JdRP Ambiance : Prédateurs
Une nouvelle d'introduction au Secteur Telarion développé sur mon site. Sate Pestage, Grand Vizir de l'Empereur, regarda songeusement l'homme en uniforme devant lui. Assis sur le bord du confortable fauteuil mis à sa disposition, le visiteur se tenait les mains posées sur les genoux, très mal à l'aise. Comme il convenait lorsque le gouverneur d'un monde parmi les millions soumis à l'autorité de l'Empire se retrouvait devant le plus proche conseiller de Palpatine. Sa mémoire entraînée et entretenue par des années au service d'un homme d'une exigence extrême fournit à Pestage toutes les informations nécessaires sur le petit gouverneur qui attendait nerveusement son bon vouloir. Petit, l'homme l'était également physiquement. Presque une quinzaine de centimètres en dessous de la moyenne. La coupe de cheveux classique ne dissimulait pas les mèches grises qui commençaient à ternir une chevelure brune qui n'avait rien de bien extraordinaire. Pas de signe d'embonpoint trahissant un amour immodéré pour les petits plaisirs annexes à la charge de gouverneur. Les yeux bleus qui faisaient leur possible pour rester loin du regard de Pestage trahissaient une intelligence craintive. Le Grand Vizir eut un sourire carnassier. 'Zrie Prakis, gouverneur de Rhynnal' Sa voix rauque mais forte fit sursauter l'interpellé qui le regarda craintivement. 'Ou… oui, votre Grâce ?' parvint à articuler l'homme visiblement inquiet d'avoir attiré l'attention sur lui et cherchant dans sa mémoire quelle erreur, quel oubli pouvait lui valoir un entretien avec l'homme qui détenait le Sceau personnel de l'Empereur. Rhynnal, un des grands centres médicaux de la galaxie, était un des mondes les plus liés à l'Empire. Y faire office de gouverneur demandait un alliage de diplomatie et de fermeté sans aucun rapport avec la rapacité et la brutalité requises dans les régions périphériques ou la peur soumettait bien plus aisément les mondes que l'appât du gain. La plupart des responsables nommés sur ce genre de mondes avaient tendance à profiter pleinement des avantages de leur fonction tout en laissant leurs subordonnés administrer les affaires quotidiennes. Le laxisme faisait partie inhérente de toute forme de gouvernement, songea Pestage et d'une certaine manière il pouvait même se révéler utile. L'Empereur, son Grand Vizir et le reste du cercle intérieur des conseillers pouvaient compter sur des gardes-chiourmes très vigilants pour veiller à ce que les choses ne dépassent pas une certaine mesure. Il fallait juste laisser suffisamment de corde aux imprudents pour qu'ils se pendent eux- mêmes avec. Et il suffisait ensuite de quelques mots bien placés pour qu'ils sentent tout à coup le noeud coulant imaginaire se resserrer. Sate Pestage comprenait la peur. Il la goûtait, la savourait tout comme il savourait les éclairs d'envie et de jalousie dans le regard des courtisans du trône impérial. La peur était un instrument qui procurait autant de plaisir à celui qui s'en servait qu'il causait de dommages à celui qui le subissait. En regardant le gouverneur Prakis, Pestage songea combien la peur pouvait prendre de multiples apparences. Lui-même avait du mal à se retenir de tomber à genoux devant son maitre ou le terrifiant Vador. Peu de gens, en dehors du redoutable Wilhuff Tarkin, de la vicieuse Isanne Isard ou du peu connu Grand Amiral Thrawn pouvaient se tenir près de l'auguste présence ou de son bras droit sans frémir et se retenir pour ne pas trembler. Tarkin était le seul à oser parfois parler à Vador comme à un égal et Thrawn… Thrawn était impénétrable et énigmatique au point que certains des Conseillers pensaient qu'en fait de nonhumain, il était plus probablement un droïd d'un genre un peu particulier que l'Empereur agitait aux yeux de ses proches pour quelque raison incompréhensible… d'ailleurs, le récent départ du Grand Amiral qui ne figurait dans aucun des organigrammes de l'état-major ne faisait que renforcer leur croyance. Pestage savait ce qu'était Thrawn et d'où il venait mais guère plus. Il semblait dépourvu de tout intérêt pour la polit ique contrairement à Isard, Tarkin, Kaine, Vandron, Veshiv et les autres. Thrawn et Vador étaient semblables en ce sens qu'en dehors de leur rôle au service de Palpatine, on ne pouvait rien percevoir de leurs éventuelles pensées personnelles et de leurs intérêts profonds. A l'opposé, le gouverneur Prakis était des plus prévisibles. 'Gouverneur Prakis, Sa Majesté s'est montrée extrêmement satisfaite de vos années d'exercice sur Rhynnal' Comme prévu, une telle déclaration ne fit que provoquer un afflux de panique supplémentaire chez Prakis. 'Vraiment, vo… votre Excellence ?' Pestage eut un sourire d'une bienveillance toute relative. 'Mais oui, Prakis. Il est rare que Sa Majesté prenne la peine de m'adresser un simple gouverneur'. Le 'simple gouverneur' ne trouva rien de plus intelligent à faire que déglutir bruyamment. Sate Pestage savoura ce moment avant de passer à la suite. La vérité pouvait être une arme terrifiante lorsqu'elle était utilisée à bon escient et à doses homéopathiques. Palpatine n'avait pas pris la peine de lire quoi que ce soit sur Rhynnal et Prakis mais Pestage, lui, l'avait fait. Et il en avait parlé à son maitre. Prakis avait fait montre d'un degré de compétence assez appréciable et peu fréquent dans ce genre de postes pratiquement cons idérés comme des planques. L'homme n'avait rien d'un foudre de guerre ou d'un ambitieux mais il semblait prendre un plaisir certain à s'atteler aux problèmes administratifs les plus mineurs et à s'acharner sur eux jusqu'à les résoudre alors que d'autres auraient au contraire fait leur possible pour les camoufler. Un tel dévouement allié à une absence totale de courage ne pouvait que servir l'Empire. Il était temps que Prakis se rende utile ailleurs et laisse la place à un fonctionnaire vieillissant qui passerait les dernières années de sa carrière à ramener Rhynnal au niveau d'incompétence et de laxisme normal. Ce qui générerait quelques problèmes mineurs dont la résolution brutale permettrait à la fois de faire tomber la pression au sein des forces impériales locales et de la transférer sur les hautsfonctionnaires et le gouvernement rhynelliens. La peur était non seulement très agréable à utiliser mais aussi un excellent lubrifiant des rouages administratifs. Sans elle, comme la vieille république avait refusé de l'apprendre pendant des millénaires, administrer, gérer, diriger toute une galaxie devenait impossible. Le sourire de Pestage s'empreint d'un semblant de chaleur humaine, chose incroyable dans ce visage blafard commun à la plupart des membres de l'entourage proche de Palpatine. 'Voilà pourquoi, Gouverneur Prakis, vous allez immédiatement être démis de vos fonctions sur Rhynnal… pour être nommé Moff Impérial' la demi-seconde de silence au milieu de la phrase avait fait suer le nouveau Moff qui eut visiblement tout à coup du mal à assimiler la nouvelle et ses conséquences. 'Moi ? Moi, votre excellence ?' 'Pourquoi Prakis, vous voyez quelqu'un d'autre dans la pièce à qui je pourrais m'adresser ?' Pas de réponse. Le Grand Vizir laisse le silence s'éterniser et se carre dans son fauteuil. Il regarde le mobilier luxueux de son vaste bureau, importé à grand prix de mondes impériaux connus pour leurs décorateurs et leurs architectes d'intérieurs. Il y a là assez de richesses pour acheter plusieurs yachts spatiaux mais Pestage prend rarement la peine d'accorder de l'attention à ce décor. Après tout, il n'est là que pour représenter le pouvoir. Le secrétaire personnel de l'Empereur Palpatine se doit d'avoir un bureau matérialisant son statut de confident de l'homme le plus puissant de la galaxie. Depuis quelques années, Sate Pestage apprécie de plus en plus le fait de travailler dans une certaine pénombre. La vaste baie de transparacier filtre donc l'essentiel de la lumière solaire de cet après- midi au ciel dépourvu de nuages. (...)
Alors qu'il demeure en contre-jour, son vis à vis est bien évidemment totalement exposé et son impression de vulnérabilité n'en est qu'accrue. Pestage fixe à nouveau son attention sur l'homme. Le pauvre petit gouverneur devenu Moff est un bon administrateur mais pour le reste… Nous allons bien voir se dit le Grand Vizir et la partie de son esprit qui planifie, échafaude, suppute et prévoit s'éveille lentement, à l'affût. En chasse. Il murmure un ordre et un hologramme se matérialise dans l'espace au dessus du bureau, projeté par de discrets appareils presque invisibles dans les recoins de la pièce. (...)
Hauteur, largeur et profondeur de l'image tridimensionnelle dépassent les trois mètres. Dans le champ de projection, un groupe d'étoiles en lente rotation. 'Le Secteur Telarion, Moff Prakis. Votre secteur' Le petit homme se lève, hésitant, il s'approche de l'image et regarde les étoiles tourner lentement, tandis que s'affichent progressivement les routes spatiales et les noms des principaux corps célestes. (...)
Il demeure longtemps plongé dans la contemplation de l'hologramme, se tordant le cou pour en voir les recoins les plus éloignés. Pestage pourrait facilement modifier la projection pour lui donner une meilleure vision de l'ensemble mais il commence à prendre plaisir à regarder le pauvre imbécile se contorsionner. (...)
Un plaisir bien mince qui vient à peine tempérer la déception du chasseur qui cherche une proie intéressante et ne voit qu'un petit herbivore craintif. Finalement, le Moff Prakis pose une question qui à défaut de refléter un haut degré d'intelligence témoigne du fait qu'il n'est pas totalement débile. 'Ou se trouve ce secteur votre Excellence ?' Pestage appuie sur un bouton et les étoiles diminuent tandis que le secteur Telarion rétrécit afin que les systèmes environnants apparaissent dans le champ de projection. (...)
Ceux qui forment Telarion sont perdus quelque part vers le haut de la carte, l'équivalent du nord galactique. La Bordure Extérieure au delà d'Ithor. 'Avez vous déjà entendu parler de Barab Prime, Prakis ?' Le moff hoche la tète. La planè te attire son content de chasseurs de trophées venus de toute la galaxie. (...)
Bien que géographiquement vous sembliez assez éloigné, cette région est un des rares endroits vraiment intéressants dans cette partie de la Bordure.' Et surtout , ajoute en lui- même le grand vizir, c'est un endroit ou vous ne dérangerez pas vos parents. Car Zrie Prakis n'est pas qu'un petit fonctionnaire sorti du rang. Il fait partie d'une des familles mineures de la Maison de Mecetti, une des dynasties nobles qui soutiennent activement l'Ordre Nouveau de Palpatine. Depuis des millénaires, les Mecetti qui règnent sur une quinzaine de systèmes stellaires et partagent le contrôle du Secteur Tapani avec six autres familles sont connus pour être des comploteurs ambitieux. Ils cherchent depuis longtemps à asseoir leur souveraineté sur le Secteur Tapani et lorsque l'Empereur ordonna les purges visant à éradiquer l'ordre Jedi, les Mecetti y participèrent activement afin non seulement de se faire bien voir mais aussi d'écarter les Pelagia, une puissante famille ennemie depuis longtemps des Mecetti qui abritait une quantité appréciable de Jedi dans ses lignées. Tout comme les Hutts, les magnats corporatistes et les Anciennes Maisons de bien des mondes, les Mecetti, les Pelagia et les autres familles de Tapani jouent un jeu serré avec Palpatine. Ils doivent se montrer dévoués et zélés envers l'Ordre Nouveau sous peine de risquer l'absorption pure et simple. En échange de cette fidélité qui ne trompe personne, les alliés de l'Empire conservent un certain degré d'autonomie dans la direction de leurs affaires internes, ce qui permet de déployer ailleurs des hommes et du matériel. L'Empire est vaste et ses armées ainsi que ses serviteurs innombrables mais il ne peut pas être partout à la fois. Il lui faut donc des alliés auxquels on laisse un peu de liberté… pour l'instant. La nouvelle génération des Mecetti et des autres familles commence en effet à se montrer sensible à l'idéologie impériale malgré le poids des traditions locales. Plutôt que de briser par la force ses meilleurs alliés, l'Empereur a décidé de jouer la carte de la patience. D'ici quelques années, il sera sans doute possible de provoquer quelques troubles qui 'forceront' l'Empire à annexer officiellement les provinces de Tapani avec l'appui de certaines des familles comme les Melantha et d'une partie de la nouvelle génération. Et dans le cadre de ces jeux complexes et si stimulants, un grand nombre de faveurs et d'informations sont échangées. (...)
Les alliés de l'Empire témoignent ainsi de leur fidélité faite d'intérêts bien compris en échange de leur autonomie toute relative qui peut disparaître à chaque instant. Du point de vue de Palpatine et de son entourage proche, il suffit de continuer à faire lentement mais sûrement monter le prix de cette autonomie jusqu'à ce que les alliés de l'Ordre Nouveau n'aient plus que le choix entre rejoindre de leur plein gré la bannière impériale ou accepter une tutelle qu'ils refusaient au départ parce qu'ils se seront révélés inaptes à maintenir l'ordre et que leur existence d'entités 'indépendantes' n'aura plus de raison d'être. Dans ce jeu, Zrie Prakis n'est qu'une marchandise parmi bien d'autres. Pour ce qu'en sait Pestage, les Prakis sont en délicatesse depuis deux générations avec les familles de la Maison Mecetti qui ont l'oreille du Maître de Maison. Voilà pourquoi Zrie et d'autres ont décidé de faire carrière sous l'uniforme impérial, ce qui permet également aux Mecetti de montrer leur fidélité en envoyant certains des leurs, qu'ils n'apprécient guère, servir l'Empereur. Certains de ces individus sont bien évidemment des espions qui renseignent leur maison sur les activités impériales mais pour Pestage, ils représentent aussi un vivier d'individus ambitieux frustrés de leur 'droits légitimes' par des seigneurs féodaux qu'ils n'auront aucune objection à trahir plus tard au profit de l'Empire, un maitre qui saura leur témoigner bien plus de reconnaissance. Mais Zrie Prakis ne fera jamais partie de ces heureux élus. Dans le jeu complexe des faveurs échangées entre les Mecetti et le trône, Pestage a jugé intéressant d'accorder au Maître de la noble famille qu'on expédie l'ancien gouverneur de Rhynnal très loin du Noyau, dans un secteur ou il devra officier jusqu'à son dernier jour sans espoir de revenir vers les centres du pouvoir. Si le petit homme avait témoigné d'un peu plus d'ambition personnelle, Pestage aurait certainement tenté de recruter Prakis et d'en faire un fidèle défenseur des intérêts impériaux. Mais comme il n'est selon toutes les informations collectées rien d'autre qu'un fonctionnaire aussi efficace qu'effacé, il n'a aucun intérêt politique. Par contre, le secteur Telarion est assez éloigné pour ne pas être convoité par les arrivistes de la Cour tout en étant assez calme pour qu'il soit superflu d'y envoyer un homme brutal. Un secteur qui peut effectivement passer pour une promotion si l'on pense pouvoir en repartir un jour… De toute manière, Prakis ne demeurera pas longtemps aux commandes tout seul. Les troubles mineurs se multiplient dans la Bordure Extérieure et bien que pour l'essentiel ils aient lieu dans des régions plus connues situées pratiquement à l'opposé du Secteur Telarion au niveau galactique, il est incontestable que que lqu'un va devoir s'atteler au problème. Pestage sait que son maitre envisage de confier au cynique Wilhuff Tarkin la répression dans les régions périphériques. Tarkin supervisera les gouverneurs locaux et comme la plupart des mondes ciblés se trouvent loin des régions civilisées, le Sénat Impérial aura peu de choses à redire sur le sort de planètes dont il ignore souvent jusqu'à l'existence. Sans parler du fait que Tarkin et Vador sont en bonne voie pour achever l'Etoile Noire… Pestage cligne des yeux et revient au moment présent. A son dernier jouet en date, un petit homme effacé et peureux qui s'est révélé incapable de le sortir de l'apathie, de ce manque de plus en plus pressant qu'il ressent depuis qu'il occupe son poste de vizir impérial. Non, Prakis ne sera jamais rien de plus qu'un petit rouage dans une vaste, une infiniment vaste mécanique. Il participera d'une certaine manière à de grands courants, à des phénomènes d'ensemble qui exerceront un certain apaisement sur les sens blasés du vizir impérial. Mais Prakis ne sera jamais ni un Vador, ni un Tarkin. Rien de plus qu'un instrument. Il n'impulsera rien, ne changera rien, ne provoquera rien. D'un simple geste, las, Sate Pestage chasse de sa vue ce rouage parmi tant d'autres dont il est déjà en train d'oublier le nom. Quel ennui… K-12 tourne la tète alors que la portière du speeder luxueux s'ouvre. Son maitre, Zrie Prakis, pénètre dans le véhicule et s'assieds sur la banquette arrière, visiblement plongé dans ses pensées. Bien que sa mémoire soit souvent purgée, K-12 sait reconnaître la plupart des manifestations extérieures des émotions humaines. Dont l'inquiétude. 'Maître Prakis ?' 'Au vaisseau, K-12' ordonne Prakis, d'une voix absente, préoccupée. Le droïd tourne la tète vers les commandes et démarre, obligeamment. Le speeder émet un signal prioritaire suffisamment important pour leur garantir l'accès aux couloirs aériens les moins densément parcourus, et l'attention sans faille de K-12 peut donc à la fois se concentrer sur le pilotage et le reflet de son maitre dans le pare-brise. Celui-ci se met à inspirer et expirer profondément, les mains sur les tempes, les doigts massant le crâne. (...)
La tète rejetée en arrière contre le capitonnage moelleux, les yeux perdus dans le plafond du speeder, très loin du paysage nocturne de Coruscant, la cité qui est monde. Au bout de plusieurs minutes, il reprend, pour lui-même. 'Je ne sais pas ce que Pestage et tous ceux qui côtoient d'aussi près l'Empereur ont, mais cela me mets très mal à l'aise. Une espèce de… comment dire… d'aura. Voilà, une aura. (...)
Loin des gardes-chiourmes impériaux… et surtout… loin de ce… ce foyer de noirceur que je ressens sur ce monde. As tu jamais vu l'empereur, K-12 ? As tu jamais aperçu sous ses traits cette… chose… qui le ronge de l'intérieur et qui semble affecter tous ceux qui l'approchent ? (...)
Mais dois-je déduire de vos déclarations que survivre loin du pouvoir central est votre préoccupation principale ?' L'homme rit. Son visage ne reflète aucune des tares de caractère que Pestage y a vu quelques minutes plus tôt. Les yeux au regard acéré, fureteur, se voilent alors que leur propriétaire plonge prudemment dans ses pensées. (...)
Et un jour, K-12, cette vieille carcasse pourrie qui nous dirige finira bien par tomber en morceaux. Comme Palpatine n'est pas assez fou pour nommer un héritier, tous ces gens si redoutables vont s'entredéchirer pour s'accaparer son empire. (...)
Le droïd n'a pas besoin d'en savoir plus pour comprendre l'essentiel. 'Vous voulez bâtir votre propre empire, maitre ?' 'On pourrait dire ça. Lorsque l'Empereur mourra, des pans entiers de la galaxie s'embraseront, chacun tentant de tirer à lui la couverture pendant que les Rebelles essayeront de rallier les mécontents à eux. (...)
En jouant sur leurs peurs et sur leur désir de trouver quelqu'un de raisonnable pour les aider. Le dernier type a avoir essayé ça est désormais empereur de la galaxie alors…je dirai que la méthode a fait ses preuves.'. Et Zrie Prakis se met doucement à rire. Il fouille dans sa poche d'uniforme et en sors un petit appareil. 'Mets le pilote automatique en route'. (...)