JdRP Personnages : Émile Friant
Né à Dieuze, en Lorraine, le 16 avril 1863, le jeune Emile manifeste rapidement un don évident pour le dessin. En 1870, l’Alsace et la Lorraine étant annexées par la Prusse, et à l’instar de beaucoup d’autres, sa famille fuit et vient s’installer à Nancy. Le talent précoce d’Emile fait qu’il fréquente brièvement l’école Loritz puis le lycée de Nancy avant d’être confié très vite, à Théodore Devilly, le directeur de l’école municipale des Beaux-Arts. On lui dispense là un sérieux apprentissage. En 1878, alors qu’il n’a que quinze ans, il expose au Salon des Amis des Arts de Nancy. Les quatre oeuvres présentées sont rapidement remarquées et Friant, recueillant la faveur des critiques, se voit attribuer par la ville une bourse d’étude. L’année suivante, en 1879 donc, il quitte Nancy pour Paris et se présente à l’Ecole des Beaux-Arts. C’est aussi à cette période qu’il fréquente l’atelier renommé du peintre historique Alexandre Cabanel. En 1883, à vingt ans, il est récompensé par le Second Prix de Rome pour son OEdipe maudissant son fils Polynice . Le salon de 1884 lui décerne la troisième médaille, celui de 1885 la deuxième. Peintre naturaliste, Emile Friant exécute principalement des scènes de la vie quotidienne et des portraits, son ami Louis Guingot [1] et sa famille lui servant fréquemment de modèle. Jugées parfois comme (trop ?) « réalistes » pour l’époque, ses toiles puisent leur caractère instantané dans le procédé photographique. A l’Exposition universelle de 1889, il obtient une médaille d’or pour le tableau La Toussaint . Dès lors, sa fortune est pour ainsi dire assurée, car de nombreuses personnalités nancéennes et américaines lui commandent des portraits. Il partage alors sa vie artistique entre son atelier nancéen et Paris, où son talent est unanimement reconnu et ses nombreuses oeuvres appréciées. Membre du Comité directeur de l’Ecole de Nancy [2] dès 1901, il est nommé enseignant à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts en 1906. Pour tout dire, sa contribution à l’Ecole de Nancy sera de moindre importance et les réalisations dans ce cadre assez rares. A Louis Majorelle, et en collaboration avec Camille Martin, il confie un décor de mobilier sur le thème de Don Quichotte. Il fait aussi réaliser chez René Wiener une reliure illustrant La guillotine et les exécuteurs des arrêtés criminels pendant la Révolution . En 1923, les portes de l’Académie s’ouvrent à lui et il devient alors membre de l’Institut. (...)
Un an avant sa mort, en 1931, il est nommé Commandeur de la Légion d’Honneur. Décédé à Paris le 9 juin 1932, il est inhumé le 13 juin à Nancy, au cimetière de Préville. Aujourd’hui, beaucoup de ses oeuvres sont exposées au musée de Nancy. Le musée imaginaire d’Emile Friant : Autoportrait dit un étudiant (1885)Musée des Beaux-Arts, Nancy, Lorraine, France. Chagrin d’enfantCollection privée. La Discussion politique (1889)(26.23 x 33.85 cm) Collection privée. Douleur (1898)Musée des Beaux-Arts, Nancy, Lorraine, France. L’Expiation (1908)(166.4 x 166.4 cm) Collection privée. La Lutte (1889)(180.34 x 113. (...)
Portrait de Madame Coquelin MèreCollection privée. Portrait de Madame Petitjean (1883)Musée des Beaux-Arts, Nancy, Lorraine, France. Le Repas FrugalCollection privée. Tendresse maternelleCollection privée. La Toussaint (1888)(254.00 x 325.12 cm) Musée des Beaux-Arts, Nancy, Lorraine, France. La Visite au studio (1906)(24 x 17 cm) Collection privée. Les Amoureux (Soir d’automne)(111 x 145 cm) Musée des Beaux-Arts, Nancy, Lorraine, France. AutoportraitCollection privée. Espace réservé aux MJ ! Emile Friant, en terme de jeu : Constitution : 10 Aptitudes physiques : 9 Culture Générale : 13 Habileté : 14 Perception : 15 Spiritualité : 9 Ouverture d’Esprit : 11 Notes [1] Lui aussi sera membre de l’Ecole de Nancy. [2] Les fondateurs de l’Ecole de Nancy l’ont définit alors comme « L’Alliance provinciale des industries d’art, sorte de syndicat des industriels d’art et des artistes décorateurs, s’efforçant de constituer en province, pour la défense et le développement des intérêts industriels, ouvriers et commerciaux du pays, des milieux d’enseignement et de culture favorables à l’épanouissement des industries d’art. » Les 36 membres composant le Comité directeur sont alors MM. Charles André, Emile André, Henri Bergé, Oscar Berger-Levrault, Bergeret, Bourgon, Bussière, Paul Charbonnier, Antonin Daum, Finot, Emile Friant, Fridrich, Emile Gallé, Gauthier, Goutière Vernolle, Gruber, Guingot, Henry Gutton, Herborn, Hestaux, Kauffer, Larcher, Lombard Louis Majorelle, Henri Morot, Emile Nicolas, Prouvé, Paul Royer, Save, Schwartz, Souriau, Steinheil, Thiria, Vallin, Lucien Weissenburger et Lucien Wiener.