Hommes de Scène
sur Qin - la légende au format
«Hommes de scène» a été adapté à partir du scénario de L5A « Le dragon de l'Air, p. 2 : Le général d'Obsidienne», présent sur le site : SDEN (http://www.sden.org/-Livre-des-5anneaux-. html) et dont l'auteur original est Goethe. Il sera joué dans ma campagne Qin entre la deuxième et la troisième partie du scénario « Le Piège » du supplément Tian Xia Xianyang. Le document se décompose en trois parties : le scénario, les annexes et enfin une aide de jeu sur le théâtre en chine. Le scénario«Hommes> ...Contient : ciel (26)(...) Combler les périodes d'inter-scenar de la campagne. 3. Présenter aux joueurs des légendes chinoises connues notamment celle de « Nüwa répare leciel». 4. Faire découvrir aux joueurs le théâtre chinois d'une manière peu commune. Informations complémentaires: 1. (...)
- Le deuxième soir : Ge Yong a prévu une pièce célébrant la générosité et la bienveillance des Trois Augustes, intitulée « Nüwa répare leCiel» (voir annexe 3). Cette fois encore, Ge Yong et Lifeng ont décidé d'adapter légèrement la pièce, en mettant en scène la mère de Wu Lang Jie, venue elle aussi assister à la représentation, à la place de Nüwa interprétée par le dan. (...)
A cet instant précis, l'ensemble des braseros sont simultanément couverts grâce à des gros vases en bronze et l'obscurité la plus totale se fait dans la salle, ce qui accentue l'effet assourdissant des roulements de tambour de l'orchestre censés représenter l'effondrement duCielet le chaos qui en résulte. L'obscurité et les percussions rugissantes dureront environ 1 minute. (...)
Annexe 2 : Première représentation «L'Archer Céleste Yi et les Dix Soleils». PARTIE I : Sous le règne de l'Empereur Yao, dix Soleils parurent simultanément dans leciel, causant une terrible sécheresse sur la Terre. Que s'était-il passé? Jadis, la mère du Soleil Xihe avait eu dix enfants. (...)
Sur l'ordre de l'Empereur Céleste, chaque Soleil allait à son tour éclairer le monde, se levant à l'Est à l'aube et se couchant à l'Ouest au crépuscule après avoir traversé tout leciel. Ainsi, tous les dix jours, chacun d'entre eux apportait lumière et chaleur aux hommes. Comme le monde était beau alors, avec ses montagnes altières, ses fleuves impétueux, ses forêts profondes, ses fleurs multicolores et ses champs aux récoltes abondantes! (...)
» Le lendemain, les dix Soleils quittèrent le lac Tanggu au mépris des ordres de l'Empereur Céleste. Lorsqu'un seul Soleil apparaissait dans lecielà l'aube, tout était normal. mais lorsque ce jour-là, les dix Soleils se levèrent simultanément, ils dégagèrent une chaleur torride: Tous les cours d'eau furent asséchés, les champs brûlés se crevassèrent, les arbres et les céréales se desséchèrent et les hommes durent se réfugier dans des grottes, n'osant plus en sortir. (...)
Il leva la tête, défia du regard les dix Soleils et, sans dire un mot, saisit son arc et le banda. La flèche partit comme une étoile filante. Une violente déflagration se répercuta dans leciel, le Soleil touché par la flèche de Yi se changea en une boule de feu et tomba. Les autres prirent la fuite. (...)
Les hommes purent sortir de leurs abris, labourer la terre, moissonner, chasser, réparer et construire leurs maisons. Ils menaient à nouveau un vie paisible. Sa mission accomplie, Yi s'apprêta à retourner auciel. Mais, pleins de gratitude, les hommes le retinrent auprès d'eux et émirent l'espoir qu'il restât quelques jours de plus sur Terre. (...)
Yi accepta sans rien dire... Source : http://www.chinastral.com Annexe 3 : Seconde représentation « Nüwa répare leCiel». PARTIE I : De nombreuses années s'étaient passées depuis que Nüwa avait créé l'Humanité lorsqu'un grave événement se produisit. Gonggong, le Dieu des Eaux, et Zhurong, le Dieu du Feu, guerroyèrent entre eux, bouleversantcielet terre. L'Humanité fut alors menacée d'extermination. Gonggong, Dieu capricieux et tyrannique, aspirait depuis longtemps à devenir le maître incontesté du monde. (...)
Dans sa fureur, il donna de la tête contre le mont Buzhou qui se brisa sous la violence du choc. Or, le mont Buzhou n'était autre qu'une des quatre colonnes qui supportaient leciel. La colonne brisée, un pan deciels'effondra vers le nord-ouest et laissa un grand vide. La terre se fissura, les eaux jaillirent des profondeurs du sol; fleuves, rivières, lacs et océans submergèrent le rivage et causèrent de graves inondations. Les forêts prirent feu et les bêtes féroces sortirent de leur repaire pour s'attaquer aux hommes. (...)
Terrorisés par ce châtiment, les fauves s'enfuirent dans les montagnes et n'osèrent plus s'attaquer à l'homme. Bien que réparés, lecielet la terre gardèrent néanmoins quelques traces de l'incident. Depuis cette époque, lecielreste légèrement incliné vers le nord-ouest, et fait glisser vers l'occident le Soleil, la Lune et le étoiles, tandis que la terre, descendant en pente douce vers le sud-est, fait couler fleuves et rivières dans cette direction. Heureusement, ce changement ne porta pas un coup fatal à l'Humanité. (...)
EPILOGUE : Ses exploits accomplis, Nüwa quitta les humains. Sur son char de foudre emporté par un Dragon, elle s'envola vers le neuvièmecielrendre compte de sa mission à l'Empereur Céleste. Mais, contre toute attente, l'Empereur fut contrarié par son rapport. (...)
Maître de tout être vivant, l'homme ne manquerait pas, grâce à son intelligence, son habileté et son labeur, de transformer lecielet la terre, de créer d'immenses richesses et de devenir finalement le maître incontesté de l'univers. (...)
Elle ne tissait pas des tissus ordinaires mais uniquement des brocarts célestes. Chaque matin à l'aube, le spectacle ducielstrié des rayons brillants et multicolores du Soleil n'est autre qu'un nouveau chef-d'oeuvre de la Tisserande. En été ou en automne, lorsque lecielbleu, sillonné de nuages de toutes formes, ressemble à un tableau vivant, c'est aussi une oeuvre tissée de ses mains habiles. (...)
Devant son métier, elle travaillait sans cesse, tissant des parures célestes de toutes les couleurs pour chaque changement de saisons. Sans elle, lecielaurait été d'une ennuyeuse monotonie. A vivre toujours dans leciel, la Tisserande se sentait parfois solitaire. Lorsqu'elle voyait le monde, couvert de montagnes verdoyantes et de lacs bleus, où les hommes labouraient et les femmes tissaient, elle éprouvait souvent un sentiment de frustration et d'envie. (...)
Surprises par l'apparition de cet inconnu, les jeunes filles se rhabillèrent en hâte et s'envolèrent dans leciel. Seule resta dans l'eau la jeune Tisserande. Le bouvier lui ayant pris ses habits, elle ne pouvait pas sortir et attendait avec impatience, les joues écarlates. (...)
» Malgré l'agacement qu'elle éprouvait face à ce jeune homme insolent, l'air sincère et honnête et le regard sentimental du bouvier lui allèrent droit au coeur. Insatisfaite de sa vie solitaire auCielet de la surveillance sévère de l'Empereur Céleste, elle rêvait comme toutes les jeunes filles d'un amour ardent et passionné, d'un avenir heureux et d'une vie paisible. (...)
Furieux qu'on eût ainsi violé la loi céleste, il envoya aussitôt un génie chercher la Tisserande pour la ramener auCiel. Contrainte de se séparer de son mari et de ses enfants, la Tisserande pleura de douleur. Tandis que la Tisserande était escortées jusqu'au Palais céleste, le bouvier ne se consolait pas de la perte de sa femme aimée et les enfants pleuraient après leur mère. (...)
Dans l'Antiquité, chaque année, le soir du septième jour du septième mois du calendrier lunaire, beaucoup de gens restaient à veiller dehors, contemplant longuement lecielet les deux constellations de chaque côté de la Voie Lactée, le Bouvier et la Tisserande. Saisis de pitié, ils attendaient leur rencontre. (...)
Ils commémorent par là le souvenir de la Tisserande qui enseigna aux humains l'art du tissage; ils lui enjoignent de ne pas oublier la terre après son retour aucielet de continuer à former des mains habiles pour le tissage de brocarts de bonne qualité. On appelle cela 'demander auciell'habileté'. Ce jour-là aussi, des gamines espiègles se cachent dans les vignes, écarquillant les yeux dans la nuit noire. (...)