Paris aux mains des Ventrues de Rome
sur Maëlkavian
Le Clan Ventrue est le clan traditionnellement dominant dans le Royaume de France et à fortiori à Paris. La mainmise Ventrue date de l'antique occupation de la ville par les Romains et plus précisément de Labienus, le général qui défit les troupes de Camulogène et offrit Lutèce à Jules César. La ville gauloise fut investie par les soldats, puis les commerçants, les architectes et les artistes. Bientôt, les imposants bâtiments de pierre et de briques rouges s'élevèrent au dessus des habitations sommaires ...Contient : alexandre (88)(...) C'est, dit-on, sous l'impulsion de Cassius que la ville romaine se construisit presque exclusivement sur la rive gauche de la Seine. L'arrivée d'Alexandre: naissance d'une vision : Il semble que Cassius devint le vampire le plus influent de Lutèce au cours de la période gallo-romaine mais l'éclatement de l'Empire sous la pression des invasions barbares bouleversa la situation relativement stable que le Ventrue était parvenu à instaurer. C'est en 448 que le VentrueAlexandrefit irruption dans l'Empire d'Occident à la tête de plusieurs tribus germaniques. Proche du sang de Caïn et grand voyageur,Alexandreavait contemplé les mystères de l'Orient au cours de sa longue traque des Deva et des hommes ainsi que des vampires courageux s'étaient tout naturellement ralliés à lui, conquis par sa prestance et sa férocité au combat. A cette époque, ses hommes et lui étaient, comme beaucoup d'autres, contraints de fuir vers l'ouest pour échapper aux Huns. (...)
Il désirait choisir un chef dont il puisse être fier mais un roi ne dure pas : c'est une dynastie complète qu'il se devait de forger. Et ainsi s'arrêterait l'errance d'Alexandreà travers le monde. Le pacte de l'île de la Cité : Romains et barbares contre les Huns :Alexandreprit vite la mesure du désordre de cette époque quand il combattit aux côtés de Clodion le Chevelu contre les troupes de Majorien et d'Aetius, généraux romains. La lutte ne fut que de courte durée : un émissaire de Cassius vint rapporter aux suivants d'Alexandreque le Clan ne pouvait maintenir ces luttes intestines face à la menace représentée par les Huns.Alexandrene se découvrit pas et laissa à son lieutenant, Garibald, le soin de traiter avec les hommes de Cassius. Son plan réclamait du temps et il préférait ne pas se dévoiler tant qu'il n'était pas sûr que sa 'descendance' fût prête à assumer ses responsabilités. (...)
Cette première alliance, officiellement entre Garibald et Cassius, ne suffit pas à endiguer l'hémorragie barbare et nombre d'autres tribus suivirent les pas des Francs Saliens d'Alexandre. Toutefois, réunis sous la bannière romaine et Ventrue, les Wisigoths, les Vandales, les Burgondes, les Francs Saliens d'Alexandreet les Francs du Rhin du Brujah Amalaric battirent les Huns lors de la bataille des Champs Catalauniques en 451. Pour Cassius, la situation était inconfortable et le fait de côtoyer, même de manière temporaire, des peuplades dirigées par les Gangrels et les Brujahs le mit fort mal à l'aise. (...)
Des bandes armées attaquaient sans discernement leurs frères Germains depuis plus d'un siècle et Cassius ne pouvait faire confiance à un peuple divisé et violent, aussi prompt à envahir les villes qu'à massacrer leurs amis d'hier. Pendant ce temps, alors que Cassius avait des visions de destruction,Alexandreédifiait les fondations de son immense projet. Il repéra le fils de Clodion au cours de cette bataille : Mérovée, alors lieutenant d'Aetius et vit en lui le germe de la lignée qu'il espérait voir sise à Paris. (...)
Ecliastus et les ambitions du Clan Lasombra : Cassius, malgré le soutien de Tilius et de quelques autres, était désemparé face à tant de bouleversements et cette faiblesse n'échappa pas à Ecliastus, un Lasombra de Rome, qui se proposa de le conseiller et de l'aider à juguler l'influence grandissante des Barbares. Alors qu'Alexandres'installait avec Garibald à Tournai, Ecliastus proposait à Cassius d'envisager une alliance avec les Francs. (...)
En 451, après que Sainte Geneviève eut appelé à la résistance du peuple parisien contre les Huns et sauvé la ville, Garibald, Amalaric et Cassius se rencontrèrent sur l'île de la Cité afin de sceller cette alliance.Alexandreresta reclus à Tournai et observa le tour que prenaient les événements. Malgré cela, Cassius voyait que partout les représentants de la défunte puissance romaine étaient assaillis ou simplement pris dans la tourmente des guerres entre tribus. (...)
Si personne n'arrêtait la décadence, plus rien ne rappellerait aux générations futures le souvenir du gigantesque empire. Clovis, le héraut d'Alexandre: Mais les hommes de valeur n'avaient pas disparu avec les généraux romains et le roi Franc Clovis acquit rapidement de l'influence sur le nord de la France : il bénéficiait du prestige de son grand-père Mérovée et fut reconnu par tous les Francs. Ce fut un grand pas pourAlexandreet un sérieux revers pour Cassius qui vit son autorité contestée au cours de plusieurs batailles (avec notamment la défaite de Syagrius à Soissons, battu par une coalition menée par le conquérant Clovis et ses cousins Ragnacaire et Chararic, aux côtés desquels se battaient les Gangrels). Ainsi, Cassius recula devant des hommes dontAlexandrecautionnait secrètement toutes les actions, trahissant par là même le pacte scellé en 451. (...)
En 511, Clovis convoqua un concile de 32 évêques : l'église mérovingienne était créée et repoussait les traditions païennes du peuple franc. Ce fut un échec cuisant pour Garibald etAlexandrequi avaient négligé de prendre Ecliastus au sérieux. La lignée de rois qu'entrevoyaitAlexandrese remettait presque volontairement aux mains des Lasombras et reniait une partie de leur héritage barbare. Plus tard,Alexandreapprendrait à compter avec cette puissance qu'il n'avait pas vu venir et ne négligerait plus l'Eglise. La guerre entre Clans pour l'empire de Clovis se profile : Ayant identifié l'ennemi Lasombra,Alexandreprit ses dispositions et contacta Cassius, toujours par l'intermédiaire de Garibald. Ce dernier présenta un tableau sombre mais réaliste des visées d'Ecliastus et joua sur la nécessité d'unir le Clan contre l'expansion Lasombra. (...)
Il était visiblement sensible aux arguments du Franc Garibald mais craignait également la réaction de son mentor qu'il pensait sincèrement soucieux de la sauvegarde d'un empire uni sous la houlette d'héritiers de Rome. Au grand dam des Ventrues d'Alexandre, il était de toute manière trop tard pour empêcher la christianisation de la population et les Francs abandonnèrent, au moins sur le plan formel, leurs anciennes traditions. (...)
Paris, la capitale de Clovis constituait alors un point central qui méritait toute l'attention des deux parties.Alexandrey envoya Garibald tandis qu'Ecliastus y fit appeler son ami Lahto, un proche de Montano lui-même. (...)
Introduit à Paris, il proposa à Garibald de supprimer Cassius et de se dresser contre Ecliastus : plus que d'une lutte entre clans, il s'agissait d'un combat entre Romains défaits et conquérants barbares. Garibald reçut d'Alexandrel'ordre de refuser malgré ses propres protestations. Garibald conservait le souvenir du courageux Amalaric qui avait lutté contre les Huns et avait disparu quelques années plus tard sous les coups d'une meute de garous. (...)
Il s'en retourna avec sa délégation et offrit ses services à Ecliastus et Lahto, par pur esprit de contradiction. La fin de la dynastie mérovingienne : la première déception d'Alexandre: Après l'épisode Clovis, la volonté de reconquête d'Alexandrese manifesta par le choix du cruel Clotaire comme instrument de sa politique. Violent, ambitieux et sans scrupule, Clotaire fut tout autant un roi qu'un message aux autres clans. Garibald vit à quel point la personnalité des rois que promouvaitAlexandreétait proche de celle du vieux Ventrue. La dynastie royale était le visage public de l'Ancien et Garibald sentit pour la première fois l'ambition effrayante de son maître : incarner une royauté parfaite, un pouvoir absolu, un résumé de la noblesse des armes. (...)
Toutefois, après la relative unité du royaume maintenu par Clotaire, la dynastie perdit sa vocation et tous s'entre-déchirèrent pour s'approprier terres et richesses. La lignée brisée et corrompue ne répondait plus aux attentes d'Alexandre: sa déception fut si grande qu'il renonça définitivement aux descendants du fier Clodion. (...)
Ecliastus et Lahto se réjouissaient des querelles au sein de la lignée royale et organisaient leurs relations au sein du clergé malgré les protestations de Cassius.Alexandrefaisait preuve d'une certaine rigidité vis à vis des changements du monde des hommes et restait sourd à toute proposition quant à une réorientation de sa politique. (...)
Garibald fit son possible pour le convaincre que cette optique était sans issue : les mérovingiens entraient dans l'ère dite des rois fainéants, sans pouvoir, sans avoir, sans espoir à vrai dire. Les relations entreAlexandreet Garibald se firent plus tendues car ce dernier se sentait exclu des projets toujours plus profonds et secrets du roi. En dernier recours Garibald essaya de montrer àAlexandreque le pouvoir allait désormais être aux mains des grands propriétaires terriens et des maires. (...)
Parallèlement, Ecliastus profita de la vague d'évangélisation de l'Europe pour placer ses pions dans le royaume Franc. Le réveil d'Alexandre: La spectaculaire ascension de Charles Martel en 720, maire du palais d'Austrasie, confirma les dires de Garibald qui décida de quitter son maître et se rangea secrètement au côté d'Erchinoald. (...)
Ensemble, le Ventrue et le Brujah s'accordèrent pour contrer la montée en puissance d'Ecliastus mais négligèrentAlexandrequ'ils considéraient comme perdu. En 732, Charles Martel, alors maître du royaume franc, repoussa les Arabes au nom de la chrétienté : une victoire de plus pour Ecliastus. (...)
Les Magisters furent consternés par cette décision et en tinrent longtemps rigueur à Ecliastus qui n'avait pas su faire de Charles Martel un point d'entrée dans la famille royale. Cet événement ravivaAlexandrequi comprit enfin que son rêve n'était peut-être pas perdu. Il se remit à voyager, renouvela ses contacts au sein de Paris et se familiarisa avec le Clan Toréador, seul opposant direct au Clan Lasombra dans les affaires ecclésiastiques. Sorti de sa léthargie,Alexandretravailla d'arrache-pied, risquant parfois sa non-vie au cours de voyages périlleux entre 735 et 740. (...)
Le Clan Toréador était alors représenté par Bernard de Souabe, Louis de Beaurain et Hirmingarde la Rouge.Alexandre, quant à lui, s'était directement entouré de Thibaud et de Sigebert de Rennes, son propre infant depuis 737. (...)
Pépin cumula donc une légitimité divine au caractère traditionnel de l'investiture franque. La chance souriait à nouveau àAlexandrequi était parvenu à placer ses agents dans l'entourage de Pépin et à le soustraire à l'influence d'Ecliastus. (...)
Hirmingarde et Bernard de Souabe furent détruits par les Lasombras au cours de cet épisode. La future Grande Cour était disloquée et le pouvoir total échappait à nouveau àAlexandremais il ne baissa pas les bras, reconstitua son état-major et rencontra directement Cassius peu avant le sacre de Charlemagne. Accompagné de Thibaud et de Sigebert,Alexandremontra à Cassius qu'Ecliastus s'était joué de lui depuis son arrivée à Paris. Les Ventrues d'Alexandrelui proposèrent une alliance et une place de choix quand Ecliastus serait finalement éliminé. Cassius accepta et promit de taire l'existence d'Alexandre. Le nouvel espoir d'Alexandre: Charlemagne. Le sacre chrétien de Charlemagne fut un événement dont il est encore difficile de définir à qui il profita vraiment Le Ventrue de Rome Fabrizo Ulfila avait déployé toute son savoir-faire pour sceller une alliance entre la noblesse et l'Eglise mais le poids des Lasombras restait présent. En fait, malgré l'apparente réussite du Ventrue, certains pensèrent que Fabrizo avait été manipulé par les Lasombras vu que l'intrication toujours plus étroite de la royauté et de l'Eglise favorisait les Magisters. (...)
Quoiqu'il en soit, Charlemagne propagea l'idéal chrétien dans toute l'Europe et repoussa les limites du royaume. Les exploits de cet homme servaient à la fois les Ventrues d'Alexandrequi avaient favorisé son accès au trône mais affermissaient également le pouvoir religieux de Lasombras. (...)
La guerre fit rage en Germanie entre les Lasombras, les Gangrels et les Ventrues. Ces derniers profitèrent grandement de l'expansion du territoire etAlexandreplaça plusieurs de ses lieutenants à des postes clés dans toute l'Europe. Pourtant, partout où les troupes de Charlemagne mettaient le pied, elles transmettaient inévitablement leur religion et offraient autant d'ouvertures aux Lasombras. (...)
Il choisit de jeter à bas tous les efforts de ceux qui prétendaient le manipuler et s'allia aux Nosferatus et aux Malkavians, normalement peu enclins à convoiter le pouvoir.Alexandrequitta Paris avec ses collaborateurs et s'installa à Aix afin de maintenir son influence. A sa mort, Charlemagne disposait d'un empire immense qu'aucun Clan n'était à même de gérer dans sa totalité. Après une phase d'euphorie,Alexandreet Ecliastus durent se rendre l'évidence : ils avaient vu trop grand et ne pouvaient plus rien contre l'effondrement. (...)
Leur action se manifesterait plus tard, avec les invasions normandes. Les Normands attaquent... Lorraine etAlexandre: La Grande Cour d'Alexandrese stabilisa pendant un temps après la mort de Charlemagne et pendant le règne de son fils Louis le Pieux. Elle comptait notamment Thibaud, Sigebert de Rennes, Conrad d'Aunoi et Clarembaud d'Orléans du Clan Ventrue ; Louis de Beaurain, Yehudis et Achard du Clan Toréador ; Guillaume et Torsteinn du Clan Nosferatu ; Orry du Clan Brujah et Simon du Clan Gangrel. Malheureusement, l'irruption de Lorraine du Clan de la Rose dans la vie d'Alexandrejeta à bas tous les efforts diplomatiques qui avaient été déployés jusqu'ici. Alors que cette structure qui comptait plusieurs dizaines de caïnites représentait l'alliance Ventrue-Toréador, le drame de la relation entre le vieux roi et la nouvelle-née eut pour effet de brouiller les relations entre les deux Clans.Alexandre, démoralisé, abandonna toute velléité politique et laissa sa Cour décadente gérer les affaires du royaume. (...)
Le Clan Toréador, qui s'érigeait maintenant comme un adversaire très sérieux des Lasombras sur le plan religieux, contesta systématiquement les décisions de la Cour d'Alexandrequi sombrait peu à peu dans l'apathie. C'est en 833 qu'Alexandre, désoeuvré et souffrant, étreignit Anne, une infante qu'il reniera toujours et qui ne sera jamais présentée à la Cour. Les Normands attaquent les reliquats de l'empire : les opportunistes sortent de l'ombre. (...)
Charles le Chauve obtint la Francie Occidentale, futur royaume de France, Louis le Germanique acquit la Francie Orientale, futur royaume d'Allemagne et Lothaire hérita d'un domaine peu cohérent, la Lotharingie qui plus tard deviendra la Lorraine. Il était manifeste que les tentatives d'unification de l'Europe avaient échoué.Alexandre, bien sûr, et Ecliastus furent profondément affectés par cette décision des hommes. Le Ventrue, inconsolable de son aventure avec Lorraine, voyait disparaître sa vision d'un empire dirigé par des hommes de sang noble et franc. (...)
Son rêve de chrétienté unifiée s'effondrait, laissant la voie libre à tous ceux qui attendaient ce démantèlement dans l'ombre depuis des années. Ainsi, le Clan Toréador connut une importante progression en profitant des faiblesses d'Alexandreet en s'asseyant avec les Cappadociens aux côtés des Lasombras à Rome. Ce climat d'incertitude de la part des Clans traditionnellement dirigeants donna l'assurance nécessaire aux Brujahs et aux Gangrels pour donner l'assaut. (...)
Etrangement, Ecliastus sembla alors se retirer du monde et ne s'impliqua plus directement. Il confia à Lahto la charge de ' régler ' le problème Normand.Alexandrerevint avec la Cour à Paris, vu que la cité était désormais la capitale de la Francie Occidentale. (...)
Installés sur une île de la Seine, près de Rouen, ils maîtrisaient une partie non négligeable de la Francie à l'ouest de Paris. Garibald, l'ancien serviteur d'Alexandre, venait lui faire payer des années de mépris et de condescendance en coordonnant certaines des attaques contre la fragile île de la Cité. (...)
Cassius se concentrait sur la défense de sa cité vu que tous les Lasombras semblaient avoir disparu et fut surpris par la prestation d'Eudes qu'il décida d'étreindre. La Cour d'Alexandre, quant à elle, restait divisée et était incapable de gérer efficacement la situation. L'époque de la franche entente et de l'union contre les Lasombras était révolue.Alexandretint malgré tout à rester à Paris et s'abîma pendant des semaines complètes dans ses pensées. (...)
Coupé du monde, inaccessible à ses pairs, le vieux Ventrue paraissait plus que jamais sombrer dans la folie pendant que la résistance contre les Normands battait son plein à l'extérieur.Alexandrerenaît : Thibaud et Sigebert, lieutenants d'Alexandrene l'abandonnèrent pas et soutinrent le combat contre les hommes de Garibald au côté d'Eudes. Les Toréadors se désolidarisèrent de cet affrontement, plus occupés préparer la renaissance de Paris après une victoire qui paraissait maintenant évidente. Finalement, le lunatiqueAlexandresortit de son mutisme et convoqua sa Cour. Il y tint un discours qui intima le respect tout autant chez les Ventrues qui voyaient leur chef retrouver son visage passé que chez les Toréadors, impressionnés par la prestance d'un homme qui avait connu une histoire aussi tragique. Les traits durcis d'Alexandrefirent douter les Toréadors qui considéraient la Cour de Paris comme acquise. Voilà que le Ventrue donnait des ordres, affectait des tâches et ne se souciait plus d'aucune bienséance superflue ; il ressemblait à l'Alexandrequi avait mis Pépin le Bref sur le trône. Il multiplia ses contacts avec Cassius qu'il introduisit officiellement à la Cour et fit de lui son chambellan. (...)
Il autorisa Thibaud à étreindre Gigues de Colmar et lui assigna la tâche de veiller à la stabilité de la communauté vampirique interne à la cité. Clarembeaud d'Orléans dont toute la Cour savait qu'il complotait contreAlexandreet pensait le supprimer fut traîné à la lumière du jour par une chaude matinée de l'été 887.Alexandrevoulait faire preuve de force pour remettre de l'ordre parmi ses suivants. Le clan Brujah, pour l'instant représenté par quelques tenants de l'utopie romaine, bénéficia de l'arrivée de la philosophe Delphine, en 886. La France aux mains des Capétiens : Cassius etAlexandrefurent très satisfaits d'apprendre en 888 qu'Eudes avait été fait roi bien qu'il n'appartienne pas à la dynastie carolingienne. (...)
La Grande Cour prit conscience qu'un nouveau changement allait s'opérer et les Toréadors attendirent les réactions des Ventrues.Alexandresentit la fin des fils de Charlemagne, obligés de revendiquer leur autorité auprès d'hommes de valeur qui détenaient le vrai pouvoir. (...)
Paris fut dirigée par des hommes de tête et en 987, c'est Hugues Capet qui accéda au pouvoir. La littérale élaboration de la future dynastie capétienne incomba àAlexandreet ses acolytes. La dynastie carolingienne montrait de nets signes d'essoufflement et se dispersait considérablement dans des luttes intestines.Alexandredécida alors de promouvoir à nouveau un homme courageux et volontaire qui acquerrait sa noblesse grâce à ses hauts faits guerriers et politiques. (...)
Il devait également ne pas réitérer les erreurs du passé qui l'avaient profondément meurtri et limiter son ambition à une zone restreinte : Paris et le petit royaume de France qui subsistait après la dilapidation des terres par les derniers carolingiens.Alexandreobtint le soutien des Toréadors religieux en promettant qu'il ne ferait rien pour désolidariser la royauté de la chrétienté. (...)
Aussi Hugues put-il obtenir ce titre en 987 sans inquiéter ses pairs qui ne se doutaient pas du destin qui attendait le fondateur de la dynastie capétienne, la fierté d'Alexandre. L'opposition de Normandie : Il ne faut pas oublier le destin parallèle des Vikings qui obtinrent la Normandie selon les termes du traité de St-Clair-sur-Epte en 911, signé par Rollon et Charles le Simple. (...)
Leur assimilation fut rapide et la population fut christianisée, suivant l'exemple de son chef. La Normandie abritait les Ventrues les plus hostiles à la domination d'Alexandreet de sa Cour. Garibald menait évidemment plusieurs de ces caïnites revanchards qui espéraient un jour faire tomber le vieux roi. (...)
Erchinoald ne se rangea pas avec Garibald et préféra tenter sa chance dans la tourmente du Saint Empire Germanique. Par contre, d'autres lieutenants venus du nord acceptèrent de s'unir contreAlexandre: Heinrich de Cologne du Clan Ventrue et Kulpa le Grinçant du Clan Gangrel. Garibald rencontra dans le nouveau fief de Normandie trois caïnites de valeur qui l'aidèrent à strcuturer la population vampirique du lieu : Roald Oeil de Serpent, Liseult de Taine et Geoffroy de Calais. Malgré des intérêts communs, Garibald s'intéressa plus à l'évolution du royaume de France et d'Alexandreplutôt qu'aux signes avant-coureurs présageant de la future influence de Mithras. Les trois vampires paieront cher leur volonté de résistance contre Mithras et finront par être détruits pour ne pas avoir accepté la suprématie de l'Ancien. (...)
Les réformes capétiennes : La dynastie capétienne fut au centre des efforts de la Cour comme nous l'avons vu.Alexandrefut conforté dans sa conviction de préférer la patience au panache par Cassius et Achard et entreprit de proposer de nouvelles lois par l'intermédiaire de ses serviteurs proches du roi et grâce aux contacts d'Achard. (...)
Robert marqua le rapprochement entre les Ventrues et les Toréadors de la Cour de Paris car il manifestait autant d'application dans l'idéal éclairé des Toréadors que dans la conquête de nouvelles terres.Alexandresème le trouble au sein de la Cour : Toutefois, ce succès d'estime ne parvint pas à réfréner la convoitise des puissants féodaux de Normandie, Flandre, Anjou, Aquitaine et Bourgogne qui ne voyaient dans le royaume de France qu'une puissance contestable. (...)
Maintenant, les opposants étaient aux portes du royaume et derrière eux se profilaient les Ventrues contestataires, Brujahs, Gangrels, parfois même Nosferatus et Tzimisces. Le royaume de France était isolé au milieu de forces hostiles. De plus,Alexandreretomba dans l'apathie malgré les efforts de Cassius et de Sigebert. Il se fit de plus en plus rare, visiblement déçu de voir qu'il était arrivé à ses fins. (...)
Des Brujahs d'Orléans, menés par Quintilius, profitèrent du conflit pour tenter de déstabiliser la Cour et envisagèrent d'attenter à l'existence d'Alexandre. Leur course fut bien vite stoppée par les forces de Cassius qui avaient été alertés par le fidèle Guillaume, infant de Torsteinn du clan Nosferatu. (...)
L'arrêt des combats entre Henri et Robert grâce à la cession de la Bourgogne au cadet ne signifia pas le retour au calme : Eudes de Blois ne lâcha pas prise et derrière lui se rangèrent les Brujahs de Quintilius. L'arrivée de Saviarre à la Cour :Alexandrene montra que peu d'intérêt pour la menace qui planait sur l'intégrité du petit royaume de France dont l'autorité n'était pas reconnue par la Bretagne, la Bourgogne et l'Aquitaine. (...)
Leur pression se fit plus grande et les Ventrues les plus jeunes s'affichèrent de manière toujours plus ostentatoire. Toute la Cour sentait que la place d'Alexandren'allait peut-être pas tarder à être vacante. Mais ce fut à cette époque, au début du XI° siècle, qu'arriva Saviarre. Présentée d'emblée comme la favorite d'Alexandre, elle seule jouissait du privilège de s'entretenir avec lui. Même Cassius et Sigebert devaient attendre que Saviarre eut terminé son conciliabule pour voir leur maître. (...)
Cette nouvelle fit grand bruit dans la Cour et les prétendants au trône fulminèrent, ourdissant parfois des complots illusoires à l'issu desquels Saviarre etAlexandreétaient précipités dans les flammes. La réputation de versatilité d'Alexandrerappelée par les plus anciens membres de la Cour refroidit les plus jeunes et aucune action précipitée ne fut envisagée. La poigne de fer de la belle comtesse :Alexandrene parut jamais plus sans Saviarre à ses côtés. La belle comtesse finit par être l'officiel émissaire d'Alexandreet après une période d'adaptation où personne ne prit vraiment au sérieux cette ' nouvelle-née ', tous furent contraints de reconnaître sa force et son intransigeance. Au cours des rares occasions où l'autorité de Saviarre était remise en question,Alexandreapparaissait pour confirmer la véracité et la valeur des ordres donnés. Le vieux roi connut même une mémorable frénésie qui jeta la Cour dans l'effroi et coupa court à toute revendication ouverte mais fit redoubler les bruits de couloir, essentiellement alimentés par les Toréadors. L'influence grandissante de Saviarre surAlexandrene manqua pas de susciter des interrogations sur son honnêteté et nombreux furent ceux à affirmer que la comtesse remplaçait Lorraine dans le coeur de son maître. (...)
Certains, tels que Sigebert ou Conrad d'Aunoi, reconnurent Saviarre comme la récipiendaire du pouvoir d'Alexandredésigné par lui. Jouissant de cette prérogative royale, son autorité était incontestable. D'autres, comme Cassius et Thibaud, ne voyaient là qu'une tentative de manipulation du vieux Ventrue fondée sur d'anciens sentiments à l'égard d'un amour passé. (...)
Elle montra enfin qu'elle disposait de soutiens que personne n'avait soupçonné et assurait ainsi ses arrières tout en jouissant de l'aura d'Alexandre. La guerre contre la Normandie est inéluctable : Pendant ce temps, la situation n'évoluait guère en faveur de la France. (...)
Peu après, Henri soutint Guillaume le Conquérant et aida par là même les Ventrues de Garibald à faire taire leurs opposants. De manière totalement fortuite, un capétien d'Alexandreservait les intérêts de son ennemi normand. Saviarre reprit les choses en main à partir de 1050. (...)