Black Christmas
sur La Lune Rousse au format (1.5 Mo)
Ce scénario a remporté la deuxième place du concours de scénarios de la convention Eclipse 9. Le thème du concours était le mystère et le but était d'écrire un scénario générique, ne reposant sur aucun moteur de jeu. Bien qu'ayant un fort penchant pour Unknown Armies ou le style Noir d'Hellywood, ce scénario en lui-même reste donc générique dans son approche. Il se déroule dans un monde urbain moderne, mais je pense qu'il est possible, sans beaucoup d'adaptation, de le jouer dans n'importe ...Contient : maire (47)(...) De plus, avant son arrestation en fanfare diffusée à la télévision hier soir, personne n'avait encore vu son visage. Mais son Empire est tombé, son règne de terreur terminé. Tout cela grâce aux efforts duMairequi a vaillamment mené une croisade, depuis son élection il y a 3 ans de cela, pour nettoyer les rues de la Ville et lui redorer le blason. (...)
Un joli cadeau pour une veille de Noël aussi noire. Mais les festivités sont de très courte durée. LeMaire, malgré la situation explosive, reste un homme fidèle aux traditions et aux valeurs familiales. (...)
Un message de sang est badigeonné sur le mur : « Libères le Patron ou c'est ton fils qui y passe. Joyeux Noël !» Mais leMairen'est pas homme à céder aux menaces. Il met sur pied une Unité de 4 personnes dignes de confiance, triées sur le volet (autant que peut se faire en urgence) afin de protéger son fils. (...)
S'il arrive à passer l'ultimatum imposé par la Patron, la balle sera dans son camp. Il aura gardé le Patron en prison, et sauvé son fils. Qui ? Ceux qui tirent les ficelles : LeMaire: Un bel homme, propre sur lui, toujours impeccablement coiffé, la moustache lissée, le costard blanc immaculé. (...)
Il est porté dans le coeur de tout le monde, et les forces de l'ordre lui sont aveuglément fidèles. Peut-être un peu trop d'ailleurs. Le Vice : Adjoint auMaire, le moins qu'on puisse dire de lui c'est qu'il est effacé. De tout temps, on ne fait que le voir, toujours debout à côté duMaire, sans jamais dire un mot. Mais son truc lui, c'est manipuler. L'art de faire faire aux autres, sans se salir les mains, ça le connaît. (...)
Il connaît tout le monde et tout le monde le connaît. Il a toujours travaillé dans l'ombre, mais n'a jamais été reconnu. LeMairen'est que l'image publique de ses exploits : c'est lui qui s'occupe de la gestion des brigades anticriminelles, lui qui a créé tout le système, lui qui a passé des nuits blanches à éplucher des rapports. Et tout ce que ça lui a rapporté c'est une poignée de main et un sourire de la part duMaire, à la une du torchon local. Mais son heure est enfin là, il a décidé de sortir de l'ombre mais il va avoir besoin d'aide... Le Colonel : Il a fait la Grande Guerre et ça ne lui a pas suffi. (...)
On dit même que le Patron n'est qu'une figure emblématique et, qu'en réalité, ce serait un groupe de personnes et non juste une seule. Mais leMaire, après une poursuite implacable, a enfin réussi à lui mettre le grappin dessus. Arrêté et emprisonné en grande fanfare, il est le cadeau de Noël que leMairea fait à la Ville. L'homme qui a été arrêté ne paie pas trop de mine, mais son regard de fouine et ses paroles acides et incisives donnent froid dans le dos. (...)
Sniper : Spécialiste en sniping, surveillance, communication et électronique. Il a été placé dans l'Unité par le Vice, son but premier étant de tuer le fils duMaire. Il doit aussi tester les connaissances et avis des autres membres de l'Unité sur la situation courante. (...)
Boomer : Expert en démolition et véhicules. Mercenaire du Colonel, il a pour mission de tuer le fils duMaire. Ensuite, il doit évaluer les compétences des autres membres de l'Unité et les mener au Colonel afin de les recruter. (...)
Sadique et cruel, il se délecte de la misère des autres. Il avait été chargé par le Patron pour éliminer leMaire, mais sa mission a changé. Le Patron veut savoir qui est vraiment en train de tuer la famille duMaire, et pourquoi. Doc : Toujours prêt à s'en prendre plein la gueule pour aider ceux qui se font taper dessus. (...)
Il a fait la Guerre parce qu'il avait été enrôlé de force, parce qu'il n'avait pas le choix. Faire du mal aux autres, il n'a jamais pu supporter. Il était ami d'enfance duMairequi en a fait un de ses gardes du corps les plus proches. C'est le seul des quatre qui n'a d'autre mission que de faire triompher la Justice et la Vérité. (...)
La Ville entière va se retrouver à leurs trousses pour une raison ou une autre. Des bulletins vont être diffusés partout avec leurs tronches dessus. Les gens, fidèles auMaire, les dénonceront dès qu'ils en auront l'occasion. Les flics les pourchasseront. Les hommes du Vice, ceux du Colonel et ceux du Patron les traqueront. (...)
La Vérité : C'est le Vice qui est derrière cette histoire de meurtres. Il en a marre de vivre dans l'ombre duMaire, de ne pas être reconnu pour tout le boulot qu'il fait. Il a donc profité de l'arrestation du Patron pour agir : il a embauché le Colonel pour tuer la famille duMaireen prétendant vouloir la libération du Patron. Si leMairelibère le Patron, ça le décrédibilisera auprès du public et brisera sa carrière politique. Si leMairene libère pas le Patron, il paiera le prix fort pour son intégrité et le Vice n'aura plus qu'à le ramasser à la petite cuiller. Dans les deux cas, le Vice y gagne. (...)
D'ailleurs, ce n'est pas lui qui a été arrêté (mais je ne te dirai toujours pas qui c'est ; pas encore !) Il a mis en scène cette arrestation en fanfare pour mieux ridiculiser leMaire. Quoi de mieux que de descendre un homme au plus haut de sa gloire ? Il voulait en finir avec leMaire, le faire assassiner, mais le Vice a été plus rapide. Il ne sait pas encore ce qui se passe mais la situation lui convient pour l'instant et laissera couler tant que ça ne lui nuit pas directement. (...)
Sinon, quelques conseils sont donnés pour te permettre de les mener où tu veux. Et si cela ne marche pas, tant pis pour eux, ils n'avaient qu'à mieux réfléchir... UnMaireen détresse : L'Unité est convoquée dans le bureau duMaireen toute urgence. Ce n'est pas comme s'ils avaient un dîner de Noël en famille de toute façon. Ils ont tous laissé tomber leur plateau repas micro-ondes, éteint leur télé, et accouru à l'appel au secours. (...)
Ils arrivent dans un City Hall sombre, aucune lumière, aucun garde. Autant dire que c'est louche, mais il ne s'y passe rien de particulier. Ils trouveront leMaire, affalé dans son bureau, son visage hagard éclairé par sa lampe de bureau, unique lumière de tout le bâtiment. (...)
On est loin de l'homme courageux et coléreux qui a fait des déclarations enflammées sur la Justice il y a quelques heures, à la télé. LeMaireest complètement démoli, il aimait sa femme désespérément, elle était sa vie, mais il ne s'avoue pas vaincu. (...)
Ils doivent l'emmener dans un lieu connu d'eux quatre seulement, et veiller sur lui jusqu'à ce que la menace soit passée. Ils ne doivent contacter personne. Après cette entrevue, leMaire, complètement démoli ne leur sera plus d'aucune utilité pour le reste du scénario. Il est minuit pile quand l'Unité quitte le bureau duMaireaccompagnée du fils qui dormait paisiblement dans une pièce attenante au bureau. Joyeux Noël. La planque : L'Unité emmène donc le Fils à un endroit connu d'eux seuls. (...)
En cavale : Très vite, les joueurs devront se rendre compte qu'ils ont toute la Ville à leurs trousses : les télés dans les bars et dans les rues diffusent un discours duMaireéploré qui se dit trahi par ses plus fidèles employés. Ce serait une bonne occasion de présenter le Vice aux joueurs aussi, debout à côté duMaire, répondant aux questions des journalistes une fois leMaireayant fini son discours : « Oui nous savons qui a fait le coup, ce sont 4 mercenaires travaillant pour le Colonel qu'on soupçonne de travailler pour le Patron. Leurs noms et photos ont déjà été transmis à la Police qui a déjà lancé des avis de recherche. Si vous voyez ces hommes (les photos de l'Unité, debout dans le bureau duMairela veille au soir apparaît à l'écran ainsi qu'une photo du Colonel) considérez-les comme armés et excessivement dangereux. Contactez le poste de Police le plus proche. » Et les gens le feront parce qu'ils aiment leurMaireet que ces hommes l'ont détruit. Certains citoyens essaieront de prendre les choses en main, des groupes se formeront pour ratisser les quartiers. (...)
Des écrans partout relaient des images de caméras surveillant tous les recoins de la Ville ; les plus perspicaces remarqueront un écran en particulier, affichant une image du bureau duMaire, avec le même point de vue que la photo de l'Unité apparue à la télé. Une petite dizaine de techniciens s'évertuent chacun de leur côté à disséquer les informations reçues par des centaines de mouchards. (...)
Ils peuvent aussi jouer sur la corde sensible et essayer de convaincre un garde qu'ils travaillent pour leMaire, qu'ils ne veulent que son bien. Qui sait, ça peut peut-être marcher. Interview with the Patron : Les joueurs arrivent enfin face au Patron. (...)
Le prix qu'il demande est simple : tuer le Vice avant le lever du jour. Il leur dira que c'est le Vice qui a embauché le Colonel pour discréditer leMaireet que, s'ils l'éliminent, il le remplacera par un homme digne de confiance qui se chargera de les gracier. (...)
Il se moquera ouvertement d'eux s'ils se trompent et les corrigera au besoin, se vantant de son plan machiavélique. Il les informera que leMairen'est pas à la hauteur de la situation et qu'il déclarera, dès le matin, sa démission en faveur de son Vice. D'ailleurs, ce dernier se vante d'avoir été l'amant de la femme duMairependant des années : « elle avait besoin qu'un vrai homme s'occupe d'elle; pas un pauvre type comme leMairequi appelait ça son devoir conjugal ». Une fois la conversation achevée (d'une manière ou d'une autre), le Vice fera venir ses sbires pour éliminer les joueurs. (...)
Arrivé à leur hauteur, le Vice lève les yeux et reste ébahi, abasourdi. Une voix féminine se fait entendre derrière les joueurs : c'est la Femme duMaire. C'est aussi le Patron. Le Vice n'en revient pas ; la Femme, blasée, l'abat froidement. Le flingue encore fumant dans sa main, elle s'approchera des joueurs et les reluquera, un par un, longuement. (...)
Tu as dernièrement été contacté par le Vice qui t'as proposé un contrat très bien payé que tu t'es hâté d'accepter : il te placera comme membre d'une Unité d'élite qui sera mise en charge de protéger le fils duMaire; ton boulot sera tout simplement d'éliminer le fils avant le lever du jour puis de trouver où se planque le Colonel. (...)
C'est pour ça que c'est toi que le Colonel a choisi pour une mission très délicate : il a réussi à tirer quelques ficelles et t'as placé comme membre d'une Unité d'élite qui sera mise en charge de protéger le fils duMaire; ton boulot sera tout simplement d'éliminer discrètement le fils avant le lever du jour. En plus, les autres membres de l'Unité sont pleins de promesse et pourraient faire de très bonnes recrues : tu devras les évaluer sur le terrain et les mener au Colonel si tu les trouves dignes d'intérêt. (...)
Maintenant t'es payé grassement par quelqu'un que tu n'as jamais rencontré pour casser la gueule à des gens. C'est génial et tu ne te poses pas de questions. Le Patron t'avait chargé d'éliminer leMaire, mais, quand le Patron a été arrêté, tu as reçu des ordres pour découvrir comment leMairea réussi à remonter jusqu'à lui. Tu dois aussi découvrir qui menace leMaireet pourquoi. Natures Cinglé : C'est irrémédiable : quelque chose a claqué dans ta petite tête. Depuis, ça ne tourne plus rond. (...)
Dans la cour de récré, déjà, tu te faisais tabasser régulièrement quand tu venais en aide aux plus faibles. C'est comme ça que tu t'es fait pas mal d'amis, dont l'actuelMairede la Ville. Tu es très optimiste, allant toujours de l'avant. Ta volonté de fer, volonté de tout changer pour le mieux, te pousse à t'en prendre plein la gueule si tu es convaincu de ce que tu fais. (...)
Officiellement, ta triple formation de flic, militaire et infirmier t'as ouvert pas mal de portes à ton retour de la Guerre. Tu as décidé d'accepter le poste que te proposait leMairecomme un de ses gardes du corps personnels. Cet homme aidait beaucoup la Ville, et il méritait qu'on se dévoue pour lui. (...)