Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : rochers (17)(...) Aux premiers jours de l'été, la femelle de l'eider, sorte de joli canard, va bâtir son nid parmi lesrochersdes fjords3 dont la côte est toute frangée ; ce nid bâti, elle le tapisse avec de fines plumes qu'elle s'arrache du ventre. (...)
Tu verras, Axel, que pas un animal ne l'emporte en intelligence sur le cheval islandais ; neiges, tempêtes, chemins impraticables,rochers, glaciers, rien ne l'arrête. Il est brave, il est sobre, il est sûr. Jamais un faux pas, jamais une réaction. (...)
6 Le fjord était large en cet endroit d'un demi-mille au moins ; les vagues déferlaient avec bruit sur les rocs aigus ; ce golfe s'évasait entre des murailles derochers, sorte d'escarpe à pic haute de trois mille pieds et remarquable par ses couches brunes que séparaient des lits de tuf d'une nuance rougeâtre. (...)
En ce moment rentra le chasseur, qui venait de pourvoir à la nourriture des chevaux, c'est-à-dire qu'il les avait économiquement lâchés à travers champs ; les pauvres bêtes devaient se contenter de brouter la mousse rare desrochers, quelques fucus peu nourrissants, et le lendemain elles ne manqueraient pas de venir d'elles-mêmes reprendre le travail de la veille. (...)
Cependant ni mes yeux ni mes oreilles ne pouvaient se tromper à ce point. « C'est un rayon du jour, pensai-je, qui se glisse par cette fente derochers! Voilà bien le murmure des vagues ! Voilà le sifflement de la brise ! Est-ce que je me trompe, ou sommes-nous revenus à la surface de la terre ? (...)
Sur cette grève légèrement inclinée, à cent toises environ de la lisière des vagues, venaient mourir les contreforts derochersénormes qui montaient en s'évasant à une incommensurable hauteur. Quelques-uns, déchirant le rivage de leur arête aiguë, formaient des caps et des promontoires rongés par la dent du ressac. (...)
» J'acceptai avec empressement, et nous commençâmes à côtoyer cet océan nouveau. Sur la gauche, desrochersabrupts, grimpés les uns sur les autres, formaient un entassement titanesque d'un prodigieux effet. (...)
Plus loin, le pachyderme Lophiodon, ce tapir gigantesque, se cache derrière les rocs, prêt à disputer sa proie à l'Anoplotherium, animal étrange, qui tient du rhinocéros, du cheval, de l'hippopotame et du chameau, comme si le Créateur, pressé aux premières heures du monde, eût réuni plusieurs animaux en un seul. Le Mastodonte géant fait tournoyer sa trompe et broie sous ses défenses lesrochersdu rivage, tandis que le Megatherium, arc-bouté sur ses énormes pattes, fouille la terre en éveillant par ses rugissements l'écho des granits sonores. (...)
s'écrie mon oncle, cent fois non ! Que le vent nous saisisse ! que l'orage nous emporte ! mais que j'aperçoive enfin lesrochersd'un rivage, quand notre radeau devrait s'y briser en mille pièces ! » Ces paroles ne sont pas achevées que l'horizon du sud change subitement d'aspect. (...)
Nous avons passé sous l'Angleterre, sous la Manche, sous la France, sous l'Europe entière, peut-être !... Un bruit nouveau se fait entendre ! Evidemment, la mer qui se brise sur desrochers!... Mais alors... XXXVI Ici se termine ce que j'ai appelé « le journal du bord », si heureusement sauvé du naufrage. (...)
Le courageux Islandais me transporta hors de la portée des vagues, sur un sable brûlant où je me trouvai côte à côte avec mon oncle. Puis il revint vers cesrochersauxquels se heurtaient les lames furieuses, afin de sauver quelques épaves du naufrage. Je ne pouvais parler ; j'étais brisé d'émotions et de fatigues ; il me fallut une grande heure pour me remettre. (...)
L'espace compris entre les relais de la mer et le pied des contreforts était fort large. On pouvait marcher une demi-heure avant d'arriver à la paroi derochers. Nos pieds écrasaient d'innombrables coquillages de toutes formes et de toutes grandeurs, où vécurent les animaux des premières époques. (...)
On aurait pu se croire en plein midi et on plein été, au milieu des régions équatoriales, sous les rayons verticaux du soleil. Toute vapeur avait disparu. Lesrochers, les montagnes lointaines, quelques masses confuses de forêts éloignées, prenaient un étrange aspect sous l'égale distribution du fluide lumineux. (...)
Bien que je fusse certain de fouler un sol entièrement vierge de nos pas, j'apercevais souvent des agrégations derochersdont la forme rappelait ceux de Port-Graüben. C'était parfois à s'y méprendre. Des ruisseaux et des cascades tombaient par centaines des saillies de rocs, je croyais revoir la couche de surtarbrandur, notre fidèle Hans-bach et la grotte où j'étais revenu à la vie. (...)
- Dans ce cas, répondit mon oncle, il est inutile de continuer cette exploration, et le mieux est de retourner au radeau. Mais ne te trompes-tu pas, Axel ? - Il est difficile de se prononcer, car tous cesrochersse ressemblent. Il me semble pourtant reconnaître le promontoire au pied duquel Hans a construit son embarcation. (...)
Le vent n'était pas favorable à un genre d'embarcation qui ne pouvait tenir le plus près. Aussi, en maint endroit, il fallut avancer à l'aide des bâtons ferrés. Souvent lesrochers, allongés à fleur d'eau, nous forcèrent de faire des détours assez longs. Enfin, après trois heures de navigation, c'est-à-dire vers six heures du soir, on atteignait un endroit propice au débarquement. (...)
» Que se passa-t-il alors ? Le bruit de la détonation, je crois que je ne l'entendis pas. Mais la forme desrochersse modifia subitement à mes regards ; ils s'ouvrirent comme un rideau. J'aperçus un insondable abîme qui se creusait en plein rivage. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...