Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : lumineux (8)(...) Une bobine d'induction met l'électricité produite par la pile en communication avec une lanterne d'une disposition particulière ; dans cette lanterne se trouve un serpentin de verre où le vide a été fait, et dans lequel reste seulement un résidu de gaz carbonique ou d'azote. Quand l'appareil fonctionne, ce gaz devientlumineuxen produisant une lumière blanchâtre et continue. La pile et la bobine sont placées dans un sac de cuir que le voyageur porte en bandoulière. (...)
Admirez-vous ces nuances de la lave qui vont du rouge brun au jaune éclatant par dégradations insensibles ? Et ces cristaux qui nous apparaissent comme des globeslumineux? - Ah ! tu y viens, Axel ! répondit mon oncle. Ah ! tu trouves cela splendide, mon garçon ! (...)
Je n'avais aucun moyen de la réparer. Sa lumière pâlissait et allait me manquer ! Je regardai le courantlumineuxs'amoindrir dans le serpentin de l'appareil. Une procession d'ombres mouvantes se déroula sur les parois assombries. (...)
Je me souvins alors de cette théorie d'un capitaine anglais qui assimilait la terre à une vaste sphère creuse, à l'intérieur de laquelle l'air se maintenaitlumineuxpar suite de sa pression, tandis que deux astres, Pluton et Proserpine, y traçaient leurs mystérieuses orbites. (...)
Les rayons argentés de la lumière électrique, réfléchis ça et là par quelque gouttelette, faisaient éclore des pointslumineuxsur les côtés de l'embarcation. Bientôt toute terre fut perdue de vue, tout point de repère disparut, et, sans le sillage écumeux du radeau, j'aurais pu croire qu'il demeurait dans une parfaite immobilité. (...)
Quelle force naturelle pouvait produire de telles plantes, et quel devait être l'aspect de la terre aux premiers siècles de sa formation, quand, sous l'action de la chaleur et de l'humidité, le règne végétal se développait seul à sa surface ! Le soir arriva, et, ainsi que je l'avais remarqué la veille, l'étatlumineuxde l'air ne subit aucune diminution. C'était un phénomène constant sur la durée duquel on pouvait compter. (...)
Aux éclats du tonnerre se mêlent les jets étincelants de la foudre ; des éclairs sans nombre s'entre-croisent au milieu des détonations ; la masse des vapeurs devient incandescente ; les grêlons qui frappent le métal de nos outils ou de nos armes se fontlumineux; les vagues soulevées semblent être autant de mamelons ignivomes sous lesquels couve un feu intérieur, et dont chaque crête est empanachée d'une flamme. (...)
Les rochers, les montagnes lointaines, quelques masses confuses de forêts éloignées, prenaient un étrange aspect sous l'égale distribution du fluidelumineux. Nous ressemblions à ce fantastique personnage d'Hoffmann qui a perdu son ombre. Après une marche d'un mille, apparut la lisière d'une forêt immense, mais non plus un de ces bois de champignons qui avoisinaient Port-Graüben. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...