L'aumônière écarlate
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Contient : avila (4)(...) - Ce n'est pas grand-chose, expliqua-t-il tout en travaillant, mais cela vous évitera une infection. Je m'appelle don Lucas Gallegos deAvilade Castillo et, sans vous, je serais probablement soumis à la Question, en ce moment... Il pressa un chiffon imprégné d'une substance brunâtre sur les blessures du Montaginois. (...)
- Très bien, sorcière, je vais parler... Peux-tu me jurer sur l'honneur de ta famille que tu respecteras ta promesse ? - Je le jure. - Domenico a vu Lucas Gallegos deAvilautiliser les dons de Légion pour combattre. Il nous a prévenus et a proposé de nous guider jusqu'à vous... Il disait s'être laissé corrompre par le désir et vouloir réparer sa faute envers le Prophète. (...)
C'étaient des gens simples, chaleureux, cultivés et incroyablement plus tolérants que la plupart des Montaginois à l'égard des autres. Alonso deAvila, le père de Lucas, lui en avait expliqué la raison une dizaine de jours plus tôt, au cours d'une des longues discussions qu'ils avaient tous les trois le soir, près du feu : les Gallegos, ainsi que la plupart des familles qui occupaient ce territoire montagneux, étaient eux-mêmes considérés comme des étrangers par les Castillians, en raison de leurs traditions et de leurs croyances, largement héritées des Croissantins, ainsi que de leur mode de vie seminomade et, enfin, de leur réserve envers l'Eglise du Troisième Prophète. (...)
Et, de fait, Frédéric ne s'en formalisait guère : il avait eu sa part d'aventures romanesques et libertines avant de partir sur le front, se savait assez beau parleur pour obtenir sans difficulté les faveurs de la plupart de femmes, qu'elles soient simples servantes, baronnes, ou duchesses mais entreprendre doña Estrella Gallegos deAvilane l'attirait tout simplement pas - ou plus. Il était las de ce genre de défis, n'avait aucune envie de faire des efforts pour une personne certes belle, mais dont le comportement hautain et cruel l'écoeurait. (...)Une nouvelle de Charlotte Bousquet Rouge, orange, ocre, or... Le corps de la danseuse se tordait tel une flamme au son des tambourins. Sa peau brunie par le soleil se chargeait de reflets cuivrés et ses yeux, noirs, intenses possédaient l'éclat presque insoutenable de la neige des montagnes de la région à leur zénith. Seule au milieu de la piste, elle se laissait porter par la musique, oubliant son public, perdue dans les harmonies des mélodies, de ses rêves, de ce que son âme exprimait ; le ...