Paris aux mains des Ventrues de Rome (2)
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Tumultes à Paris : Quelques années plus tard, les Toréadors de France ne purent empêcher le pape Alexandre II de donner son accord aux Normands pour l'assaut contre l'Angleterre. En 1066, les hommes de Guillaume débarquèrent à Pevensey et gagnèrent la bataille de Hastings. A Noël, Guillaume fut sacré roi d'Angleterre : les Ventrues de Garibald bénéficiaient d'un soutien inespéré dans leur lutte contre Alexandre et Saviarre. Les Brujahs de Quintilius firent à nouveau parler d'eux en investissant ...Contient : lèon, alexandre (50)Paris aux mains des Ventrues de Rome (2) Tumultes à Paris : Quelques années plus tard, les Toréadors de France ne purent empêcher le papeAlexandreII de donner son accord aux Normands pour l'assaut contre l'Angleterre. En 1066, les hommes de Guillaume débarquèrent à Pevensey et gagnèrent la bataille de Hastings. (...)
A Noël, Guillaume fut sacré roi d'Angleterre : les Ventrues de Garibald bénéficiaient d'un soutien inespéré dans leur lutte contreAlexandreet Saviarre. Les Brujahs de Quintilius firent à nouveau parler d'eux en investissant Paris. (...)
Retirés depuis plusieurs semaines, ils avaient accumulé suffisamment de forces et d'informations pour menacer Saviarre etAlexandre. C'est au cours d'un trajet souterrain entre les anciennes thermes romaines et les sous-sols du palais royal que l'assaut eut lieu. (...)
Goules et vampires luttèrent pendant plus d'une heure contre des caïnites inconnus pendant que Louis faisait irruption dans la salle de réception des thermes.Alexandreet Saviarre furent repoussés jusqu'à leur refuge du palais et fuirent jusqu'au cimetière des Saints Innocents, couverts par les Nosferatus de Guillaume. (...)
Elle rappela ses Fidèles de Normandie et les lâcha dans les souterrains avec pour ordre d'abattre tous ceux qui ne répondraient par l'affirmative à ' Dieu,Alexandreet le roi de France pour maîtres de Paris '. Le carnage fut retentissant et Saviarre vida de son sang l'imprudent Louis non sans s'être assurée que cette Amaranthe soit vue de tous et puisse servir d'exemple. (...)
L'infant de Sigebert, Richard de Yerville, étreint en 1042, lutta contre ce ramassis de contestataires. Bien sûr, la Cour restait partagée et l'inertie d'Alexandrene contribuait en rien à éclaircir la situation. Saviarre, reine de France ? Dès lors, les apparitions d'Alexandrefurent exceptionnelles et c'est Saviarre qui donnait le ton à la Grande Cour de Paris. Elle fit aménager de nouveaux sites de réunion et aux traditionnels souterrains des thermes de Cluny et du palais royal sur l'île de la Cité vinrent s'ajouter la salle de conseil des Champeaux, située dans plusieurs maisons cossues au nord du marché des Halles, la bibliothèque de Saint Eustache et les voûtes de l'hôtel Saint Hilaire, sur la rive gauche. (...)
Saviarre vit d'un mauvais oeil un caïnite aussi prolifique et hostile de surcroît. Elle ne pouvait toutefois pas désobéir aux bénédictions formelles d'Alexandrequi désirait satisfaire un des ses plus fidèles alliés. Les Toréadors continuèrent de placer leurs éléments dans les rangs de l'église mais également dans les maîtrises et les jurandes que l'on appellera plus tard les corporations de métier. (...)
Juste, du clan de la Rose, fit également parler de lui quand il apparut à la Cour en présentant son Chef d'oeuvre, un hommage à l'amour défunt d'Alexandre: une rose taillée dans du cristal de roche. L'allusion fit frémir les Ventrues qui craignirent la colère de leur ancien mais Saviarre se contenta de féliciter froidement l'artiste. (...)
Les Etats Latins d'Orient, Jérusalem, Antioche, Tripoli, Edesse, se construisaient sans représentant de la Cour. MêmeAlexandresignifia son mécontentement et imputa, à tort, la responsabilité de cet échec à Ecliastus, son vieil ennemi Lasombra. C'est à la fin de la croisades qu'arrivèrent des émissaires Tremeres à la Cour de Paris.Alexandretint à s'entretenir personnellement avec eux et celui qui les présentait, un certain Vaclav. Tous semblaient revenir d'Orient et à l'issue de leur entretien,Alexandreaccorda au Clan Tremere le droit de s'installer dans une abbaye bénédictine à proximité de Paris. Nul ne sut les véritables motivations d'Alexandre. S'agissait-il de suivre la politique du Clan Ventrue d'Allemagne qui avait déjà pactisé avec les Usurpateurs ou bien seulement d'intérêts personnels ? (...)
Derrière lui, plusieurs Brujahs dont Erchinoald qui n'avait jamais vraiment quitté du regard les progrès de son ami Garibald de Normandie. Le vieux motif de la vengeance à l'encontre d'Alexandres'était apaisé et sa colère s'était tarie ; c'est en politicien qu'il suivit de très près la progression des forces allemandes. (...)
La grande mobilisation : Saviarre vit se former autour du royaume un étau dont nul ne pourrait affirmer qu'il ne se refermerait pas un jour sur Paris. Normands et Allemands, des caïnites puissants, ennemis d'Alexandredepuis plusieurs siècles, tout cela ne présageait rien de bon. Heureusement, Louis VI se montra à la hauteur de la tâche et mobilisa ses vassaux contre l'empereur d'Allemagne. (...)
Après des années de guerres oratoires et de batailles où seuls les coeurs étaient pris et les réputations s'effondraient, le Clan de la Rose sentit l'urgence de s'en remettre au jugement de la ' Régente ' comme certains l'appelaient alors.Alexandredisparut purement et simplement pendant de longs mois, sans que personne ne sache si Saviarre elle-même avait la moindre idée d'où se trouvait le maître de la Cour.Alexandreréapparut quelques jours avant le retrait pacifique des troupes d'Henri V : les vassaux de Louis VI avaient reconnu son autorité et l'avaient soutenu face à son rival. (...)
Avec la reconnaissance de Louis VI par les mortels, c'était implicitement la Grande Cour qui bénéficiait de l'aura de puissance des capétiens. En cela, le travail de la comtesse exauçait tous les voeux d'Alexandrequi avait toujours voulu s'assimiler à la royauté de France. Les esprits les plus subtils de la Cour crurent voir transparaître dans cette manipulation la signature du roi Ventrue, plus calculateur que jamais, qui se dissimulait derrière une poupée intransigeante. (...)
Il la présenta comme une grande connaisseuse des pays du sud et une voyageuse émérite, versée dans les arts astrologiques et les augures. Par respect pour le chambellan d'Alexandre, les Ventrues acceptèrent la nouvelle venue. Les Toréadors, par contre, ne manquèrent pas de fustiger les écarts de langage et les habitudes vestimentaires excentriques de Lore. (...)
Il poursuivit ainsi l'oeuvre de son père et ajouta à ses possessions une partie du midi et de l'ouest de la France. Soutenu par les Ventrues d'Alexandre, Louis VII se distingua par sa volonté de réformer la féodalité telle qu'elle était pratiquée, de singulariser le statut des villes et de favoriser l'émancipation des communautés rurales. (...)
Cette arrivée inattendue provoqua l'indignation des plus anciens Ventrues qui se remémoraient la lutte conte Ecliastus.Alexandres'inquiéta même du retour des Magisters dans les affaires de la Cour mais Saviarre promit de conserver un oeil sur eux. (...)
De manière informelle, les deux factions espéraient aboutir à une alliance visant à déstabiliser Saviarre et son mentorAlexandre. Les premiers déboires du royaume avec l'Eglise : Les Toréadors s'enthousiasmèrent pour le noble descendant de Louis VI qui avait eu la sagesse de préférer les conseils de l'abbé Suger, l'ami de son père, à ceux de sa propre mère. (...)
Gigues et Marion s'allièrent avec les Lasombras de Quintavallis afin de renverser Saviarre et de jeterAlexandreau pied de son trône. Giannis de Licatia, ami de Marion, était de loin le plus virulent et le plus volontaire. (...)
Ce dernier ne se démonta pas et s'installa à Paris. Les Tremeres furent chassés de leur abbaye par un mouvement spontané.Alexandrefut accusé d'abriter dans sa cité des sorciers qui corrompaient le Sang à leurs propres fins. (...)
L'énigme Tremere : Alors que la nouvelle de la diablerie perpétrée par Tremere à l'encontre de Saulot se répandait comme une traînée de poudre dans toute l'Europe occidentale,Alexandreparaissait étonnamment clément à l'encontre des Usurpateurs. Leur expulsion, initiative contestataire, constitua surtout une manière de manifester contre les décisions du Prince plutôt qu'une volonté réelle de détruire le Clan Tremere de Paris. De toute manière,Alexandrepréféra sacrifier la Fondation en place plutôt que de donner à ses détracteurs un motif suffisant pour déstabiliser l'ensemble de la Cour. (...)
En jetant quelques sorciers en pâture à la vindicte populaire, il calmait les esprits sans pour autant tirer un trait sur ses relations privilégiées avec certains membres du Clan Tremere. Et pour cause,Alexandrefut rapidement contacté par Goratrix, le vampire arriviste principal instigateur de la transformation des Magi. A l'écart des regards et des soupçons de la Cour,Alexandreet Goratrix s'entretinrent longuement, presque ouvertement et énoncèrent leurs souhaits concernant le futur du Clan. Un aspect depuis longtemps effacé de la personnalité d'Alexandrerefit surface : son intérêt pour les manipulations magiques, hérité d'un passé qui avait fait de lui un adepte éclairé de certaines de ces pratiques. Sans faire part àAlexandrede son désir de faire de la Maison Tremere un clan à part entière dans les délais les plus brefs, il lui affirma sans détour sa volonté d'être intégré aux affaires du royaume et de Paris en particulier. (...)
Cette conversation se prolongea au cours de plusieurs nuits et déboucha sur un compromis qui, s'il était satisfaisant aux yeux d'Alexandre, aurait sans doute provoqué un soulèvement sans précédent dans la Grande Cour. Le Prince reconnut à la Maison Tremere une existence comme Clan, jouissant en cela des prérogatives qui lui étaient dues et toléra l'implantation d'une fondation dans les murs de la cité. (...)
Toutefois, compte tenu de la situation encore précaire du Clan, cet arrangement devait rester secret jusqu'à nouvel ordre : la Fondation devait s'établir sans bruit, ses représentants devaient limiter leurs apparitions à la Cour et ne pas attirer sur la ville la colère de leurs ennemis, notamment Tzimisces. En contrepartie, le Clan Tremere devait collaborer personnellement avecAlexandre, lui assurer son soutien en cas de tentative de renversement et laisser aux proches du roi Ventrue un accès privilégié aux informations collectées par leur structure tentaculaire. (...)
Le vieux Ventrue gagnait chaque nuit un peu plus d'influence : les rapports des Fidèles à Saviarre décidèrentAlexandreà sortir de son mutisme et à s'entretenir avec ses lieutenants Thibaud, Sigebert et Conrad. (...)
Ces propos furent tournés en dérision par les Toréadors et les Brujahs mais les Ventrues gardaient à l'esprit le grand projet d'Alexandreet ne se permettaient pas de railler un éventuel signe du ciel. Guillaume observa le jeune roi qui grandissait et contait ses progrès à Saviarre. (...)
C'est à cette occasion que Ranerius se révéla, à la grande surprise de tous et profita de la solennité du moment pour déclarer son allégeance à la couronne de France et àAlexandre. Beaucoup furent impressionnés par ces caïnites si courtois mais qui avaient réussi à échapper à la vigilance du pouvoir en place. (...)
Dès son couronnement, il s'investit, malgré son jeune âge dans les tourments de la politique. Les Ventrues, émerveillés, reconnurent la véracité des prophéties de Lore etAlexandrel'honora personnellement de sa présence pour la remercier de ses augures. Thibaud raillait intérieurement tous ces naïfs qui croyaient voir un prodige dans l'adolescent et réfléchit aux conséquences que pourrait avoir son assassinat sur la Cour. (...)
Ne pouvant pas compter sur Gigues de Colmar, l'infant de Thibaud, elle s'appuya sur Enguerrand, infant de Richard de Yerville afin de gérer les affaires internes à la cité et requit toute l'attention de Sigebert, Conrad, Torsteinn et des Fidèles, désormais dirigés par Eudes de Paris. En effet, Saviarre etAlexandredevaient considérer deux niveaux d'action : le combat contre le géant anglais et le maintien de la stabilité au coeur du royaume et à fortiori à Paris. (...)
Les tractations entre la France et l'Angleterre bénéficiaient des efforts des caïnites les plus réputés des deux territoires.Alexandreet Saviarre appliquaient tout leur poids dans l'acquisition de nouvelles terres, surtout aux dépens de l'Angleterre tandis que Garibald et Heinrich, ainsi que les Toréadors anglais, tentaient de freiner la progression de Philippe Auguste. (...)
Le retentissement populaire de cette affaire contribua au climat insurrectionnel sur lequel s'appuyait les fils du roi d'Angleterre. Garibald suspecta mêmeAlexandred'avoir ordonné le meurtre de Beckett afin de discréditer le roi anglais. La chute de Henri fut précédée d'une trève établie entre Philippe et le vieux roi en 1187 qui déboucha sur une décision sans appel : Alix, demi-soeur de Philippe, fut promise à Richard ; elle pouvait rapporter à la couronne de France l'Aquitaine et le comté d'Anjou. (...)
La même année, Kulpa quitta l'Aquitaine pour l'Angleterre où il se heurta aux vampires insulaires, Gangrels, Toréadors, Ventrues qui voyaient d'un mauvais oeil l'arrivée de cet homme de terrain qui ne parlait même pas leur langue et prétendait défendre leurs intérêts. Garibald devait donc faire face à Mithras et àAlexandre, deux anciens aux pouvoirs colossaux et requit l'assistance d'Erchinoald. Ce dernier accepta de prêter main forte à Garibald en échange de concessions substancielles si la victoire face au grandissant royaume de France devait venir. (...)
La position des Ventrues d'Aquitaine fidèles à Garibald fut très contestée et le soulèvement fut le prétexte à de nombreuses expéditions punitives et règlements de compte. Des Gangrels, Nosferatus, Brujahs de Navarre et deLèonmais aussi des Assamites et des Tzimisces n'hésitèrent pas à tenter leur chance dans ce contexte chaotique. (...)
Il leur proposa calmement d'établir une trève le temps de cette croisade afin de parlementer raisonnablement, loin des oreilles d'Alexandre, au sujet de la situation aux frontières des royaumes de France et d'Angleterre. Garibald chercha à montrer que le combat des Ventrues de la Grande Cour était vain et que l'obéissance àAlexandrene signifiait rien.Alexandreétait fou et irresponsable, à quoi bon conserver tout ce faste et ce formalisme autour de sa personne ? Il faisait perpétuellement l'objet de complots mais ses proches le défendaient avec abnégation, sans rien recevoir en retour. (...)
Tous s'accordèrent à dire que cet esprit va-t-en guerre ne convenait pas à la situation, bien trop complexe pour que l'on privilégie une action directe. Ensemble, ils décidèrent d'en référer directement àAlexandre. Ce dernier les reçut sans peine. Il semblait les attendre depuis bien longtemps et paraissait amusé de voir revenir à lui ses serviteurs, contrits et embarassés de remettre en question les choix de Saviarre.Alexandreles rassura en leur réaffirmant sa pleine confiance en Philippe Auguste et en sa politique. (...)
Ce dernier ne lui offrait pas sa confiance par conviction mais parce que la supériorité du Royaume de France se confirmait et qu'il désirait y être rattaché. Au moins la sincérité de cet aveu clarifiait les motivations du vieux Brujah. Saviarre etAlexandrese laissèrent le temps de la réflexion et proposèrent à Klara de séjourner à Paris. Soumise à la Cour, l'émissaire devait rapporter à son maître le témoignage de la magnifiscence de Paris ainsi que sa puissance. (...)
Compte tenude l'état d'urgence, les Brujahs de Paris dirigés par Septimus envoyèrent Karla auprès d'Erchinoald. Considérant que Saviarre etAlexandremettaient trop de temps à délibérer, Septimus prit l'initiative de lui affirmer son soutien en cas de retour en France. (...)
Les Brujahs affirmèrent que Lore devait l'abreuver de visions où elle et lui prenaient la place de Saviarre et d'Alexandreafin de s'attirer ses faveurs. Aussi la Cour subit-elle les interventions turbulentes de Raimbaud, l'infant de la Malkavienne qui fut introduit par Cassius en personne. (...)
Garibald et Heinrich se seraient avancés eux-mêmes au coeur de l'affrontement après que certains de leurs informateurs aient affirmé avoir vuAlexandredéchirer les corps de dizaines de soldats. Evidemment, cette rumeur n'a pu être confirmée. (...)
Après cinq ans de guerre, le royaume de France avait été fortement ébranlé par la hargne de Richard Coeur de Lion et n'aurait pas supporté plus. Ici et maintenant, en très bref : Les Ventrues proches de Saviarre et d'Alexandresont rentrés à Paris afin d'établir un bilan du combat. Thibaud et Quintavallis poursuivent leur infiltration dans le commerce et le clergé. (...)