Gadhars - Une étude complète
sur Le Ludiste
Paroles recueillies en 823 après Néinnes auprès d'un esclave Gadhar de Pôle. Extrait de ' Les histoires du Pays d'où je viens ' par Julianus Pirius, ethnologue Dérigion rédigeant un travail récréatif sur les légendes Gadhars. On nous appelle les Gadhars, mais on nous refuse ce que ce mot même signifie... On nous enferme dans des camps ou des arènes, on nous utilise et on vante nos mérites... comme on parle d'un chien de compagnie... On discute dans les rues des mérites des gladiateurs à la peau ...Contient : tribus (20)(...) Quand il y a 8500 ans, avec le retour de la chaleur, les humains sont sortis des cavernes, 3 groupes principaux pouvaient être distingués : deux d'entre eux avaient la peau noire (qui trouve son origine dans un époque lointaine, où les rayonnements ultraviolets étaient plus importants) et le dernier possédait une peau claire. - Parmi les hommes à la peau noire, un groupe detribuspossédait une affinité extrême avec le fluide, grâce à leurs rêves ils réapprirent à le manipuler et devinrent les Pères. Certaines de cestribusétaient entièrement pacifiques (Iswanatti fut de ceux-ci), d'autres étaient plus belliqueuses, voir malfaisantes (Tinouata fut de ceux-la). (...)
On peut aussi supposer que de nombreux Gadhars vivaient directement sous la protection ou sous la domination des Pères (d'où l'origine du terme) et que lorsque ceux-ci disparurent, ces Gadhars se mêlèrent aux autrestribus. Vu sous cet angle, le terme de ' Pères ' ne désigne pas une liaison biologique avec les Gadhars que nous connaissons (qui ne sont pas leurs descendants), mais plutôt un terme imagé pour décrire ceux qui furent les premiers guides, protecteurs ou dirigeants des Gadhars (dans ce cycle de Raz). (...)
Puis près de 1000 ans avant l'avènement du calendrier De Néinnes (il y a 2000 ans), les Gadhars prirent le chemin du sud (pour une raison inconnue des scientifiques de Tanaephis) et gagnèrent la jungle équatoriale. Certains textes disent que cette migration était une fuite devant lestribusPiorads (voir page 19 de Contes et Légendes), mais comme ceux-ci n'ont débarqué que 300 plus tard, cette théorie ne tient pas. (...)
Le Clan-Esprit existe par de-là le temps : ses membres ont toujours des pensées conscientes et ils continuent à évoluer (ou à ne rien apprendre), puis ils changent à nouveau de plan. Certainestribuspensent que seuls les vrai hommes (les Gadhars) appartiennent à un Clan-Esprit. D'autres que tous les cousins (les non-Gadhars) ont aussi un Clan-Esprit, mais qu'ils ont perdu le ' Vif-sang ' et donc qu'ils ne peuvent communiquer avec leur ancêtres. (...)
Le fait de pouvoir accéder à des souvenirs issus de ses ancêtres conduit presque automatiquement à les respecter et au moins à ne pas les oublier. Il est donc tout naturel que penser que de nombreusestribusGadhars ont développé un culte des ancêtres aux règles plus ou moins établies. Ainsi, chaque tribu ou groupe de tribu peut avoir développer ses propres rites ou coutumes, à la façon des indiens d'Amazonie ou de certaines peuplades d'Asie ou d'Océanie. (...)
C'est pourquoi, quand une famille pense que son enfant est un souvenant, elle part consulter un sage ou un sorcier pour lui confier son enfant afin que celui-ci parviennent à contrôler ses rêves, ou du moins à ne pas en être victime, car il risque de devenir fou, de ne plus discerner la réalité des rêves... Les 'Fils' Dans certainestribus, à tendance guerrières, les relations avec les ancêtres ont été dénaturées et les souvenirs de l'existence des 'Pères' ont engendrés des variantes autour du thème des Clans-Esprits. (...)
Le Gadhar se proclame alors comme étant l'héritier de celui-ci, son 'Fils' et pense qu'en honorant la gloire de son ancêtre, celui-ci en retour lui dispensera des conseils et des enseignements. Dans une première approche, cette idée peut sembler normale, mais généralement cestribuspoussent le concept jusqu'à son extrême, ce qui le dénature complètement. Ainsi, un 'Fils' renie ses autres ancêtres et il les néglige comme étant indignes, toutes les expériences profitables issues de sa mémoire ancestrale seront considérées comme issues de son 'Père', ou inspirées par lui. (...)
Ces derniers se comportent alors de façon mégalomaniaque, vivants entourés de guerriers d'élites et terrorisant lestribusqu'ils dominent. Les sages ou les sorciers qui ' connaissent ' les traditions et qui ont une perception aiguë des Forces-Vives de la Forêt prennent des apprentis auxquels ils enseignent leur savoir et leur façon de voir le monde (au moins 1D6 apprentis par sorcier). (...)
Ces trois modes de vie reflètent diverses façon d'interpréter l'existence du fluide au sein de la culture Gadhar, ils vous serviront à développer différentestribuset de mieux faire comprendre à vos joueurs toute la pluralité du ce peuple. - Dans de nombreusestribusGadhars du centre de la jungle, la Force-vive et donc le fluide, sont intimement liés aux animaux, aux hommes et aux plantes de la forêt et donc à la nature elle-même... De plus, les sorciers, les sages et ceux qui visualisent le fluide savent que les êtres-vivants ont une étroite relation avec l'énergie magique et ils ont donc tendance à protéger la vie sous toutes ses formes. Ces Gadhars seront des extrémistes du pacifisme, ils prônent le respect de la vie, même pour la nourriture. Par exemple avant de partir en chasse, les chasseurs de cestribuseffectuent des rituels particuliers, en présence d'un sage ou du sorcier du village, s'excusant de devoir prendre la vie et les Forces-vives de leurs Frêres-animaux. Dans cestribusle sorcier possédera une hutte personnelle au milieu du village, près de la hutte du chef ou du sage, au coeur de son clan. (...)
- Une autre tendance Gadhar est de considérer que les Forces-vives sont intimement liées à la jungle elle-même et ils parlent alors d'elle comme d'une entité à part entière, la nommant la Grande Forêt. Cestribusont alors un grand respect de celle-ci, qui frôle parfois la crainte révérencielle... il ne faut pas offenser la Grande Forêt de peur de la voir se retourner contre ceux qui ont oser la profaner, il faut respecter son existence et sa puissance, car sans elle les sorciers seraient impuissants... CesTribuspeuvent être très dangereuses pour les étrangers car elles développent des traditions propres, des usages très spécifiques, dont le non-respect entraîne la fureur de la tribu. Ainsi, à la suite d'une bévue des étrangers, la plus pacifique destribusGadhars, pourra se transformer en une bande de sanguinaires fanatiques... Par exemple, tuer un animal solitaire : style Monoclonius, célèbre dans la région, et considéré symboliquement comme un Fils de la Grande Forêt ; ou bien profaner un lieu sacré comme le cimetière des ancêtres, la source pure d'une rivière, un arbre millénaire datant de l'époque des Pères... Dans cestribus, le sorcier habite avec ses apprentis, un peu à l'écart de la tribu, au plus près de la jungle sauvage et primitive, à cet endroit, il profitera au mieux de l'énergie brute de la Grande Forêt. - Enfin, n'oublions pas que de nombreusestribusGadhars sont agressives et belliqueuses, certaines d'entre elles ont développé une autre conception du fluide, même si celle-ci est plus discutable... Les Forces-vives d'un animal ou d'un guerrier lui survivent après sa mort et si un guerrier les affronte avec vaillance et parvient à les tuer, celui-ci pourra s'approprier une partie de leur puissance. Ainsi, de nombreusestribusn'hésitent pas à dévorer des parties du corps de leurs victimes, comme le coeur, le foie ou le cerveau, ou bien à conserver une partie de leur corps : par exemple les organes génitaux, les cheveux... Ces traditions se rapproche des comportements des Scories (les troupes d'élites d'hysnatons monstrueux) et sans doute trouvent-elles les mêmes origines (voir le culte du sang dans Souvenirs de guerre, page 59). Dans ce type detribus, les sorciers habiteront à proximité d'un autel ou d'un totem de reliques, matérialisant la puissance du clan et de ses guerriers. Exemples de Rituels de Magie Gadhar. Comme il est très bien dit dans Poussière d'Ange, il ne faut pas donner de liste des pouvoirs des sorciers Gadhars et cela à l'inverse des pouvoirs des armes-dieux ou des épices. (...)