JdRP Personnages : Prétirés français
Philibert Murinot (Inspecteur) Indécis. Historique : Si la Sûreté publique française était plus au service de la justice que de l’empereur, Philibert Murinot serait probablement le policier le mieux côté de Paris. Malheureusement, entre la complaisance faite aux mieux placés et la corruption qui gangrène le système judiciaire de l’Empire français, l’intégrité de l’inspecteur général Murinot l’a plus desservi qu’autre chose. Surnommé affectueusement l’Epouvantail par ses hommes, à cause de son teint cireux et de son éternel costume noir, la grande silhouette longiligne de l’un des meilleurs enquêteur de Paris est indissociable des affaires les plus sordides de la capitale. Consciencieux, glacial et adepte d’un humour à froid qui n’est pas du goût de ses supérieurs, Murinot n’a d’amour que pour le travail bien fait et la loi. C’est probablement cette dernière manie qui lui a valu de ne jamais monter en grade : l’arrestation d’un ou deux notables et surtout de l’un des neveux du préfet de Paris lui a valu la vindicte de sa hiérarchie, qu’il méprise ouvertement, dégouté par son hypocrisie et sa malhonnêteté. Ironiquement, c’est chez la pègre parisienne que Murinot a le plus de succès, notamment chez son adversaire de toujours Raymond Wert, dit Raymond le Soufflé, le plus influent proxénète de Montmartre, qui respecte l’opiniâtreté de Murinot, qui a juré de le coincer. Génie de la déduction, Murinot souffre souvent d’insomnie lorsqu’il est sur une enquête qui lui tient particulièrement à coeur. Louise Rouget (Fille de famille) Sceptique. Historique : Exaspérante pour les uns, admirable pour les autres, une chose est sûre, Louise Rouget ne laisse personne indifférent. Elevée, au grand désespoir de sa mère, dans l’amour des sciences exactes par son père, Albert Rouget, médecin parisien, Louise s’est toujours refusée à l’ennuyant destin d’une fille de famille respectable. C’est sous la pression de son ami et mentor, le professeur André Henriot, maître de conférence admiratif des capacités intellectuelles de la jeune femme, qu’elle pût prétendre à suivre des cours de Sciences physiques à l’université de la Sorbonne. Bercée par l’ « anticléricalisme posée » de son père, Louise a rapidement épousé la cause positiviste et prend des positions parfois très tranchées face à ce qu’elle appelle « les superstitions populaires » qu’elle étaye de raisonnements scientifiques pertinents. Curieuse et intrépide, Louise s’intéresse également aux faits divers dont la presse fait choux gras et mène parfois ses propres « investigations », en vue de démystifier certaines rumeurs qu’elle juge farfelues. Elle correspond d’ailleurs régulièrement pour certaines publications scientifiques sous divers pseudonymes masculins pour contourner le sexisme de ses contemporains. Felix Ardier (Homme à tout faire) Indécis. Historique : Certains personnages singuliers ne savent pas tenir en place et Felix Ardier fait partie de ceuxlà. Issu d’une famille de mineurs du Nord de la France, Ardier quitta très jeune ses parents pour rejoindre la capitale, sans un sou en poche, après avoir assisté à la mort de deux de ses frères dans un tragique accident minier. Poli, le sourire mutin et doté d’un solide culot, le jeune Felix comprit rapidement que l’avenir appartenait aux débrouillards et il s’en est rapidement accommodé : débutant sa carrière comme serviteur dans les domaines bourgeois, il du changer plusieurs fois d’employeur en raison de l’affection toute particulière que lui prodiguaient certaines riches maîtresse de maison, trompant leur ennui avec l’affable valet de chambre. Autodidacte forcené, il multiplia les petits travaux et trempa quelque temps avec la mauvaise graine de la Bastille et passa un an de sa vie en prison pour cambriolage. Lorsqu’il fût relâché, Felix n’en était devenu que plus cynique et n’accorda désormais plus d’intérêt qu’à la seule chose qu’il jugeait digne de foi : l’argent. Adepte de l’hédonisme qu’il pratique avec un certain mépris des conventions, Felix prend plaisir à entraîner dans sa chute calculée ceux qui s’accrochent encore à des illusions optimistes. Terriblement joueur, Felix doit une somme importante à Laurent Clervois, dit Laurent l’Espagnol, un des pontes de salles de jeu clandestines de la capitale. (...)
Incapable de rembourser sa dette, Ardier est aujourd’hui pris au piège mais ne peut se résoudre à quitter Paris. Il exerce désormais sous plusieurs noms d’emprunt, servant tour à tour d’âme damnée pour de riches patrons désireux d’un serviteur débrouillard et discret ou certains bureaux d’assurance plus ou moins scrupuleux. (...)
Historique : C’est à 14 ans que Marie Brisis, fille de fermiers normands quitta le Cotentin pour tenter sa chance à Paris, en tant qu’apprentie chez une couturière. Renvoyée pour avoir volé une partie des recettes de sa patronne, elle commença une carrière dans le milieu du spectacle, auprès de musiciens itinérants, qui lui apprirent le violon et les ficelles du vol à la tire : elle vécut ainsi d’expédient jusqu’à ce qu’elle soit prise sous la coupe du terrible Raymond Woert, dit Raymond le Soufflé, qui l’emmena progressivement sur un chemin plus sombre encore : Woert en fit une artiste de cabaret « de charme » aux charmes monnayables et Marie prit le pseudonyme de Cassandre de Lisieux. Le succès fût au rendez-vous et les rupins s’arrachaient les faveurs de la jeune femme qui fût subitement grisée par l’influence qu’elle avait sur les hommes. Affreusement dépensière, elle multiplia les excès, noyant son amertume dans un quête effrénée du luxe et emprunta bien plus qu’il ne fallait à son employeur avant de lui déclarer qu’elle coupait les ponts avec lui : Woert furieux, lui demanda la restitution immédiate de ses emprunts. (...)
Marie se lança donc dans une activité plus lucrative encore : le cambriolage. Après avoir donné ses représentations privées ou s’être rendue chez un client fortuné, la jeune femme en profitait également pour subtiliser quelques objets de valeur. C’est lors d’un de ces « emprunts » qu’un drame marquant se produisit : prise sur le fait par l’un de ses clients, Marie paniqua et tua le malheureux avant de s’éclipser. (...)
Rongée par la culpabilité, poursuivie par un redoutable créancier dont la présence menaçante se fait souvent ressentir, la jeune femme ne désesd’argent pour changer de vie. père pas de retourner chez elle avec suffisamment Amaury Remblay (Artiste maudit) Initié. Historique ! Amaury est né à Paris, au sein d’une famille relativement aisée de la petite bourgeoisie. Rapidement, sa santé fragile l’empêche de suivre convenablement l’école et le jeune homme se réfugie dans la peinture, entre deux longues crises d’asthmes. (...)
Lorsqu’il n’est pas enfermé dans son atelier, ou en proie à une de ses graves crises de fièvres qu’il soigne régulièrement au bromure, Amaury est un garçon aussi sympathique que timide. Hubert Tisseron (-) Sceptique. Historique Meilleur allié du célèbre Inspecteur Murinot et fervent défenseur de la médecine moderne, le docteur Hubert Tisseron est un des premiers médecins judiciaire de la Sûreté publique de Napoléon et est, sous autorisation du préfet, habilité à participer directement aux affaires criminelles lorsque le besoin s’en fait sentir. Bonhomme placide et agréable, Tisseron montre une ironie mordante à l’égard des « histoires saugrenues » qui circulent quant aux affaires criminelles de la capitale, qu’il arrive souvent à raconter avec force détails amusants. Epousant les idées naturalistes, il est persuadé que l’homme est capable du meilleur comme du pire, dans des proportions qui dépassent l’imagination, mais sans désespérer quant aux solutions applicables. Il est le seul homme à pouvoir se vanter d’avoir l’admiration de l’inspecteur Murinot, pour son sens de la minutie (parfois exaspérant) et sa froideur clinique face aux situations les plus écoeurantes qui soient. Reconnu par ses pairs de l’Ordre de médecine, il est considéré comme un pionnier dans l’utilisation de la science médicale dans la résolution d’enquêtes policières et ses travaux ont souvent eu un rôle décisif dans la résolution d’affaires difficiles. Clémence de Nobleroche (Aristocrate) Indécise Historique : Eduquée dans la plus pure tradition aristocratique, la comtesse de Nobleroche est une jeune femme posée d’une vingtaine d’années environ. Fille d’un orléaniste convaincu, qui a su sauver son domaine en le reconvertissant en vignes réputées, elle se destinait à un destin ordinaire et plutôt tranquille jusqu’au tragique incendie qui coûta la vie à ses parents, à ses quinze ans, et la raison à sa plus jeune soeur, Armande, qui a assisté à leur mort. Se retrouvant à la tête d’une petite fortune, Clémence est désormais la cible de tous les intérêts de la part de prétendants venus de la France entière, désireux de faire un mariage très avantageux avec l’héritière du domaine des Nobleroche, mais la jeune femme a su gérer seule et avec un certain talent, le legs paternel. Soeur aimante, elle tente d’apporter le plus de réconfort possible à Armande, que les médecins ont diagnostiqués comme aliénée, mais qu’elle se refuse à faire interner, malgré ses crises délirantes de plus en plus fréquentes. Très proche de sa soeur avant son accident, elle ne veut pas croire que celle-ci ait pu perdre l’esprit aussi rapidement, d’autant plus que les cauchemars qu’elle fait régulièrement à propos de ses parents sont toujours retranscrits avec une précision surprenante par Armande. D’abord méfiante, Clémence s’est progressivement intéressée avec plus d’attention aux dires de sa soeur et s’est abondamment documentée sur les phénomènes surnaturels en lien avec ce genre de situation : elle est désormais persuadée que la cause de la mort des époux Nobleroche a une autre explication que celle de l’accident.