Nouvelle : Une fleur pour la princesse
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Lorsque j'arrivai enfin en haut de la colline, je me mis à penser à toute cette sombre histoire... Oh certes, je n'étais pas un grand poète ou ne possédais pas des qualités de conteurs comme les compagnons de la guilde des bonnaventures mais quand même... Il y avait certainement dans ce que je venais de vivre une leçon à tirer ou un message à laisser à ceux qui font une confiance aveugle à ce que leur dicte leur cœur. L'ignorance et la naïveté ont cette vertu qui permet aux faibles, aux timorés ou ...Contient : yeux (141)(...) Pourrais-je enfin savoir si je possédais une chance insolente, si j'étais "différent" ? Ces questions me parurent futiles lorsque mesyeuxglissèrent sur l'azur du ciel, j'aurais aimé m'y perdre comme cet épervier qui tournait en rond en attendant de fondre sur sa proie. (...)
Même assommée par l'alcool et tachée par la boue, elle conservait la grâce: c'était la seule personne de tout le royaume qui pouvait rendre ses tripes avec distinction. Bon certes, mesyeuxétaient peut-être voilés par le filtre de l'amour. Par Celebn et Fulkion, je crois que j'aime cette fille plus que ma vie. (...)
De jolies vagues blondes encadraient la blancheur quasi-marmoréenne de ses traits : un front haut et dégagé, d'adorablesyeuxde nacre en amande, un nez et des lèvres magnifiquement ciselés. Je ne pouvais distinguer la pointe de ses oreilles pour avoir une confirmation mais elle possédait assurément la charme presque surnaturel des Dorlis ou des Lutins. (...)
J'eus du mal à mettre un âge sur ce charmant portrait juvénile: elle avait quelque chose de beaucoup plus vieux que son visage dans lesyeux. Je fis rapidement une estimation en fonction de sa taille et lui donnai entre 10 et 12 printemps. (...)
Elle ne devait pas avoir fini son premier cycle ; elle ne semblait pas "formée". Elle nous dévisagea un court instant tous les deux, puis la lueur étrange qui baignait sesyeuxdisparut. Elle fit une légère grimace pour s'excuser et continua sur un ton moins acerbe: -Je vous prie de me pardonner. (...)
Je sentis le sourire de Doliane se dessiner. L'espace de quelques battements de cil, je plongeai mesyeuxdans ceux de la jeune Dorli. Je n'eus pas besoin d'acquiescer, mon regard félin en disait assez long. (...)
Tout ce que ma misérable existence de fonctionnaire m'a appris, c'est qu'il est injuste qu'une enfant puisse mourir aussi jeune... Sesyeuxétaient plus glacés que la cime du pic de l'oiseau en hiver. Ma sensation de malaise s'accentua comme si je venais d'être jeté dans l'eau froide. (...)
Conclut Maavira avec un autre gracieux petit geste de la main. La petite était forte... Je me sentis un peu penaud et, replongeant mesyeuxdans le glacier du précepteur, je murmurai: -Bon d'accord Lombardo, on est pas là pour se mettre dessus. (...)
La douleur vous tient éveillé mais vos muscles ne répondent plus. Dans un acte de clémence qu'on pourrait qualifier d'impie, il dévore d'abord vosyeuxafin que vous n'ayez pas à supporter l'atroce vision de votre chair boursouflée et déchiquetée. (...)
Je me campai bras croisé devant lui en prenant un air bravache. -Comment vous avez fait pour me suivre ? Répondit-il avec une lueur maligne dans lesyeux. Je vis un petit rictus que j'assimilai à un sourire se dessiner à la commissure de ses lèvres. (...)
La magie a beaucoup transformé la faune... -Et la flore ? Il tourna la tête légèrement vers moi, comme si sesyeuxde glace avaient pu percer mon envie de sauter sur l'écureuil... -La flore aussi bien sûr, c'est pour ça qu'on pourra trouver de l'archéronte dorée sur les montagnes. (...)
Elle avait l'air tellement fragile et pourtant si déterminée. Je n'avais jamais vu autant de volonté dans lesyeuxd'une petite fille. Lombardo avait continué sa comédie avec les trois autres et n'avait gagné aucun qualificatif affectueux. (...)
Lombardo était Lombardo. Immuable, sérieux, serviable, poli et efficace. Elle me fixa intensément de sesyeuxtrop profonds, je songeai un bref instant qu'on pouvait se perdre dans un tel abysse et qu'il était bien dommage qu'elle n'eut pas quelques printemps de plus, puis je me repris. (...)
-Le seul parfum que je respirerai sera celui de l'archéronte grâce à vous mes amis. Elle marqua une pause en fermant lesyeuxet son visage retrouva l'aspect de celui d'une enfant de son âge. -Je ne saurais jamais assez comment vous témoigner ma reconnaissance... Mais, sachez que je ferais tout pour que vous soyez connu de mon père. Elle rouvrit lesyeuxà ce moment là et plusieurs siècles inondèrent sesyeux. -Par Fulkion ! Le début de la gloire et de la fortune ! Voilà qui va me permettre de retrouver mon trône ! (...)
S'exclama Nasht avec enthousiasme. Il y eut un bref silence et un jeu de regards rieurs se dirigea vers lesyeuxpétillants de notre "prince en exil". Marik fut le premier qui rigola, et le fou rire nous gagna tous. (...)
Je tournai la tête vers les autres et me rendis compte que la princesse était déjà réveillée... Sesyeuxavaient l'air sombres. Je pris cela pour un reproche pour notre manque de professionnalisme mais encore une fois, je me trompai. (...)
Les quatre bestioles piquèrent vers le groupe du bas. J'eus à peine le temps d'ajuster mon arc pour en viser une à la tête que Doliane agissait. Sesyeuxdevinrent blancs, le sang afflua à sa tête faisant ressortir les veines sur ses tempes et la vouivre de tête chuta, tuée nette par la rafale psychique. (...)
Lombardo s'approcha de lui pour saluer son courage ou sa témérité et la petite se harnacha à Nasht pour l'escalade. Je me retournai vers ma Doliane pour la prendre dans mes bras... Elle plongea sesyeuxdans les miens et je me sentis rassuré, confiant et aimé. Doliane était mon astre du jour dans la brume qui régnait partout. (...)
Nasht commença à s'approcher de nous et je remarquai à nouveau l'étrange lueur qui brillait dans sesyeux. Lesyeuxde la gamine n'étant pas blancs, j'en déduisis que la petite garce avait dû ensorceler Nasht par l'intermédiaire d'un objet... (...)
' Lombardo roula sur lui-même et lança un stylet sur Nasht qui abattait sa hache sur Marik. J'aperçus vaguement lesyeuxde la gamine devenir blancs. Lombardo essaya de crier quelque chose. Mais une violente déflagration d'énergie psychique secoua la grotte au-dessus de moi à l'endroit où il devait se trouver. (...)
Elle se concentrait en marmonnant des formules mystiques. C'était difficile, je ne pouvais pas bien entendre, ni distinguer la luminosité de sesyeux. Elle fit un pas en avant et se dirigea vers le corps noirci de Nasht. Il était allongé sur le dos devant un rocher. (...)
Je visai l'objet de pouvoir. Il était temps... La petite se retourna vers moi juste à ce moment. Sesyeuxme lancèrent une malédiction. L'espace d'un battement de coeur, je sentis mon âme se déchirer. Puis il y eut comme un coup de tonnerre lorsque ma pierre heurta le cristal. (...)
Avant de plonger encore une fois dans les ténèbres, je me rendis compte que je n'avais même pas eu le temps de prier... J'ouvris à nouveau lesyeux. Je ne savais pas comment j'avais pu atterrir si proche de la frontière, à quelques pas seulement des brumes draconiques. (...)
Doliane revint à elle la première lorsque la tessiture de l'atmosphère environnante reprit son aspect - disons - normal. Elle ne se rappelait pas avoir fermé lesyeuxet n'avait pas de souvenance particulière du moment précis où les couleurs avaient cessé de se mélanger. (...)
Il n'eut cependant la force que d'émettre un bref gémissement. Doliane eut un sourire en voyant Marik se relever joyeusement au-dessus du velu mais sesyeuxrestèrent sombres: son compagnon manquait à l'appel. -Doliane ! Ramène ta fraise ! La boule de poil a pas voulu rester au gueuleton de Jazerbel ! (...)
Elle n'avait jamais travaillé avec d'autres personnes que lui, ni formé d'associations régulières depuis qu'ils s'étaient rencontrés. -Tu penses à quoi mon gros ? Lança-t-elle soudain lesyeuxmi-clos. Marik sursauta. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit réveillée. Il expectora violemment une glaire qui le gênait et répondit: - A notre équipe ma belle, et puis à mes vieux compagnons qui sont passé de l'autre côté... Elle ouvrit un peu plus lesyeux. Ils étaient d'un vert plus profond que la forêt d'Arnadia au printemps. -Tu crois que Chat est mort ? (...)
C'est juste une idée saugrenue que j'ai eue il y a quelques années... -Ben par le troufion de Viiaerl, raconte quoi ! J'ai pas toujours de la bouse devant lesyeux! Doliane sourit légèrement. Quelque chose dans son coeur lui disait que Chat ne pouvait pas être mort. (...)
Il avait été tiré de sa torpeur par un bruissement furtif après tout, et ils étaient là, à discuter pouvoirs de la psikaë. -Qu'est-ce que tu regardes ? Demanda Doliane. Elle avait desyeuxde biche. -Ben je dormais à moitié tout à l'heure et j'ai été réveillé par un petit bruit... Une étrange lueur que Marik ne pouvait comprendre se mit à pétiller dans le regard de la biche. (...)
-Comment vous expliquer plus clairement, madame la lutine ? Je suis une fleur, je ne peux prouver que je vis, à votre manière s'entend. Je n'ai pas d'yeux, ni d'oreilles, ni d'odorat mais je peux rentrer dans l'esprit des gens. Et lorsque je suis à l'intérieur, je perçois à travers leurs sens. (...)
La rugosité du bois éveilla une sensation étrange en lui, quelque chose d'agréable et diffus, juste à l'endroit où son index avait touché le bois. La buée lui monta auxyeux, il eut presque envie de pleurer. Il voulut parler mais ne put émettre qu'un vague hoquet. Tranche-tête lui murmura alors doucement: -Vous acceptez de me laisser reposer alors prince Nasht ? (...)
Il trouva plus confortable d'être sur le dos, à peu près dans la même position qu'il avait lorsqu'il s'était réveillé. Il rapprocha doucement son index de sesyeuxhumides, plus rien en lui importait plus que le souvenir de cet instant magique où il avait touché sa hache. (...)
Debout par toutes les glaires Maosdra ! Brailla-t-il en secouant l'épaule de sa compagne d'aventure. Doliane entrouvrit lesyeuxlégèrement, elle avait une odeur de fleur qui persistait dans ses narines et l'impression diffuse qu'elle flottait sur un nuage. (...)
Les figues ne lui disaient rien mais elle aurait bien respiré la douce fragrance d'une archéronte rouge. Le nain avait desyeuxun peu fous... -Des figues ? On est au printemps Marik ! Il n'y a pas de figues en cette saison... Marik s'étouffa presque, sesyeuxroulèrent un bref instant, puis il se frappa le crâne de la paume de la main... -La mélodie... J'entends toujours la mélodie. (...)
La lutine se releva sur son bassin et lissa gracieusement ses cheveux en arrière. Elle plongea son regard dans lesyeuxhagards du nain. Il semblait avoir vécu quelque chose de similaire à son expérience avec la fleur. (...)
Doliane se releva doucement en se massant le cou, s'appuya dos contre le rocher et croisa les bras en regardant, à nouveau, le nain droit dans lesyeux: -Je crois que tu la connais... Le Dragon nous a envoyé un rêve pour nous faire passer une sorte d'épreuve. (...)
Elle posa doucement sa tête sur sa poitrine et écarta sa longue chevelure d'ébène pour pouvoir observer son visage dans la glace. Laïdrella était très fière de sesyeuxsombres et profonds, elle n'avait pas besoin de les souligner avec du khôl pour avoir un regard pénétrant. (...)
Bien sûr, tout le reste était à l'avenant, elle était assurément une des plus belles représentantes de sa race et possédait assez de noblesse dans le sang pour être quasiment immortelle. Mais c'était vraiment sesyeuxqui lui importaient, elle n'avait jamais vu un regard qui pouvait la troubler autant que le sien. Et dans sa tête, ce n'était pas une question de narcissisme, juste une simple constatation. Lesyeuxétaient bien plus que le miroir de l'âme pour elle, ils étaient l'âme, ils pouvaient tout dire et tout faire ressentir. (...)
C'était peut-être pour ça qu'elle était devenue l'amante de Lombardo, il avait quelque chose d'étrange, lui aussi, dans le regard, une sorte de charisme glacé qui ne pouvait que l'émoustiller. Le fruit gonfla entre ses doigts, il était temps maintenant de s'en délecter. Lombardo, lesyeuxtoujours mi-clos, plongea la main dans ses longs cheveux. Laïdrella eut presque envie de ronronner. (...)
Un mouvement furtif se fit dans les draps derrière lui, elle avait dû se réveiller. Il se retourna pour lui sourire mais constata que lesyeuxde Laïdrella étaient clos. Des petits mouvements sous la tendre peau des paupières indiquaient qu'elle dormait toujours. (...)
Le coeur de la chair était encore presque rouge, plusieurs gouttes perlèrent sur ses lèvres. Lombardo ferma lesyeuxpour déglutir et songea durant ce savoureux moment qu'il avait fait le bon choix en cessant d'être végétarien. (...)
L'esprit légèrement embrumé par le troisième verre de vin, il se leva de sa chaise pour s'asseoir sur le lit à côté du magnifique corps d'albâtre qui s'offrait sans retenue. Elle fut réveillée par la légère dépression qu'il causa dans le matelas. Elle ouvrit lentement lesyeuxvers lui en s'étirant comme une chatte, une chatte d'ébène sur un lit de velours... -Tu es réveillé depuis longtemps ? (...)
Laïdrella s'étira encore plus, avant d'accepter dans sa main, le verre de vin qu'il lui tendait. Elle lut dans lesyeuxde Lombardo de la curiosité au sujet des projets qu'elle mûrissait déjà depuis longtemps, mais elle se contenta d'un "merci" pour la coupe remplie de liquide ambré. (...)
C'était suffisant pour le titiller, pour qu'il amorça par lui-même les choses sérieuses... Lombardo se leva et se fixa droit devant la glace. Il plongea son regard dans sesyeuxsombres à travers le miroir, pour se donner une sorte de distance - non pas qu'il ne fut pas capable de soutenir son regard - mais parce que la conversation prenait un tour plus professionnel. (...)
-Moi je préférerais te faire l'amour sérieusement et pouvoir te parler d'amour... Elle haussa un sourcil en laissant couler sa main sur le lit. Elle posa sesyeuxsur le drap froissé où courraient ses doigts. Lombardo venait de la faire frémir, mais elle ne voulait pas laisser paraître la moindre émotion. (...)
-Ils ne sont rien comparés aux possibilités qu'offrent la Magie Lombardo. Il faut que je disparaisse auxyeuxde tous. J'ai des amis sûrs qui me comprennent et qui peuvent m'aider. Mais j'ai besoin de toi. (...)
Laïdrella replia une de ses jambes contre son buste pour s'en servir d'accoudoir. Elle observa encore un long silence, presque de mort. Lombardo resta fixe,yeuxdans sesyeux. -Il me manque un psikaë maîtrisant assez la manipulation corporelle pour la faire totalement ressembler à moi. Ce n'est pas un pouvoir que je contrôle et tu n'as la possibilité, toi, que d'altérer subtilement tes propres traits. (...)
C'était la première fois en 20 cycles de bons et loyaux services qu'il ressentait une telle émotion. Il allait lui faire l'amour, là maintenant, à l'endroit même où elle disparaîtrait auxyeuxdes siens. L'amour pour la dernière fois. Un autre que lui eut tout fait pour s'enfuir avec elle, trouver un plan pour s'en aller avec la gamine aussi. (...)
En quelques battements de cil, Lombardo avait supprimé deux combattants beaucoup plus gros que lui. Lesyeuxde "Casse-tête" roulèrent... Pour la première fois de son existence sordide, le voile de Jazerbel s'était posé devant sesyeux. Il baissa lentement l'arme qu'il tenait au-dessus de sa tête. Lombardo continua sur un ton encore plus affirmé. (...)
-Si tu crois qu'ils le sont... Et puis à deux, on fera plus le poids... Une légère étincelle s'alluma dans lesyeuxde Lombardo. Le gros balourd essayait de jouer finaud. Il pouvait être un atout après tout. Il pourrait aisément passer pour le responsable de l'élimination de la bande de la main brune une fois que l'affaire serait réglée. (...)
Il lança en adressant ce qui ressemblait, chez lui, à un sourire: -T'aimes pas les ch'tis morceaux de bestiaux dans ton cidre ? Le gris desyeuxde Lombardo se fit plus trempé que l'acier. -Non je n'aime pas, et je ne tue jamais quand c'est inutile. (...)
Il avait peur d'avoir mal compris et une réflexion comme "des mouches ou de tuer quelqu'un ?" lui sembla mal venue... -T'es un gars qui n'a pas froid auxyeuxpas vrai ? T'étais prêt à me buter tout à l'heure pour une somme ridicule. Hé bien justement, j'ai besoin de toi pour aplatir quelques crânes. (...)
Il avait pillé les affaires de ses amis : dans la vie, il n'existait pas de petits profits. Il leva doucement, ensuite, lesyeuxau plafond. Une mouche se traînait sur une tache crasse et s'enfonçait dans un trou du bois. Une mouche anonyme, comme les mercenaires de la main brune ou ce pauvre "Casse-tête". (...)
Je suis certain que vous pourriez me les trouver. Elle tourna la tête pour le regarder droit dans lesyeux. Lombardo eut un sourire intérieur en remarquant que son regard faisait de l'effet à la jolie fille. (...)
Le nain bleu interrogea: -Elles sont à la prune-ardente ? Lombardo se força à sourire. Davon glissa ses petitsyeuxsournois, dissimulés sous d'épais sourcils broussailleux, vers le nain, puis sur Lombardo. -Attends avant de boire Marik ! Faudrait d'abord savoir de quoi qu'on cause... Lesyeuxdu dissemblant ébène devinrent blancs. Lombardo ressentit une pression psychique dans son esprit ; Rasjta devait pouvoir lire les pensées de surface. (...)
Et ce n'est pas partir sur une bonne base que de me rentrer dans la tête... Les deux nains se mirent à ricaner. Rasjta fit une sorte de signe de la tête à Davon et sesyeuxredevinrent sombres. Le grand rude attrapa une choppe au hasard et la tendit à Lombardo. -Détendez-vous le "Serpent". (...)
Lombardo releva légèrement sa main, paume en avant, pour signifier qu'il avait besoin d'un peu de silence. Il fixa le nain droit dans lesyeux, c'était vraiment une sacré tête de mule. -Comment ça vous ne venez pas ? Vous ne faites pas partie de leur groupe ? (...)
- Glissa Karel en soulevant sa capuche - Vous croyez à l'existence des démons, "Serpent" ? Lombardo rabattit son bras sur le dossier et plissa légèrement lesyeux. -Non je crois au démon, Karel. A celui que la face cachée de Celebn a laissé en nous. Personne ne releva, les discussions philosophiques n'étaient pas à l'ordre du jour. (...)
Les cris de pitié résonnaient dans le vent qui charriait les flocons. Il n'était plus qu'à quelques coudées, lesyeuxfous et exorbités... -C'est notre enfant Lombardo... Implora-t-elle en se mettant à genoux... -Il sera Dorli comme toi et moi, il devra servir le conseil. (...)
Le froissement des draps derrière lui l'extirpa de sa méditation. -Serpent ? Tu es là ? -Oui Justine... Je suis là. Elle se retourna vers lui et ouvrit de grandsyeuxécarquillés... -Mais... Qu'est-ce qui est arrivé à ton visage ? Il fronça les sourcils, il avait perdu son masque dans la nuit à cause du cauchemar... Peut-être valait-il mieux après tout. (...)
L'innocence pure et sans tache, l'innocence qui l'inondait de sa lumière. -Quoi donc ? -Ton véritable nom, je garderai le secret... Lombardo ferma lesyeux. Son véritable nom... Depuis le temps qu'il s'appelait Lombardo... Personne ne l'avait prononcé depuis si longtemps. (...)
Une forme titubante se détacha du campement pour approcher péniblement vers le rocher, "Casse-Tête" avait à moitié son compte. -Oh "Serpent" ! J'ai à te parler... Lombardo plissa lesyeuxet s'installa plus confortablement sur le rocher. Une brise légère venait de se lever, il releva légèrement la tête pour humer les subtiles fragrances végétales charriées par le vent. (...)
Tu as bien changé en une semaine. Que préfères-tu, maintenant, mourir pour tes idées ou pour l'argent ? "Casse-tête" écarquilla lesyeux. Il venait de comprendre. Jazerbel lui ouvrait sa porte ce soir. Il tenta de crier en sortant rapidement son arme du fourreau. (...)
En se réceptionnant en arrière, Lombardo dégaina sa griffe-lune. Le temps sembla revenir à la normale. Davon posa sesyeuxsur le corps sans vie de tête d'acier et rugit en dégainant sa hache dans sa main libre: -Pourquoi ? (...)
Dans un dernier effort de volonté, Davon fit un pas en avant, en levant sa hache. Lombardo se figea et regarda droit dans lesyeuxdu grand-rude. Jazerbel apparut dans son regard et Davon s'effondra sans avoir eu une seule réponse. (...)
Il pencha ensuite sa tête sur le cadavre pour ne pas la suivre du regard : elle était déjà morte auxyeuxde tous, même des siens. Cristal-mémoire Lars posa un oeil relativement étonné sur moi. La nuit était vraiment avancée et, même si la fatigue pouvait se lire sur leur visage, il était clair qu'ils ne me lâcheraient pas avant d'avoir eu le fin mot de l'histoire. (...)
Silène ouvrit la bouche la première. -Où est-ce que tu nous amènes, là, Chat ? Lars tourna la tête vers elle avec desyeuxpétillants. -C'est bien là dans la façon de faire de notre "Chat". Il aime provoquer le mystère. (...)
Il avait essayé, pourtant, d'arriver à temps dans la bonne direction, mais la magie était vraiment très puissante dans son domaine et elle pouvait avoir facilement raison d'un chat. Il n'avait pas pu faire autrement qu'attendre. Il leva lesyeuxau ciel, le plafond était encore lourd de nuages sombres et épais. Le chat put quand même percevoir la lumière des deux lunes ; c'était rassurant de les sentir là. (...)
Ce n'était tout de même pas la faute du chat si c'était lui qui avait été choisi. Le chat se mira un petit instant dans une flaque d'eau. Il contempla sesyeuxverts. Un vert si profond, qu'il semblait, à lui seul, posséder toutes les teintes de la vallée. Vert était vraiment la meilleure couleur pour lesyeuxd'un chat, il y avait quelque chose de presque hypnotique, reptilien, dans ce vert là. Satisfait du reflet qui s'offrait à lui, le chat se retourna vers un gros rocher. (...)
Quelqu'un avait fait une grosse bêtise sur son Territoire et il fallait agir. Il sauta d'un bond puissant sur le rocher, la colline dévoila tout son flanc à sesyeuxperçants. Voyons... Qu'y avait-il ? Ha... Une espèce de grosse boule de poil toute brûlée, une gamine toute cabossée et un chat bien abîmé lui aussi. (...)
Elle avait eu mal, physiquement s'entend, mais tout semblait avoir disparu, il ne restait que la bienfaisante chaleur. Qu'allait-elle trouver quand elle ouvrirait lesyeux? Ne valait-il mieux pas rester allongée, là, dans un état proche de la béatitude ? Béatitude.. (...)
Le sombre ver se tortilla dans son esprit et dessina d'étranges circonvolutions, il écrivait des mots, des phrases qui nécessitaient des réponses... « Qui suis-je ? ». « Ou suis-je? ». Maavira ouvrit lesyeux. Le ciel avait pris la plus jolie des teintes azurées. Une sorte de bleu roi magnifique étalé, juste pour elle, par la palette des Dieux. (...)
Elle essaya de le forcer à trouver quelque chose de tangible, mais rien ne vint d'autre que son prénom : Maavira. Le chat sembla sourire avec sesyeux, ils étaient d'un vert si intense que Maavira crût un instant qu'elle pourrait plonger dedans. Elle baissa un peu le regard et remarqua un étrange détail sur le cou du chat : une pierre, fixée par un fil invisible, pendait au niveau de son poitrail. (...)
Le serpent lui hurla que la pierre était à elle. Elle sentit, alors, un léger poids jouer sur sa poitrine et baissa lesyeux. Un cristal aux reflets azurés reposait sur son sternum, attaché, lui aussi, par une sorte de fil invisible. (...)
T'entends ? T'auras rien !!! Et fiche-moi la paix ! Le chat maintint l'intensité de son expression et sesyeuxsemblèrent plonger en elle. Il venait de trouver la meilleure pose pour lui parler. -Je n'aurais rien ? (...)
Un cadeau de ton père pour noter des informations, ton journal ou des formules de sortilèges... -Et alors ? Qu'est ce que ça peut me faire sale chat ? Lesyeuxdu chat ressemblaient à ceux d'un serpent, à ceux du serpent qui tournait à l'intérieur de sa tête. (...)
Il fut plus rapide et bondit sur le rocher d'à côté, en gardant son air narquois. Maavira sentit les larmes lui monter auxyeux. Elle allait devenir folle avec ce chat. -Jeune fille ! Ce ne sont pas des façons de faire avec moi. (...)
C'est bien la première fois qu'on le fait. Ca devient amusant. La colère remonta. -Apporte ! Ou je la brise cette pierre ! Lesyeuxdu chat semblèrent briller. -Non, c'est toi qui dois me rendre d'abord ce que tu m'as pris. Maavira frappa de toutes ses forces. (...)
Oisif occasionnel certes, mais oisif : il fallait que je fasse honneur à mon patronyme. Je me décidai quand même à ouvrir lesyeux. De la brume blanche flottait partout. Elle était si épaisse qu'on eut peut-être pu la couper au couteau. (...)
Curieusement je ne me sentis pas humide, je restai étrangement sec. Une vague forme noire, qui ressemblait à un chat, m'observait depuis un rocher. Il émanait de sesyeuxune telle puissance que je me sentis un jeune chaton en face de lui. Je tentais de me relever mais plusieurs dizaines de flèches se plantèrent dans mon côté droit. (...)
Je pris mon inspiration. Il fallait que je pose la question, juste pour avoir une confirmation. -Tu es le Dragon ? Lesyeuxdu chat noir devinrent un peu plus reptiliens. -Disons plutôt que je suis essence de lui, comme l'oiseau ou l'endroit où tu te trouves en ce moment. (...)
Je marquais une pause. La douleur ne me laissait pas de répit. Le chat noir attendit posément sur son rocher, sesyeuxavaient maintenant une couleur indéfinissable, une couleur qui ne pouvait pas exister en dehors de cet endroit. (...)
Et les plus longues tiges vivraient. Tu ne vas pas m'avoir. Je ne suis personne pour décider qu'une vie est supérieure à une autre. Lesyeuxdu chat noir m'hypnotisaient. Il m'était impossible, maintenant, de le quitter du regard. -Ce ne sont pas tes vies qui m'intéressent Chat. (...)
Marik se retourna vers eux, ils étaient aussi nus que lui. Doliane tourna la tête vers Nasht. Il gémissait lesyeuxmi-clos en murmurant quelque chose au sujet de sa hache. Sa fourrure n'était pas encore tout à fait en état, il avait besoin de quelques soins supplémentaires, mais ce n'était pas la peine de passer une troisième journée à soigner les dégâts. (...)
Doliane se retourna vers Marik qui n'était pas loin de faire une insigne connerie, du genre dévaler la colline en gueulant des insanités au Dragon. -Tu ne vas pas faire l'andouille, mon gros ? La brume de la folie se dissipa dans lesyeuxdu nain. -Nan, mais je suis plus dépassé que les montagnes ne me surmontent là. Y veut quoi le Dragon ? (...)
D'ici, il était facile à apercevoir, mais pour eux, ça pouvait prendre des sabliers. Les jambes ou les pattes étaient vraiment le pire moyen de déplacement et lesyeuxà la hauteur du sol, une plaie. Il avait dû faire un peu de bruit dans une branche pour attirer l'attention des mammifères sur celui qui dormait. (...)
Doliane poussa Marik qui allait s'apprêter à donner une joyeuse baffe de réveil. Elle écarquilla lesyeux. Chat dormait effectivement, lascivement et tranquillement sur le dos. Il avait le sommeil du juste. (...)
Doliane se pencha doucement pour caresser la joue de son Chat. Quelques rapides mouvements oculaires rompirent l'harmonie du visage du dormeur. Il ouvrit lesyeux, horrifié. La stupeur figea les traits de Doliane : quelque chose n'allait pas. -Chat ? Ca va ? Le visage de Chat devint dur, une étrange expression se dessina dans sesyeux, comme s'il essayait de rentrer dans l'esprit de Doliane pour lui faire du mal. Il balança un revers en pleine figure de la lutine en hurlant une insulte en Dorli. (...)
Nasht posa son genou sur les avant-bras du prisonnier et le nain s'installa fermement sur ses jambes. Doliane tenta de sonder ce qui se trouvait derrière lesyeuxfous, mais il n'y avait rien que la rage et la rancoeur. Nasht prit le premier la parole. -Pourquoi tu m'as donné cette pierre qui m'a fait devenir ton ami ? Doliane et le nain écarquillèrent encore plus lesyeux. Ils n'avaient même pas songé à demander à Nasht pourquoi il s'était retrouvé à moitié brûlé sur la colline. (...)
-Et puis pourquoi, aussi, tu voulais que je tue mes amis ? La voix du velu résonnait avec l'accent de la vérité. La haine pure dansa dans lesyeuxdu prisonnier. Doliane soutint le regard. -Réponds petite garce ! Je ne sais pas ce qui s'est passé. (...)
Vous avez passé votre épreuve avec succès, je ne pense pas qu'il soit utile de revenir là-dessus. Le bouche et lesyeuxde Nasht et Marik s'arrondirent un peu plus, il n'était pourtant pas dans leur intention de se décrocher la mâchoire ou de faire profiter l'assemblée de la blancheur de leur cornée. (...)
-Est-ce que Chat, mon homme, a passé votre épreuve ? Le chat dirigea à nouveau son regard vers la lutine. Sesyeuxlancèrent des braises ardentes. -A votre avis ? Doliane inspira une goulée d'air pour reprendre son souffle. (...)
Lombardo semblait visiblement pour la seconde méthode, et elle, optait plutôt pour quelque chose de plus radical : tuer tout le monde, sauf celui qu'elle contrôlait, et intriguer, grâce aux pouvoirs du cristal-majeur, pour prendre la place de son père. Les braises dans lesyeuxdu chat se firent moins rougeoyantes. -Que de malignité dans un si jeune esprit ! Avez vous quelque chose à dire pour sa défense ? (...)
-Oui -Pour cela, il nous faudrait les capacités de pisteur de notre Chat. Le chat sembla sourire. Sesyeuxne diffusaient maintenant plus qu'une douce flamme orangée, il baissa la tête vers le corps allongé. (...)
Doliane leva la tête vers le ciel. Un oiseau planait au-dessus d'eux, en tournant en rond. Doliane plissa lesyeuxet se concentra pour intensifier sa vision. L'oiseau partit comme une flèche vers la frondaison de la forêt toute proche. (...)
L'idée lui vint que ce son étouffé ne pouvait être que celui de feuilles qui se froissaient comme si quelque chose les poussait par en dessous. Elle ferma lesyeuxet se concentra pour rassembler son énergie. Après quelques expirations, ses pieds décollèrent du sol. (...)
-Je vais t'en décoller une, moi, tu vas voir ! Quatre aller-retour furent suffisant. Doliane ouvrit lesyeuxfaiblement, la vapeur mélangée des spores et du parfum des archérontes se dissipait déjà sous l'effet combiné de la brise légère et de la chaleur qui gagnait ses joues. -Ca va ? Bava le nain en gros plan. Doliane leva lesyeuxvers le ciel, au-dessus de la tête du nain. -Oui... Vous avez les fleurs ? Marik interposa un joli bouquet entre leurs visages en découvrant assez largement ses dents pour faire ce qui ressemblait à un sourire. -A toi de faire maintenant ma cail... heu ma belle... Doliane ferma un bref instant lesyeux, elle n'aperçut aucun oiseau dans le ciel en les rouvrant. -Aidez-moi à me relever et on pourra partir d'ici dans moins d'un sablier. (...)
-T'es sûre que tu veux qu'on s'embête à chercher ? Ton matou, il est peut-être mal en point. Doliane rouvrit lesyeux, elle était grisée par le souvenir du parfum... -C'était juste par acquis de conscience... Même si c'est quasiment certain qu'il soit retourné par là où nous sommes passé. (...)
Le réveil de l'automne La douleur commença à s'atténuer, les assauts furieux lancés dans sa chair et son crâne s'étouffèrent peu à peu, plusieurs milliers de lances cessèrent de distiller leur venin... Lombardo ouvrit lesyeuxet constata - tout bonnement - qu'il n'était pas mort ou, en tout cas, qu'il valait mieux que les deux corps allongés non loin de lui. (...)
Il décida de se mettre en tailleur pour concentrer son "Hra" sur la suppression de la douleur. Il ferma lesyeuxet plongea à l'intérieur de son propre corps. Il eut assez de volonté pour ne pas se laisser dépasser par de mauvaises pensées et parvint à atteindre l'état nécessaire à la relaxation, à la maîtrise totale des courants d'énergies intérieures. (...)
Les colonnes voûtées s'élançaient larges et solides, le plancher était lisse et sans taches mais la lumière restait faible, quasiment absente... En levant lesyeux, il constata que poissait du plafond un liquide noir et épais qui dégoulinait étrangement sur les côtés en masquant les vitraux. (...)
Il ne ressentit aucune sensation de puissance ou de bien-être lorsqu'il mit les pieds dans l'eau ; il n'était là que pour se ressourcer, que pour supprimer l'écho de la douleur qui faisait rage à l'extérieur de la cathédrale. Il s'assit au milieu du bassin et ferma lesyeuxpour ne pas se laisser déconcentrer par la lumière... La lumière... Il la sentit percer à travers ses paupières closes et ouvrit lesyeux. Il faisait jour... Le loup était parti se coucher et sa douleur avait disparu. Il fit rouler les muscles de son dos avant de se lever d'un trait. (...)
L'ombre commença à "diffuser" légèrement son poison dans l'eau claire, à distiller sa noirceur, elle commença à "s'étendre"... Lombardo ferma lesyeuxet plongea sur elle, plongea en lui, dans ce qui n'était d'autre que son propre reflet. Il hurla lorsque le contact de leur deux corps provoqua une déflagration, une déflagration qui ébranla la structure même de la cathédrale. Dehors, le tonnerre roula en écho... Il ouvrit lesyeux: la nuit ne semblait pas s'être beaucoup plus avancée qu'à son premier réveil et la tempête redoublait d'intensité dehors. (...)
Il avait une mission à accomplir, il fallait qu'il soit là quand Maavira essaierait de tuer son père. Il se dirigea vers l'entrée de la caverne, plissa lesyeuxet plongea dans la tourmente... La pluie tombait presque aussi drue que dans cette tempête lorsqu'il avait accepté cette mission, il laissa voguer le fil de ses pensées un an auparavant, dans la villa Domaine-Argent. (...)
Lombardo se perdit, l'espace de quelques battements de cil, dans la contemplation détaillée de Rralaojni, le plus juste des Dragons. Il plissa légèrement lesyeuxen réprimant la vague pensée que les légendes ne contenaient qu'une infime part de la vérité... (...)
Un geste qui était loin d'être innocent : seuls ceux qui avaient des ascendances nobles pouvaient porter le bouc, tous les autres mâles Dorli étaient imberbes. Lombardo sentit comme une tension dans le regard du Prince lorsque ce dernier plongea sesyeuxdans les siens... Il eut l'impression fugace que celui-ci cherchait à le mettre à nu. Lombardo baissa le regard en signe de respect. (...)
Lombardo réprima sa surprise en omettant, même, d'hausser un sourcil. -Ai-je bien compris, Prince ? Daerel porta la coupe à ses lèvres et avala d'un coup. Sesyeuxdevinrent vitreux comme s'il regardait dans le vide. Il laissa passer un long moment avant de répondre. (...)
-J'aimais votre femme, Prince et quelque chose "d'animal" semblait l'attacher plus à moi qu'à vous lors que nous faisions l'amour. Daerel sourit légèrement en posant son verre. Sesyeuxne lancèrent aucune flamme. -Jamais Haut-protecteur n'aura été si dévoué à la cause de la famille qu'il sert Lombardo. (...)
Il lui faudrait développer des trésors de volonté pour ne pas dire toute la vérité au Prince si celui-ci se mettait à poser des questions trop ciblées. Lombardo leva lesyeuxvers la couleur si intense, vers ce violet qui entouraient les pupilles dilatées du Prince et but à petites gorgées - en savourant cette fois-ci. (...)
La voix du Prince se fit plus lointaine, tous les objets prirent des contours pour le moins incongrus et leurs couleurs se fondirent subtilement en de merveilleuses palettes formant des nuances jusque là inconnues... La seule chose qui resta stable fut ce violet. Le violet desyeuxdu Prince... -Bien ! - fit la voix, toujours de très loin... - Vous êtes vraiment quelqu'un de très résistant mon bon Lombardo. (...)
Quelques respirations larges, encore, pour entendre le début de la note et résonner avec elle, voir à travers lesyeuxde Lombardo comme il l'avait fait si souvent depuis qu'il le suivait... La légère vibration - si caractéristique - se fit ressentir et la note se créa. (...)
-Et si je vous parlais d'un gamin nommé Liam et de sa mère qui s'appelle Justine ? Lombardo plissa lesyeux, sans même prendre un air méchant. -Et si vous me disiez ce que vous savez de cette histoire, avant ? (...)
Lombardo esquissa ce qui pouvait ressembler à un sourire. -Je ne suis atteint par rien d'autre que ma loyauté et vous ne pouvez agir qu'à travers mesyeux... Il faudrait l'étoffe d'un Dragon pour lire dans mes pensées à distance. Il plongea la main dans son sac et déchira un bout de chemise. L'ectoplasme voulut dire quelque chose mais il disparut lorsque Lombardo posa le voile devant sesyeux. Avec le sourire de la détermination, Lombardo inspira, ramassa son sac et plongea dans la nuit qui était devenue encore plus noire. (...)
Tu peux le "localiser" quand tu veux, non ? -Non... Il va me falloir un ou deux jours pour m'accorder à lui et il a mis un bandeau devant sesyeux.. -Ce qui veut dire ? -Que je vais devoir concentrer toute mon énergie sur lui et qu'il vaudrait mieux qu'on attende ici. (...)
-Non, il n'y a qu'à espérer que ça soit elle qui le fasse... -Et si Lombardo garde tout le temps son bandeau sur lesyeux, comment feras-tu pour savoir où il est ? -Il ne pourra pas. C'est impossible avec tous les dangers qui le guettent dans le Territoire-Dragon. (...)
En connaissant la résonance de cette chose enfouie en lui, n'importe quel magicien ou psikaë en transe pouvait entrer à la surface de son esprit, voir à travers sesyeux. Bien sûr, le procédé avait quelques contraintes, la personne qui entrait en lui ne pouvait pas être éloignée de plus de deux ou trois jours de marche. (...)
En continuant à glisser le long de la corde, il se prit même à penser qu'il avait au moins l'avantage, avec son bandeau sur lesyeux, de ne pas pouvoir être victime des illusions projetées par l'esprit du Dragon dans la vallée.. (...)
La douleur s'estompait dans mon flanc droit et je pus trouver une position à peu près confortable pour observer. Un papillon frôla mon oreille. Je détournai brièvement le regard pour le suivre. Mesyeuxportèrent au-delà du magnifique dessin de ses ailes, en contre-bas sur ma gauche... C'est alors que je vis Lombardo. (...)
Je fus à peine surpris. Ma chance semblait être revenue. Lombardo se déplaçait silencieusement avec un bandeau sur lesyeux. Sa besace avait l'air d'être pleine, il devait certainement lui rester de la corde. C'était parfait : je saurais parfaitement quoi en faire après l'avoir assommé. (...)
Elle n'attendit pas longtemps pour une fois : des petits soubresauts nerveux annoncèrent le "réveil" de Lazlo. Il ouvrit sesyeux, l'air soucieux. -Je crois qu'il dort enfin. Je n'ai pas eu cette vague sensation de mouvement et les ténèbres m'ont semblé bien profondes pour un milieu de matinée. (...)
Des bribes étouffées de conversation me parvinrent sur ma gauche. J'adressai une brève prière à Cipion et me rapprochai lentement, très lentement... Lesyeuxde Lazila devinrent blancs, l'énergie débordait en elle. Elle manqua de libérer un coup dévastateur sur un tronc d'arbre mais se retint. (...)
Sinon couic le maggo ! Je mis un grand coup sur la tête du magicien pour qu'il ne se réveille pas. Elle ne quitta pas desyeuxLombardo et siffla : -D'ici, et même si je suis sur le côté, je peux te planter une quatrième étoile dans la gorge. (...)
Je rêvais cotonneusement d'oiseaux parlants et de chats télépathes, de pierres de pouvoirs et de fleurs d'archéronte, de beuveries au coin du feu et de caresses passionnées, d'une gentille histoire toute simple où il ne fallait que sauver une pauvre princesse malade, de voyages extra-corporels au-dessus d'une vallée magique, d'un chevalier en armure étincelante prêt à mourir pour sa cause, lorsque le corbeau croassa... J'ouvris lesyeuxbrusquement pour constater que la nuit était avancée. Celebn, se tenait encore au-dessus de moi. (...)
-Et vous n'avez pas cherché à savoir ce qu'étaient devenus Lombardo et cette Justine ? Ou si Laïdrella était vraiment morte ? Je le fixai droit dans lesyeux. -Et tu crois pas qu'on a assez morflé comme ça, non ? La porte s'ouvrit à ce moment là, découvrant mes trois compagnons encapuchonnés. (...)
Un petit tanneur se hasarda à sortir la tête de l'établi voisin. -Vous cherchez quelqu'un ? Le seul qui avait l'air humain dans la bande se retourna vers lui. Sesyeuxbrillaient avec intensité. -Oui, On cherche une jeune femme qui habite ici avec son enfant... Le petit tanneur se gratta la tête, l'air gêné. (...)