JdRP Scénarios : Verre brisé
Ce scénario vise un groupe « typique » de solaires, relativement expérimentés, ayant déjà une certaine connaissance du monde. Des élus qui ne fuient pas directement la Chasse, avec certains contacts, sans avoir d’alliés véritables. Le scénario ne vise pas le rassemblement d’un groupe. Le niveau de puissance du scénario est donc d’une importance moyenne, des élus entre 3 et 4 en quintessence, avec entre vingt et trente charmes à leur disposition, éventuellement de la sorcellerie (jusqu’au second cercle). Un groupe composé d’un cercle complet est typiquement visé par ce scénario, qui doit être adapté pour mettre en scène les différents élus, ou réadapté suivant le groupe. Les pjs pourraient avoir des artefacts, noyau-gemmes, avec plusieurs ressources de différents types. Par contre, le pouvoir, comme d’habitude à exalté, se voit, et les solaires ont intérêt à rester encore assez discrets Ils devraient ignorer les grands secrets du monde, mais connaitre les différents types d’élus et les factions les plus connues. Le scénario ne regorge pas de fiches de caractéristiques. Il s’agit en effet moins de proposer des chiffres, que de proposer une histoire à raconter. (...)
Par contre, le scénario n’a pas de véritable ligne scénaristique, puisqu’il s’agit de proposer une situation et de la faire évoluer, suivant les actes et décisions des personnages. Synopsis : Les élus sont contactés par un solaire, de la caste du crépuscule, afin de l’aider à retrouver ses artefacts et une partie de sa puissance dans différents lieux de Chiaroscuro. De plus, il s’agirait de l’aider à pouvoir accéder aux hautes sphères d’influence du pouvoir, pour qu’elle puisse résider sans craintes dans la cité, occupée à ses recherches. (...)
Les pjs, en l’aidant ainsi, pourront gagner une alliée de confiance et indirectement du pouvoir dans la ville, qui est une métropole du Sud et une des cités les plus importantes de ce monde. Face à eux, une sidérale des secrets non alignée, déjà implantée dans les hautes sphères du pouvoir, voit avec peu d’attraits l’arrivée de solaires, ce qui risque non seulement de le forcer à devenir fort visible, mais aussi l’empêcherait de prendre le pouvoir à Chiaroscuro, tout en restant dans l’ombre. Elle cherchera donc à leur mettre des bâtons dans les roues pour les forcer à quitter la ville. Mais ils ne sont pas les seuls élus en ville, car une espionne lunaire hante également la ville, sans compter la présence impériale, donc de plusieurs sang dragons. Partie 1 : Scène 1 : Les personnages arrivent à Chiaroscuro, en une petite caravane de dromadaires, portant équipement, richesses et autres ressources. Le voyage a été long sur l’immense voie titanesque de goudron parfaitement lisse, assez large pour que deux caravanes de la Guilde se croisent, et sans qu’aucun grain de sable ne vienne se déposer sur la route, hormis aux endroits fissurés, où le sable la recouvre en grande plaque. (...)
La route est sûre, avec des patrouilles de cavaliers delzahns régulières (des hommes basanés en tuniques amples richement brodées, aux plastrons de cuir aux clous de verre, de turbans, portant arc, lances et cimeterre aux gardes piquetées de gemmes de verre, montés sur des purs sang arabes), des caravanes de dromadaires et de chevaux, et des convois de voyageurs. Au loin, apparait petit à petit un grand reflet, comme une grande source lumineuse en plus de la lumière du soleil. (...)
Elle est proprement gigantesque, visible de loin, entouré de collines où se dressent de nombreuses propriétés privées entourées de cultures et de plantations. De formidables murailles de verre, aux nombreuses tours cylindriques finissant par des toits en oignons, elles aussi de verre et aux coupoles métalliques. Mais la majesté des murailles est entachée à de nombreux endroits par des murs de pierre, comme si on avait cherché à reconstruire des pans de murailles enfoncés ou déchirés, par quelque arme ou créature inimaginable. Les murs de pierre montent bien moins haut que ceux de verre. Des portes monumentales de bronze, laissant entrer des flots d’arrivants et ressortir d’innombrables caravanes ou gens. (...)
A l’intérieur de ces murailles, une immense cité d’habitations en terrasses de pierre beige, aux dais de tissus multicolores, et aux fenêtres vitrées de verre (de mosaïques de verre pour les plus pauvres). De temps à autres, des palais aux coupoles dorées avec des jardins suspendus. Mais surtout, d’immenses tours ou flèches de verre qui filent vers les cieux, atteignant des hauteurs vertigineuses, et malgré tout, elles sont souvent déchirées, comme à mi hauteurs, parfois en coupes nettes ou en dents de scie, de grandes déchirures les zèbrent fréquemment, signes de batailles fabuleuses. Plus lin encore, l’immense port aux pontons de pierre, et aux digues-murailles flanquées de tours. (...)
Une immense majorité des hommes portent fièrement une arme à la ceinture, de type cimeterre, parfois entièrement fait de verre. Hommes et femmes portent des bijoux de métaux plus ou moins précieux avec des gemmes de verre colorées. Les jeunes femmes portent parfois des tenues excessivement légères, plus faite de mousseline qu’autre chose, ne cachant pratiquement rien, tandis que celles qui semblent âgées portent souvent des voiles dissimulant leurs traits. (...)
Les personnages ne devraient pas avoir de problèmes pour entrer en ville, sauf si ils manquent assez de logique pour porter de l’orichalque au grand jour. Scène 2 : Les personnages ont rendez-vous dans une auberge, La rose des sables, située plutôt au centre de la ville, ce qui prend de nombreuses heures aux personnages avant d’y accéder. (...)
L’auberge est une bâtisse de pierre presque rosée, aux grands dais de tissus chamarrés. Les murs sont couverts de frises de roses, et une enseigne de verre représentant une rose est posée à l’entrée. Le bâtiment fait plusieurs étages, et plusieurs terrasses servent de lieux de service. (...)
Kifar est un homme d’âge mur, à l’apparence assez banale, sans traits particuliers, si ce n’est que son teint est bien plus sombre que celui de la plupart des delzahns de Chiaroscuro. Des yeux d’un brun très sombre au regard acéré et profond, un visage très allongé au nez en bac d’aigle, une courte barbichette noire. (...)
Il possède néanmoins une prestance certaine, grâce à sa grande taille et à son port droit avec en plus l’expression calme et maitrisée de son visage. La seule arme qu’il porte est un long couteau de verre à garde d’or runique. Kifar est un ancien vizir d’une cité plus proche du désert, plus loin au sud, avant la barre rocheuse qui sépare la région de la côte du désert plus profond. (...)
Devenu un anathème, il a fuit la vie dorée et tranquille qu’il menait jusqu’à présent, voyageant avec les caravanes du désert, avide de secrets enfouis. Il a également marchandé à la Guilde un exemplaire du Blanc Traité, qui l’a aidé à accéder jusqu’au cercle terrestre (il a passé plusieurs années avec la Guilde, en tant que sorcier ou chamane –celui qui discute avec les esprits-pour payer un tel ouvrage). Mais sans matière de recherche, il s’est résolu à venir vers la plus glorieuse des cités du Sud : Chiaroscuro. Là, il espère trouver d’anciennes bibliothèques et accroitre son savoir. Il a été contacté par la faction or durant le cours de ses voyages et connait donc sa nature. C’est cette faction qui l’a conseillé d’aller vers Chiaroscuro et d’y retrouver une partie de son héritage, à condition de rester discret. Pourtant, on lui a indiqué qu’il ne pourrait réussir sans aide. (...)
- Indications de jeu : Kifar est donc un érudit, connaissant beaucoup de choses sur les tribus et différents secrets du désert. Il sait fort bien marchander et pourrait être un marchand assez formidable, si cela l’intéressait vraiment (il n’est par contre pas du tout en manque de richesses, et les personnages peuvent rester en ville à ses frais, typiquement à l’auberge, au moins pour un temps). Il s’y connait en négociation et a l’habitude des relations sociales. Il a réussi à retrouver les secrets du cercle terrestre grâce à l’ouvrage de Brigid, et travailler seul lui a demandé des années avant de maîtriser plusieurs sorts (les sorts présents dans le traité, ainsi qu’un autre, que l’éventuel sorcier du groupe ne possède pas, qui pourra servir dans le scénario, considérez que si vous en avez besoin, il le possède). (...)
Il sait peu se défendre, ayant toujours compté sur les guerriers ou mercenaires ou sur ses démons ou élémentaires liés (qu’il a préféré révoquer avant d’arriver à Chiaroscuro). Il se retrouve donc sans véritable défense, quoiqu’il n’attire guère l’attention, ce qui constitue sa plus grande force. (...)
Les personnages sont donc présent pour l’aider à retrouver sa tombe, l’aider à accéder à des lieux regorgeant de secrets, et le protéger. Kifar ne doit pas être inutile, mais ce sont les personnages qui doivent avant tout chercher à agir, lui étant très patient et pesant chacune de ses décisions ou actions. Kifar cherche à se montrer bon prince, découvrant donc des confrères solaires (si il y a un autre crépuscule, il pourrait être son élève), cherchant à les comprendre et à les observer, écoutant ce qu’ils ont à dire avant de parler. (...)
Il a pris contact avec une boutique de vendeur d’écrits, devant recopier sagas, poèmes, ou textes historiques. Vu son habileté, il reste très libre (n’oubliez pas que des charmes permettent d’écrire à très grande vitesse ou d’insuffler à une plume le pouvoir de recopier des textes) et gagne ainsi largement de quoi subvenir à ses besoins. (...)
Kifar est généralement discret, et plutôt égoïste, pourtant il n’est pas stupide et sait qu’il marchande. Par conséquent, il aide volontiers les solaires, mais il ne cherchera pas non plus à tout faire pour eux, même si il leur devra une dette, suivant l’évolution de la situation. Scène 3 : Les personnages ont intérêt à se renseigner sur l’endroit où réside le plus de savoirs à Chiaroscuro. Il s’agit de la Tour d’Ivoire, une bibliothèque de l’Ancien temps. Etant donné que la plupart des personnes ne s’intéressent pas à ce genre d’occupations, il est difficile d’obtenir cette information, d’autant qu’il existe plusieurs grandes bibliothèques privées (dont celle de le Guilde, qui rassemble des textes avant de les envoyer vers l’Empire ou d’autres terres, uniquement pour le profit, même si des érudits consultent les ouvrages pour les estimer et en retirer d’éventuels secrets –humainement trouvables). Souvenez vous que les delzahns sont fiers, et les nobles à la limite de l’arrogance, par conséquent les grandes bibliothèques familiales sont considérées comme les meilleures de la ville (essentiellement des recueils de poésie et de philosophie). (...)
Qu’une sorte de génie apparaisse n’est pas sans attirer l’attention, et donc une possible méfiance, surtout pour des sang dragons, qui sont les seuls à pouvoir être des élus. Le jeu reste donc dangereux, n’hésitez pas à mettre en scène un sang dragon un peu trop curieux (un sang dragon normal peut être doublé de compétences formidables d’enquêteur, sans parler de charmes) pour mettre la pression sur les personnages. Plusieurs sang dragons résident Chiaroscuro même, et des sang dragons de passage sont également régulièrement présents. La cité reste très liée à l’Empire et si depuis la disparition de l’Impératrice, de nombreux dynastes sont repartis vers l’Ile Bénie, plusieurs sont restés. (...)
Une tenue d’empereur chinois, en grande robe bordeaux, aux mons de bronze et incrustations de cuivre, les manches finies cerclées par du bronze incrusté d’or. Il porte d’immenses bracelets de jade rouge, couvrant entièrement les avant-bras, avec un noyau-gemme à chaque avant bras. A la ceinture, un immense fourreau de cuir d’or et de bronze, avec un daiklave standard de jade rouge, de la taille et de l’aspect d’un énorme daikatana. Une aura de chaleur étouffante émane de lui. C’est un sang dragon à la place importante, puisqu’il est un conseiller impérial à la cour du Tri-Kahn, représentant l’Empire en général, et la maison Sesus en particulier. Seul depuis que son épouse est repartie sur l’Ile Bénie, il s’ennuie et cherche quelque attraction susceptible d’intéresser sa vie plutôt morne selon ses standards et va moins souvent au palais qu’avant (la sidérale n’y est pas pour rien d’ailleurs). (...)
C’est un habile politicien, rusé et manipulateur, sans guère de scrupules, pourtant parfaitement fidèle à sa maison. Il cherche à garder le soutien de Chiaroscuro à l’Empire, mais est quelque peu désabusé depuis la disparition de l’Impératrice et les conflits politiques plus importants qui se déroulent sur l’Ile Bénie. (...)
En revanche ce n’est pas un guerrier accompli selon les standards guerriers des sang dragons. Il a de nombreux charmes à sa disposition dans ses domaines privilégiés. * Sesus Hiroki, sang dragon de l’eau : une jeune femme à la beauté extraordinaire, tout simplement parfaite. (...)
Elle est la plus grande des assassines de la ville (même si elle reste très secrète, on la surnomme Griffe Noire dans le milieu), utilisant d’immenses griffes de combat de jade noir, selon les techniques immaculées de la Voie de l’eau. Désabusée et rejetée de l’ordre, elle mène une vie secrète, généralement refermée dans son manoir, sortant occasionnellement en réception, ou pour récupérer quelque contrat mortel auprès des plus hauts dignitaires de la noblesse ou de la pègre (quand ils ne sont pas une seule et même personne). (...)
De type asiatique, la peau blanche crayeuse, les cheveux noirs coiffés en chignon strict avec un simple peigne de jade blanc. Un visage en ovale, des yeux d’un blanc gris aux pupilles cristallines. Le visage fermé sans trace d’humour, d’une beauté sculpturale. (...)
Ses courbes féminines sont harmonieuses mais fermes, sous le vêtement plutôt masculin. Elle porte dans le dos un daiklave en une immense épée hache droite et sans fioritures de jade blanc avec un noyau-gemme, et un pavois monumental rectangulaire d’écailles avec au centre un dragon enroulé, également de jade blanc et portant également un noyau-gemme. Une aura pesante l’accompagne, faisant frémir la poussière et le sable en volutes. Elle ne revêt jamais en ville (sauf exceptionnellement) son armure de jade blanc, un grand plastron renforcé façon armure de samouraï de plaques et d’écailles de jade blanc avec des dragons enroulés sur les pièces d’armure. Elle est la chef militaire du détachement impérial de Chiaroscuro (juste quelques centaines d’hommes), le reste étant reparti vers l’Ile Bénie. Sobre, disciplinée, elle mène une vie assez spartiate et maintient sa troupe d’une poigne de fer, sans se montrer inhumaine. (...)
Néanmoins, elle apparait quelque peu comme un officier en retraite anticipée, laissée derrière pour s’occuper d’affaire nécessaires mais de moindre importance. Elle a donc de nombreux charmes à sa disposition, sans être une génie dans quelque domaine que ce soit. * Cathack Shinreï, sang dragon du feu : un homme noble, de grande prestance, mais aux traits trop carrés pour être véritablement qualifié de beau. (...)
Une peau très bronzée et fort puissant, étrange pour son type d’asiatique. Il porte un kimono écarlate brodé d’or, par-dessus une cotte d’écaille de verre rouge. Les mains en avant-bras toujours recouverts de gantelets monumentaux de jade rouge filés d’or en motifs de flammes, un noyau-gemme sur l’un d’eux. Des lourdes bottes de légionnaires. Il porte deux daiklaves croisés dans le dos, de jade rouge, un mélange de cimeterre à deux mains et de katana. Autour de lui, de minuscules particules inflammables deviennent des braises brulantes. Il porte au combat une armure de jade rouge, un grand manteau carmin lourdement protégé de plaques en flammes stylisées de jade rouge. C’est lui qui est le pur guerrier élu du détachement. Il accompagne sa femme ou passe son temps à s’entrainer et faire des marches forcées ou patrouilles dans le désert aux troupes. (...)
Passant ses journées à s’entraîner, il a de très bonnes compétences, mais manque de savoir en ce qui concerne les charmes, n’ayant pas de maître plus ancien capable de l’aider. Néanmoins, il a une excellente base de charmes dans les capacités citées. * Ragara Daki, sang dragon du feu : une femme à la beauté époustoufflante, au dela de l’humainement possible. (...)
Une longue chevelure noire aux mèches rouges, coiffée de façon très complexe en noeuds, boucles, chignons, avec de nombreuses aiguilles et peignes de verre sertis de rubis. De métisse, entre une occidentale et une asiatique, un visage en coeur, des lèvres pulpeuses et carmins, de grands yeux ambrés hypnotiques, une peau aux pommettes rouges. (...)
Elle porte généralement une tenue de voiles très légers, presque de mousseline rouge, avec de nombreux bijoux de verre en bracelets, colliers, bagues et des escarpins. Une peau chaude, l’air est légèrement troublé par la chaleur qui émane d’elle. (...)
C’est une courtisane, généralement invitée dans les grandes soirées par quelques très hauts dignitaires. Elle semble passer sa vie dans les plaisirs et richesses de Chiaroscuro. Elle vit et tient une maison de thé des plus huppée et renommée dans le quartier impérial. Pourtant, elle est aussi une négociatrice de richesse (verre et esclaves) pour sa famille vers l’Ile Bénie. Elle négocie fort fréquemment avec la Guilde. Elle est donc très au courant des rumeurs, des potins et des personnages mondains importants. C’est une courtisane, maitresse dans l’art de faire avouer de nombreux secrets, câline et séductrice, ayant un grand sens de la négociation et des affaires financières. Néanmoins, si elle possède de nombreux charmes dans ces domaines, elle manque cruellement d’autre choses et ne recherchera jamais le combat, encore faut il résister à son aura de séduction. * Leedal Kilik, sang dragon de la terre : un jeune homme, de type asiatique, qui semble presque être encore un adolescent. (...)
Mince et presque longiligne, il se dégage néanmoins de lui une aura de solidité, de droiture et de puissance contenue. Habillé d’une robe d’écaille de shikis de jade blanc, aux kanjis de jade noir, une longue écharpe de soir blanche brodée de fils noirs coule de sa nuque. Il porte un immense bâton de jade blanc, finissant en grand tori enserrant un noyau-gemme. La terre semble frémir sous ses pas, comme en résonnace. (...)
Malgré son talent, il a décidé de suivre Leedal Tsubamé, sa jumelle, dans le vaste monde, afin de trouver par lui même des secrets, puis de les ramener à sa famille. Calme, sérieux, logique, versé dans les arts occultes et le savoir, il est néanmoins très endurant, partant longuement dans le désert pour exercer son art de sorcier en paix, il connait donc de nombreux sorts. (...)
Il ne compte pas sur les armes, hormis ses sorts. Il est solitaire, souvent enfermé dans la grande bibliothèque de Chiaroscuro : le Tour d’Ivoire. La seule personne qu’il fréquente est sa soeur, pour qui il nourrit une profonde affection, pourtant platonique. (...)
Un visage d’un blanc laiteux, belle et mignonne, de longs cheveux blancs presque neigeux, tombant librement en deux longues mèches séparées jusqu’au sol, qui ondulent sous l’effet de la brise qui émane d’elle. Des yeux d’un bleu noir profond et rieurs. Fine et délicate, d’une grande légèreté, elle semble néanmoins plus qu’elle ne parait. Elle porte un plastron imposant de jade bleu, aux nombreux diamants formant des arabesques, et des plaquettes de verre bleuté aux épaules et recouvrant les cuisses. Par-dessous, un simple kimono de soie blanche. dans le dos, elle porte un gigantesque shuriken de jade bleu, les pointes de la taille de lames d’épées longues. Les pieds recouverts de chassons de cuir blanc. (...)
Enjouée, volubile, curieuse, et surtout une éternelle aventurière, partant dans le désert suivant les indications de son frère à la recherche de trésors et de cités perdues. Elle est rarement à Chiaroscuro, et si elle l’est, c’est à la demeure des deux jumeaux (souvent vide, mais protégée de nombreux charmes et d’un démon lié), dans le quartier impérial. Elle est donc douée en survie, athlétisme et manie fort bien son arme de jet. Etant encore jeune, elle a encore peu de charmes, surtout qu’elle est assez touche à tout, ayant de nombreuses compétences au stade de novice et d’amateur doué. (...)
Une ceinture de tissus noir, et de simples getas d’ébène. Dans le dos, il porte un gigantesque tetsubo de jade blanc de plus de trois mètres, et d’un diamètre monstrueux, couvert de pentacles gravés. Un air renfermé, il ne parle jamais, toujours plongé dans ses pensées. (...)
Il est en fait là pour surveiller Sesus Hiroki, suspectée de meurtre sur un dynaste Mnemon, mias se compllait peu dans cette tâche, préférant chercher la voie du Dragon Elémentaire Pasiap à travers de longues marches dans le désert. Il posséde une bonen aprtie des charmes de la Voie de la terre, et est un maître enquêteur, avec tous les charmes possibles d’enquête pour un sang dragon de son niveau, il est également très perceptif et possède là encore l’intégralité des charmes. De plus, vous pouvez tout à fait imaginer des sang dragons tout juste sortis de l’école, devenus adultes, partant pour leur voyage pour découvrir le vaste monde. Ceux-ci sont souvent curieux et avides de renommées. Un sang dragon, un couple ou un cercle de très jeunes élus est donc tout à fait imaginable, et vu leur rang et leur nature semi divine, ils peuvent rapidement accéder à d’importantes réceptions. De plus, ce sont des élus, avec des compétences extraordinaires (3 équivaut à un maitre humain ayant passé sa vie à aller au sommet de son art, ce qu’un jeune sang dragon possède naturellement) et surtout des charmes (typiquement les premiers charmes de compétences). Ce groupe se connait de l’école primaire. Séparés lors de l’école secondaire, qui se sont retrouvés pour partir à la découverte du monde. (...)
Il est habillé d’un kimono blanc, avec un boléro de cuir noir, au mon dorsal d’or. Des bottines de cuir cirées noires. En fourreau, croisé à la ceinture, d’immenses lames de jade noir d’épées crochets de la taille d’épées bâtardes à la garde en gueule de dragon. Une aura de maitrise, peu développée encore, sans effet véritable sur l’environnement. (...)
* Cathack Tenro, sang dragon du feu : un adolescent de type occidental, blond comme les blés, à la coiffure en brosse retenue par un bandeau frontal à plaque de verre de teinte rouge. Un visage plutôt rond, les yeux orangés au regard malin et vif, de nombreux piercings d’anneaux de bronze aux arcades et aux oreilles. (...)
Un kimono orange aux brodures dorées de longues langues de feu. Il porte un formidable plastron renforcé façon samouraï de jade rouge, encore grand pour sa taille, aux décorations très géométriques en frises de flammes stylisées. Dans le dos, un daiklave de jade rouge de la taille d’une épée à deux mains standard, sans garde, avec juste la poignée et la lame couverte de frises géométriques. (...)
Un kimono masculin d’un vert profond aux mons d’or réguliers, avec une jupe longue plissée et couverte de feuilles comme vivantes, partant d’une ceinture de jade vert, un noyau-gemme en boucle de ceinture. Une grande cape turquoise brodée de carpes, flottante derrière elle. (...)
S’ils sont en lien avec la pègre ou les milieux clandestins, Ayesha sera rapidement au courant, connaissant fort bien tout ce réseau, qu’elle manipule en partie pour obtenir toutes les informations dont elle a besoin. Si ils se montrent être des solaires, elle cherchera absolument à les tester, de façon presque enfantine en jeu de chat et de souris. S’ils ont de l’orichalque, pendant la pleine lune, elle cherchera à leur dérober ce qui a le plus de valeur ou d’importance, simplement par jeu. (...)
Elle pourrait tout à fait servir d’intermédiaire vis-à-vis de la société lunaire, ou se lier à un des personnages (pourquoi pas l’amante d’un des solaires, elle pourrait par ailleurs être la réincarnation de l’un des conjoints d’antan), à condition qu’il soit magnifique, charmeur et incarnant la gloire dorée des solaires. Elle est donc bien plus quelqu’un à débusquer qu’un ennemi à abattre. Elle n’hésitera pas à se retirer, et elle pourrait se venger si on cherche à lui causer un tord sérieux. (...)
Les personnages ont soit la possibilité de la rencontrer en danseuse delzahne, habillée d’un déshabillé de mousseline et de sous vêtements de piécettes dorées et de verre, ondulant de façon irrésistible, ou encore en tenue de ninja ou de touaregh, noire, en grand turban et cagoule, tenue noire serrée par des écharpes sombres et armée d’une arme d’argent de lune : un kama gigantesque de la taille d’une pioche de guerre de mineur avec des décorations en croissants, une longue chaine comme un câble de tressages de fils métalliques, et finissant par un poids rond de la taille d’un boule de bowling. (...)
Elle possède d’innombrables visages et ses sent parfaitement à l’aise dans tous les milieux (ayant au moins une ou deux identités selon les échelles sociales) et pouvant surtout se promener incognito à peu près n’importe où. Elle possède de nombreux charmes d’Astuce, de Manipulation, d’Apparence, de Dextérité et de Perception, avec comme compétences liées larcin, furtivité, arts martiaux, conscience, athlétisme (vitesse), présence (séduction et persuasion) et représentation (danse). (...)
Elle est donc recherchée, mais joue à brouiller les pistes, sans aller trop loin pour éviter l’attention de l’Empire et de sa Chasse Sauvage (qu’elle ne craint pas, l’ayant évité ou combattu pendant tant d’année) mais ne voulant pas compromettre sa place d’espionne. Elle apparait le plus souvent à Chiaroscuro, mais connait fort bien les autres villes du Sud, pour y être allé au moins une fois dans chacune et souvent plus fréquemment. Elle connait fort bien les solaires, pour avoir eu un amant solaire de l’éclipse. Par conséquent, elle ne sera pas surprise des capacités de chacun. (...)
Elle sait où elle se trouve, et si elle ne l’a pas visité, c’est qu’elle ne peut pas y entrer (il faut la quintessence d’un solaire pour ouvrir la première porte, comme souvent avec les tombes des solaires). La tombe se trouve dans une des tours de verre, complètement fermée, comme parfois avec les tours de l’ancien temps. Elle n’apparait pas différente des autres, puisqu’elle semble avoir été tranchée net à mis hauteur par quelque lame inimaginable. (...)
Nul n’est empêché d’entrer, mais la porte est introuvable, comme si il n’y avait pas d’ouverture. Il y en a pourtant une, car une des immenses vitre et sertie dans un fil d’orichalque, normalement indécelable. Il faut en effet faire un jet d’Astuce + investigation, difficulté légendaire, pour chercher à vouloir inspecter cette tour, et utiliser un charme de perception pour voir le fil d’orichalque dans la rainure entre les vitres. Utiliser de la quintessence fait apparaitre une énigme en lettres d’or. (...)
Les personnages se trouvent dans une pièce, au tapis de pièces d’or, avec une porte, portant un simple trou, de la taille d’une pièce. Toutes les pièces sont identiques, sauf une, qui est d’orichalque. Si on se trompe de pièce, des cobras de fumée apparaissent, suivant le sortilège du Livre des 3 Cercles (crées par un sorcier de l’ancien temps, donc avec un savoir largement supérieur à celui d’un sorcier de ce temps). (...)
Toutes les pièces sont d’or pur, et cela représente une fortune assez colossale, à condition de refondre ces pièces. La pièce d’orichalque ne bougera pas de la porte, une fois celle-ci ouverte. Pour trouver la pièce, il s’agit de réussir un jet légendaire de Perception + investigation, et posséder un charme de perception occulte, pour percevoir la différence spirituelle. (...)
En effet, un voile d’illusion couvre toutes les pièces, et aucune ne reflète plus de lumière que les autres. La porte donne sur un puis à la verticale, de parois de verre. A moins de voler, ou de léviter (par des sorts, artefacts) ou de posséder le charme d’athlétisme le pas de l’araignée, il est impossible d’accéder à la porte au dessus, située à une trentaine de mètres de haut. (...)
La pièce qui s’ensuite est une pièce couverte de bas reliefs (sur les purs, le plafond et le sol) de verre coloré (rouge, vert, bleu, noir, blanc) aux runes brûlantes, représentant des dragons tous tournés vers tout arrivant. (...)
Une fois les têtes de dragon dépassées, celles-ci ne soufflent pas vers l’arrière. La pièce donne sur une porte, qui semble faite de perles d’obsidienne suspendues à des fils d’orichalque. Il s’agit de comprendre, jet d’Intelligence + savoir, qu’il s’agit d’un immense boulier, et qu’il faut ordonner, selon un nouveau jet d’Intelligence + bureaucratie, difficulté légendaire. (...)
Mais l’épreuve dans cette pièce n’est pas finie, puisque le pentacle renferme également un escalier en colimaçon, qui n’apparait que lorsque les personnages ont affronté leurs doubles, des golems de verre ayant leurs traits et leurs capacités physiques, ainsi que l’équivalent de leur équipement (sans bonus de matériaux magiques et sans aucune capacités magiques). (...)
La pièce est gardée par des démons liés (une Angyalka et un ou deux Teodozdji) présents pour rappeler les fautes des solaires. Une fois les démons vaincus et renvoyés à Malféa, il s’agit de réorganiser les mosaïques, comme selon le principe d’un rubixcube, pour réorganiser la scène en ce devrait faire un sorcier solaire (jet d’Intelligence + savoir pour comprendre la faute, ou alors un jet de vertu, selon ce qui semble le plus approprié) et un jet d’Intelligence + artisanat, afin de réorganiser la pièce. (...)
Le sol est couvert d’un tissage de fils d’or créant des toiles mystiques et géométrique. Au centre, le symbole en une feuille d’orichalque du symbole de la caste du crépuscule. Posé au centre du symbole, un sarcophage recouvert d’une feuille d’or avec un gisant représentant les traits d’une sorcière solaire de l’ancien temps, aussi réaliste que si elle s’était tout juste endormie. (...)
Une fois la dalle soulevée (jet de Force + athlétisme, difficulté légendaire, mais les personnages peuvent s’y mettre à plusieurs), le sarcophage révèle une momie de bandelettes d’or et des objets d’orichalque : un manteau d’étoffe enchantée, inaltérable et impeccable, avec des écailles d’orichalque créant une grande mandala protectrice, et aux épaulettes en gigantesque araignées d’orichalque, un collier de lourdes pièces d’orichalque comme autant de pendentifs mystiques et un bâton de sorcier d’orichalque finissant en une grande araignée, dont les pattes peuvent visiblement tenir un noyau-gemme (autrement dit, un manteau renforcé, un collier de lumière purificatrice de l’aube et un bâton de sorcier d’orichalque). Sortir de la tombe est assez simple si les personnages sont parvenus jusqu’ici (mais après tout, si ils sont assez expérimentés, ils n’ont aucune raison de ne pas avoir trouvé ce genre de pièges et d’énigmes dans leurs propres tombes). A eux néanmoins de ne pas sortir en anima déployée, afin de rester discrets. Partie 3 : Scène 1 : Une fois les artefacts récupérés, il s’agit de prendre part aux nécessités politiques et diplomatiques, sûrement déjà avancées, pour continuer d’accéder aux places de pouvoirs et aux secrets des grandes bibliothèques. C’est à partir de ce moment que vous devriez faire entrer la sidérale Sonia en scène. Les personnages cherchent à rester en ville, et même à s’y implanter. Leur adversaire jouera toujours en coulisses, et finement. (...)
Que ce soit leurs contacts dans des milieux criminels qui dénoncent leurs actes suite à des arrestations de ces personnes à la moralité trouble, des gardes très inquisiteurs face à d’éventuelles corruptions, crées de toutes pièces, des enjeux de drogue, des affaires sexuelles peu reluisantes, et tout ce qui brise une ascension sociale. Il s’agit pour elle, le plus simplement, de leur faire révéler leur nature d’élu en les forçant à révéler leurs pouvoirs. (...)
Il n’y a pas d’attentats ou d’actes violents à leur encontre, juste de nombreux problèmes qui semblent leur arriver comme si ils étaient frappés de malchance. Néanmoins, les solaires restent des élus, et les plus puissants. Par conséquent, ils devraient facilement se remettre de ces exactions, et commencer à entrevoir qu’un pouvoir manipule les évènements pour les empêcher de mener à bien leur tâche. Ils ne trouvent aucune piste habituelle néanmoins, car personne ne connaît et ne soupçonne véritablement la sidérale. (...)
Une tunique flottante, un pantalon ample, des babouches finissant en croissant, un court manteau allant sous les fesses. Quelques bijoux d’acier et d’argent, avec seulement un éclat de verre vert aux bracelets qu’elle porte, qui n’ont rien de féminin. Elle est la scribe du Tri-Kahn et occupe ce poste de façon studieuse. Depuis récemment, elle a aussi été nommée au poste de professeur de calligraphie pour les enfants du Tri Kahn. Pourtant, en privé, le Tri-Kahn vient régulièrement la consulter, afin de relire et éclaircir des points de lois ou des décrets, ou encore quelque verdict de justice. Elle a juste besoin de glisser quelques mots, qui restent dans la conscience du dirigeant et éclosent plus tard en idées éclairées pour ce dernier. (...)
La nuit, elle se coule dans les ombres et s’en va écouter et conseiller d’importantes personnes de milieux plutôt criminels ou secrets, en tant que simple messagère (quelque gamine des rues à qui l’on confie un message à tel personne). (...)
Elle a prédit sa disparition face à un élu de la Lune, mais celui-ci lui a répondu qu’il s’agissait de ses peurs, qu’elle projetait comme des visions. Il n’est jamais revenu. Depuis elle a erré, nourrissant une sourde colère vis-à-vis des élus de Luna. Elle s’est installée il y a un certain temps à Chiaroscuro, et projette de pouvoir y créer son domaine, avide des secrets que renferme la cité. Pourtant, elle craint qu’on découvre sa nature et intrigue donc pour que le Tri-Kahn commence à tolérer secrètement les exaltés, tout en se dégageant de l’Empire (elle n’a pas envie que la Faction Bronze s’intéresse à elle, étant désormais parfaitement autonome). Elle connait les sang dragon et ce qu’ils sont, ayant percé leurs secrets, mais ignore tout d’Ayesha, la considérant comme une sang divin ou une déesse mineure sans intérêt. Par contre, elle est bien plus curieuse vis-à-vis de Vif Argent, sans avoir pu obtenir d’éléments concrets sur lui ou elle. Concernant les dieux, elle cherche à les découvrir sans jamais se découvrir elle même, et ne cherche pas à entrer donc dans les affaires de la bureaucratie céleste, préférant connaitre la place des esprits, leurs noms et leur nature. (...)
Elle possède quelques notions d’arts martiaux, amis n’a jamais cherché à développer cette voie, l’estimant sans intérêt. Elle préfère tout ce qui est susceptible d’agir sur les autres et possède des charmes de persuasion de présence, de nombreux charme de social, et plusieurs de discrétion et de larcins sidéraux. (...)
Elle ne voit aucun intérêt dans la sorcellerie, qu’elle estime visible pour peu de résultats. Elle ignore beaucoup de choses sur les mondes, les organisations et les différents élus, mais connait de nombreux secrets sur les gens. Comme elle sait que de nombreux savoirs l’aideront pour mieux appréhender la situation vis-à-vis des différentes puissances, elle cherche à se renseigner sur leurs origines, passant donc régulièrement dans les différentes bibliothèques de la ville, préférant celles modernes, plutôt que celle qu’elle estime bourré de savoir antédiluvien et le plus souvent inutile : la Tour d’Ivoire. Sonia est donc l’adversaire des personnages, qu’elle estime être bien trop visible, risquant de la faire se dévoiler et pressentant qu’ils lui voleront sa place. (...)
Elle connaît également la cabale d’Illuminés qui réside en ville. Elle leur indiquera, et de façon persuasive, de prendre contact avec le groupe de solaires. Elle aura l’apparence de quelque gamin des rues, désireux d’adopter la coutume illuminée, et qui indiquera qu’il aurait trouvé des élus de lumière. Ainsi, les Illuminés laisseront des traces (ce sont des humains après tout) dans leur contact avec les solaires, traces largement susceptibles d’être remarquées par des sang dragons, même très jeunes. Elle laisse dont un autre indice, même si il existe des centaines d’enfants des rues (encore que personne ne se rappelle d’un nom ou d’un visage). (...)
Scène 3 : Elle ira néanmoins jusqu’à l’extrême de comploter, pour que la destinée d’une fille de très haut noble soit modifiée, et qu’elle se sente particulièrement attirée par un des solaires. Elle a pris l’apparence et la destinée de la mère, déclarant qu’un des solaires (qui devrait apparaître très beau, noble, glorieux, comme les sont les solaires, mais dont les possibles détermineraient une attirance réciproque) pourrait être un bon parti, afin de provoquer un début de relation passionnelle. La jeune fille devrait d’ailleurs être particulièrement attirante et séduisante, pour un humaine. Toutefois, elle joue également de cette apparence pour déclarer au père de la jeune fille que les choses vont bien trop loin, et que cette liaison va trop loin. (...)
Prenant d’ailleurs la destinée et les traits de la servante de la jeune fille, elle ira jusqu’à l’hypnotiser en partie, afin qu’elle pousse fort loin ses avances, jusqu’à coucher avec un des solaires, ou elle la persuadera de l’avoir fait, si elle n’a pas réussi. Cela se saura par le père, vis-à-vis de l’attitude grandement modifiée et angoissée de sa fille, évidemment inquiète. (...)
Se sortir d’une pareille adversaire n’est pas réaliste sans quintessence externe révélation d’artefact d’orichalque ou toute autre marque désignant clairement la cible comme anathème. Hiroki peut ne pas sortir vivante de la confrontation, mais son absence semblera évidemment louche au bout d’un moment, et à ce niveau, même Mnemon Kajichi enquêtera personnellement pour tirer l’histoire au clair. (...)
Comme il appartient aux Immaculés, et qu’il est reconnu au sein de l’Ordre, il pourrait bien attirer l’attention sur les personnages, ce qui équivaudrait à faire intervenir la Chasse Sauvage à la poursuite des solaires (encore qu’à leur niveau, la Chasse ne doit plus véritablement les terrifier, les personnages ont probablement repoussé ou décimé une ou voire deux Chasse dans leurs mésaventures). (...)
Vous êtes donc libre de les faire fréquenter des familles d’importance moyenne, à développer selon votre imagination et logique. Il existe 3 familles principales à Chiaroscuro. Celles-ci sont les familles gardiennes, des tribus qui ont accompagné le guide, le premier Tri Kahn. Elles veillent à élire chaque nouvelle fois un nouveau Tri Kahn, qui doit garder l’essence de ce qu’était le premier conquérant de Chiaroscuro, le Tri Kahn originel étant de descendance obscure. Le Tri Kahn n’est donc pas issu directement de ces 3 familles. Toutefois, les jeux d’alliance et de mariages ont quelque peu relativisé le rôle dégagé et gardien de ces familles. Les 3 familles sont les Talim, les Benazi, et les Kabbale. Elles se ressemblent grandement, faisant partie de la plus haute noblesse de sang delzahne. (...)
Toutes trois sont immensément riches, ayant un énorme pouvoir politique et sont évidemment très proche du pouvoir au mains du Tri Kahn. * Les Talim sont une maison d’épéistes renommés. On dit que se sont leurs affrontements qui ont menés au code des duels des delzahns, et qu’ils comptent les meilleurs bretteurs. (...)
Ils sont sûrement également les plus riches, et leurs anciens liens avec les Ragara, un secret de polichinelle, mais qu’il s’agit d’éviter de déclarer au grand jour en font de redoutables commerçants. Ils détiennent les secrets de la maîtrise du verre, qu’ils font partager avec le tri Kahn lorsqu’un nouveau monte sur le trône. Sûrement la famille la plus puissante de Chiaroscuro, et la plus nombreuse. * Les Kabbale ont depuis des générations fournis à chaque Tri Kahn ses épouses. L’origine de cette pratique se perd dans un flou historique, mais comme les filles Kabbale sont toujours les plus belles et les plus délicates parmi les 3 familles, étant donné l’attirance et la vénération des delzahns pour la beauté, cela se comprend aisément. C’est la famille la moins puissante, comptant sur les alliances du mariage pour garder sa place. (...)
Un éclipse pourrait déceler ces relations et en profiter à son avantage. Toutes ces familles ont l’écoute du Tri Kahn, qui, s’il dirige en monarque, doit beaucoup à ces soutiens. Il n’y a pas de guerre entre elles, car cela rendrait l’Empire trop puissant, et les familles cherchent à rester dominantes. (...)
Néanmoins, toutes recherchent le maximum d’avantages et de gloire, vis-à-vis de leur seigneur. Elles ont leurs propres secrets, selon les individus et leurs propres bibliothèques, mais sans grand secret de l’Ancien Temps. (...)
Ils possèdent quelques artefacts mineurs, les gardant comme trésors familiaux, et surtout d’énormes richesses. Ce sont aussi les portes vers l’oreille du Tri Kahn. Quelques rares parmi les plus grands des érudits de ces familles ont accès à la plus importante des bibliothèque, qui n’est sous le contrôle de personne, et donc le laissez-passer dépend du Tri Kahn lui-même. Il s’agit de la Tour d’Ivoire. Si les sang dragons peuvent relativement facilement accéder à ce lieux, du moment qu’ils rendent quelque service au pouvoir royal, il est bien plus difficile pour un delzahn ordinaire d’y accéder, et cela parait impossible pour un étranger… Scène 2 : Il s’agit donc d’accéder jusqu’au Tri Kahn. Son palais est le plus fantastique, un palais datant de l’Ancien Temps. Il est situé dans la plus glorieux des quartiers, avec le plus de flèches de verre et de palais aux jardins suspendus. Les rues sont propres, lisses, de goudron ou verre vitrifié. C’est un palais monumental, de marbre veiné d’or en colonnes et en arches, mais il est essentiellement fait de verre, d’innombrables flèches, reliées par des ponts suspendus. Ces tours entourent des dômes de verre majestueux. Le verre a une teinte étrange et dorée. Des étincelles jaillissent en fontaines des fissures de la bâtisse. Des halos luminescents comme des lucioles apparaissent en clignotant et grésillant. Le manoir est un manoir solaire, puissant, peu abîmé par le temps finalement. Le Tri Kahn actuel est un individu sage, réfléchi, mais également rusé et fin. Il n’est pas spécialement beau, ni le plus grand ou glorieux des delzahns, mais probablement le plus ouvert d’esprit depuis longtemps. (...)
Mais elle a besoin d’un individu à la grande volonté et sagacité, afin qu’elle reste la seule à lui imposer son influence. Le Tri Kahn est mince, finement musclé, même si sa jeunesse est passée depuis un certain temps déjà. Il porte un immense turban et de grandes robes couvertes de fils d’or et d’éclats de verre. Sa barbe tressée est d’un doré éclatant, grâce à la teinture de poudre d’or qui la recouvre. Il porte un somptueux cimeterre cérémonial au côté. (...)
Ils doivent donc savoir que quelqu’un manigance en coulisse pour les expulser indirectement de la cité. Les présents à offrir au Tri Kahn doivent évidemment être grandioses, de même que leurs tenues. Ils doivent également parfaitement connaître les coutumes et les formules de salutations. (...)
Des jets prenant en compte la compétence social sont donc primordiaux, mais cela ne devrait pas non plus être hors de portée des solaires, qui sont des élus, non des humains. L’entrevue dépend bien sûr de la manière dont les personnages sont arrivés jusqu’à cette place sociale. Néanmoins, si on ne les considère pas comme des érudits, ils n’ont aucune chance d’accéder à la Tour d’Ivoire. (...)
Des jets opposés en Manipulation + social sont ici indispensables, mais ils font face à une élue céleste, habituée à ce genre de jeux, et des secrets. Par conséquent, la percer à jour devrait être long et délicat. Ce peut être l’occasion de faire basculer la situation en proposant une alliance, plutôt qu’un conflit d’intérêt. (...)
L’assassiner n’est néanmoins pas une idée intelligente, car la faction or le prendra fort mal, et la faction bronze comme une preuve supplémentaire de la folie des solaires et un affront direct envers les élus sidéraux en général. Face à ce genre d’actes, il est imaginable que la faction or reste indifférente ou n’agisse pas, préférant des élus plus fins, intelligents, et moins hostiles aux sidéraux, attendant leur prochaine incarnation. Scène 4 : Un autre moyen, plus en coulisse, permet d’accéder à la Tour d’Ivoire. Il s’agit des relations avec les esprits. (...)
Malgré tout, négocier avec les esprits est plus complexe qu’avec les humains. Les services seront chers, complexes, originaux (rebâtir un quartier uniquement en verre, créer ou réparer des merveilles ou artefacts, passer la nuit avec une déesse et la combler de plaisir et de cadeaux, faire fleurir tous les jardins de la ville…). (...)
Se baser sur les anciens pactes est imaginable, mais les personnages ne devraient pas en abuser, ni avoir recours à ce genre d’astuce pour tout résoudre. 3 esprits majeurs règnent sur la cité. * Grand-mère la Brillante est l’esprit de la ville et du verre. Elle apparaît sous les traits d’une statue de déesse âgée, aux nombreuses rides, entièrement constituée de verre, au voile et aux grands manteaux flottants de verre aussi fin que de la mousseline. Ses bijoux sont néanmoins fendillés et comme si les pierres précieuses avaient été retirées de leurs écrins. Elle recherche à avoir la plus grandiose des cités, résignée à un Age qui ne lui permet plus d’être aussi puissante et glorieuse qu’avant. (...)
Elle est la plus puissante divinité en cette cité. Par conséquent, elle pourrait être particulièrement intéressée par le retour des solaires, si ils se révèlent être des architectes. Néanmoins, elle garde une terreur profonde et secrète de l’ancienne maîtresse de Chiaroscuro, et ne sera donc pas au mieux disposée envers le retour des solaires. * Koudra la Nuiteuse règne sur les activités nocturnes et la pègre. Elle est une femme aux voiles la couvrant entièrement, de voiles noirs parsemés d’étoiles ou de diamants scintillants en solitaires. (...)
Elle est particulièrement intéressée par les jeux d’Ayesha et de Sesus Hiroki, et est mal à l’aise quand Sonia a ses propres affaires nocturnes. Elle n’est pas intéressée par le retour des solaires, à moins qu’ils ne lui plaisent, devant agir la nuit avec originalité pour attirer son attention. Elle cherchera à rester neutre et à garder ses secrets. * la Reine emplumée de 1000 Couleurs est la déesse du parfum et des richesses, ainsi que, dans une moindre part, de la sensualité. (...)
Elle a de nombreux adorateurs au sein de la famille Kabbale, qu’ils le sachent ou l’ignorent. Elle voit avec intérêt le retour des solaires, cherchant à deviner d’abord leurs intentions et leur gloire. Elle hésite malgré tout à se tourner vers eux, craignant certaines faveurs qu’ils pourraient lui demander en raison d’antiques pactes, et reste donc réservée, contrairement à ses habitudes. (...)
Chacun de ces grandes esprits possède un cour importante, avec des esprits d’une importance moyenne, comme celui des duels, celui des objets de verre manufacturé, celle des voiles,qui possèdent leurs propres petites cours liées aux plus grandes et leur devant respect et services. (...)
Ils resteront essentiellement neutre, et attendront que les grands esprits commencent à se tourner vers les solaires pour le faire à leur tour, de crainte d’offenser leurs supérieurs et de perdre leur place. Scène 5 : Une fois toutes ces affaires résolues, les personnages pourront enfin accéder à la merveilleuse bibliothèque de Chiaroscuro. La Tour d’Ivoire. Il s’agit d’un bâtiment des plus étonnant. 4 arches servent d’escalier, et soutiennent une tour faite d’ivoire, de forme oblongue, comme un oeuf allongée qui crée une immense tour, qui semble comme léviter, ne touchant pas directement le sol. (...)
Des esprits liés gardiens, en de grands elfes glabres sans oreilles pointues, portant de grandes robes, sont là pour vérifier l’identité des arrivants. Il s’agit d’avoir un laisser passer, offert soit par le Tri Kahn, soit par les autres esprits. A l’intérieur, c’est une fantastique bibliothèque de grillage de métal en entrelacs. (...)
Il s’agie d’une bibliothèque encyclopédique datant de l’Ancien Temps. D’innombrables sujets sont donc abordés, sans être des secrets de cet âge d’or révolu. Le dieu Eanus s’occupe de garder le lieu. Il est une entité humanoïde aux membres (bras, cou, jambes) extrêmement allongés, d’une grâce elfique, aux traits ronds et à peine esquissés, complètement glabre. (...)
La situation doit être claire, soit ils ont en partie (ou complètement échoué), et se retrouvent visibles, chassés, et pourraient être un des élément qui fera basculer l’équilibre politique, ou alors ils ont réussi et ils pourront compter sur un des solaires, implanté dans une métropole, avec un accès à une immense source de savoir, et des entrées dans les grandes sphères du pouvoir. (...)
Mais surtout, ils connaissent dorénavant les différents partis et après tout, étant donné la longévité des élus, ils peuvent revenir à une autre génération, lorsque tous les auront oubliés. En espérant que ce scénario vous aura plu. Il comporte donc essentiellement des ressources présentant Chiaroscuro et ses différents pouvoirs. Bien évidemment, il ne s’agit que d’une proposition, qui n’appartient qu’à ma vision du monde. (...)