Mahamoth : Le Livre de l'Errance
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Contient : horde (112)Mahamoth : Le Livre de l'Errance Voici l'ensemble des connaissances accessibles à la plupart des membres de laHorde. Vos joueurs peuvent éventuellement prendre connaissance de cette partie ou des articles qui vous semblent les plus pertinents. (...)
Note : par souci de simplicité, de nombreux concepts techniques et/ou scientifiques sont exposés du point de vue d'un terrien de ce début du 21éme siècle. Il est peu probable que les humains de laHordeaient le même genre de connaissances. Néanmoins, eux, contrairement au ci-devant terrien, vivent au quotidien les conséquences de ces conditions et ont sans doute bien des mots pour les appeler. (...)
Ainsi, si l'oxygène est un terme et un atome connu seulement des peuples-E, les hommes lui donnent certainement un autre nom et savent qu'il y a quelque chose dans l'air qui aide à respirer ou qui fait briller plus fort les flammes des bougies. Air : Les hommes de laHorderespirent un mélange gazeux appelé « air » et comportant une part importante d'oxygène (en plus de quelques autres éléments). La plupart des habitants des Vaisseaux-Hordene se posent pas de questions sur l'origine de l'air qu'ils respirent - il est là et a toujours été là. (...)
Il n'y a plus, à proprement parler, de machines qui filtrent ou fabriquent de l'air. Le miceli s'en charge, fixant le carbone et libérant de l'oxygène. Aussi l'air des Vaisseaux-Hordea-t-il une qualité très particulière, surchargé d'odeurs lourdes et terreuses, moisies et renfermées, mais aussi pleines d'informations pour qui sait les déchiffrer. (...)
De même, les courants d'air, causés par des portes s'ouvrant ou se fermant, par les infimes différences de pression d'un secteur à un autre sont porteurs de sens pour laHorde. Si les habitants des vaisseaux ne font guère attention à l'air qu'ils respirent, il en va tout autrement pour les missionnaires. (...)
Ces derniers parcourent l'espace à bord de minuscules vaisseaux indépendants (minuscules si on les compare au gigantisme des Vaisseaux-Hordeen tout cas) et ils ont appris l'importance de l'air. Ces vaisseaux sont presque tous de construction non-humaine et comportent des générateurs d'air que l'on peut programmer pour obtenir le bon mélange. (...)
Néanmoins, les accidents restent assez fréquents pour que les missionnaires emportent toujours avec eux d'énormes quantités de micelis dans des jarres... à tel point que l'intérieur des vieux vaisseaux missionnaires commence à ressembler étrangement à celui des Vaisseaux-Horde. Les hommes de laHordepossèdent des équipements autonomes fort rudimentaires, le plus souvent alimentés par des pâtes de miceli à usage limité. Ils permettent d'intervenir dans des zones dépressurisées ou même à l'extérieur de la coque - dans des conditions difficiles. (...)
Dernièrement, de nouvelles combinaisons, achetées aux peuples-E, ont fait leur apparition dans certains secteurs... Note pour les curieux : en comptant tous ses espaces intérieurs en gravité 0, un vaisseau-Hordecontient plus de 15 milliards de mètres cubes d'air. La respiration de 20 millions d'habitants (et d'autres créatures) nécessite entre 160 et 500 millions de mètres cubes d'air par jour - un air qui est, de toute façon, recyclé par les micelis. (...)
Quelques éléments auxquels il faut faire attention : le problème de l'air est réel dans les Vaisseaux-Horde. Outre le fait qu'une fuite plus ou moins importante peut vider un secteur en quelques minutes ou heures, condamnant ainsi ceux qui y logent, plusieurs autres dangers majeurs menacent les hommes : dans certains endroits très mal ventilés, il y a des concentrations très importantes de dioxyde de carbone, qui provoquent l'asphyxie en quelques instants. (...)
Ailleurs, on se méfie des émanations mortelles qui peuvent s'échapper de pots à fumée ou de braseros. Beaucoup d'habitants des Vaisseaux-Hordeemportent donc avec eux de petites créatures (des souris blanches le plus souvent) enfermées ou non dans des cages et qui sont les premières à mourir en cas de souci - ce qui laisse le temps de réagir et de fuir l'endroit. (...)
Autant dire qu'il vaut mieux savoir sentir les différences de parfums et d'odeurs pour éviter de devenir fou au détour d'une coursive. Aliens : Les hommes de laHordeleur donnent bien d'autres noms mais, au final, ça revient au même : les aliens sont la plaie des Vaisseaux-Horde. Il s'agit de créatures, sauvages le plus souvent mais pas toujours, qui sont venues parasiter ou occuper les vaisseaux depuis des temps immémoriaux. (...)
Lorsqu'on parle des aliens, on ne fait jamais référence aux peuples-S ou aux peuples-E - encore moins aux Seigneurs Simérines. On ne sait pas vraiment comment les aliens pénètrent à bord des Vaisseaux-Horde, ni d'où ils viennent. Ce sont certainement des voyageurs spatiaux que les lourds vaisseaux ont croisés, écrasant peut-être leurs propres moyens de transport ou les astéroïdes où ils se nichaient. (...)
Néanmoins, on peut citer la race étrange des Boyolobasti qui sont sans doute les hôtes les plus anciens de laHordeet qui se sont répandus partout. Les Hommes et les Boyolobasti vivent en paix, notamment parce qu'ils n'occupent pas du tout les mêmes niches écologiques. (...)
Néanmoins, la thématique reste intéressante à développer et à utiliser dans les parties, avec subtilité et précaution. Animaux : Accompagnant les hommes de laHordedans leur long voyage dans les étoiles, les animaux sont assez nombreux - bien que très peu d'espèces différentes soient présentes. (...)
On peut notamment citer le cas des guêpes rouges dont les nids fournissent un miel peu abondant mais dont les piqûres se révèlent mortelles dans presque tous les cas, par réaction allergique. Beaucoup d'insectes sont quotidiennement consommés. Apparence et morphologie : Les humains de laHordesont assez semblables à l'homo sapiens que nous connaissons. On constate quelques différences morphologiques selon qu'ils sont nés dans les secteurs inférieurs (où la gravité est la plus forte) ou dans les quartiers supérieurs (où la gravité chute rapidement). (...)
La taille varie donc de 150 à 190 cm, en moyenne, selon les secteurs considérés. A l'exception des hommes du vaisseau-HordeHimmith, qui ont conservé leurs cheveux et leurs poils, les humains de laHordesont tous et toutes parfaitement glabres, sans aucun système pileux. Les suivants du Culte racontent que, jadis, lors du grand départ, les hommes laissèrent leurs cheveux derrière comme mémoire pour leurs défunts. (...)
Les enfants portent des modèles de combinaison plus grossiers, comme des sacs rapides à enfiler, mais guère utiles pour jouer. Sous ces tenues épaisses, les habitants des Vaisseaux-Hordeportent une profusion de sous-vêtements plus ou moins épais, souvent près du corps, parfois teints ou décorés. Ces habits sont exposés dans le privé ou lors des fêtes débridées que s'autorise laHorde. Néanmoins, les combinaisons lourdes ne sont jamais loin et on apprend très jeune à les enfiler rapidement. Sans cheveux et avec une mode limitée, les hommes de laHordeont appris à se décorer eux-mêmes pour trouver leur individualité. Ils font appel au tatouage, noirs le plus souvent, au piercing, même si ce n'est souvent ni très hygiénique ni très pratique, et aux scarifications diverses, notamment sur les joues, le crâne, le dessus des mains - bref, toutes les zones le plus souvent apparentes. (...)
D'autres scarifications, plus discrètes, gardées pour l'intimité, ont acquis un symbolisme très important au fil du temps, comme si chacun racontait son histoire, ses appartenances et loyautés, au travers de ces marques dermiques. Il existe une différence morphologique majeure chez les hommes de laHorde- celle qui sépare les guerriers et les femmes fertiles de la meute des tordus. Si les premiers sont exempts de tares physiques et mentales, les autres présentent des déformations et des marques nombreuses et parfois handicapantes. (...)
Imaginez la cour des Miracles du bossu de Notre Dame ou les freaks de Tod Browning ! Arts : On pourrait penser que l'art n'est pas une préoccupation majeure des humains de laHorde. Rien de plus inexact. Chaque cellule est abondamment décorée de peintures murales dont les couches se superposent depuis des générations - peut-être depuis le grand départ. (...)
C'est lorsqu'ils s'éteignent que l'on sait que l'on a pénétré dans les secteurs sauvages des vaisseaux, au-delà des sas-frontières. Arts de combat : C'est sans doute un trait atavique, mais les hommes de laHordeont toujours maintenu un goût certain pour la bagarre - même si ses conséquences sont rarement plaisantes. (...)
C'est un art polyvalent, populaire, qui tire parti des avantages de l'arme. Le Ngabö est sans doute la technique la plus répandue parmi les humains de laHorde, notamment chez les tordus. Pema Dolkar : le Pema Dolkar est une technique de combat à mains nues qui met l'accent sur la défense et la déflexion des coups adverses. (...)
Dans tous les vaisseaux, les guerriers et tordus qui excellent à ces arts forment des élèves qui rejoignent ensuite les métiers combattants - lames, cognards, écorcheurs, etc.. Calendrier : Le temps est donné par la rotation des Vaisseaux-Hordesur eux-mêmes. Certains anneaux restent fixes et donnent des points de repère pratiques : une journée est donc composée de 2220 rotations divisées en douze heures de 185 rotations - ce qui représente un peu moins de 28 heures terrestres au total. (...)
Une année est composée de 480 journées - ce qui représente en fait le temps qu'il faut entre deux débuts de grossesse (240 journées-Hordepour la grossesse elle-même et autant pour la lactation du nourrisson, avant de remettre ça). Sans véritable moyen de compter les heures, sans mécanismes d'horlogerie, on peut se demander si cela a une quelconque importance pour les hommes de laHorde. Exception faite de deux phénomènes. D'une part, les hommes vivent dans ces conditions depuis des générations et se sont créé un rythme circadien bien à eux - 18 heures d'activité et environ dix heures de sommeil. (...)
D'autre part, un nombre très élevé de tordus a une connaissance automatique du temps qui passe et peut donner précisément le nombre de rotations qu'ils ont connu depuis leur naissance. Ils servent donc d'horloges et de calendrier vivants. Tous les vingt jours, laHordefait la fête - d'abord pour les cérémonies du culte de la Mère puis pour se mettre la tête à l'envers dans une gigantesque orgie de danses, de drogues et de musique qui unit 200 millions d'êtres humains à travers tous les vaisseaux. (...)
Ensuite, la vie reprend son cours et chacun retourne à son travail pendant vingt jours. Castes : Tous les hommes de laHordene naissent pas égaux en droits et en qualités. Certains sont beaucoup plus égaux que d'autres. Pour étrange et barbare que cela puisse nous paraître, c'est la réalité de la société de laHordeet personne, pas même les plus mal logés, ne penserait à changer quoi que ce soit ou à penser en dehors de la boîte... à part peut-être ceux qui sont touchés par le phénomène des Narc-Matrices. Les castes de laHordesont fondées non sur la lignée et le sang, mais sur la conformation physique de chacun. Ainsi, chacun prend sa place dans la société en fonction de ses capacités naturelles. La caste est déterminée aux deux ans-Hordede l'enfant, lorsque l'on peut découvrir s'il a des tares ou non. Ensuite, les enfants sont formés pour devenir ce qu'ils doivent être pour que laHordesurvive une génération de plus. Guerriers - le guerrier est un homme en parfaite santé physique, sans tares, entraîné au combat, dressé pour défendre sa communauté et se reproduire auprès des femmes. (...)
Si elles vivent jusque là, les dernières années des vierges divines sont rapides et douloureuses, le corps rongé de terribles tumeurs et l'esprit vacillant à la limite de la folie. Femmes - les femmes de laHordesont toutes celles qui ne sont pas marquées par des tares et qui peuvent porter des enfants. Ce sont les reproductrices et, si elles sont protégées, parfaitement nourries et confortablement installées, elles ne sont guère plus que cela. Une fois par année-Horde, elles sont couvertes par un guerrier ou un autre, jusqu'à ce qu'un enfant soit en route. Elles n'ont leur mot à dire dans aucune des affaires des Vaisseaux-Hordes et les conseillers les tiennent dans le plus grand mépris pour tout ce qui est en dehors de leurs attributions. (...)
Tordus - les tordus sont la très grande masse d'humains qui présentent des déformations physiques ou mentales à la naissance (ou, parfois, au cours de la vie d'adulte). Un tordu a toujours une ou plusieurs tares. Généralement, les tordus n'ont aucun pouvoir dans laHordeet personne ne les écoute réellement. Ils sont ouvriers ou, s'ils le peuvent, écorcheurs. Mais ils sont très nombreux, anonymes et on s'attend toujours à en croiser partout où on va. (...)
Voici quelques exemples de tares : - Tares physiques : membres déformés, pas de doigts ou d'orteils, membres trop courts, membres inexistants, déformation faciale (yeux décalés, bec de lièvre, visage marqué, bouche très petite), vieillissement rapide, très petite taille, gigantisme, problèmes d'élocution (absence de palais, langue mal formée), absence de système génital, vision déformée ou limitée, déficience immunitaire, organes manquant ou déficient (rein, foie, rate), respiration courte, asthme, allergies graves... - Tares mentales : trisomie, retards de développement intellectuel, attention limitée, hyperactivité, psychopathie, schizophrénie, autismes... Chants du créé Au contact des peuples-E et S, les missionnaires de laHordeont appris l'existence des seigneurs Simérines et de leur terrible puissance : ils modifient et inventent des mondes, vivent en équilibre au-dessus du gouffre d'un trou noir, élèvent et éduquent des peuples extra-terrestres et les tiennent sous leur contrôle. (...)
Commerce : Les chaînes du commerce sont nombreuses et bien implantées à la fois dans la culture de laHordeet dans celle des peuples-E et -S. En fait, personne ne semble pouvoir imaginer qu'un don personnel puisse être possible — chaque chose fait l'objet d'une transaction, d'un troc, d'un échange : un service contre un autre, une faveur pour une protection, un objet contre du temps, de la nourriture contre une parole... Les besoins fondamentaux des membres de laHordesont assurés par la communauté : chacun reçoit nourriture et habits, chaleur et lumière, dans la mesure de ce qu'il apporte à laHordeet tel que le décident les conseillers. Pour le reste, il faut négocier, échanger, mendier, se soumettre ou imposer. Le clientélisme et les rapports de protégé à protecteur sont nombreux ; il n'existe pas d'unité monétaire commune en dehors, peut-être, de la valeur que l'on donne aux tox. (...)
Ces derniers bénéficient d'une économie souterraine vigoureuse qui échappe complètement au contrôle des conseillers et des factions de laHorde- comment expliquer, sinon, la possibilité pour les tordus de devenir conseillers, eux-aussi ? (...)
Y a-t-il besoin de dire que les trafics, la dissimulation, les cuves personnelles ou la contrebande sont très courants au sein de laHorde... En dehors de laHorde, la société de Maelström emploie une monnaie, le K, commune à tous les peuples, -E comme -S. La valeur du K est sujette à interprétation pour les hommes qui en comprennent mal les mécanismes et l'objectivité : un K a toujours la même valeur pour les non-humains quand les hommes voudraient lui en donner une flottante en fonction de leur interlocuteur. Conjonctions : Lors de leur arrivée dans l'espace Simérine, laHordefut dispersée et les lignes de vie qui reliaient les vaisseaux (de très longs tubes - sans doute en nano-matériaux - permettant le passage des hommes) furent rompues. (...)
Pourtant, des Vaisseaux-Hordes se croisèrent à l'improviste sans vraiment le savoir d'ailleurs ou avoir le temps de faire quoi que ce soit pour renouer le contact. Il fallut sept années avant que, soudain, douze vaisseaux de laHordese retrouvent à un même endroit au même instant. Certains vaisseaux avaient connu le feu et la guerre. (...)
Au cours des générations suivantes, il y eut plusieurs grandes conjonctions, tous les sept ans, et d'innombrables conjonctions mineures, quand deux vaisseaux se croisaient. Il fut mesuré que chaque vaisseau-Hordeparcourait une boucle dans l'espace simérine avant de revenir à son point de départ. Bientôt, on put calculer les dates de rencontre et prévoir des transferts d'un vaisseau à un autre lors des conjonctions mineures en utilisant des relais et des vaisseaux-missionnaires. Au cours des conjonctions, les vaisseaux-missionnaires font la navette entre les Vaisseaux-Horde. Parfois, dans certains cas, on peut même tirer une ligne de vie - l'un de ces corridors tendus dans l'espace, sans gravité, qui permet de passer à pied d'un vaisseau à un autre en parcourant parfois plusieurs kilomètres. (...)
C'est alors que les gardiens du culte échangent les tox les plus puissantes, des femmes ou des guerriers parfois - pour mélanger le sang - et des nouvelles du reste de laHorde. Les fêtes qui sont données durant ces journées sont parmi les plus sauvages et les plus brutales qui soient - les bagarres, les meurtres, les viols, sont innombrables, mais chacun semble trouver ça normal. (...)
Conseillers : Les conseillers sont une caste particulière qui ne dépend pas de la naissance mais, d'une certaine manière, du mérite et de la capacité à se frayer un chemin politique à base d'intrigues et de complots. Les conseillers dirigent les Vaisseaux-Horde. Ils sont les autorités religieuses, morales, judiciaires, politiques, de laHorde. Rien ne se fait sans leur accord ; ils décident des attributions et du rôle de chacun. Il n'y a pas d'élections ou de cooptation chez les conseillers. (...)
Les territoires se superposent constamment - ils sont physiques ou humains, liés à des activités, à des trafics, à des clientèles, à des chaînes commerciales, des lieux, etc.. Cuisine et nourriture : Si l'on considère le peu de ressources dont disposent les hommes de laHorde, leur cuisine est étonnamment équilibrée et diversifiée. Cela tient sans doute au fait que les micelis sont très nombreux, très différents et que les cuvards passés maîtres dans l'art de les préparer, les mélanger et les agrémenter entre eux pour créer des pâtes nourricières très différentes. Ceci étant, la nouille instantanée est au coeur de la cuisine de laHorde. Les filaments produits en cuve sont séchés et agglomérés pour être plus tard réchauffés grâce à de l'eau chaude. (...)
Le culte de la Mère est le ciment de la société humaine, à la fois carotte et bâton, maintenant la cohésion de laHordeet assurant le pouvoir des conseillers et des alchimistes. Le culte apporte l'espoir aux hommes, car il est l'assurance que leur voyage et leurs douleurs ne sont pas sans objet : la Mère a promis le Château Blanc et, pour que les hommes supportent les vicissitudes de leur quête sur plusieurs générations, elle a sacrifié son fils, le Mahamoth, afin que son sang et ses organes donnent naissance aux précieuses tox. (...)
La Mère a donné une direction aux hommes et aussi des lois strictes : la défense des plus faibles par les plus forts, l'obéissance aux castes, le respect des interdits et des secrets... Sans les ordres de la Mère, nul doute que laHordeaurait plongé dans la barbarie la plus abjecte. Le Culte est là pour assurer que chacun ait sa place, que chacun trouve réconfort et subsistance, que chacun travaille pour laHorde. Les gardiens sont la parole de la Mère et ses agents. Le plus souvent tordus - bien qu'on puisse trouver des guerriers dans leurs rangs - les gardiens reçoivent un enseignement complexe et secret durant lequel ils apprennent les rituels et les lois, la manière douce de manipuler les esprits par les mots, la maîtrise de leur autorité naturelle, la manière d'user de leur charisme, les arcanes de laHordeaussi. Très peu de femmes sont gardiens du culte. Les gardiens font et défont les conseillers, mais ils ont aussi besoin de ceux-ci dans l'usage délicat du pouvoir. (...)
Se poser des questions, chercher à savoir, interroger le monde est dangereux car c'est la voie des démons, de l'inhumanité. Il faut accepter l'univers tel qu'il est, survivre et espérer pour soi et pour ses enfants que laHordetrouvera le château blanc. Tous les vingt jours, les gardiens organisent les grands rituels à la Mère : de longues séances de prières et d'oraisons, de sermons et de chants, qui précèdent les débordements orgiaques nécessaires à la survie du groupe. (...)
Par le contrôle absolu des rituels et la folie qui s'ensuit, le culte de la Mère s'assure ainsi de la stabilité nécessaire à la survie de laHordetout entière. Décompression : Voyager dans le vide, c'est un peu comme passer son temps à mentir. (...)
Mais cela réduit considérablement le temps pendant lequel on reste assez conscient pour tenter quelque chose (comme trouver son masque, déclencher les secours, trouver un sas, etc.). Les hommes de laHordeont quelques avantages : ils connaissent les dangers du vide et ont appris à s'en prémunir, au moins dans une certaine mesure. (...)
Croyez-moi, ce n'est pas toujours une bénédiction. Don-métal : Les Marchands sont habiles qui offrirent aux hommes une alternative à laHorde: le don-métal. Il est impossible aux humains de survivre aux dangers de l'espace et aux menaces extérieures sans les tox du Mahamoth ou la protection de laHorde. Comment faire, alors, pour échapper à la surveillance, aux rituels, aux obligations, aux jugements, à tout ce qui pèse sur les membres de la société ? (...)
Si les marchands peuvent obtenir des résultats parfaitement invisibles, légers, simples d'emplois grâce aux technologies qu'ils possèdent, les hommes préférèrent le culte du sauvage et de l'invasif, sans doute pour mieux marquer leur renoncement à laHordeet à ses préceptes. Le don-métal est devenu monstrueux, énorme, répugnant, lourd. Il envahit les corps, remplaçant les membres et les organes par d'horribles contrefaçons métalliques, comme autant d'insultes lancées à la face de la Mère. (...)
Nul besoin de dire que les hommes qui ont embrassé ces transformations sont mal vus à bord des vaisseaux et rarement les bienvenus. Eau : L'eau est vitale pour les humains de laHordeet ne manque pas de poser de nombreux soucis. Les grands réservoirs d'eau sont placés le long du moyeu. (...)
Chaque section possède un point d'eau centralisé qui sert à quelques dizaines d'unités d'habitation sous le contrôle des conseillers locaux - l'usage de l'eau est surveillé afin que chacun en reçoive sa part et qu'il n'y ait pas de gaspillage (toujours avec les abus et la corruption qui peut s'y mêler - les rapports de force sont toujours très prégnants dans les vaisseaux de laHorde). Les eaux usées - cuisine, hygiène, déchets, etc. - sont récupérées en périphérie de vaisseau et renvoyées vers les réservoirs par de puissantes pompes, filtrées au passage par d'imposantes machineries. (...)
C'est à cette époque que les cuvards se mirent à fabriquer des filtres spécifiques pour les usines de dépollution. Ce qui n'empêche pas la présence de métaux lourds, de bactéries, de toxines dans les eaux de laHorde... Mais l'eau n'est pas uniquement présente dans ce circuit « officiel ». Les vaisseaux tout entiers sont baignés de vapeur d'eau et de condensation, d'autant plus que les micelis produisent parfois leur propre humidité pour mieux se développer. (...)
Pour lutter, en partie, contre ces désagréments, les cuvards produisent des pâtes durcissantes que l'on étale sur les zones les plus corrodées afin de remplacer le métal manquant. Fêtes et loisirs : Bien que le travail occupe une grande place dans la vie des humains de laHorde- un travail de survie essentiellement - les loisirs n'en sont pas absents. De très nombreux jeux de pions et jeux de stratégie existent pour occuper les temps libres, ainsi que des jeux de hasard (dés, lotos, etc. (...)
Et puis, tous les vingt jours, après les longs rituels à la Mère et les cours de justice, les vaisseaux de laHordeconnaissent une frénésie extraordinaire. L'alcool de miceli et les drogues des cuvards sont largement distribués ; les conseillers offrent des festins à tous leurs administrés ; les corps se dénudent ; les chants de respiration enflent dans les coursives tandis que, peu à peu, 200 millions d'êtres humains lâchent la rampe et se laissent aller à leurs désirs, à leurs pulsions, à un oubli salvateur qui leur permettra de tenir vingt jours de plus dans leur voyage vers le Château Blanc. (...)
Quand enfin le sommeil a gagné toutes et chacun, que le silence règne (ponctué de grognements, de ronflements, de quelques soupirs retardataires et de cris endormis), alors un nouveau cycle commence où les humains de laHorderéintègrent leurs places et leurs devoirs. Qu'on ne s'y trompe pourtant pas - ces heures de folies ne sont pas embrassées par tout le monde. (...)
Les femmes s'en tiennent généralement éloignées tandis que les conseillers et leurs lames en profitent parfois pour régler leurs différends dans la plus grande discrétion. Feu : Le feu est un danger rare mais terrible dans les coursives des Vaisseaux-Horde. Rare parce que l'humidité générale et le peu de sources de flammes vives limitent les risques. (...)
Une vigilance constante est donc de mise et la plupart des habitants des vaisseaux sont formés à une réaction rapide : déclenchement de sprinklers de fortune, fermeture des sas et des portes, protection et évacuation des enfants si nécessaire... Comme d'habitude au sein de laHorde, l'entraînement et les réflexes font la différence entre la vie et la mort. Froid : Le froid spatial est absolu et les Vaisseaux-Hordes dérivent depuis si longtemps qu'on pourrait parfois les croire pris dans une gangue de glace - l'humidité qui s'en échappe, la condensation des respirations, les fuites de réservoir, ont fini par les entourer d'un caparaçon blanchâtre. (...)
Au final, les températures que l'on peut trouver là sont presque étouffantes et expliquent la relative nudité de ceux qui s'y réfugient. Gravité : La gravité dans les Vaisseaux-Hordeest assurée par leur rotation. Chaque vaisseau fait environ un kilomètre de diamètre et tourne sur lui-même à une vitesse assez élevée - plusieurs tours par minutes. (...)
Humus : On aurait peine à reconnaître l'architecture futuriste d'un vaisseau spatial dans les coursives habitées ou les secteurs extérieurs des Vaisseaux-Horde. Moulures, renforts, écrous et boulons, panneaux et trappes, voliges et chevrons, disparaissent sous une épaisse couche de matière organique et vivante. Depuis des dizaines de générations, les vaisseaux de laHordeont été envahis par tous les déchets humains qu'il est possible de sécréter, avant que les micelis ne se mettent à produire, à leur tour, des quantités impressionnantes d'humus et de terreau. (...)
En fait, en de très nombreux endroits, la nature a repris ses droits, chaotique, violente, dangereuse, belle et sauvage. Justice : Au sein des vaisseaux de laHorde, la justice est sans doute expéditive, mais elle est aussi prise au sérieux par tout le monde. (...)
Les cours de justice sont constituées d'une dizaine de personnes tirées au hasard parmi l'assistance, à condition qu'elles ne soient ni accusées, ni victimes. Il existe de très nombreuses cours simultanées au sein d'un même vaisseau-Horde- pratiquement une par secteur. Les accusés se présentent les uns après les autres et se déclarent coupables ou non coupables. (...)
La plupart des exilés tentent désormais d'embarquer à bord d'un vaisseau-missionnaire pour gagner un autre vaisseau-Hordeou pour se réfugier à Maelström. Kephtes : Les Kephtes sont les organisations criminelles, souterraines, qui se sont développées parallèlement aux différentes institutions politiques des Vaisseaux-Hordes (conseillers, gardiens du culte, etc. (...)
Dans tous les cas, les Kephtes se différencient des autres structures politiques par leur dédain des règles, du culte de la Mère, des obligations sociales et, d'une manière générale, des différentes luttes qui se livrent sous la surface de laHorde. Lumière : Les Vaisseaux-Hordes sont plongés dans les ténèbres : pas de loupiotes clignotantes ou de néons vacillants, pas de lueurs étranges et de halos bizarres. (...)
Quant au rythme circadien, il est géré artificiellement en tendant des toiles épaisses pour occulter la lumière. Matériaux : Les matériaux dont disposent les hommes de laHordesont peu nombreux : des matériaux de récupération (métal, plastique...) ou des matériaux de transformation (les micelis traités par les cuvards pour obtenir des pâtes, des poudres ou des fibres aux propriétés variées). (...)
Depuis que les missionnaires sont en contact avec les Marchands, de nouveaux produits sont apparus, notamment des solvants et autres liquides chimiques qui ont commencé à entrer dans de nombreuses préparations des cuvards - ils permettent d'améliorer certaines recettes ou d'en concevoir de nouvelles. Une nouvelle génération de substrats de miceli commence doucement à s'imposer dans les Vaisseaux-Horde. Cette nouveauté est assez mal perçue par de nombreux conseillers extérieurs aux cercles des cuvards. (...)
Ils vident les cuves à merde pour en réutiliser le fumier (pour le méthane et les engrais par exemple) ; ils ramassent les objets qui traînent, les volent parfois pour remplir leurs obligations ; ils s'occupent aussi des morts (dont nul ne sait trop ce qu'ils deviennent - petits pains à la viande ou nourriture à miceli). Cognard - les cognards sont les forces de maintien de l'ordre à bord des Vaisseaux-Horde. Armés de matraques et de bâtons, ils patrouillent par petits groupes, surveillent les ouvriers, enquêtent (parfois) lorsqu'un crime est commis. (...)
Cueilleur - les cueilleurs sont les ouvriers chargés de récupérer les différents micelis dans les coursives des Vaisseaux-Horde. C'est une activité dangereuse à plus d'un titre : les micelis, tant qu'ils ne sont pas traités par les cuvards, exhalent des spores qui attaquent les organes et le cerveau ; par ailleurs, les zones de cueillette sont souvent en dehors des secteurs contrôlés et on ne sait jamais sur quoi on va pouvoir tomber - renégats ou aliens... Cuvard - les cuvards sont les ouvriers qui s'occupent de la transformation des micelis en produits utilisables : fibres pour les tisseurs, extraits actifs pour les alchimistes ou pâte nutritive pour tous. (...)
Ils sont encadrés par des contremaîtres qui maîtrisent parfaitement les étapes de transformation. Débrouillard - les débrouillards sont aux franges de laHorde. Ils ne sont pas vraiment des renégats ou des extérieurs mais, à cause de leurs tares ou parce qu'ils refusent certains ordres du conseil, ils en sont réduit à la dépêtre pour survivre. (...)
Mécanicien - les mécaniciens travaillent presque uniquement sur les vaisseaux-missionnaires, occupés à les entretenir, à la fois ferrailleurs et charognards, formés aux bases de la mécanique par quelques rares membres des peuples-E ou S amusés par les « singes sans poil ». Sur les Vaisseaux-Horde, les mécaniciens ne sont pas grand-chose et rejoignent souvent les rangs des débrouillards. Pilote - tout comme les marchands et les mécaniciens, les pilotes n'existent réellement que sur les vaisseaux-missionnaires. (...)
En somme, ils sont à la base de tout l'habillement et d'une grande partie de l'équipement et du mobilier des Vaisseaux-Horde. Leur rôle est particulièrement important, car ils ont appris à utiliser différentes fibres pour obtenir des tissus ininflammables, étanches, imperméables, permettant même de sortir dans l'espace pour des réparations extérieures. (...)
Jusqu'à la première conjonction, la charge de missionnaire était un honneur et une récompense. Seuls les plus hardis s'aventuraient hors du ventre des Vaisseaux-Horde. Puis, alors que la situation se normalisait, que la menace extérieure se dissolvait dans le vide spatial, que les vaisseaux comprenaient et analysaient leur nouvelle situation, que l'ordre revenait au sein de l'humanité éclatée, que les charges honorifiques nécessitaient moins de prise de risque, lentement le travail de missionnaire en contact extérieur glissa des meilleurs guerriers à tous ceux qui voulaient vivre aux marges de la société, loin de l'emprise des conseillers et du culte. Petit à petit, une nouvelle culture naquit à la frontière de deux mondes - le ventre rond de laHordeet l'éclat aiguisé du Maelström. Aujourd'hui, les missionnaires sont considérés comme une nécessité, mais ce n'est plus le respect et l'admiration qui les attend mais la défiance et, parfois, un peu de mépris. Ils sont le lien entre les Vaisseaux-Horde, transportent des marchandises, des tox et des personnes ; ils commercent avec les Marchands, traitent avec les Tokohide, tiennent les Rockraeders à distance ; ils voyagent parfois jusqu'à la cité de Maelström... Et, plus important, ce sont des outils bien pratiques pour les différentes factions qui oeuvrent dans les coursives des vaisseaux. (...)
Ils trouvent ainsi de nombreux emplois de mercenaires ou d'espions qui renforcent encore leur mauvaise réputation. Les missionnaires ont fini par devenir, par leur seule existence, un quatorzième vaisseau-Horde. Ils se reconnaissent entre eux, même si leur penchant à l'autonomie et à l'indépendance empêche des rapprochements trop importants. (...)
Avec cette indépendance, cette différence, est venue une nouvelle fierté, un orgueil et une morgue que des codes de conduite et des coutumes commencent à peine à teinter - tout est encore à construire pour que les missionnaires deviennent une nouvelle force de laHordeet non des pions dans un jeu qu'ils ne maîtrisent pas et qui ne peut les pousser qu'à la soumission ou au nihilisme. (...)
Les missionnaires ne sont pas, officiellement, propriétaires de leurs vaisseaux - presque tous sont des prises de guerre qui remontent à l'arrivée de laHordedans l'espace Simérine, autant dire des vaisseaux dépassés face aux oiseaux de proie des Rockraeders ! (...)
Ceux-là possèdent les meilleures technologies du Maelström - la gravité artificielle, des moteurs à fusion, des vitesses extraordinaires, des senseurs, des batteries d'armes... Leurs modèles sont aussi innombrables que les peuples-S, ainsi que leur équipement réel : il y a loin de la lente barcasse d'un transporteur issarine à la fougueuse flèche de guerre d'un patrouilleur trokael... Naissance et mort : Les portes de la vie n'ont pas une importance considérable pour les humains de laHorde. La naissance est d'abord l'affaire des femmes. Les enfants ne sont réellement présentés à la communauté que lorsqu'ils ont trois ans et qu'ils rejoignent les cellules éducatives correspondant à leur nature - guerriers, femmes, tordus... C'est ce moment qui marque l'entrée de l'individu au sein de laHordeen tant qu'un de ses éléments. La mort, de la même manière, n'est qu'un passage - pour les plus dévots, c'est le moment où l'âme retourne à la Mère et le corps à Mahamoth (sous la forme de fertilisant pour le miceli). Néanmoins, il est assez mal considéré de mourir loin des Vaisseaux-Hordeou, au moins, de ne pas y faire rapatrier son corps pour que les charognards s'en occupent. Les défunts les plus appréciés donnent surtout l'occasion à leurs proches de se retrouver pour des fêtes intimes, moments de réconfort et de soutien, de mémoire et de catharsis. (...)
Santé : On peut traiter de la santé selon trois axes : les blessures et la chirurgie ; les maladies épidémiques ; les dégénérescences. Ce sont les femmes qui ont développé les meilleures techniques médicales de laHordeet qui en sont les gardiennes. C'est donc vers elles qu'on se tourne dès lors que la santé d'une personne est en jeu. (...)
Les techniques chirurgicales sont très avancées et l'anatomie du corps n'a que peu de secrets pour les femmes de laHorde. Elles savent découper, enlever, remettre, recoudre. Les techniques de greffes (foie et reins essentiellement) sont même assez courantes. (...)
Restent les maladies infantiles, bien connues et parfaitement traitées, et les problèmes dus aux spores des micelis, ennuyants car peu évidents à soigner et aux sources parfois complexes à tracer. Le principal problème de santé à bord des Vaisseaux-Hordereste les maladies dues à la dégénération (cancers, maladies auto-immunes ou neurodégénératives, etc. (...)
Pour ces malades, il y a peu à faire excepté traiter les symptômes, aider à tenir jusqu'à ce que ça soit insupportable puis aider à mourir vite et proprement. Au sein de laHorde, personne ne s'attend à finir dans la dignité... Sciences et techniques : Les hommes de laHorden'ont pas de culture de progrès. Les recettes qui leur ont été transmises par leurs ancêtres fonctionnent et assurent la survie et la sécurité de tous. (...)
Le culte de la Mère fait mine de ne pas s'en apercevoir et ne dit rien. Secteurs et sas : Un vaisseau-Hordeest immense, mais seule une fraction minime de l'espace est réellement utilisée par les hommes - une dizaine de niveaux situés dans les derniers cinquante mètres de son rayon. (...)
Ils ont, un peu, la même fonction que les mottes des chevaliers de l'ancien temps. - les sas : les sas sont innombrables dans les Vaisseaux-Horde. Il y a les énormes sas qui séparent les anneaux les uns des autres (des sections du tube qui constituent le vaisseau lui-même) ; il y a les sas sécurisés qui séparent les quartiers de vie et de travail ; il y a les sas anti-feu et décompression qui séparent les étages et les coursives. (...)
C'est là que les personnages passeront sans doute la majeure partie de leur temps lorsqu'ils seront à bord des Vaisseaux-Hordeet c'est là que les trouveront les aventures qu'ils vivront. Tox : Les tox sont le secret de la résistance et de la puissance des humains. (...)
Plongés dans un environnement des plus difficiles et dangereux, les hommes ont trouvé dans ces puissantes drogues un secours inespéré : face aux conditions de vie des Vaisseaux-Horde, face aux aliens embarqués, face à la technologie et à la puissance de feu des peuples-E, les tox sont leur seul rempart. (...)
Chaque vaisseau se vit confier les secrets d'une tox précise, afin qu'aucun d'entre eux ne puisse s'affranchir de ses frères de laHorde. On connaît donc les tox sous le nom de leurs vaisseaux d'origine. Les tox existent sous trois formes, plus ou moins raffinées. (...)
Les tox de grade un, les plus courantes et les moins puissantes, sont fabriquées partout et assez largement disponibles même en dehors des hiérarchies politiques. Presque tous les hommes et les femmes de laHordeont suivi l'initiation qui permet d'utiliser l'une d'entre elles. Les tox de grade deux sont plus rares, généralement disponibles uniquement sur les Vaisseaux-Horded'origine. Néanmoins, les secrets de ces tox tendent à se répandre depuis que les hommes ne se retrouvent plus que pour les grandes conjonctions. (...)
Par ce filtre, il résiste aux toxines et à la fatigue, aux radiations et aux maladies. Il peut même régénérer ses blessures et ses membres. Vaisseaux-Horde: Pour finir, lorsque vous êtes dans les Vaisseaux-Horde, gardez toujours en tête les éléments suivants : Vingt kilomètres de long. Un kilomètre de diamètre. (...)
Des milliers de portes et de sas. Multipliez cela par treize vaisseaux : une idée de l'espace que les vingt millions d'humains de laHordeoccupent. Chaque vaisseau-Hordeest un cylindre gelé qui tourne sur lui-même et offre une fragile protection à ses habitants face au vide sidéral. L'intérieur est plongé dans les ténèbres. (...)Voici l'ensemble des connaissances accessibles à la plupart des membres de la Horde. Vos joueurs peuvent éventuellement prendre connaissance de cette partie ou des articles qui vous semblent les plus pertinents. Les informations plus sensibles, que le maître de jeu peut vouloir garder ou partager selon l'orientation de son histoire, sont dans le chapitre suivant. Les connaissances sont livrées dans le désordre (alphabétique), comme un puzzle sans queue ni tête que vous pourrez remonter doucement ...