Le rimailleur ferraillé
sur La Cour d'Obéron au format (90 Ko)
«Le rimailleur ferraillé» est conçu comme un scénario d'introduction pour trois à cinq joueurs. Il a pour but de les familiariser avec la famille Plessans de Sanceny, et de leur faire découvrir la ville de Lyon et ses tensions religieuses en 1560. Les personnages peuvent être de n'importe quelle origine sociale ; veillez simplement à ce qu'ils aient un minimum de manières (pour éviter d'être relégués aux écuries ou aux cuisines...), et à ce qu'ils comptent parmi eux au moins un bon combattant ...Contient : baron (65)(...) ), et à ce qu'ils comptent parmi eux au moins un bon combattant et un bon intrigant (Pardon, je voulais dire diplomate...). Quelle que soit leur origine, les personnages sont les 'hommes' duBaronde Sanceny : des roturiers peuvent faire partie de sa domesticité, des artisans ou des bourgeois figurent parmi ses 'clients' (des protégés qui lui doivent des faveurs), des ecclésiastiques dépendent de l'une de ses abbayes, des nobles figurent parmi ses obligés. (...)
L'assassinat du Père Courrières 8. La prise de contact avec Gaspard Courrières 9. L'assaut de la Rigaudière 10. Les cachotteries duBaronPersonnages 1. La maison de Sanceny : Maximilien-Hercule Plessans,Baronde Sanceny. Antonia Plessans, Baronne de Sanceny. César Plessans de Sanceny. Agrippine Plessans de Sanceny. Thomassin Toulet, Intendant. Guillemet, valet duBaron. Eliette, servante. 2. Les huguenots : Louis-André de Jussac, comte de Villeroux. Pierre Morimont. (...)
Simon de L'Estang trouve la situation dangereuse et décide d'éliminer Coqueret, avec l'aide d'une dizaine de conjurés huguenots. Pendant ce temps, Théodore Coqueret a entendu parler de l'arrivée duBaronde Sanceny, le 'patron' des PJ, et de sa réputation d'agent des Guise. Il envisage de le contacter lui aussi pour lui dévoiler l'affaire. (...)
Louis-André de Jussac, comte de Villeroux, est un sérieux prétendant à la main d'Agrippine quoiqu'il ait le triple de son âge... - et leBaronde Sanceny envisage de le rencontrer dans son hôtel lyonnais de la Rigaudière. Ce que Monsieur de Sanceny fait mine d'ignorer, c'est que Jussac fait partie des conjurés huguenots... En fait, leBaronest un agent des Guises. Ceux-ci veulent infiltrer le Sud-Ouest, où l'hérésie réformée est galopante et fait le jeu de leurs ennemis politiques, le roi de Navarre Antoine de Bourbon et le Prince de Condé. Les Guises sont parvenus à faire nommer leBaronde Sanceny lieutenant criminel d'une petite ville de Guyenne, Villeroux. Ils espèrent ainsi disposer sur place d'un agent qui leur permettra d'anticiper sur les manoeuvres politiques ou militaires des Princes du sang. (...)
Il a donc demandé à l'un de ses fidèles, Monsieur de Jussac, comte de Villeroux, d'essayer d'établir une alliance avec leBaronde Sanceny pour neutraliser la menace guisarde. C'est la raison pour laquelle Jussac, vieux huguenot austère, brigue la main de Mademoiselle Agrippine, qu'il n'a jamais vue... En attendant, leBaronde Sanceny a appelé à Lyon l'intendant de son château de Sanceny, Thomassin Toulet. C'est lui qui a ordonné (ou offert, en fonction de leur rang) aux PJ de se rendre à Lyon, pour venir renforcer la maison Sanceny et faire impression au prétendant. Le fils aîné duBaron, le Chevalier FrançoisDonatien de Sanceny est resté à Paris où il est officier de la maison royale. (...)
Mademoiselle Agrippine vient d'être retirée du couvent des Célestines, au bord de la Saône, où elle recevait son éducation. L'hôtel de la Rigaudière accueille en outre madame Antonia, la deuxième épouse (née Giordani) duBaron. Eliette est la servante de ces dames, Guillemet est le valet duBaron. 3) La trame. En arrivant à Lyon, les PJ sont pris dans un embarras où ils doivent affronter la colère d'un charretier et les tentatives de vol de quelques gueux. Ils sont secourus par Théodore Coqueret, qui insulte le charretier et lie connaissance avec les PJ. (...)
Se présentant à l'hôtel de la Rigaudière, les PJ prennent contact avec Maître Thomassin Toulet et fugitivement avec leBaronqui reçoit le comte de Villeroux. A la fin de la journée, ils peuvent gagner le Gros Tonnel, où ils passent une joyeuse soirée avec Coqueret. (...)
Celui-ci les quitte et est assassiné sur les quais par une dizaine de huguenots masqués, menés par Simon de L'Estang, Gaspard Courrières et Morimont, l'homme de main de Jussac. Sur le corps de Coqueret, ils trouveront une lettre adressée auBaronde sanceny où le poète sollicitait une entrevue. LeBaronleur demandera de tirer l'affaire au clair. Les PJ pourront suivre différentes pistes : * Interroger Lazare Fricot. (...)
L'aile droite comprend la cuisine et les communs - bien dépeuplés pour l'heure, où sont les chambres d'Eliette, de Guillemet et de Thomassin Toulet. L'aile gauche contient les écuries, objet du soin particulier duBaron, et un pigeonnier modeste à tour ronde. Le corps central comprend les appartements des maîtres. (...)
Eliette s'agite dans la cuisine, Guillemet fait boire les chevaux. 4) L'arrivée de Monsieur de Jussac. Au cours de l'entrevue des PJ avec leBaronet son intendant, le marteau de la porte de la demeure est frappé. Guillemet annonce le comte de Villeroux, à la grande surprise duBaron, qui ne l'attendait pas avant une semaine. Jussac est introduit avec Morimont. Les deux hommes saluent avec une certaine sécheresse ; Jussac seul parlera, sauf si l'on adresse la parole à Morimont. Il dit faire une visite de courtoisie auBaron, pour l'avertir de son arrivée anticipée en raison d'affaires personnelles à Lyon. Il ne fait que passer, mais échangera quelques mots avec leBaron. Si on lui présente Agrippine, il la salue froidement et lui adresse quelques mots polis. Morimont reste une main sur le pommeau de l'épée, manifestement sur le qui-vive. Après leur départ, Agrippine a un malaise, ce qui contrarie quelque peu leBaronqui prétendait présenter sa fille à Monsieur Quinquenet, consul de Lyon, chez qui il est invité à dîner. (...)
Sur le corps, ils pourront découvrir, outre quelques cartes glissées dans ses manches et une paire de dés pipés, un placet adressé auBaronde Sanceny : 'Monseigneur, Connaissant votre fidélité à la couronne & à la maison de Monsieur de Guise, je ne puis trouver meilleure oreille que la vôtre. (...)
Gaspard Courrières est terrifié par l'assassinat de son oncle : il accepte de révéler tout ce qu'il sait si les PJ le ramène auBaronde Sanceny, dont il compte demander la protection. De Bourgneuf jusqu'à la Rigaudière, les PJ auront le sentiment d'être épiés, voire filés. (...)
L'idéal serait que les PJ ramènent Gaspard Courrières le soir ou au début de la nuit. Une heure plus tard, alors que Gaspard Courrière est en train de révéler tout ce qu'il sait auBaron, Guillemet donne l'alerte, alors que les chiens duBaroncommencent à donner de la voix. Une quinzaine de silhouettes sombres se glissent audessus du mur de la propriété, des torches se dispersent dans les allées du parc pour encercler l'hôtel. A l'extérieur retentit la voix de Morimont. Il affirme qu'il n'a pas d'intentions belliqueuses vis-à-vis dubaronet de sa maison, mais il exige que Courrières lui soit remis, sans quoi il menace de lancer l'assaut. (...)
Il faudra réagir très vite ; un refus provoque une attaque immédiate, et une tentative de temporisation, pour gagner du temps, doit être menée de main de maître (Les joueurs doivent présenter des arguments convainquants et multuplier les Tests d'Eloquence ou de Baratin). LeBaron, de son côté, est scandalisé et refuse de livrer le typographe. Même si les PJ parviennent à apaiser Morimont quelques temps, celui-ci finira au mieux par s'impatienter au bout d'une dizaine de minutes. (...)
Les PJ auront eu intérêt à profiter au mieux de ce laps de temps pour barricader l'Hôtel : des Tests sous 'Commander' pourront se révéler nécessaires si les PJ veulent utiliser la domesticité pour la défense. LeBaron, Guillemet et César prendront les armes, tandis que Madame Antonia s'enfermera avec Agrippine dans la chambre de celle-ci, armée d'un pistolet, et fermement décidée à brûler la cervelle du premier malotru venu. (...)
Au MJ de décider comment Morimont et ses hommes mènent l'assaut ; une scène très stressante serait une course poursuite des occupants de l'hôtel aux nombreuses fenêtres du rez-de-chaussée, pour fermer les volets intérieurs avant que les assaillants ne s'introduisent à l'intérieur du bâtiment. Si le combat dégénère en corps à corps, faites intervenir leBaron, César et Guillemet en fonction de la façon dont les PJ se débrouillent : s'ils chassent leurs adversaires, placez leBarondans une situation délicate à l'autre bout de la maison, appelant à l'aide pour être dégagé ; si les PJ sont submergés, faites au contraire intervenir leBaron, Guillemet et César pour les dégager. Quand les assaillants auront la moitié des leurs hors de combat, ils prendront la fuite. Il est possible que les PJ affrontent Morimont ; si Morimont prend le dessus, faites intervenir César, qui s'interposera et rappellera à Morimont qu'il lui doit la vie. (...)
César demandera la vie des PJ comme contre-partie du service rendu à Amboise, et Morimont, en homme d'honneur, lui accordera sa requête. Si les PJ acculent Morimont, faites intervenir leBaron: celui-ci réclamera l'épée de Morimont et le déclarera son prisonnier. Il est préférable, pour la suite des événements, que Morimont survive ; mais rien n'empêche les PJ de le tuer si la situation s'y prête. 10) Les cachotteries duBaron. Une fois les assaillants repoussés, leBaronet Madame Antonia remercieront chaleureusement les PJ. LeBaronse lamentera un moment sur son pourpoint abîmé, tandis que Madame Antonia fera éventuellement des oeillades au PJ le plus héroïque ou le plus séduisant. LeBaronrefusera catégoriquement que l'attaque de son hôtel soit déclarée au lieutenant du gouverneur ; il refuse également que Morimont soit inquiété. Si les PJ s'étonnent, il acceptera de les prendre à part et leur révélera le fin mot de l'affaire. (...)
Attaquer Morimont serait compromettre le mariage d'Agrippine avec Jussac : or l'intérêt du royaume (ou du moins de Monseigneur de Guise...) passe par ce mariage, puisqu'il permettra auBaronde pénétrer les rangs de la noblesse de Guyenne. Mais leBaronaffichera aussi sa reconnaissance aux PJ ; il promettra de parler d'eux au duc de Guise, et acceptera de payer leurs dépenses, même somptuaires, tant qu'ils séjourneront dans la ville de Lyon. Gaspard Courrières, quant à lui, s'il est toujours en vie, sera envoyé à Paris avec une lettre de recommandation duBaronpour entrer dans les ateliers d'imprimerie de la Sorbonne. Personnages : 1) La maison de Sanceny : Maximilien-Hercule Plessans,Baronde Sanceny * Savoir : 3 Puissance : 3 * Sensibilité : 2 Complexion : 3 * Entregent : 5 Adresse : 2 * Sciences : * Mémoriser : +3 * Droit : +1 * Héraldique +3 * Intendance +2 * Lire/Ecrire : +2 * Stratégie : +5 * Tactique : +2 Dons : * Perception : + 2 * Littérature : +2 * Perspicacité : +5 * Vénerie +4 Urbanités : * Charme : +5 * Baratin : +3 * Commander : +3 * Danse : +2 * Eloquence : +4 * Etiquette : +5 * Pose : +6 Tours de Force : * Dégâts : + 3 * Armes d'Hast : +2 * Bagarre : +2 Le Rimailleur ferraillé, © Usher, La Cour d'Obéron 12 Efforts : * Endurance : +3 Habiletés : * Course : + 2 * Arquebusade : +2 * Escrime : +3 * Equitation : +4 Portrait Physique : Monsieur lebaronde Sanceny est un vieux beau de quarante-cinq ans, le cheveu poivre et sel mais rare. Sa barbe est finement taillée, ses chemises sont coupées dans la soie la plus fine, assorties de fraises diaphanes et de dentelles, ses pourpoints sont serrés et élégants. Monsieur leBaronde Sanceny est un poseur achevé ; on le dirait sans cesse en train de se prêter au pinceau d'un peintre. Il prend bien soin à exposer son meilleur profil, la main sur le pommeau de l'épée ou sur la hanche, le manteau savamment drapé, dans des attitudes affectées qui se veulent plus ou moins impériales. Ses manières sont délicates, sa voix posée et douce. Monsieur leBaronporte l'épée et son cordon de l'ordre de Saint-Michel dès qu'il est requis à l'extérieur. En cas de guerre Monsieur leBaronporte une cuirasse ouvragée ( +2 en Endurance pour bras et Corps), en travers de laquelle il porte un beau baudrier de satin cramoisi et le gorgerin à demi couvert par un beau col de dentelle, des bottes de cuir (+1 en Endurance pour pieds) et des gants de cuir (+1 en Endurance pour Mains). Il coiffe un chapeau élégant à plumet bleu profond. (...)
Chez lui, il se déplace toujours entouré de trois gros mâtins, Thésée, Atlas et Samson. Portrait moral : Monsieur lebaronde Sanceny est un personnage assez superficiel. Ses chevaux, l'élégance de sa mise, sa réputation auprès de ses pairs forment l'essentiel de ses centres d'intérêt. (...)
C'est son appartenance au clan de Guise qui lui a valu son ruban de l'Ordre de Saint-Michel et le titre d'abbé commendataire des monastères de Viviers-le-Haut et Corbelle. Ambitieux par fatuité, leBaronde Sanceny est également un catholique convaincu, plus par loyalisme à la couronne et aux Guise que par idéologie. (...)
Il s'adresse de façon rogue et autoritaire avec la domesticité, sans pour autant se montrer impoli, et de façon policée avec les gens de qualité. Portrait moral : Intendant fidèle duBaron, c'est lui qui gère son domaine de Sanceny en son absence, et s'occupe de la trésorerie. D'une fidélité sans faille et d'une honnêteté scrupuleuse, leBaronl'apprécie et le considère comme son confident. Toulet est dur avec les domestiques, mais juste, et il est respecté. (...)
En revanche, il a toujours eut une préférence pour César, dont il est d'autant plus proche désormais qu'il partage les mêmes incertitudes religieuses. Guillemet, valet duBaron: * Savoir : 2 Puissance : 4 * Sensibilité : 2 Complexion : 4 * Entregent : 2 Adresse : 3 Sciences : * Mémoriser : +2 * Armurerie : +2 * Allemand : +1 * Intendance : +2 Dons : * Perception : + 2 * Dressage : +3 * Evaluation : +2 * Perspicacité : +2 Urbanités : * Charme : +2 * Baratin : +3 * Etiquette : +2 * Intimidation : +2 * Marchandage : +2 Tours de Force : * Dégâts : + 4 * Armes d'Hast : +3 * Bagarre : +3 * Lutte : +2 Efforts : * Endurance : +4 * Dive Bouteille : +2 * Travail du cuir : +2 Habiletés : * Course : + 3 * Arquebusade : +2 * Couture : +2 * Equitation : +3 * Jeux de dés : +2 Portrait Physique : Guillemet est un grand gaillard trapu, à la trogne finaude et aux yeux pétillants de malice. (...)
Il porte un beau pourpoint de drap écarlate brodé d'argent, des chausses pêche et une chemise à col brodé. Malgré cette élégance un peu tape-à-l'oeil - voulue par leBaron- il est toujours débraillé, un pan de chemise mal enfilé dans les chausses ou le pourpoint délacé. Portrait moral : Guillemet a servi auprès duBaronà la bataille de Saint-Quentin et lors de la traque des Huguenots à Amboise. A Saint-Quentin, il a même sauvé la vie duBaron, alors que les troupes espagnoles enfonçaient l'armée française. La dette que son maître a à son égard lui permet de prendre quelques libertés et d'afficher une certaine indolence, et de prendre de haut maître Toulet. Néanmois, il est très fidèle auBaron, et serait prêt à donner son sang pour lui. A l'ordinaire, Guillemet est assez porté sur le cruchon, évoque inlassablement ses souvenirs de guerre et ceux duBaron, avec une nette propension à la vantardise. Il tire un grand orgueil d'avoir vu les rois Henri II et François II et de connaître (personnellement, prétend-il) Monsieur François de Guise, le vainqueur de Calais. (...)
Veuf depuis huit ans, il a trois fils et ne cherchait pas spécialement à se remarier. S'il a demandé la main de Mademoiselle Agrippine, c'est parce que leBaronde Sanceny a été nommé Lieutenant Criminel sur les terres de Villeroux, en Guyenne, et que Jussac veut conclure avec lui un accord pour tolérer le culte réformé. (...)
Portrait moral : Morimont est un ancien soldat de l'armée du roi. Il a participé à la bataille de Saint-Quentin, où il était enseigne et où il a rencontré leBaronde Sanceny. Blessé à trois reprises pour la couronne, sa loyauté au roi s'est peu à peu effritée à cause des persécutions entreprises contre les Réformés. (...)
Au cours de la terrible affaire d'Amboise, c'est César de Sanceny qui a soigné Morimont. Celui-ci est donc très partagé vis-à-vis des Sanceny : il estime leBaron, son compagnon d'armes de Saint-Quentin, mais il le hait pour avoir embrassé la cause des Guise. (...)
' Appendices historiques : Bon nombre des PNJ ont été mêlés à des événements historiques importants qui ont eu lieu dans les années ou dans les mois précédant le cours de ce scénario. LeBaron, son valet Guillemet et Pierre Morimont ont participé à la bataille de Saint-Quentin dans le camp français ; LeBaron, son fils aîné François-Donatien et le fidèle Guillemet ont participé aux répressions d'Amboise du côté des Guise, tandis que César, Pierre Morimont et Monsieur de Jussac étaient dans le camp des conjurés. Ces appendices évoquent en quelques mots ces deux événements et le rôle qu'y ont joué les différents PNJ du scénario. (...)
Le duc François de Guise arrive à Paris le 6 octobre, reforme une armée, et mène une contre-offensive audacieuse, qui en fera le héros de toute une génération. Mais ceci est une autre histoire... Le rôle des PNJ à Saint-Quentin : LeBaronde Sanceny et Pierre Morimont font partie de l'armée du Connétable de Montmorency. Au moment de la débâcle sous les coups ennemis, ils font partie des rares militaires français à réussir à percer l'étau ennemi pour prendre la fuite. (...)
Se faisant passer (sans doute mensongèrement) pour le représentant du Prince Louis de Condé, populaire auprès de l'armée, il parvient à rassembler une troupe de plus de cinq-cents hommes, pour la plupart issus de la petite noblesse. Parmi eux, on trouve lebaronde Castelnau de Chalosse, le jeune Edme de Ferrière-Maligny, le capitaine Mazères, le capitaine Sainte-Marie, le capitaine Lignières. (...)
Parmi les chefs des conjurés, seul Edme de Ferrière-Maligny parvient à s'enfuir. La Renaudie est tué le 19 mars au cours d'une escarmouche. Lebaronde Castelnau, assiégé dans le château voisin de Noisay, se rend au duc de Nemours avec sa parole d'être gardé en vie et d'être mené au roi. (...)
Il réussit néanmoins à prendre la fuite, puis est soigné par César dans une grange près d'Amboise. Lebaronde Sanceny, son fils François-Donatien et l'inévitable Guillemet, eux, prêtent main forte aux Guise. (...)
Celui-ci, après l'affaire, obtient dix-sept nominations au titre de Chevalier de l'ordre royal de Saint-Michel. LeBaronfait partie de ces nouveaux dignitaires.