. [Df3 sous INF pour faire la demande de vérification au service des télécoms]. Les pistes possibles : Plusieurs pistes sont possibles à partir de tous les indices relevés : - Les pilules contre l’épilepsie : elles sont le signe que F. P. Ordell est peut être atteint d’une maladie dégénérative du cerveau depuis 1998 [Df4 sous médecine]. - Son traitement est renouvelé toutes les semaines à l’Hôpital de la Pitié de Fairfax (banlieue ouest de Washington D.C.). - Les produits nutritifs pour athlètes : ils sont utilisés par les athlètes après un important effort musculaire. - Le magazine « Soleil Levant » : Ordell y est abonné depuis 1998, date à laquelle il y passe toujours la même annonce : « La maîtrise de son l’esprit, c’est la maîtrise de son destin. (...)
(« OSU » signifie « pousser » en japonais [Df3 sous langue ou Df4 sous INT]). Les n° de téléphone correspondent à ceux de cabines publiques qui se situent toutes entre Loudoun Heights et Washington D.C. [Df3 sous INF pour faire la demande de vérification au service des télécoms] Les 18 « suicides » : scènes de crimes et rapports d’autopsies. Lieux des « suicides » : Les 18 « suicides » s’étalent entre septembre 1998 et octobre 2000. Ils ont tous eu lieu dans l’Etat de Virginie Occidentale, et plus exactement à Loudoun Heights et dans les villes avoisinantes. Aucun rapprochement n’a jamais été fait car les dossiers dépendaient tous d’un comté ou d’un Etat différent, comme suit : - 8 dans différents quartiers de Loudoun Heights (tous possèdent un commissariat de secteur) - 4 à Blair (au sud-ouest de Loudoun Heights, Etat du Maryland) - 6 à Acres (au sud est de Loudoun Heights, Etat de Virginie Occidentale) Profil des victimes : - Les victimes étaient toutes célibataires, sans enfants, n’ayant parents ni amis, et vivaient seules. - Il y a autant de victimes masculines que féminines. - Ages des victimes : entre 18 et 75 ans. - Les victimes étaient issues de milieux variés. (...)
Systématiquement, il s’agit d’un coup de téléphone en provenance d’une cabine publique [Df3 sous INF pour faire la demande de vérification au service des télécommunications]. Deuxième scène : Les dossiers MKULTRA. ==> Les PJ risquent de s’intéresser de prêt au passé de Ordell : s’ils suivent la piste de Thomas Gunderson, l’ancien agent spécial qui a enquêté dans le passé sur Ordell, ils vont découvrir des connexions troublantes entre la situation psychologique de Ordell et d’étranges pratiques cachées depuis des années par la CIA. Thomas Gunderson et le FBI : Avant d’être mis de force à la retraite pour « raisons de santé » vers 1989, Thomas Gunderson était agent spécial du FBI en poste à Washington. Il dirigeait la Division du recrutement, et avait 800 personnes sous ses ordres, ainsi qu’un budget annuel de 24 millions de dollars. Surpris par l’obstination de Ordell à rentrer au FBI malgré ses échecs successifs, Gunderson commanda une enquête interne complémentaire sur ce personnage, afin de comprendre les motivations de celui-ci. Les résultats qu’il obtint furent surprenants : Ordell semblait n’avoir aucune famille, aucun ami, et même aucun passé avant 1964. Pour l’administration, Franck Patrick Ordell n’apparaît que vers le milieu des années 1960, alors qu’il est déjà âgé de 8 ans. Retrouvant la piste de la famille d’accueil de l’enfant, qui déclarait l’avoir « retrouvé dans la rue », Gunderson n’a jamais pu pousser plus loin son enquête. Il fut « limogé » dans les semaines qui suivirent ce rapport interne. (Sur pression de la CIA, qui tentait de prévenir toute piste menant au projet « MKULTRA »). Persuadé qu’on essayait de l’empêcher de découvrir quelque chose d’important, il vola le dossier avant de partir, et se reconvertit en détective privé afin de continuer lui-même l’enquête. Gunderson aujourd’hui : Actuellement, Thomas Gunderson est à la retraite dans la banlieue sud est de Washington, dans un quartier tranquille d’Arlington. Il vit seul dans une petite maison miteuse, complètement aigri et désabusé. Il ressasse sans cesse sa vie ratée, et noie ses soucis dans l’alcool. Les PJ devront le convaincre de leur déballer ce qu’il sait [Df3 sous INF], sinon il refusera de leur transmettre les informations (très maigres) qu’il a trouvé sur l’enfance de Ordell. ==> Thomas Gunderson a retrouvé le nom de la famille d’accueil du petit Franck Patrick Ordell. Il s’agit de la famille Kurtzdeim, qui vit dans la banlieue sud de Washington D.C., à Alexandria. Il n’a rien apprit d’autre de vraiment utile. Il dispose d’un dossier sur la question. (==> dossier n°1 « PAPERCLIP »). (...)
Plusieurs snipers tiennent ce dernier en joue depuis le toit du bâtiment d’en face et l’éliminent avant qu’il n’ait expliqué aux PJ le rapport entre Kurtzdeim et l’opération « Paperclip » [Toutes les caractéristiques des « barbouzes » à 3]. ==> Les PJ essuient également quelques tirs qui visent à les éliminer dans la foulée. (...)
==> Les « barbouzes » tentent de prendre la fuite en rejoignant une berline Ford bleu nuit aux vitres teintées disposant de plaques gouvernementales [Df3 sous PER] (c’est la CIA qui tente d’effacer les dernières traces menant au projet MKULTRA). ==> Les PJ prennent connaissance du dossier « PAPERCLIP » (dossier n°1) détenu par Thomas Gunderson, relatif à la récupération de savants nazis à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, qui furent mis au service des Etats-Unis. Ce dossier permet de comprendre que le Docteur Kurtzdeim est l’un de ces scientifiques nazis récupérés pendant l’opération « Paperclip ». ==> Le temps presse pour les PJ. Ils doivent localiser le docteur Kurtzdeim le plus rapidement possible, avant que les « barbouzes » de la CIA ne tentent de l’éliminer à leur tour. Ce dernier est veuf, sans enfant, et vit dans le quartier d’Alexandria, au sud est de Washington D.C. Opération « PAPERCLIP » (Opération « presse papier »). A l’issue de la Seconde Guerre Mondiale, les Etats-Unis ont mis sur pied un programme de récupération des savants nazis. (...)
Wehrner Von Braun, concepteur des terribles fusées allemandes V2 qui écrasèrent Londres sous leur puissance durant la guerre, mit ses talents d’ingénieur au service de l’aérospatiale, et donna aux américains leurs premiers missiles balistiques, ainsi que leurs premiers lanceurs orbitaux (fusées de type. Saturnes V) La spécialité de Heinrich Kurtzdeim était la psychologie, et il fut affecté au programme de la CIA « MKULTRA » entre 1953 et 1964. Docteur Heinrich Kurtzdeim : Il est d’origine allemande, et les dossiers de Gunderson contiennent un vieux dossier du FBI, daté de 1945, le signalant comme « scientifique transfuge de l’Allemagne nazie bénéficiant du programme de protection fédéral sur requête de la CIA ». C’est en fait l’un des chercheurs de l’opération « PAPERCLIP », qui visait à récupérer les savants nazis dans le plus grand secret à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale. Heinrich Kurtzdeim, quant à lui, étant psychologue spécialisé dans l’étude du comportement, fut affecté au projet « MKULTRA » de la CIA entre 1953 et 1964. Depuis 1964 (fin du projet « MKULTRA »), il ne dispose plus du « programme de protection fédéral », mais touche des appointements de l’Etat (pension versée par la CIA). Heinrich Kurtzdeim et Franck Patrick Ordell : En 1964, alors que la CIA met fin au programme « MKULTRA », Heinrich Kurtzdeim reçoit pour dernière mission de « réadapter » Ordell au monde actuel. Il s’acquitte de cette tâche contre le versement à vie d’une pension par l’Etat. Manifestement, la « reconversion » de Ordell fut un échec à long terme. ==> Lorsque les PJ arrivent au domicile de Kurtzdeim, ils aperçoivent [Df3 sous PER] une berline bleu nuit possédant des plaques gouvernementales garée non loin du domicile du savant. 3 hommes armés ont pénétré dans le domicile (Il s’agit des mêmes « barbouzes » de la CIA qui ont éliminé Gunderson, et qui viennent s’assurer que le savant ne trahira pas les secrets de l’agence) [Toutes les caractéristiques des « barbouzes » à 3] ==> Si les PJ ne stoppent pas les « barbouzes », ils perdent l’occasion de questionner Kurtzdeim au sujet de son passé avec Franck Patrick Ordell. S’ils le sauve, il acceptera de leur parler avant de se donner la mort, ne voulant pas vivre dans la crainte constante d’être « liquidé » par la CIA. Il présentera alors sa mort comme une « pénitence » pour ses pêchés. ==> Avant de mourir, Kurtzdeim révèle au PJ l’existence d’un dossier qu’il a patiemment constitué et conservé. Ce dernier est conservé dans un petit coffre situé derrière un cadre du bureau [Df3 sous PER] (è dossier n°2 « MKULTRA ») Le dossier détenu par le Docteur Kurtzdeim contient : - Des photocopies d’une enquête sénatoriale datant de 1977 prouvant l’existence d’un projet « MKULTRA » piloté par la CIA, mais sans que la commission sénatoriale (à laquelle appartenait le sénateur Robert Kennedy) ne réussisse à définir le contenu précis de ce programme. - Des références et articles de presse divers concernant plusieurs tueurs en série, qui semblent selon Kurtzdeim avoir un lien entre eux (ce sont tous d’anciens « patients » de « MKULTRA »). La CIA et Franck Patrick Ordell : Ayant effacé avec le Docteur Kurtzdeim le dernier témoin du projet « MKULTRA », la CIA compte se débarrasser de Ordell en le laissant se faire éliminer par les agents fédéraux. En effet, ils sont conscients de l’état psychologique du « pousseur », et savent que dans son délire, il recherche une mort qui lui clora les lèvres à jamais. Désormais, ils n’interviennent plus directement. Troisième scène : première confrontation. Jeudi 14 décembre 2000, 09 heures. Fairfax, banlieue ouest de Washington D.C. ==> Ordell a posé volontairement attiré les PJ vers lui. Ordell veut absolument se faire capturer pour tourner la justice, le FBI et le shérif en ridicule. ==> Si les PJ se rendent sur les lieux, ils seront accompagnés par une équipe d’intervention, le SWAT (Survey Weapon and attack Team). Ces derniers couvrent la zone (parking, accès principaux et secondaires). Le shérif Franck Johnson sera également de la partie. ==> Ordell repère l’équipe venue l’appréhender. Il s’éclipse alors rapidement dans un des bungalow. Il est suivi par l’un des hommes de l’équipe d’intervention du SWAT, le jeune Brian Lowry. C’est un piège tendu par le « pousseur ». ==> Brian Lowry ressort quelques instants plus tard du bâtiment. Il se poste devant l’entrée du hangard, tenant dans la main un bidon d’essence, et de l’autre un briquet zippo anti-tempête allumé. Il tremble de tout son corps, comme si celui-ci ne lui appartenait plus. Le regard affolé, il se tourne vers les PJ, les implorant : « Aidez-moi. Aidez-moi. » puis il s’immole par le feu. Le seul moyen de sauver cet agent est d’étouffer rapidement les flammes avec une couverture, une veste ou autre, sinon il mourra de ses blessures [Df4 sous REF]. (...)
Salle d’audience « A », Cour de Justice de l’Etat de Virginie Occidentale. ==> Avant d’entrer dans la salle d’audience, Ordell salue le shérif Franck Johnson et toute l’équipe du FBI, ainsi que les U.S. Marshall. Avec un air sûr de lui, Il parie 20 dollars avec l’un des PJ qu’il ressortira libre et blanchi de cette salle d’audience. ==> Le Procureur de l’Etat de Virginie Occidentale appelle les PJ à la barre pour qu’ils livrent leurs impressions sur Franck Patrick Ordell [Df4 sous INF]. Quoi que ceux-ci disent, le Procureur questionne directement Ordell, en lui demandant de s’expliquer au sujet de ces « faits obscurs et inexpliqués » qui entourent cette affaire. Ce dernier lui parle lentement en le regardant droit dans les yeux, lui expliquant que « Sur [son] honneur, il n’y est pour rien dans toute cette affaire » et qu’à son avis, il est « totalement innocent des allégations sans fondements portées contre lui ». Le Procureur cligne quelques secondes des yeux, puis déclare F. P. Ordell innocent et libre sur le champs (le « pousseur » vient bien évidemment de manipuler l’esprit du Procureur). ==> En ressortant, Ordell s’arrête devant le PJ avec qui il a parié 20 dollars, les lui réclamant, un sourire satisfait aux lèvres. Il en profite pour faire une remarque au shérif Franck Johnson au sujet de son poids et de son manque d’activités sportives ce qui déclenche immédiatement chez ce dernier une forte colère. Encore une fois, Ordell joue avec les enquêteurs et les manipule en exacerbant volontairement leurs haines à son encontre. ==> A peine Ordell est-il sortit de la salle d’audience que le Procureur est pris d’un accès de violence : son esprit ayant été manipulé par Ordell, il tente de se saisir d’une arme afin de tirer sur les PJ pour les tuer [Toutes compétences à 3]. Pour Ordell, le jeu continue… ==> Les PJ doivent trouver une solution sans tuer le Procureur. S’ils s’en sortent, ils seront convaincus que Ordell est bien le coupable. Cinquième scène : assassinat en ligne. Jeudi 14 décembre 2000, en fin d’après midi. Domicile de Franck Patrick Ordell, Loudoun Heights. ==> Retour au domicile de F. P. Ordell à Loudoun Heights pour l’incarcéré suit à la mésaventure du Procureur. Bien évidemment, celui-ci est vide, et les hommes du SWAT se donnent beaucoup de peine pour rien afin de prendre l’appartement d’assaut, tout en surveillant toutes les issues de l’immeuble et ses alentours. ==> Aucun indice ne permet de dire où est passé Ordell. Alors que toute l’équipe s’active à une recherche infructueuse [Df3 sous PER], le téléphone sonne. C’est le shérif Franck Johnson qui décroche. Les hommes du SWAT mettent immédiatement la ligne sur écoute afin de localiser le signal d’appel. C’est Ordell qui téléphone, sachant les enquêteurs et le shérif présents. Johnson doit le faire parler le plus longtemps possible pour que la source de l’appel soit localisée avec précision. Les PJ peuvent suivre l’entretien sur le téléphone de la chambre de l’appartement. ==> Ordell discute longuement avec le shérif, lui expliquant que ce jeu l’amuse énormément. Puis il prend de ses nouvelles, sur un ton presque amical, voire chagriné. (...)
==> Les hommes du SWAT localisent la source de l’appel : c’est une cabine publique dans une rue de Fairfax (banlieue ouest de Washington D.C.), à proximité de l’Hôpital de la Pitié, celui qui prescrit le traitement antiépileptique de Ordell. Si les PJ réfléchissent, ils se rendront compte que c’est l’hôpital qui délivre son traitement hebdomadaire contre l’épilepsie. (...)
[Df3 sous INT pour se le rappeler] ==> Si les PJ appellent l’hôpital et s’imposent auprès de l’administration [Df3 sous INF], ils apprennent que Ordell a rendez-vous pour une consultation en fin d’après-midi. Sixième scène : Ronin. Jeudi 14 décembre 2000, vers l’extrême fin de l’après midi. Hôpital de la pitié, Fairfax, banlieue ouest de Washington D.C. ==> Les PJ et l’équipe du SWAT se rendent à Fairfax. Le véhicule de F. P. Ordell se trouve bien sur le parking, le moteur encore chaud. Une visite discrète à l’accueil permet de s’assurer que le « pousseur » est bien arrivé, et qu’il se trouve présentement en train de passer un scanner en neurologie. (...)
Il vient de recevoir des ordres stricts de ses supérieurs (poussés par la CIA) qui lui donnent l’ordre d’abattre Ordell à vue. Les PJ devront s’imposer pour l’empêcher de mettre son projet à exécution [Df4 sous INF]. (...)
De plus, tirer dans un endroit confiné saturé d’oxygène risquerait de provoquer un incendie ou une explosion. Dernière intervention de la CIA : C’est la CIA qui donne l’ordre au capitaine Fuller d’abattre Ordell à vue. Ce dernier va tenter de coiffer les PJ au poteau en envoyant l’un de ses hommes du SWAT en éclaireur, mais ce dernier mourra (voir plus loin). (...)
L’hôpital de la pitié de Fairfax : C’est un petit hôpital classique, bondé de monde en ce début de semaine. La direction a tout de même fait évacuer son personnel de l’aile nord ou se situe Ordell (aile de neurologie). Les couloirs ont une teinte verte médicale standard, et l’air est saturé d’odeurs de produits chimiques, de médicaments et surtout d’oxygène. (...)
L’arme n’est plus la [Df3 sous PER]. L’écran du scanner est allumé, et montre une image médicale du crâne de Ordell. Celui-ci présente une image médicale en 3d du cerveau de Ordell, qui ne présente pas une configuration « normale » [Df3 sous Médecine]. Son dossier, ouvert à côté de l’écran, explique que Ordell est atteint d’une maladie dégénérative du cerveau qui provoque ses crises d’épilepsie. Le denier rapport du médecin, qui date d’il y a quelques minutes, conclut à une issue fatale d’ici peu de temps. Ordell s’est enfui vers un couloir qui communique avec les chambres de multiples patients. Equipements du SWAT : Le capitaine Fuller (qui dirige l’équipe du SWAT) insiste pour équiper les PJ de caméras et de micros montés sur des gilets pare-balles en kevlar. En cas de grabuge, il prendra le risque de donner l’assaut pour neutraliser Ordell. Les PJ seront surveillés en permanence pendant leur progression dans l’hôpital. Quelques hommes du SWAT pénètrent également dans l’hôpital pour les soutenir (en fait pour exécuter la basse besogne imposée au capitaine Fuller par la CIA). Ultime confrontation : F. P. Ordell attend patiemment les PJ dans la chambre d’un patient âgé, branché sur un appareil respiratoire qui débite d’énorme quantité d’oxygène. (...)
La pièce est close, et l’odeur de l’oxygène fait tourner la tête aux joueurs. Si l’un des joueurs tente d’entrer dans la pièce, ce qu’attend Ordell avec impatience, il tente de le corrompre en s’aidant de son pouvoir. Impossible de lui résister [Df5 sous VOL]. (...)
Il explique alors aux PJ téméraire(s) qu’il a été heureux de trouver enfin des adversaires à sa taille, mais que finalement, c’est le « Ronin » qui l’emportera, et laissera son nom dans l’histoire. Il impose par sa volonté au(x) PJ présent(s) de jouer avec lui à la roulette russe, en ne laissant qu’une balle dans le chargeur de son arme, qui ne compte que huit logements [test de Chance]. Aux PJ de trouver une solution… Dans tous les cas, Ordell tente d’attirer le ou les PJ présents avec lui vers la mort, ce qui serait son dernier coup d’éclat… Epilogue : le cas Franck Patrick Ordell. Jeudi 14 décembre 2000, en soirée. Hôpital de la pitié, Fairfax, banlieue ouest de Washington D.C. ==> Si les PJ optent pour une solution violente, Franck Patrick Ordell ne meurt pas de ses blessures, mais reste dans un coma profond, duquel il ne sortira pas. ==> Grâce aux derniers rapports réunis, il apparaît que Ordell est un petit homme qui voulait devenir grand. D’après les rapports des médecins, Il savait depuis 1998 ans qu’il allait mourir s’il ne suivait pas un traitement, mais il avait décidé de ne pas accepter cette solution. ==> La Justice, les U.S. Marshals et le FBI ne peuvent accepter l’idée d’un « pouvoir » de contrôle de l’esprit, mais le cas Ordell a soulevé certaines questions dérangeantes en haut lieux.