Paris aux mains des Ventrues de Rome (2)
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Tumultes à Paris : Quelques années plus tard, les Toréadors de France ne purent empêcher le pape Alexandre II de donner son accord aux Normands pour l'assaut contre l'Angleterre. En 1066, les hommes de Guillaume débarquèrent à Pevensey et gagnèrent la bataille de Hastings. A Noël, Guillaume fut sacré roi d'Angleterre : les Ventrues de Garibald bénéficiaient d'un soutien inespéré dans leur lutte contre Alexandre et Saviarre. Les Brujahs de Quintilius firent à nouveau parler d'eux en investissant ...Contient : richard (39)(...) Cette faction n'avait guère d'influence au niveau du royaume mais entretenait les frictions, les risques au cours des trajets ainsi que la divulgation d'informations aux ennemis. L'infant de Sigebert,Richardde Yerville, étreint en 1042, lutta contre ce ramassis de contestataires. Bien sûr, la Cour restait partagée et l'inertie d'Alexandre ne contribuait en rien à éclaircir la situation. (...)
A la mort de Philippe I°, son fils Louis VI prit la succession et libéra l'Ile de France de la menace des seigneurs pillards (Bouchard de Montmorency, Hugues de Puiset, le Sire de Monthléry).Richardde Yerville s'investit dans cette tâche avec zèle et fit d'Enguerrand, un lieutenant, sa goule. (...)
Certaines bandes armées étaient menées par un ou plusieurs Brujahs et, bien que les brigands aient été mis hors d'état de nuire, il subsiste une tradition de banditisme chez les Brujahs solitaires gravitant autour de la cité. Baptiste, Ventrue commerçant, requit d'ailleurs l'aide des hommes deRichardcontre une bande de jeunes vampires qui harcelaient les convois. Les expéditions et surveillances furent sans succès et nul ne sait s'il s'agit de Brujahs, Gangrels ou Ravnos. (...)
Saviarre ne put empêcher les Ventrues, les Toréadors et les Brujahs de prendre la croix et les armes pour sauver les terres chrétiennes d'Orient qui subissaient à nouveau les assauts des Turcs. Thibaud, Conrad,Richardde Yerville et même Septimus suivirent le roi dans ses pérégrinations, en quête de combats, de richesse ou de nouveauté. (...)
A la fin du règne de Louis VII en 1180, pas moins de 12 Fidèles étaient tombés sous ses coups. Pendant près de trente années, Louis VI s'efforça de reconquérir l'Aquitaine.Richardde Yerville et Enguerrand, étreint en 1153, ne virent pas s'élever les premiers éléments de Notre Dame, sur l'Ile de la Cité, occupés qu'ils étaient à battre le royaume entre Aquitaine et Normandie pour combattre les Ventrues de Garibald. (...)
Ne pouvant pas compter sur Gigues de Colmar, l'infant de Thibaud, elle s'appuya sur Enguerrand, infant deRichardde Yerville afin de gérer les affaires internes à la cité et requit toute l'attention de Sigebert, Conrad, Torsteinn et des Fidèles, désormais dirigés par Eudes de Paris. (...)
La chute de Henri fut précédée d'une trève établie entre Philippe et le vieux roi en 1187 qui déboucha sur une décision sans appel : Alix, demi-soeur de Philippe, fut promise àRichard; elle pouvait rapporter à la couronne de France l'Aquitaine et le comté d'Anjou. Nous verrons plus tard que cela ne se produisit pas. (...)
Ce dernier accepta de prêter main forte à Garibald en échange de concessions substancielles si la victoire face au grandissant royaume de France devait venir. En 1188, Philippe eut un fils, le futur Louis VIII et envisagea de partir en croisade avecRichardCoeur de Lion, qu'il avait soutenu pendant sa rebellion. Mais les seigneurs d'Aquitaine se soulevèrent etRicharddut renoncer à son projet. La position des Ventrues d'Aquitaine fidèles à Garibald fut très contestée et le soulèvement fut le prétexte à de nombreuses expéditions punitives et règlements de compte. (...)
Sans Kulpa pour coordonner les efforts du Clan, les luttes internes réapparurent. En 1189, Philippe etRichardpénétrèrent dans Tours où se réfugiait Henri II : ce dernier accorda àRichardla couronne d'Angleterre et le duché de Normandie. Le succès de Philippe était presque total. (...)
Ils caressaient l'espoir de voir ce combat terminé avec panache et conclure ici leur lutte pour la domination. Le 18 juillet 1189,Richardfut couronné duc de Normandie à Rouen puis devint roi d'Angleterre le 3 septembre à Westminster. (...)
Le 29 ctobre 1187, le pape Grégoire VIII appela à la croisade et les trois grands seigneurs y répondirent : Philippe Auguste,RichardCoeur de Lion et Frédéric Barberousse du Saint Empire Romain Germanique. Les troupes constituées et financées par la 'dîme saladine' furent les plus imposantes depuis 1095. (...)
Le conflit entre l'Angleterre et la France apaisé permettait aux grands de ce monde de se concentrer sur la libération du tombeau du Christ : après l'expédition avortée de 1187,Richardet Philippe Auguste partirent main dans la main combattre les hommes de Saladin, en 1190. Cette troisième croisade se présentait sous de meilleurs augures pour les caïnites de Paris qui prirent le temps d'établir leurs objectifs et de préparer leur expédition. Sigebert partit avecRichardde Yerville à la suite du roi et rejoignit de nombreux seigneurs Ventrues provenant du royaume de France, de l'Empire Germanique ou d'Espagne. (...)
Son apparition jeta l'effroi dans le coeur des hommes présents et seuls les plus courageux eurent la présence d'esprit de protéger leurs maîtresRichardde Yerville et Sigebert. Garibald était accompagné de nombreuses goules et ne craignait pas les deux caïnites. (...)
Il faisait perpétuellement l'objet de complots mais ses proches le défendaient avec abnégation, sans rien recevoir en retour. Si Sigebert accueillit ces propos avec violence et somma Garibald de quitter les lieux,Richardfut plus nuancé. Les arguments de Garibald l'avaient touché et il adhérait secrètement à l'opinion du Ventrue normand. MaisRichardrespectait son sire Sigebert et n'aurait rien fait d'aussi radical qui pût lui déplaire. Garibald quitta le camp mais observa queRichardl'avait écouté. A l'avenir, cela lui serait certainement utile. La marche vers Jérusalem se poursuivit et des Lasombras s'unirent aux forces Ventrues et Brujahs qui confluaient en direction de la terre sainte. (...)
Le combat devenait plus incertain et la nervosité monta entre les caïnites investis dans la croisade : pour une fois, ils ne pouvaient imputer à personne leur revers de fortune. Toutefois, les troupes deRichardCoeur de Lion et de Philippe parvinrent à libérer plusieurs villes dont Acre en 1191. L'union entre les rois français et anglais semblait bien fonctionner malgré les inquiétudes de Saviarre et des Ventrues normands. (...)
Finalement, un événement inattendu vint bouleverser cet équilibre et offrit aux vampires tous les prétextes pour raviver la flamme du combat :Richardannonça ses fiançailles avec Bérengère de Navarre et rendit Alix à Philippe Auguste. Ce camouflet fut très mal pris par le roi de France et les relations entre les deux hommes se dégradèrent.Richardsuivit attentivement l'évolution de la situation mais n'obtint pas l'autorisation de tenter de réconcilier les deux hommes. (...)
Philippe, malade et fâché, rentra au royaume et obtint malgré tout 10000 marcs d'argent et la citadelle de Gisors en dédommagement pendant queRicharddésirait acumuler les hauts faits en restant en Terre Sainte. SiRichardde Yerville resta en Palestine, Sigebert regagna la France afin d'être prêt à servir Saviarre le cas échéant : chacun se tenait prêt à reprendre le combat. L'heure des bilans : C'est un Philippe Auguste affaibli (il est devenu chauve ! (...)
Malgré les déboires de leurs opposants en Aquitaine, un assaut restait possible et tous remarquèrent avec quel acuité Saviarre envisageait cette option. Sigebert témoigna de la mésentente entreRichardCoeur de Lion et Philippe au cours de la croisade et avertit la Cour de la dégradation des relations entre les deux pays qui allait certainement en découler. (...)
Cette décision rapide laissa les Ventrues et les Toréadors de la Cour dans l'expectative : ils ne parvenaient pas à en imaginer les conséquences immédiates. En effet, Philippe décida d'appuyer Jean Sans Terre, frère deRichardresté en Angleterre, dans sa conquête du trône. En 1192, profitant de l'emprisonnement deRichard, aux mains du duc Léopold d'Autriche puis de l'empereur germanique Henri VI, Philippe reconnut la légitimité de Jean Sans Terre en échange du Vexin normand, d'une partie de la Tourraine ainsi que des comtés d'Aumale et d'Eu. Saviarre était très incertaine face à un tel choix et regretta l'indépendance et la fougue du roi. (...)
Sigebert et Conrad s'avouèrent satisfaits de cette manigance car elle permettait d'entrevoir une issue moins meurtrière à l'affrontement. Lors du retour deRichardde Yerville, Sigebert et Conrad lui firent part des désirs de la comtesse. Tous s'accordèrent à dire que cet esprit va-t-en guerre ne convenait pas à la situation, bien trop complexe pour que l'on privilégie une action directe. (...)
Soumise à la Cour, l'émissaire devait rapporter à son maître le témoignage de la magnifiscence de Paris ainsi que sa puissance. LorsqueRichardfut libéré, en échange d'une forte rançon, sa colère était terrible. Garibald et Kulpa virent dès lors l'opportunité qui leur manquait : un roi déchu, haineux qui désirait écraser le traître qui l'avait trompé. Garibald et les Ventrues de Normandie appuyèrent de manière inconditionnelleRichard, un homme qu'ils considéraient comme 'vendu aux français' à peine trois ans auparavant. Le roi de France en difficulté et l'émergence d'Achard : Les péripéties des rois de France avec l'Eglise se poursuivirent avec Philippe Auguste qui répudia Ingeburge du Danemark quelques jours après son mariage en 1193. (...)
D'une intelligence supérieure, il se hissait sans bruit à la hauteur des plus grands. Les frères ennemis : Le retour deRicharden Angleterre était très attendu par les Ventrues et les Toréadors insulaires. Garibald n'était pas sûr de ce que Mithras réservait au roi impétueux mais force est de reconnaître que les Normands furent exaucés. En 1194,Richardse réconcilia avec son frère Jean Sans Terre et repartit à l'assaut de la France. La guerre fut à la hauteur de l'amitié qui avait uni les deux hommes et rien ne semblait pouvoir résister àRichard. Comme d'habitude, à l'heure où le pouvoir central est menacé, les charognards ne sont jamais loin et les Mains Sales profitèrent du chaos de la guerre pour proliférer. (...)
Considérant que Saviarre et Alexandre mettaient trop de temps à délibérer, Septimus prit l'initiative de lui affirmer son soutien en cas de retour en France. Il lui demandait en échange de mettre en oeuvre son influence au cas où la guerre contreRichardtournerait mal. Erchinoald accueillit favorablement le message et envoya une délégation à Paris en 1195. (...)
Saviarre avait enfin sa guerre et elle lança ses plus fidèles lieutenants dans la bataille : Conrad et Sigebert, bien sûr, mais aussiRichardde Yerville. Les Gangrels, ralliés par Schreier, maintinrent la pression sur lesconvois normands mais perdirent leur cohésion au bout de quelques mois. (...)
Coup dur pour les Ventrues : Achard et Quintavallis sautèrent sur l'occasion et entreprirent, sans se concerter, de réorganiser leur stratégie vis à vis du clergé parisien. Une nouvelle trève entre Philippe etRichardfut proclamée. Sans doute aussi labile que la précédente, la trève ne convainquit personne et bien peu croyaient en le retour de la paix jusqu'au décès providentiel deRichard, le 6 avril 1199. La France n'avait plus d'ennemi direct et la communauté vampirique crut à peine au répit que le destin leur accordait. Après cinq ans de guerre, le royaume de France avait été fortement ébranlé par la hargne deRichardCoeur de Lion et n'aurait pas supporté plus. Ici et maintenant, en très bref : Les Ventrues proches de Saviarre et d'Alexandre sont rentrés à Paris afin d'établir un bilan du combat. (...)
Erchinoald s'apprête à prendre une décision à propos de son allégeance à la Grande Cour. Les luttes intestines entre Toréadors et Ventrues reprennent de plus bel avec la mort deRichard, la polémique religieuse suscitée par Philippe Auguste et la fin de la guerre.