Nouvelle : Une fleur pour la princesse
sur Shaman Chat au format
Lorsque j'arrivai enfin en haut de la colline, je me mis à penser à toute cette sombre histoire... Oh certes, je n'étais pas un grand poète ou ne possédais pas des qualités de conteurs comme les compagnons de la guilde des bonnaventures mais quand même... Il y avait certainement dans ce que je venais de vivre une leçon à tirer ou un message à laisser à ceux qui font une confiance aveugle à ce que leur dicte leur cœur. L'ignorance et la naïveté ont cette vertu qui permet aux faibles, aux timorés ou ...Contient : temps (84)(...) Je savais lire et écrire : j'avais été éduqué pendant plusieurs années au monastère de l'infinie sérénitude et continuais à travailler pour eux la plupart dutemps. Je me sentais proche des dissemblants, j'ai toujours pensé que je devais en être un sans en manifester les signes extérieurs. (...)
J'esquivai rapidement la serveuse, enjambai Nasht qui était étalé sur le sol et me jetai précipitamment dans les escaliers en bousculant un jeune nain qui me grommela une tirade sur la supposée vie sexuelle de ma mère. J'eus letempsd'apercevoir Doliane, à moitié répandue contre l'abreuvoir. Doliane... Même assommée par l'alcool et tachée par la boue, elle conservait la grâce: c'était la seule personne de tout le royaume qui pouvait rendre ses tripes avec distinction. (...)
Je voulus lui murmurer un petit "ça va" tout empreint de tendresse mais la houppebrune rebelle ne m'en laissa pas letemps. Et je n'avais pas la grâce de Doliane lorsque mon estomac rendait l'âme. Quand on y réfléchit, c'est incroyable ce qu'une panse peut contenir. (...)
Je décidai de faire une trêve avec les civilités et après une sauvage éructation, je me hasardai à lancer en désignant la flaque qui se trouvait devant moi... -Oh la môme... C'est pas parce qu'il me faut un certaintempspour assembler les choses dans ma petite tête qu'il faudrait croire que tu pourras t'amuser avec moi. (...)
Elle me coupa la chique sèchement, ses sourcils prirent un méchant pli sur son front clair et sa voix se fit plus aiguë. -Permettez monsieur Chat... Je suis malade et désespérée. Je n'ai pas letempsd'observer vos jérémiades d'aviné. J'ai besoin de gens qui connaissent les alentours du Territoire-Dragon pour me protéger et m'aider à trouver une archéronte dorée. (...)
Mon seul problème - ma nature de Chat ne pouvait pas m'en empêcher - c'était le précepteur. Je ne pouvais pas me retenir de lui lancer des piques detempsentemps. Non pas que je détestais le bonhomme, mais parce qu'il m'échappait : il y avait en lui quelque chose de totalement étranger... (...)
Moi aussi, je me mis à sourire: le bonhomme Lombardo commençait à être intéressant. -Je ne suis plus tout jeune monsieur Chat... J'ai eu letempsd'apprendre certaines choses auprès de ceux que je sers avec "tant de dévotion". Il me piquait le bougre, il jouait avec moi. (...)
-Sans doute par frustration parce qu'ils ont pas voulu de moi à l'Académie des bouffons... Lombardo se releva en tenant toujours aussi précautionneusement le longues-oreilles. -Il esttempsde rentrer et vous ne m'avez toujours rien dit sur ce que vous savez du Territoire-Dragon. Je retirai ma main de mon menton et me remis debout simplement sans faire de cabrioles. (...)
La plupart des citadins se font un tas d'idées pas possible sur le Territoire-Dragon. Mais en fait, un oeil non-averti ne peut strictement faire aucune différence lorsque letempsest calme. Lorsque le dragon se réveille par contre, ou qu'il cauchemarde, de violentes tempêtes magiques ravagent la vallée. (...)
Elles se déplaçaient presque aussi vite qu'un faucon et on ne savait jamais si elles allaient choisir de vous piquer avec leur aiguillon mortel ou de vous emporter là-haut dans les cieux avec leurs serres qui pouvaient saisir un cheval. Les quatre bestioles piquèrent vers le groupe du bas. J'eus à peine letempsd'ajuster mon arc pour en viser une à la tête que Doliane agissait. Ses yeux devinrent blancs, le sang afflua à sa tête faisant ressortir les veines sur ses tempes et la vouivre de tête chuta, tuée nette par la rafale psychique. Ma flèche partit en mêmetempsqu'une prière à Celebn et fit mouche dans la cervelle de la deuxième créature. Elle continua de piquer pendant quelques battements de cils avant de comprendre qu'elle était morte. (...)
Je pensais jusqu'ici avoir travaillé résolument pour me fabriquer mon petit paradis, mais je me trompais... J'avais choisi l'enfer... J'étais à peu près juste sur mes estimations detempsde marche : lorsque nous installâmes le deuxième campement, nous n'étions plus qu'à un long-sablier de marche de puissants noeuds d'énergie. (...)
Nasht et Maavira apparurent à l'arrière plan, à l'entrée de la grotte. La petite garce avait dû s'inquiéter dutempsque mettait son protecteur. Lombardo eut un battement de cil d'inattention lorsqu'il sentit la présence derrière lui. (...)
-Savez vous seulement ce que vous êtes en train de faire espèce de... Elle me coupa sèchement en me dévisageant avec une morgue hautaine. -Vous cherchez à gagner dutempspauvre Chat ? Vous croyez que les grands méchants s'amusent toujours à raconter leur pauvre vie au gentil héros à la fin des histoires ? (...)
Je vais simplement tuer mon père pour venger ma mère grâce aux énergies environnantes et au cristal-majeur. J'aurais bien assez letempspour prendre sa place ensuite... -Un sacré foutu rituel magique à distance ? Nasht ! Fais pas le con, reprends-toi merde ! (...)
Je me relevais tant bien que mal sur mes deux jambes. Je mis la douleur au rancart et courus droit vers Maavira pour la bousculer. Letempssemblait dilaté. Chacun de mes pas durait un siècle. Un autre siècle pendant lequel elle restait focalisée sur sa tâche. (...)
Un caillou, encore une fois, rencontra ma main et je le pris. La flamme à quelques coudées de moi devenait lave. Je visai l'objet de pouvoir. Il étaittemps... La petite se retourna vers moi juste à ce moment. Ses yeux me lancèrent une malédiction. L'espace d'un battement de coeur, je sentis mon âme se déchirer. (...)
Avant de plonger encore une fois dans les ténèbres, je me rendis compte que je n'avais même pas eu letempsde prier... J'ouvris à nouveau les yeux. Je ne savais pas comment j'avais pu atterrir si proche de la frontière, à quelques pas seulement des brumes draconiques. (...)
Il grommela pour se remettre les idées en place: un juron bien senti qui mélangeait la haute opinion qu'il se faisait des péripatéticiennes et du mauvaistemps. La petite chandelle de la raison parvint néanmoins à s'allumer dans son cerveau et il regarda autour de lui. (...)
On attend la fin de la tempête ou on fonce à la recherche de ton homme en prenant la colère du Dragon en pleine poire ? -Je ne sais pas trop mon gros ! Je ne crois pas que ça soit untempspour le fer ou l'acier dehors... Il vaudrait mieux attendre un peu et puis je ne suis pas trop en état de toute façon. (...)
Ce n'était pas la peine d'en faire plus songea-t-il, car Doliane avait dû sans doute déjà prier les autres Dieux. La seule chose qui restait à faire c'était de dormir: letempspasserait plus vite... Doliane revint à elle la première lorsque la tessiture de l'atmosphère environnante reprit son aspect - disons - normal. (...)
Il avait l'habitude de la mort: il avait déjà perdu par trois fois tous ses coéquipiers. Doliane avait beau être plus âgée que lui - qui sait combien detempspouvaient vivre les lutins, une quarantaine de cycles semblait-t-il - elle n'avait connu le charme de la vie d'aventurier que relativement tard, à l'aube de son quatrième cycle, voici de cela huit longues années maintenant. (...)
Il ne lui restait plus que le gouffre abyssal de l'incompréhension. -Ben oui... Les autres figues et moi, on est capable de toutes parler en mêmetempsdans votre tête pour vous rendre fou si vous nous faites du mal. Mais j'étais en train de me demander si vous ne pouviez pas résister à notre brouhaha mental du simple fait que vous semblez posséder une volonté de fer. (...)
Il n'était pas certain que les baies de sauge-brune aient pu pousser en ce milieu de printemps, mais elle pouvait toujours avoir une chance avec de l'archéronte rouge, la forme la plus commune de la panacée. Elle songea que Nasht pouvait bien rester tout seul un quart de sablier, letempsqu'elle essaie de trouver une fleur et qu'elle satisfasse un besoin naturel. Elle avisa un petit bosquet en contre-bas derrière lequel elle pourrait avoir un peu de tranquillité tout en continuant à pouvoir surveiller le corps du prince déchu. (...)
T'es la première arme magique que je vois et tu ne veux pas... Tranche-tête lui coupa sèchement la parole. Nasht eut juste letempsde penser qu'elle avait l'air d'être aussi acérée pour la parlote que pour le combat. -Non prince Nasht ! (...)
Mais il devenait de plus en plus clair qu'elle avait raison. Elle réfléchit un petit moment pour trouver les mots, juste letempsnécessaire pour que le nain épuise le filon de tous ses jurons matinaux. -Marik, réfléchis un peu. (...)
Le silence flotta un bref instant entre les deux compagnons, presque aussi tangible que la brume, presque aussi pesant que la moiteur environnante, presque aussi étrange que letempssuspendu... Marik, ou plutôt son estomac, rompit cet instant qui eut pu durer une éternité en émettant un horrible gargouillis liquide. (...)
Marik, qui préférait visiblement remplir sa panse avant sa cervelle de bourrique, ricana: -Y a de la viande dedans ma belle ? Doliane se figea letempsd'un souffle sur le ver qui se tortillait dans le fruit et reprit en regardant le nain. -Est-ce que t'as compris où je veux en venir ? (...)
C'était peut-être pour ça qu'elle était devenue l'amante de Lombardo, il avait quelque chose d'étrange, lui aussi, dans le regard, une sorte de charisme glacé qui ne pouvait que l'émoustiller. Le fruit gonfla entre ses doigts, il étaittempsmaintenant de s'en délecter. Lombardo, les yeux toujours mi-clos, plongea la main dans ses longs cheveux. (...)
Elle se cambra encore un peu plus, en se félicitant de sa perversité, avant de s'installer un peu mieux pour boire le verre. Lombardo se massa légèrement l'arrière de la nuque, un tic qu'il avait detempsentempsquand il avait un problème épineux à régler. Laïdrella s'étonna une nouvelle fois de la longueur des cheveux de son amant : ce n'était vraiment pas la mode Dorli de les porter aussi courts. Mais il était vrai que Lombardo se fichait de ce genre de détail. (...)
La grosse flaque qui s'étalait sous le chariot ne se résorberait pas avant plusieurs semaines si letempscontinuait comme ça. Cela ne gênait pas Lombardo, il était habitué au climat des îles Dorli et maîtrisait relativement bien des fonctions corporelles comme la sudation. (...)
Une des principales facultés qu'il possédait, était cette sorte de sixième sens qui se déclenchait au niveau de son cou lorsqu'il percevait un danger. Il eut juste letempsde plonger pour éviter la dague qui frôla son dos. Il roula sur le côté vers l'avant du chariot pour se mettre à couvert. (...)
Deux grands rudes, casse-tête et masse à la main, apparurent dans son champs de vision, pendant que le lanceur de couteau faisait le tour du chariot pour le prendre à revers. Letempsd'un souffle, il songea à dégainer sa griffe-lune pour empoisonner l'adversaire de gauche pendant qu'il embrochait celui de droite. (...)
Il plongea en roulant entre les deux assaillants pour tenter de les prendre de dos. Il n'avait pas letempsde concentrer son "Hra" dans un coup dévastateur. Il visa précis dans son plongeon. Sa lame sectionna net le tendon du plus lourd des assaillants au niveau de la cheville. (...)
Lombardo bondit à nouveau sur le sol derrière le lanceur de couteau qui se retournait : une velue avec une cape sombre. La lame-lune siffla au niveau de la gorge. Elle n'eut pas letempsde parer avec son épée courte. Une gerbe rouge éclaboussa le chariot. Elle s'écroula sans un râle. (...)
Son esprit simple pouvait facilement être dominé par Laïdrella et il lui ferait un excellent garde du corps dans les premierstempsde sa fuite. -Bien "Casse-tête" ! Le marché semble raisonnable, d'autant plus que j'avais besoin de quelqu'un de solide pour m'épauler. (...)
L'avant de la mouche surmontait péniblement la surface du liquide sur un mélange de morceaux de pommes concassées et de mousse. Si elle parvenait à s'échapper de l'eau et si on lui laissait suffisamment detempspour sécher ses ailes, elle pourrait avoir la vie sauve. La vie sauve... Lombardo serra la hanse de la choppe plus fort dans sa main, jusqu'à blanchir ses articulations. (...)
-Ca fait combien en pièces d'or ? -Cinq-cent. De quoi assurer toute une vie de paysan ou de se retirer pendant un bon bout detemps. "Casse-tête" leva sa choppe pour la heurter à celle de Lombardo. L'affaire était simple et bien conclue. (...)
Les pires tords-boyaux des treize nations pouvaient circuler à l'intérieur de "L'écu d'argent" ou dans le corps des deux moitiés de cadavres qu'il fallait enjamber. "Casse-tête" marqua untempsd'arrêt avant de descendre les escaliers et se pencha sur un des deux débris qui exhalait l'alcool et le vomi. (...)
-Votre mari est mort n'est-ce pas ? Et peut-être votre enfant ou vos enfants aussi ? Elle s'immobilisa. Letempsqu'un ange passe, Lombardo partit dans le vague ; il posa sur le joli visage celui de Laïdrella. (...)
- Lança l'homme à la peau rouge - Combien nous proposez-vous pour une telle expédition ? -J'ai estimé que trois mois de votretempspouvaient représenter la somme globale de cent cinquante grandes-argent. Ainsi qu'une possibilité de garder certains des trésors enfouis sur place. Les paroles résonnèrent un bref instant dans le silence qui suivit, juste letempsnécessaire à Marik pour prendre l'inspiration suffisante afin d'éructer avec la force d'un crapaud-cloâque. (...)
Serpent si tu veux bien. Et mon garde du corps là, c'est "Casse-tête". Le Grand rude laissa passer assez detempspour vider sa choppe. -Bon, c'est vrai... On a pas fait les présentations. Moi c'est Davon Lames-sanglantes et mes potes c'est Rasjta Oeil-Nuage, Marik Mains-bleues, Lendovar Tête d'acier et Karel dit "le démon". (...)
-Ton véritable nom, je garderai le secret... Lombardo ferma les yeux. Son véritable nom... Depuis letempsqu'il s'appelait Lombardo... Personne ne l'avait prononcé depuis si longtemps. Son père, sans doute, avait été le dernier à le dire. (...)
Tout sembla se passer au ralenti : la chute des récipients, la houppe-brune se déversant sur l'herbe, le nain essayant de brailler, l'étoile sifflant vers sa trachée, le cri étouffé par les gargouillis de sang remplissant la gorge. Plus letempsde réfléchir, Lombardo enduisit une de ses étoiles de tranquillisant et fonça vers le campement, lame-lune à la main. (...)
Tout défila encore plus rapidement : la pression dans la tête, l'impression que le nez et les oreilles étaient réduits à l'état de pulpe sanguinolente, la lame plongeant dans le ventre du démon, les crocs déchirant la chair de son cou, la roulade pour éviter le coup de masse et le porter sur le démon, la colonne vertébrale du démon volant en éclat, la lame brisée par le choc, le dégagement rapide pour éviter un deuxième coup de masse, Rasjta s'écroulant genoux au sol. En se réceptionnant en arrière, Lombardo dégaina sa griffe-lune. Letempssembla revenir à la normale. Davon posa ses yeux sur le corps sans vie de tête d'acier et rugit en dégainant sa hache dans sa main libre: -Pourquoi ? (...)
Lombardo serra le manche de sa lame-venin et se concentra, l'énergie affluait déjà dans sa main. Il n'y avait pas detempsà perdre, ni de réponses à donner. -Tu veux pas répondre fumier ? Tu vas crever !!! Davon chargea, Lombardo attendit le dernier instant et plongea sur le côté. (...)
Davon glissa un oeil hébété sur la lame-lune qui distillait tout son poison. Il comprit qu'il était mort et eut à peine letempsde murmurer "saloperie de Dorli" pendant que l'épée courte plongeait dans le crâne de Karel. C'était le meilleur moyen de l'empêcher de régénérer rapidement. (...)
Le chat noir sortit de son abri, s'étira sur ses longues pattes et secoua son pelage mouillé. Non pas qu'il n'appréciait pas une bonne douche detempsentemps, ou de faire trempette dans les ruisseaux pour chasser le poisson, mais la pluie avait vraiment été torrentielle depuis quelques sabliers. Quelque chose de grave avait même dû arriver sur son Territoire pour que cela fut aussi violent. (...)
Les mulots et les musaraignes pourraient attendre leur heure, il fallait voir de quoi il en retournait. Il avait essayé, pourtant, d'arriver àtempsdans la bonne direction, mais la magie était vraiment très puissante dans son domaine et elle pouvait avoir facilement raison d'un chat. (...)
Vert était vraiment la meilleure couleur pour les yeux d'un chat, il y avait quelque chose de presque hypnotique, reptilien, dans ce vert là. Satisfait du reflet qui s'offrait à lui, le chat se retourna vers un gros rocher. Il étaittempsmaintenant de passer aux choses sérieuses. Quelqu'un avait fait une grosse bêtise sur son Territoire et il fallait agir. (...)
Il était posé comme une statue, les pattes avant collées le long de son poitrail, dans cette posture qu'ont les chats en céramique qu'on vend en Aligie. -On a à parler... Mais je peux comprendre si tu as besoin detempspour te reprendre... La voix se matérialisait dans sa tête, le chat ne parlait pas, il communiquait, avec elle, par télépathie. (...)
Elle ressentit l'onde de choc jusque dans son coeur. Caillou, cristal, serpent et conscience explosèrent en mêmetemps. Tout s'arrêta d'un coup. Tout devint noir. -Réveille-toi le chat mince ! Alleeeeez quoiiiiii. (...)
On a des choses à se dire... Feignant... C'était l'expression favorite de ma Doliane pour me réveiller lorsque nous avions dutempspour nous la couler douce. Feignant... J'aimais bien. A vrai dire, je préférais oisif. Oisif occasionnel certes, mais oisif : il fallait que je fasse honneur à mon patronyme. (...)
Toujours le ronronnement, il voulait savoir et j'étais son instrument. Je tendis mon bras vers lui pour attraper la pierre et en profiter pour le toucher en mêmetemps. Je n'allais pas laisser passer cette occasion. Toucher le cuir du Dragon, garder le souvenir de ce court instant, de cette impression tactile. (...)
Chat se retourna et hurla de frayeur en voyant les deux guerriers derrière lui. -Attrapez-le ! Vite ! Hurla Doliane en essayant de se remettre d'aplomb. Chat n'eut pas letempsde réagir. Deux masses tombèrent sur lui, parfaitement coordonnées : le velu sur les bras, le nain sur les jambes. (...)
-Je suis Maavira Domaine-Argent ! Et si vous ne me relâchez pas tout de suite, je vais vous faire payer ! Un ange passa letempsque les paroles résonnent. Nasht posa son genou sur les avant-bras du prisonnier et le nain s'installa fermement sur ses jambes. (...)
Un bruit que seul l'oiseau pouvait entendre, un bruit de chat s'approchant discrètement dans les fourrés. Il étaittempsde partir. L'oiseau s'envola de sa branche pour regagner les cieux... Marik se releva en faisant méticuleusement craquer les articulations de ses doigts. (...)
Le chat tourna la tête vers Marik. La chanson cessa brusquement dans la tête du nain, comme ses battements de coeur. Juste letempspour un corps de s'effondrer par terre. Marik porta la main à sa poitrine, la chanson revint. -La question n'est pas inintéressante. (...)
La petite ne voulait pas parler. Il était beaucoup plus intéressant de vous faire passer une nouvelle épreuve en mêmetemps. Il ne faut pas oublier que vous avez fait une grosse bêtise en permettant à une personne comme elle de souiller mon Territoire. (...)
Doliane se gratta la base du crâne. Ils cherchaient les fleurs depuis déjà un bon sablier. -Je n'aurais pas letempsd'en "sécher" plus de six. Six, c'est bien... Ca correspond au nombre de ceux qui ont souillé le territoire. (...)
Lombardo posa ses doigts sur le cou massif du dissemblant et appuya, le nain ne reviendrait pas à la conscience, lui aussi, avant quelques sabliers. Cela laissait largement letempspour inventer une histoire : seul Chat et la grosse brute violette savaient ce qui s'était passé avec Maavira. (...)
Elle se posa en position de combat au centre d'une arche baignée par la lumière. Lombardo essaya de distinguer son visage mais il n'en eut pas letemps. La forme bondit sur lui pour le décapiter. Lombardo plongea sur le côté pour éviter le coup et roula. (...)
Il tourna la tête vers les pièces éparses de son équipement, à moitié ensevelies sous des morceaux de rocher. Sans prendre letempsde réfléchir, il les dégagea, rangea précautionneusement les objets métalliques à l'intérieur de son sac et fixa fermement ses armes sur les côtés. (...)
Répondit-elle en plongeant vers son entre-jambe... Lombardo s'affala à côté d'un rocher. Il n'avait même pas eu letempsde faire quelques centaines de pas... Les souvenirs l'assaillaient et la douleur à l'intérieur de son crâne était revenue. (...)
-Comment pourrait-il en être autrement, mon bon Lombardo ? Lazlo étendit les bras et s'étira... Il étaittemps... La nuit s'avançait de trop maintenant : il fallait savoir ce qui se passait. La tempête mystique empêchait sans doute la "communication" avec Laïdrella mais la distance était vraiment trop courte pour que Lombardo lui échappât. (...)
Il dégagea doucement Lazila et s'installa confortablement en tailleur pour se concentrer. Elle marmonna: -T'y vas ? -Oui, il est plus quetemps... Ils ne doivent pas être loin maintenant. Il faut qu'on sache ce qui se passe. Le vide se fit à l'intérieur de son esprit. (...)
-Difficilement, ça demande beaucoup d'effort... -Tu es sûr qu'il est tout seul ? -Oui, il n'y a personne avec lui je t'ai dit... -Combien detempspourras-tu tenir ? -Je ne sais pas, à peine un dixième dutempshabituel... Lazila posa les mains sur ses hanches en regardant vers la vallée. -Ca ne sert à rien si tu ne peux le surveiller qu'à peine un sablier. (...)
-Tu ne pourras même pas "contacter" Laïdrella ? -Non, il n'y a qu'à espérer que ça soit elle qui le fasse... -Et si Lombardo garde tout letempsson bandeau sur les yeux, comment feras-tu pour savoir où il est ? -Il ne pourra pas. C'est impossible avec tous les dangers qui le guettent dans le Territoire-Dragon. (...)
La lumière qui filtrait à travers le bandeau indiquait que le chien avait rangé sa peau de loup. Il s'assit un instant pour réfléchir. Tout était allé trop vite cette nuit, il n'avait eu letempsde faire que les choses à l'instinct et il ne pouvait pas jouer son sort ou son destin sur une décision irréfléchie. (...)
Mais ça ne serait que formalité lorsqu'il serait en bas. Il accrocha sa corde à un rocher, s'assura de sa solidité et sauta en rappel. Il n'y avait plus detempsà perdre. La vraisemblance voulait que les sbires de Laïdrella se trouvent au campement qui avait été établi aux abords du Territoire-Dragon. (...)
-Je viens de manger, le ciel est bleu, ma femme et mon meilleur pote sont apparemment en vie, j'ai besoin de reprendre des forces... J'ai tout montemps, Lombardo... J'ai tout montemps... Je m'assis sur le côté... Je l'avais laissé débiter tout d'une traite et j'étais certain qu'il ne m'avait pas menti. Mais ça faisait un paquet de trucs à avaler. (...)
Je vacillai en arrière et Lombardo me retint. Le corbeau cessa de crier et tout s'arrêta. Mais en mêmetemps, tout était là, tous les souvenirs... Il allait me falloir plusieurs semaines pour assembler tous les morceaux. (...)
.. Il tendit la main pour l'inviter à la rejoindre sur le tapis végétal. -Allonge-toi contre moi, letempsque je récupère un peu. On verra ce que j'ai dans le ventre quand j'aurais "contacté" Laïdrella. (...)
-Déjà réveillé ? Il marmonna en tentant d'éteindre le feu qui le consumait. -Oui, mais il faut me laisser un peu detempspour contrôler ma douleur... -Tu peux pas te lever là ? -Un autre que moi serait mort. Il disait vrai. (...)
Il y a effectivement de quoi nous libérer de leur joug à l'intérieur de la vallée. Mais on ne peut pas ôter les cristaux qu'ils nous ont mis comme ça. Il va falloir prendre letemps. Elle laissa glisser sa main pour refermer ses doigts sur les siens. -Excuse-moi... C'est juste que. (...)
Les brotons, les foutus salopards de leurs sociétés secrètes de magiciens étaient prêts à piller tous les Territoires-Dragon. Je lançai : -Vous avez une monture-dragon ? On en a aperçu pas mal dans la vallée ces dernierstemps... Elle tenait visiblement autant à Lazlo que je tenais à Doliane. Elle répondit franchement. -Oui, mais nous l'avons laissée à quelques centaines de pas d'ici. (...)
Ce sacré Lombardo était plus rapide qu'il ne l'avait montré dans le combat. Il n'avait fait que prolonger la scène pour que je puisse avoir letempsde menacer Lazlo. Lazila s'écroula comme une masse. Je relevais la tête en essayant d'oublier la douleur dans ma jambe et - bon d'accord - ma fesse. (...)
Lars m'adressa un regard joyeux. -Chat, mon salaud ! T'as pas encore assez morflé comme ça ? Je marquais une pause letempsque Nasht et Marik éructent dans la bonne humeur de concert. J'en profitai pour serrer Doliane par la taille en faisant jouer mon regard de Lars à Silène. (...)