Paris aux mains des Ventrues de Rome (2)
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Tumultes à Paris : Quelques années plus tard, les Toréadors de France ne purent empêcher le pape Alexandre II de donner son accord aux Normands pour l'assaut contre l'Angleterre. En 1066, les hommes de Guillaume débarquèrent à Pevensey et gagnèrent la bataille de Hastings. A Noël, Guillaume fut sacré roi d'Angleterre : les Ventrues de Garibald bénéficiaient d'un soutien inespéré dans leur lutte contre Alexandre et Saviarre. Les Brujahs de Quintilius firent à nouveau parler d'eux en investissant ...Contient : angleterre (29)Paris aux mains des Ventrues de Rome (2) Tumultes à Paris : Quelques années plus tard, les Toréadors de France ne purent empêcher le pape Alexandre II de donner son accord aux Normands pour l'assaut contre l'Angleterre. En 1066, les hommes de Guillaume débarquèrent à Pevensey et gagnèrent la bataille de Hastings. A Noël, Guillaume fut sacré roi d'Angleterre: les Ventrues de Garibald bénéficiaient d'un soutien inespéré dans leur lutte contre Alexandre et Saviarre. (...)
Parallèlement, Louis VI poursuivait le combat de ses pères contre la Normandie, sans succès et la paix fut conclue en 1119. L'empereur Henri V d'Allemagne, allié du roi d'Angleterre, ne laissa pas de répit à Louis VI et projeta d'envahir le royaume de France. Derrière lui, plusieurs Brujahs dont Erchinoald qui n'avait jamais vraiment quitté du regard les progrès de son ami Garibald de Normandie. (...)
Louis VI le Gros unit son fils Louis VII à Alienor d'Aquitaine car il craignait l'alliance de Mathilde, héritière de la couronne d'Angleterre, avec Geoffroy Plantagenêt, comte d'Anjou, du Maine et du Poitou. Garibald, bien que satisfait de ce mariage fructueux pour l'Angleterre, eut quelques soucis par ailleurs. Il fut victime d'une cabale orchestrée par les Fidèles de Saviarre : trahi par plusieurs de ses proches, Garibald fut contraint de fuir la Normandie pour un temps, protégé par une escouade de goules et de jeunes Ventrues en armes. (...)
Yehudis, jusqu'alors peu investi en politique, devint plus présent à la Cour et apparut accompagné de deux architectes, Osbert, un Toréador anglais et Honfroi, un mortel talentueux et téméraire dont Yehudis avait fait sa goule. La guerre contre l'Angleterrefait rage : En 1152, Louis VII acheva de jeter le trouble dans le royaume en se séparant de la subtile Aliénor. (...)
Impuissants, les Ventrues de Paris virent s'échapper le domaine d'Aquitaine qui retomba entre les mains de Henri II d'Angleterre, l'homme qu'elle épousa dans l'année. Les Lasombras et les Ventrues de Normandie firent jouer tous leurs appuis pour faire condamner l'acte de Louis par l'Eglise mais les hommes de Fabrizo Ulfila limitèrent les dégâts. (...)
Garibald, rendu encore plus agressif après la tentative d'assassinat qu'il avait subie, vit le royaume de France fragilisé et l'Angleterreen pleine ascension : il était l'heure d'agir. Les Ventrues d'Angleterreaffluèrent en Normandie et en Aquitaine, rejoints par des vampires français qui sentaient le vent tourner. Kulpa le Grinçant prit la direction des opérations en Aquitaine tandis que Heinrich de Cologne restait auprès de son maître, à Caen. (...)
Alexandre fut accusé d'abriter dans sa cité des sorciers qui corrompaient le Sang à leurs propres fins. Saviarre ne fit aucun commentaire et se concentra sur la guerre contre l'Angleterre. Suspectant les activités de Thibaud et de Gigues, elle séduisit Guillaume et le lia par le sang. (...)
Il n'était plus question de subir les assauts des ignorants et Goratrix fit de la Fondation de Paris un des points capitaux qui lui permettait de contrôler l'expansion du Clan dans le royaume de France. Un nouveau Clan à Paris ? La paix entre l'Angleterrefut à nouveau officiellement conclue en 1160 mais la vie nocturne du royaume restait très agitée. (...)
Tous les regards étaient tournés vers lui car il lui incombait de résister à la montée en puissance de l'Angleterre, de s'attacher la bienveillance de l'Eglise et de renforcer le royaume dans ses possessions. (...)
Sigebert et Conrad restaient toujours aussi attentifs à la progression du roi et firent tout leur possible pour que puisse s'exprimer le talent de Philippe. Toutefois, si le monarque était prometteur, il héritait également des conflits du passé : l'Angleterreétait toujours aussi menaçante et la possession de la Normandie et de l'Aquitaine rendait Henri II terriblement puissant. Saviarre voyait derrière le trône d'Angleterreet le duché de Normandie la main de Garibald à laquelle venait maintenant se mêler celle, plus diffuse et insidieuse de Mithras. (...)
L'affrontement des puissants : Philippe fut suffisamment subtil pour provoquer la chute et la capitulation de Henri II, trahi par ses propres fils. Les tractations entre la France et l'Angleterrebénéficiaient des efforts des caïnites les plus réputés des deux territoires. Alexandre et Saviarre appliquaient tout leur poids dans l'acquisition de nouvelles terres, surtout aux dépens de l'Angleterretandis que Garibald et Heinrich, ainsi que les Toréadors anglais, tentaient de freiner la progression de Philippe Auguste. Il faut accorder à Mithras d'avoir indirectement facilité l'action des Ventrues français. (...)
Le retentissement populaire de cette affaire contribua au climat insurrectionnel sur lequel s'appuyait les fils du roi d'Angleterre. Garibald suspecta même Alexandre d'avoir ordonné le meurtre de Beckett afin de discréditer le roi anglais. (...)
Nous verrons plus tard que cela ne se produisit pas. La même année, Kulpa quitta l'Aquitaine pour l'Angleterreoù il se heurta aux vampires insulaires, Gangrels, Toréadors, Ventrues qui voyaient d'un mauvais oeil l'arrivée de cet homme de terrain qui ne parlait même pas leur langue et prétendait défendre leurs intérêts. (...)
En 1189, Philippe et Richard pénétrèrent dans Tours où se réfugiait Henri II : ce dernier accorda à Richard la couronne d'Angleterreet le duché de Normandie. Le succès de Philippe était presque total. Presque... car la querelle entre Plantagenêt et Capétiens demeurait vivace malgré l'amitié qui unissait les deux rois. (...)
Aux yeux de la Cour, il n'était pas possible de rester sur une entente aussi labile et Saviarre décida que mieux valait une guerre définitive avec l'Angleterre. Sigebert et Conrad approuvèrent sans conviction, fatigués par des années de combat. Ils caressaient l'espoir de voir ce combat terminé avec panache et conclure ici leur lutte pour la domination. Le 18 juillet 1189, Richard fut couronné duc de Normandie à Rouen puis devint roi d'Angleterrele 3 septembre à Westminster. Le regard dubitatif de Garibald, Heinrich et Kulpa en disait long sur leurs réticences face à 'l'ami du Français'. (...)
Paris en pleine expansion : Cassius, Thibaud et Quintavallis restaient les yeux rivés sur Paris et développaient leur réseau de relations pendant que tous avaient le regard tourné vers l'Angleterre. Beaucoup de vampires affluèrent dans la capitale à cette époque, séduits par la ville consacrée par Philippe Auguste. (...)
Paris devenait non seulement le coeur d'un royaume qui reconquérait ses lettres de noblesse grâce aux prouesses politiques de Philippe Auguste mais aussi une source d'inspiration intellectuelle et spirituelle pour tout le monde chrétien. La troisième croisade : La guerre entre le royaume de France et l'Angleterren'était pas le seul point chaud du monde chrétien à la fin du XII° siècle. Depuis 1170, les armées de Saladin, vizir du calife fatimide du Caire, s'étendaient autour de ce qui restait des états latins d'Orient. (...)
Les troupes constituées et financées par la 'dîme saladine' furent les plus imposantes depuis 1095. Le conflit entre l'Angleterreet la France apaisé permettait aux grands de ce monde de se concentrer sur la libération du tombeau du Christ : après l'expédition avortée de 1187, Richard et Philippe Auguste partirent main dans la main combattre les hommes de Saladin, en 1190. (...)
Il leur proposa calmement d'établir une trève le temps de cette croisade afin de parlementer raisonnablement, loin des oreilles d'Alexandre, au sujet de la situation aux frontières des royaumes de France et d'Angleterre. Garibald chercha à montrer que le combat des Ventrues de la Grande Cour était vain et que l'obéissance à Alexandre ne signifiait rien. (...)
Les pressions trop fortes de Garibald et de Saviarre empêchaient toute négociation et précipitaient le royaume dans une nouvelle guerre contre l'Angleterre. Philippe, malade et fâché, rentra au royaume et obtint malgré tout 10000 marcs d'argent et la citadelle de Gisors en dédommagement pendant que Richard désirait acumuler les hauts faits en restant en Terre Sainte. (...)
Les Ventrues de Normandie présentaient plusieurs difficultés : Garibald était à nouveau allié à Erchinoald et le Royaume se trouvait une fois de plus entre le marteau et l'enclume. Il était absolument indispensable de ne laisser aucune opportunité au Saint Empire ou à l'Angleterre. Malgré les déboires de leurs opposants en Aquitaine, un assaut restait possible et tous remarquèrent avec quel acuité Saviarre envisageait cette option. (...)
Cette décision rapide laissa les Ventrues et les Toréadors de la Cour dans l'expectative : ils ne parvenaient pas à en imaginer les conséquences immédiates. En effet, Philippe décida d'appuyer Jean Sans Terre, frère de Richard resté enAngleterre, dans sa conquête du trône. En 1192, profitant de l'emprisonnement de Richard, aux mains du duc Léopold d'Autriche puis de l'empereur germanique Henri VI, Philippe reconnut la légitimité de Jean Sans Terre en échange du Vexin normand, d'une partie de la Tourraine ainsi que des comtés d'Aumale et d'Eu. (...)
D'une intelligence supérieure, il se hissait sans bruit à la hauteur des plus grands. Les frères ennemis : Le retour de Richard enAngleterreétait très attendu par les Ventrues et les Toréadors insulaires. Garibald n'était pas sûr de ce que Mithras réservait au roi impétueux mais force est de reconnaître que les Normands furent exaucés. (...)