Rapport de l'Agent Sharek sur la cité de Stownwall
sur Jeux d'Ombres
En l'an 661 du calendrier de Stownwall. Moi, Sharek La Nuit des Amants Divins, agent de la Grande Bibliothèque et chef de la Petite Bibliothèque de Stownwall, prend la plume pour rédiger ce rapport sur ce monde, étrange tout autant que fascinant, où je suis en poste depuis bientôt quatre années humaines. En espérant qu'il saura éclairer les honorables Historiens qui le liront. Histoire de Stownwall : Pour retracer l'histoire de Stownwall, je me suis principalement inspiré de deux ouvrages historiques ...Contient : alchimistes (10)(...) Mais contrairement à son illustre parent, Victor III est un être faible et stupide, qui se laisse manipuler par ses conseillers et les MaîtresAlchimistes. En effet, si un homme dirige aujourd'hui Stownwall, c'est sans conteste le redoutable Professeur Nath Azbeknan, arrière-petit-fils de Sol et maître desalchimistes. Ce que je trouve relativement inquiétant. Les juges, nommés par le roi parmi les plus éminents juristes de la cité, disposent également d'un pouvoir important, puisqu'ils ont aussi en charge la police. (...)
Mais leur impuissance contre les peaux-vertes ainsi que l'apparition de nouvelles armes, accessibles à tous avec un entraînement minimum, les ont rendu inutiles. Et la politique royale, qui favorisa les Citoyens et particulièrement lesalchimistes, a précipité leur déclin. Aujourd'hui les nobles ne sont plus qu'une race de créatures dégénérées qui survivent de bal en orgie, de séance nécromancienne occulte en duel illégal. (...)
Mais la victoire écrasante de Victor 1er et la reddition des peaux-vertes a changé la donne : aujourd'hui on compte quasiment autant d'esclaves peaux-vertes que d'hommes libres dans Stownwall. Ces esclaves sont pour la plupart utilisés dans les grandes usines desAlchimistes, où ils fabriquent à la chaîne des machines et produits les plus étranges. En dehors de leur travail, les esclaves sont censés rester dans le quartier vert. (...)
Avec l'ajout de l'harpol, instrument traditionnel de Stownwall qui se présente comme un massif instrument à corde, la musique des peaux-vertes est devenue le ramdam, qui fait danser les bars miteux du quartier vert comme les clubs les plus en vue de la première enceinte... Alchimie et Nécromancie : Histoire et puissance desalchimistes: La toute jeune université d'Alchimie a acquis en quelques années une puissance incroyable. (...)
Sous l'impulsion du roi Carl XXVI, Sol Azbeknan développa les sarba-knan, des longs tubes métalliques dans lesquels on glisse un peu de poudre noire, munie d'une mèche, et qui une fois allumée projette un trait de feu mortel. Après la guerre, lesAlchimistestrouvèrent le moyen de réduire la taille de la sarba-knan pour en faire une arme de poche, à la portée plus courte mais tout aussi mortelle. (...)
C'est l'arme privilégiée des Citoyens, la plupart en possèdent au moins une. L'invention la plus prestigieuse (et peut-être la plus inutile) desAlchimistesest le gyro-knan, un engin volant muni d'une énorme hélice, et dont quelques prototypes bourdonnent dans le ciel de Stownwall. (...)
L'un d'eux est entre les mains du Professeur Nath Azbeknan, qui s'en sert pour tous ses déplacements personnels, ce qui semble lui conférer une certaine stature. L'automarionette, autre invention qui fait la fierté desAlchimistes, est une sorte d'humanoïde artificiel doté de la capacité de se mouvoir par lui-même et d'exécuter quelques tâches simples, programmées à l'avance par son propriétaire. (...)
Moins riche en apparence que la première enceinte, il regroupe les maisons des Citoyens, donc des marchands ou desalchimistesles plus réputés. C'est un lieu à l'activité fébrile, où les centres d'intérêts sont principalement le commerce et la Révolution Alchimique en cours. (...)
Il n'y a pas vraiment de guerre entre ces deux institutions, mais il existe une certaine tension, une concurrence entre les apprentisalchimistesentièrement vêtus de noir et les étudiants, plus bohèmes et extravagants. Et un affrontement de personnes : le doyen de l'université, Rufus Maximilian, et le Professeur Nath Azbeknan se détestent cordialement, dit-on. (...)