L'Epopée de Thror (5) : L'Héritier de la vengeance
sur Arnheim
Contient : elfe (6)(...) ' Le visiteur se leva de son siège et se retourna vers Thror, qui fut tout étonné de se retrouver devant unElfequi lui souriait amicalement. Il est inutile de rappeler que les Elfes et les Nains ne se sont jamais tellement appréciés - c'est le moins qu'on puisse dire - et il était plutôt bizarre de rencontrer pareil invité dans la demeure d'un Nain respectable. (...)
Je n'en avais jamais vu de ma vie et je dois dire qu'ils sont à la hauteur de leur réputation de majesté. - Merci pour lui, répondit l'Elfeen souriant. C'est en effet un très bon cheval et un compagnon fidèle dont je ne me sépare jamais. (...)
Il fut donc ravi de la proposition d'Eowelyn et attendit avec impatience le moment où il pourrait essayer son cheval. Borri et l'Elfesylvain reprirent leur conversation, et parlèrent de la situation actuelle dans le Vieux Monde. (...)
Le soir, Eowelyn se remit en route non sans avoir fait essayer son cheval à Thror qui le trouva très rapide et très agréable à monter. L'Elfeleur laissa également quelques cadeaux comme des graines d'arbres de la forêt de Loren que Borri lui avait demandées à sa dernière visite afin de reboiser en partie la lande et assécher les marécages où vivaient quantité de bêtes nuisibles et maléfiques ; puis il leur dit adieu et repartit vers le Sud. (...)
Malheureusement je ne savais pas où se trouvait Umfir, et je partais souvent en expédition pour tenter de le retrouver. Mais un jour, unElfequi avait été capturé par des Orques et que je venais de délivrer m'apprit que Karak Grong était désormais peuplée par des hordes de Gobelins de la nuit dirigées par le nécromancien Tarkang. (...)
- C'est lui que vous aviez délivré ?! S'exclama Thror, comprenant enfin la forte amitié qui liait Borri et l'Elfesylvain. - Oui, c'était lui. Il me sauva sans doute la vie à son tour en m'empêchant d'aller à la montagne, et ce ne fut pas facile car j'étais assez entêté, mais à force de patience il me montra que si je voulais avoir une chance d'atteindre Umfir il me fallait ruser et ne pas me précipiter à l'assaut de la forteresse à moi tout seul. (...)Dix ans avaient passé, d'un rude entraînement ponctué de sorties régulières dans la lande à la recherche d'ennemis toujours plus puissants et plus difficiles à affronter. Bien des victoires avaient été gagnées contre des Orques ou des Trolls, et Thror ne comptait plus le nombre de Peaux-Vertes qu'il avait tués avec sa hache runique ; Borri lui avait appris tout ce qu'il savait sur l'art de combattre et avait fait de lui un Tueur redoutable. Les expéditions à dos de poney se faisaient toujours plus ...