Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : vague (7)(...) Mais cette occupation ne m'absorbait pas ; l'affaire du vieux document ne laissait point de me préoccuper étrangement. Ma tête bouillonnait, et je me sentais pris d'unevagueinquiétude. J'avais le pressentiment d'une catastrophe prochaine. Au bout d'une heure, mes géodes étaient étagées avec ordre. (...)
Mais ne te désespère pas, Axel ! C'est déjà quelque chose de s'entendre ! » Pendant ce temps j'avais réfléchi. Un certain espoir,vagueencore, me revenait au coeur. Tout d'abord, une chose m'importait à connaître. J'approchai donc mes lèvres de la muraille, et je dis : « Mon oncle ? (...)
Aucune torche, aucune lampe n'était allumée, et cependant certaines clartés inexplicables venaient du dehors en pénétrant par une étroite ouverture de la grotte. J'entendais aussi un murmurevagueet indéfini, semblable à celui des flots qui se brisent sur une grève, et parfois les sifflements de la brise. (...)
Non pas la lumière du soleil avec ses faisceaux éclatants et l'irradiation splendide de ses rayons, ni la lueur pâle etvaguede l'astre des nuits, qui n'est qu'une réflexion sans chaleur. Non. Le pouvoir éclairant de cette lumière, sa diffusion tremblante, sa blancheur claire et sèche, le peu d'élévation de sa température, son éclat supérieur en réalité à celui de la lune, accusaient évidemment une origine purement électrique. (...)
J'aperçus un insondable abîme qui se creusait en plein rivage. La mer, prise de vertige, ne fut plus qu'unevagueénorme, sur le dos de laquelle le radeau s'éleva perpendiculairement. Nous fûmes renversés tous les trois. (...)
C'était, à n'en pas douter, le chemin de Saknussemm ; mais, au lieu de le descendre seul, nous avions, par notre imprudence, entraîné toute une mer avec nous. Ces idées, on le comprend, se présentèrent à mon esprit sous une formevagueet obscure. Je les associais difficilement pendant cette course vertigineuse quiressemblait à une chute. (...)
J'avais le sentiment d'une catastrophe prochaine, et telle que la plus audacieuse imagination n'aurait pu la concevoir. Une idée, d'abordvague, incertaine, se changeait en certitude dans mon esprit. Je la repoussai, mais elle revint avec obstination. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...