Le livret de l'écran : Bien mal acquis…
sur Le Site des Mousquetaires de l'Ombre au format (6 Mo)
Contient : saint (19), malo (16)(...) Mais, n'ayez crainte, nous vous avons mijoté plusieurs scènes pour que les lames ne restent pas au fourreau. Pour tout savoir en quelques lignesSaint-Malo, septembre 1657. Une nuit, une bande de jeunes gens passablement éméchés (le fils d'un marchand de dentelles, un Jésuite et un officier) monte à bord d'un navire, y dérobe quelques objets, dont un tonnelet de bois, puis force le passage pour revenir en ville. Témoins de cette scène, un couple adultère n'ayant pas trop intérêt à en parler autour d'eux. (...)
Aux Mousquetaires de démêler l'écheveau, de retrouver le tonnelet, et de faire en sorte qu'un silence total retombe sur cette affaire. Prologue - Entrez donc, Messieurs les Mousquetaires ! Cette aventure se déroule àSaint-Malo. Nous laissons au MJ toute latitude pour choisir la raison qui amène des Mousquetaires de l'Ombre dans cette ville. Toutefois, dans notre grande mansuétude, nous lui glissons l'idée suivante. (...)
C'est dans ce port que leur est confiée une nouvelle mission : afin d'éviter de faire traverser la France aux Galériens capturés et à leur escorte dans des conditions inconfortables et pas toujours discrètes, Mazarin et le duc de Beaufort décident de favoriser leur convoyage par des navires pourvus de cellules dans leurs cales. Pour couvrir la Manche, un de ces navires-prisons auraSaint-Malopour port d'attache. Leurs contacts dans la ville deSaint-Malosont Pierre de Launay, un armateur, qui assurera la « couverture » du bateau-prison en l'intégrant à sa petite fl otte de navires-marchands, et Yves de Kernoual, un jésuite détaché de Rennes pour s'occuper de la chapelleSaint-Aaron, propriété de la Compagnie de Jésus depuis 1631. La présence de ce Jésuite àSaint-Maloet les relations entre les deux Compagnies, celle Mousquetaires de l'Ombre et celle de Jésus, ne pourront qu'apporter des bénéfices mutuels. Une traversée tranquille et une arrivée mouvementée : Le voyage de La Rochelle àSaint-Malopeut se passer sans incident majeur. Un MJ qui souhaite un peu plus de tension précisera que le capitaine du navire est un peu inquiet à l'idée de ce voyage : les parages de la Bretagne sont en effet difficiles, avec des courants traîtres et des écueils et brisants qui n'ont besoin que d'une légère inattention du capitaine pour éventrer le navire. La prise en chasse par un navire ne battant aucun pavillon pourrait également apporter un peu de piment en ces temps de guerre avec l'Espagne. En effet, les Mousquetaires de l'Ombre n'ignorent probablement pas qu'en mars 1657, Mazarin et Cromwell, devenu lord protecteur de l'Angleterre, ont signé un traité d'alliance offensive et défensive contre les Espagnols. Mais qui sait quelles couleurs ce navire enverrait, s'il décidait de le faire ? Les couleurs de l'Espagne, nation catholique comme la France mais ennemi déclaré ? Les couleurs de l'Angleterre, nation protestante mais alliée de circonstance ? (...)
Sans oublier que ce navire pourrait très bien être un navire anglais monté par un équipage pour lequel une prise est une prise, toute française fût-elle... (Pour une simulation de cette chasse, le MJ se reportera aux règles de navigation exposées dans le supplément Nouvelle-France, et considèrera le navire des PJ comme un navire marchand, et celui de leur adversaire comme un sloop.) Bienvenue àSaint-Malo! Ville fortifiée, port de pêche et de commerce,Saint-Malon'est pas encore le grand nid de corsaires qu'elle deviendra à la fin du XVIIe siècle. Les joueurs ne doivent pas se faire une idée du site deSaint-Malocomme celui d'un port « classique » : ici, en effet, il n'y a pas de port à proprement parler, mais plus simplement une anse où les navires s'échouent à marée basse. La ville, entourée de murs, est en fait une presqu'île, qui n'est reliée à la terre que par une langue de sable, appelée le Sillon, recouverte à marée haute. Les portes de la cité sont closes la nuit, et la garde du site est assurée par des chiens féroces, lâchés à l'extérieur des murs après la cloche de 22 heures, et rappelés au matin par le son d'une trompe.Saint-Malooffre donc un cadre d'aventures bien particulier, une ville fortifiée qui devient île à marée haute, à l'intérieur des murs de laquelle s'agglutinent maisons et échoppes, églises et cabarets, une ville animée de toute une humanité bigarrée de marchands, marins, constructeurs de navires, taverniers, femmes de bonne ou mauvaise vie. Le Jésuite perd la tête : En arrivant àSaint-Malo, ce dimanche 9 septembre 1657, les PJ peuvent se penser à pied d'oeuvre : l'armateur Pierre de Launay est présent pour les accueillir et s'occuper d'éventuelles formalités pour l'arrivée du navire. En revanche, Monsieur de Launay est porteur d'une mauvaise nouvelle : le matin-même, le second contact des PJ, le Jésuite Yves de Kernoual, a été retrouvé mort àSaint-Servan, non loin du fort de Naye. Un problème épineux, qui le devient encore plus quand on sait qu'à ses côtés gisait le cadavre d'une « fille publique », Catherine Bouet. L'examen des deux corps, qui ont été ramenés dans une cave de l'hôtel de ville, laisse perplexe. Les deux têtes ont été séparées des corps, mais personne n'a connaissance d'une arme ou d'un outil pouvant découper ainsi chair et os... Les PJ pourront se rendre compte, eux, que c'est très probablement avec une mono-lame [voir Le précis Kiou, page 5] que ces deux corps ont été décapités. Gageons que cela retiendra leur attention. (...)
Quant à la femme, il s'agit de Françoise Grouée, l'épouse d'un riche marchand d'épices, Martin Grouée, qui a de rares contacts commerciaux à Dinan. Une enquête àSaint-Malodévoile que Martin Grouée connaissait l'infidélité de son épouse car il l'avait fait suivre par son valet, Pierrick. Celui-ci a découvert que quand Martin Grouée s'absentait pour affaires, Philippe Péhaut et Françoise Grouée quittaientSaint-Maloet se rencontraient dans le nid discret de l'hostellerie de La Licorne. Un soir où ils se sont laissé prendre à leurs plaisirs coupables, M. Péhaut et Mme Grouée sont même rentrés trop tard àSaint-Maloet ont été d'abord refoulés par les gardes de la ville qui venaient de fermer les portes, peu avant que les dogues ne soient lâchés sur la grève. Mais ils ont soudoyé les gardes et finalement réussi à entrer en ville. Le valet Pierrick se souvient aussi qu'au même moment, les hommes du guet avaient fort à faire à pourchasser des jeunes gens qui avaient fait du tapage autour des navires échoués sur la vase et attaqué un marin qui dormait à bord de l'un des bateaux pour le surveiller. (...)
Le calme à la campagne : S'ils interrogent de manière convaincante des ami(e)s du Jésuite Yves de Kernoual et de Nicolas Trublet, les PJ apprennent que ces deux hommes avaient le plus souvent partie liée, pour leurs virées nocturnes, avec Alexandre de Noureuil, un jeune officier servant au château deSaint-Malo. Ils apprennent également qu'une autre personne a déjà posé ce genre de questions. Mais, comme elle était étrangère à la ville et n'avait pas réussi à persuader ses interlocuteurs qu'elle voulait du bien au jeune Noureuil, personne ne lui a indiqué où le trouver (le signalement de ce « curieux » est celui de P'tit Louis). Si les PJ, qui ne sont pas malouins, ont réussi à tisser quelques amitiés en ville, ils pourront découvrir qu'Alexandre de Noureuil, en congé de garnison pour quelques jours, allé rendre visite à son oncle maternel, Louis Le Danouët, officier de la Sénéchaussée à Dinan. (...)
Entendant sonner les cloches qui annoncent la fermeture des portes de la ville, le trio fuit le navire à toutes jambes et court vers la porteSaint-Thomas, où ils forcent le passage, profitant du fait que les gardes sont déjà occupés à refouler un couple. (...)
Epilogue : A partir des indications de Noureuil sur l'emplacement de la cabine qu'ils ont cambriolée dans le navire, les PJ découvrent qu'elle a été louée par un certain George Dampier, un médecin anglais, monté à bord de La bonne étoile à Nantes, où le navire chargeait une cargaison de drap. George Dampier vit au coeur deSaint-Malo, dans une maison qu'il a louée. Il a engagé une jeune femme de la ville qui assure les tâches ménagères. Il a, en outre, à son service deux individus discrets dont les talents ne sont probablement pas culinaires et dont les descriptions correspondent à celles que les PJ ont obtenues des témoins des différents épisodes. (...)Le coeur de cette aventure met à l'épreuve les capacités d'enquêteurs des Mousquetaires de l'Ombre, plus que leurs aptitudes à manier la rapière ou à se suspendre à un lustre. Mais, n'ayez crainte, nous vous avons mijoté plusieurs scènes pour que les lames ne restent pas au fourreau. Pour tout savoir en quelques lignes Saint-Malo, septembre 1657. Une nuit, une bande de jeunes gens passablement éméchés (le fils d'un marchand de dentelles, un Jésuite et un officier) monte à bord d'un navire ...