JdRP Aides de Jeu : Cultes et Eglises
(...) Une quantité incroyable de religions n'ont sans doute qu'un seul adepte, prophète auto-proclamé en quète de convertis alors qu'un nombre conséquent est parvenu à créer des états théocratiques ou les prètres administrent la vie de leurs fidèles à tous points de vue. On peut cependant à titre d'exemples tirer de cette sarabande galactique quelques religions qui ont depuis un certain temps un retentissement à l'échelle de l'espace connu et dont le crédo a été adopté par biens des races sur bien des mondes ou qui ont marqué l'histoire de manière plus… originale. L'Eglise du Grand Cercle Sacré : Cette foi contemplative est basée sur la méditation et la recherche de l'harmonie. (...)
Le crédo du Grand Cercle est que si tous les ètres vivants de la galaxie parviennent d'eux-mèmes à rechercher l'harmonie intérieure selon les principes enseignés par l'Eglise, le 'grand cercle' de la vie qui englobe toute la galaxie sera réalisé et une nouvelle forme d'existence supérieure sera accessible à tous. (...)
En dehors de Monastère, le Grand Cercle a des chapitres un peu partout, presque uniquement des temples-monastères dont les prètres assurent l'entretien et cultivent les petites plantations. Divers ateliers ou services rémunérés mais bon marché à destination du circuit économique local (viticulture, artisanat, enseignement primaire, dispensaires…) complètent cela et assurent l'autonomie financière de la plupart des chapitres. Les prêtres du Grand Cercle portent d'amples robes jaune safran et le symbole de leur foi est un pendentif en forme d'anneau doré. Lorsqu'ils prononcent une bénédiction ou se signent par piété, les adeptes de cette foi ont coutume de faire un geste rapide de la main droite (ou ce qui en tient lieu) afin de former un cercle vertical. L'Eglise de la Dualité Cosmique : Le principe directeur de cette foi est que toute chose possède son contraire et que rien n'est jamais vraiment 'blanc' ou 'noir'. Les bonnes intentions et les émotions négatives cohabitent en chacun de nous et un individu n'est entier que s'il parvient à assurer une cohabitation pacifique à l'intérieur de lui-mème. Dans l'absolu, aucune cause aussi valable puisse t-elle paraitre n'est vraiment bonne ou mauvaise puisque les causes résultent des idées d'être duels dans lesquels le bien, le mal, la lumière, l'obscurité, la raison et l'instinct cohabitent plus ou moins. (...)
Le Pancréateur qui est la source de toute chose est également double par nature. Il faut se garder de voir les choses de manière tranchée et encore plus d'agir dans ce sens... la Dualité Cosmique est souvent considérée comme une foi passéiste et conservatrice ou le but final est de maintenir le statu quo entre les différentes forces et pulsions qui tiraillent l'individu et les civilisations afin de préserver un état d'équilibre idéal. Comme on peut le penser, durant les milliers d'années de son existence, l'Eglise de la Dualité Cosmique a souvent considéré la philosophie Jedi qui sous-tendait en partie l'Ancienne République comme quelque chose de foncièrement 'déséquilibrant'. Les prêtres de la Dualité Cosmique sont généralement vêtus de gris. Le blason du culte (souvent porté en médaillon ou sur une bague) représente un carré séparé en deux par une diagonale allant vers la droite, la partie supérieure du blason étant blanche, l'autre noire. L'Eglise de la Dualité Cosmique n'a pas de centre administratif bien que les congrégations des Mondes du Noyau soient celles qui y détiennent le pouvoir au sein du Conseil Exécutif. Une quinzaine de grandes congrégations assument ainsi la direction du culte par le biais de réunions semestrielles organisées sur le monde de l'une d'elles à tour de rôle. La relative proximité des mondes du Noyau rend cela aisé mais assure aussi la main-mise administrative et idéologique des congrégations dirigeantes, la plupart des responsables de congrégations plus éloignées ne pouvant assister aussi fréquemment aux sessions du conseil. La nature même de la Dualité fait que le culte est actuellement divisé en ce qui concerne l'Empire qui est (surtout dans le Noyau) un garant de stabilité tout en étant politiquement extrèmement orienté (hors, aucune cause aussi valable soit-elle n'a vraiment d'importance selon le dogme). L'Eglise de la Dualité Cosmique possède une multitude de temples, d'abbayes, d'écoles mais subsiste essentiellement par les dons des fidèles et quelques propriétés foncières judicieusement acquises. L'Unicité : Cette 'religion' a été il y a peu publiquement dénoncée comme une escroquerie galactique abominable. Ses 'prêtres' sont tous membres de la race des T'landa t'il, des cousins lointains des Hutts. Une faculté des males de l'espèce leur permet de générer des ondes de plaisir intense qui affectent les femelles de leur espèce mais également (de manière bien plus efficace) la plupart des races humanoides de la galaxie qui développent en plus très souvent une forte dépendance à cette impulsion. En batissant un faux dogme et en parvenant à convaincre des gens crédules que cette sensation physique (baptisée 'Exultation' pour les besoins de l'arnaque) était en fait une manifestation de la communion avec 'l'Unique', les prètres d'Ylesia eurent un grand succès durant une dizaine d'années. Des milliers de gens de toutes les espèces se précipitèrent vers Ylesia pour demeurer auprès des prètres et 'communier' chaque jour. Les Tlanda t'il firent travailler leurs adeptes dans des usines clandestines de raffinage d'épices, les récompensant à coups de séances d'exultation et de charabia mystique. Après quelques temps, la plupart des pélerins, mal nourris et totalement dépendants de leur séance quotidienne de 'communion' devenaient physiquement trop fragiles pour les travaux délicats (le raffinage de l'épice demande beaucoup de dextérité manuelle et se fait le plus souvent aux infrarouges pour éviter d'activer certaines épices sensibles à la lumière). Ils étaient alors revendus à des trafiquants d'esclaves les distribuant à divers réseaux ou l'on pouvait les faire travailler jusqu'à leur mort qui ne tardait pas à survenir par épuisement ou contrecoup du manque (les mines de Kessel et un certain nombre d'établissements 'de loisirs' de la Bordure Extérieure ont selon certaines sources recruté pas mal de main d'oeuvre de cette manière). A la suite de rumeurs, de plusieurs raids menés par des groupes anti-esclavagistes sur Ylesia et des efforts d'anciens pélerins parvenus à surmonter leur dépendance et à échapper à l'esclavage, les candidats à l'exultation devinrent de moins en moins nombreux et actuellement, seuls les vrais désespérés ou les gens les plus crédules des planètes reculées sont susceptibles de fournir de la main d'oeuvre à ce réseau. Il existe malheureusement un grand nombre de 'cultes' de taille plus réduite qui utilisent divers moyens à des fins analogues. Les Trines : La doctrine Trine est plus une philosophie qu'une religion bien qu'elle s'appuie sur un concept mystique : le droit du sang. (...)
Les Trines tentèrent de ressusciter l'idée (toujours présente dans la noblesse mais rarement appliquée) que ce pouvoir sur les masses devait s'accompagner de devoirs et de responsabilités. Selon les adeptes du Trine, la noblesse ne peut demeurer dominante que si elle remplit les rôles qui lui sont traditionellement fixés, à savoir non seulement diriger mais aussi protéger et juger. (...)
Certaines familles de planètes comme Alderande ou Chandrila portent encore le médaillon de cristal en forme de triangle et se réunissent pour financer des oeuvres charitables ainsi que pour quelques cérémonies commémorant les héros de leurs lignées mais c'est tout ce qui reste de ce mouvement. Les Cultes de Dim-U : Cette religion est si ancienne que l'on en a oublié l'origine exacte et qu'elle a connue tant d'avatars qu'il serait impensable d'imaginer une autorité centrale unifiant cette foi. Pratiquement toutes les races comptent des adeptes du Dim-U. Selon les préceptes communs aux multiples courants de cette religion, l'univers est la création d'une entité bénigne et toutes les souffrances que supportent les mortels ne sont que le résultat (direct ou métaphysique) de leurs actions. Les adeptes du Dim-U considèrent que le créateur universel a pour animal sacré le Bantha. En effet, de toutes les espèces animales qui ont été transportées sur d'autres mondes par les colons de bien des races durant des millénaires, c'est le Bantha qui est demeuré le plus répandu et le plus utile. Le Bantha survit sous pratiquement tous les climats, son capital génétique extrèmement stable et en mème temps adaptable lui épargne les mutations les plus radicales qui mènent si souvent à des impasses génétiques ou à des aberrations monstrueuses. Sa chair et son lait son comestibles par la plupart des espèces sous une forme brute ou traitée, sa force et son endurance le rendent précieux aux colons. Il est très résistant à un grand nombre de bactéries et de toxines. Lorsqu'il est domestiqué, il est d'une douceur et d'une fidélité à toutes épreuve et ses excréments eux-mèmes peuvent fertiliser des terrains très variés pour que l'on y fasse pousser bien des plantes. Animal sacré de leur culte et symbole matériel de leur divinité, les adeptes du Dim-U sont comme on peut le penser très affectueux et respectueux envers les banthas. Sur le plan local, les rituels et les préceptes détaillés ainsi que l'organisation du culte varient beaucoup, allant de doux pacifistes un peu foldingues à des communautés rigides aux traditions enracinés dans de multiples textes sacrés. Pourtant, les différents cultes de Dim-U ont plus d'une chose en commun et les heurts sont presque inconnus. Tout d'abord, les adeptes du Dim-U ont tendance à observer minutieusement le comportement des banthas, domestiques ou sauvages, pour y trouver des présages et des révélations. Ils sont les meilleurs experts de la galaxie concernant ces animaux. Les communautés Dim-U ainsi que les adeptes solitaires sont presque toujours non-violents et pacifistes. Nombre d'entres eux participent activement à divers programmes de colonisation afin d'emmener avec eux leurs animaux sacrés et multiplier ainsi les mondes ou l'on trouve des Banthas. Plus des trois quarts des églises, chapitres, cultes, assemblées ou conclaves du Dim-U ont adopté le baton de marche orné d'une sculpture représentant une tète de Bantha comme symbole sacré. Sur les mondes agricoles ou les colonies dans l'installation desquelles les Banthas jouèrent un rôle essentiel, leurs adeptes sont souvent considérés comme des sages ou au minimum des gens de bon conseil. Sur les colonies vivant essentiellement du commerce ou de ressources minérales, on a tendance à les considérer comme de gentils naifs et comme on peut s'en douter, leur foi est pratiquement absente de tous les mondes ultra-urbanisés et industrialisés. Cet état de fait et l'absence de hiérarchie centrale font que l'Empire se préoccupe rarement des cultes du Dim-U qui non seulement son plutôt passéistes mais aussi n'ont aucune influence auprès des mondes les plus importants.