Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : muet (4)(...) Je pouvais d'un geste desserrer cet étau de fer qui lui serrait le crâne, d'un mot seulement ! Et je n'en fis rien. Cependant j'avais bon coeur. Pourquoi restai-jemueten pareille circonstance ? Dans l'intérêt même de mon oncle. « Non, non, répétai-je, non, je ne parlerai pas ! (...)
Depuis notre arrivée à Stapi, je me suis préoccupé de la grave question que tu viens de me soumettre, car il ne faut pas agir en imprudents. - Non, répondis-je avec force. - Il y a six cents ans que le Sneffels estmuet; mais il peut parler. Or les éruptions sont toujours précédées par des phénomènes parfaitement connus ; j'ai donc interrogé les habitants du pays, j'ai étudié le sol, et je puis te le dire, Axel, il n'y aura pas d'éruption. (...)
Mais ce cadavre, la peau tendue et parcheminée, les membres encore moelleux, - à la vue du moins, - les dents intactes, la chevelure abondante, les ongles des doigts et des orteils d'une grandeur effrayante, se montrait à nos yeux tel qu'il avait vécu. J'étaismuetdevant cette apparition d'un autre âge. Mon oncle, si loquace, si impétueusement discoureur d'habitude, se taisait aussi. (...)
» Et il refit la même demande en anglais. L'enfant ne répondit pas davantage. J'étais très intrigué. « Est-il doncmuet? » s'écria le professeur, qui, très fier de son polyglottisme, recommença la même demande en français. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...