Black Christmas
sur La Lune Rousse au format (1.5 Mo)
Ce scénario a remporté la deuxième place du concours de scénarios de la convention Eclipse 9. Le thème du concours était le mystère et le but était d'écrire un scénario générique, ne reposant sur aucun moteur de jeu. Bien qu'ayant un fort penchant pour Unknown Armies ou le style Noir d'Hellywood, ce scénario en lui-même reste donc générique dans son approche. Il se déroule dans un monde urbain moderne, mais je pense qu'il est possible, sans beaucoup d'adaptation, de le jouer dans n'importe ...Contient : vice (38)(...) Il est porté dans le coeur de tout le monde, et les forces de l'ordre lui sont aveuglément fidèles. Peut-être un peu trop d'ailleurs. LeVice: Adjoint au Maire, le moins qu'on puisse dire de lui c'est qu'il est effacé. De tout temps, on ne fait que le voir, toujours debout à côté du Maire, sans jamais dire un mot. (...)
Sniper : Spécialiste en sniping, surveillance, communication et électronique. Il a été placé dans l'Unité par leVice, son but premier étant de tuer le fils du Maire. Il doit aussi tester les connaissances et avis des autres membres de l'Unité sur la situation courante. (...)
Les gens, fidèles au Maire, les dénonceront dès qu'ils en auront l'occasion. Les flics les pourchasseront. Les hommes duVice, ceux du Colonel et ceux du Patron les traqueront. Ils sont quatre contre le reste du monde, et encore, il y a de grandes chances qu'ils se retournent les uns contre les autres. (...)
Dans les coulisses : II est temps de t'apprendre ce qui se passe derrière les coulisses après tout, c'est toi le meneur et il ne faut rien te cacher. Enfin, presque rien. La Vérité : C'est leVicequi est derrière cette histoire de meurtres. Il en a marre de vivre dans l'ombre du Maire, de ne pas être reconnu pour tout le boulot qu'il fait. (...)
Si le Maire libère le Patron, ça le décrédibilisera auprès du public et brisera sa carrière politique. Si le Maire ne libère pas le Patron, il paiera le prix fort pour son intégrité et leVicen'aura plus qu'à le ramasser à la petite cuiller. Dans les deux cas, leVicey gagne. Il ne lui restera plus qu'à éliminer le Colonel une fois la besogne accomplie pour effacer ses traces. La Réalité : L'arrestation du Patron n'est pas fortuite. (...)
Quoi de mieux que de descendre un homme au plus haut de sa gloire ? Il voulait en finir avec le Maire, le faire assassiner, mais leVicea été plus rapide. Il ne sait pas encore ce qui se passe mais la situation lui convient pour l'instant et laissera couler tant que ça ne lui nuit pas directement. (...)
Il serait bien de les faire se rencontrer la main dans le sac, si possible, et de leur faire découvrir qu'ils ont une mission visiblement commune. Si ni l'un ni l'autre ne s'en charge, leViceenverra quelqu'un s'occuper de l'affaire avant l'écoulement du délai. Soit un sniper, soit un tueur furtif, l'important c'est que les joueurs ne s'en rendent compte que trop tard et qu'ils ne puissent rien y faire. (...)
S'ils ne tiquent pas qu'ils ont été piégés et qu'ils ne se barrent pas à temps (normalement, ils sont les seuls à connaître cet endroit, ils ne peuvent pas se douter que leViceles suit à la trace), les flics encerclent le bâtiment et les somment de sortir, les mains en l'air avec le gamin et de se rendre. (...)
En cavale : Très vite, les joueurs devront se rendre compte qu'ils ont toute la Ville à leurs trousses : les télés dans les bars et dans les rues diffusent un discours du Maire éploré qui se dit trahi par ses plus fidèles employés. Ce serait une bonne occasion de présenter leViceaux joueurs aussi, debout à côté du Maire, répondant aux questions des journalistes une fois le Maire ayant fini son discours : « Oui nous savons qui a fait le coup, ce sont 4 mercenaires travaillant pour le Colonel qu'on soupçonne de travailler pour le Patron. (...)
Il leur affirmera qu'il sait qu'ils n'ont pas commis le crime dont ils sont accusés et que ce n'est pas lui non plus. Il est furieux contre leVicequi l'a si lamentablement envoyé en pâture. La Ville est au bord de l'émeute, et il doit trouver un moyen pour remettre ce salopard à sa place. (...)
Par contre, il ne leur dira pas qu'il avait été embauché pour tuer le Fils, et encore moins que c'était leVicequi l'avait payé pour le faire. A part ça, il répondra ouvertement aux questions et se montrera très collaboratif. (...)
S'ils continuent de refuser, il peut toujours leur laisser le matos à disposition contre un service qu'ils lui rendront dans l'avenir : « Entre militaires, on se serre les coudes ». Quoiqu'il en soit, le Colonel veut en découdre avec leVice, mais il ne peut pas l'attaquer directement. L'homme est trop bien gardé, et a trop de pouvoir politique. (...)
La seule personne qui peut les aider est le Patron qui a forcément des hommes infiltrés parmi les employés duViceet a suffisamment de ficelles à tirer pour faire changer le message des médias. C'est la seule issue des joueurs qui vont devoir essayer de le voir et le convaincre à les aider. (...)
En tout cas le Patron a « toujours été à l'écoute de ceux qui sont dans le besoin et est toujours heureux de les aider... pour un prix ». Le prix qu'il demande est simple : tuer leViceavant le lever du jour. Il leur dira que c'est leVicequi a embauché le Colonel pour discréditer le Maire et que, s'ils l'éliminent, il le remplacera par un homme digne de confiance qui se chargera de les gracier. A prendre ou à laisser. (...)
S'ils acceptent, il les prend tour à tour dans ses bras et leur fait la bise : « Bienvenue dans la famille ! » Et à Grizzli : « Si seulement tout le monde était aussi efficace que toi mon fils ». LeVicecaché : Si les joueurs pataugent trop, qu'ils foutent la merde ou d'autres choses que ce qu'ils sont supposés faire (c'est fou comme les joueurs ont cette manie de ne pas suivre les beaux rails bien tracés d'un scénario) les hommes duViceleur tendront une embuscade, les assommeront et les emmèneront voir leVicequi veut connaître tout ce qu'ils savent à propos de la situation actuelle et qui d'autre est au courant. Mais s'ils vont lui rendre visite de leur plein gré, c'est encore mieux ! Une vicieuse villa : LeViceest chez lui : une somptueuse villa dans les quartiers chics d'Uptown. Un haut mur surplombé de barbelés entoure un grand jardin boisé au centre duquel trône une magnifique fontaine de marbre. (...)
Si les joueurs ne remarquent pas les caméras de surveillance ou le système d'alarme silencieuse antiintrusion (le système appelle automatiquement le téléphone duVicepour le prévenir), leViceles repèrera et les laissera faire. Il leur permettra d'arriver jusqu'à lui pour mieux les piéger, tenant ses hommes prêts à leur sauter dessus. Les joueurs peuvent, en petits vicelards, décider de l'éliminer de loin. Ce n'est pas possible. LeViceest terré dans son bureau, derrière d'épaisses vitres pare-balles. S'ils veulent le buter, va falloir s'infiltrer (ou faire sauter toute la baraque, mais le Patron appréciera moyennement cette méthode). (...)
Tel est pris qui croyait prendre : Quoiqu'il en soit, les joueurs (ligotés ou pas) se retrouvent face auVice, dans son somptueux bureau personnel. S'ils avaient décidé de l'éliminer en douce, ils seront empêchés au dernier moment par les sbires duVice. Il commencera par les interroger sur ce qu'ils savent de la situation, et voudra découvrir l'identité de toutes les personnes qu'ils auraient mises au courant. (...)
Il les informera que le Maire n'est pas à la hauteur de la situation et qu'il déclarera, dès le matin, sa démission en faveur de sonVice. D'ailleurs, ce dernier se vante d'avoir été l'amant de la femme du Maire pendant des années : « elle avait besoin qu'un vrai homme s'occupe d'elle; pas un pauvre type comme le Maire qui appelait ça son devoir conjugal ». Une fois la conversation achevée (d'une manière ou d'une autre), leVicefera venir ses sbires pour éliminer les joueurs. Si le Colonel est encore vivant, il sera là avec ses hommes, embauché par leVice: « Désolé les gars », en grattant son tatouage, « l'argent justifie tout ! ». Il s'approche d'eux d'un air menaçant et est froidement abattu par leViced'une balle dans le dos : « Désolé mon vieux, mais tu en savais trop ». Si les joueurs sont ligotés, c'est là que ça devient un chouia compliqué : il va falloir te trouver un moyen pour leur permettre de se libérer. LeVicepeut, par exemple, être appelé pour un truc urgent (peut-être la grande fusillade finale a-t-elle déjà commencé ? (...)
) et les laisser seuls avec un garde qui s'occupe de se débarrasser du corps du Colonel. Quoiqu'il en soit, il serait idéal que leVicesoit parti avant que tout ne tombe sur la gueule des joueurs. Il lance un « Eliminez-les ! » sec en sortant de la pièce. (...)
Balances tout ce que tu as sous la main : des sbires, il y en a ; des mercenaires aussi (qui, eux, sont mieux entraînés et mieux armés que les sbires mais moins nombreux, disons 1 mercenaire pour 4 sbires). LeVicerestera à une distance respectable pour observer mais il ne s'enfuira pas, il a envie de voir le résultat de son dur labeur. (...)
Toute tentative de faire face aux hordes de sbires et de mercenaires se soldera par un échec. Garden party : Arrivés dans le grand jardin de la Villa duVice, les joueurs sont secourus par des hommes en costard, armés jusqu'aux dents qui abattent leurs poursuivants sans trop de problèmes. (...)
A ce moment précis, la neige se met à tomber, de gros flocons noirs obscurcissent le ciel de l'aube naissante. Deux hommes sortent de la Villa escortant leViceet se dirigent vers les joueurs. Arrivé à leur hauteur, leVicelève les yeux et reste ébahi, abasourdi. Une voix féminine se fait entendre derrière les joueurs : c'est la Femme du Maire. C'est aussi le Patron. LeVicen'en revient pas ; la Femme, blasée, l'abat froidement. Le flingue encore fumant dans sa main, elle s'approchera des joueurs et les reluquera, un par un, longuement. (...)
Tu t'es alors mis à ton compte, faisant fonctionner ton réseau personnel pour avoir des contrats et, peu à peu, ton nom est devenu synonyme de travail propre, efficace et surtout discret. Et tout ça, ça se paie. Cher. Très cher. Tu as dernièrement été contacté par leVicequi t'as proposé un contrat très bien payé que tu t'es hâté d'accepter : il te placera comme membre d'une Unité d'élite qui sera mise en charge de protéger le fils du Maire ; ton boulot sera tout simplement d'éliminer le fils avant le lever du jour puis de trouver où se planque le Colonel. (...)
Ton prix sera doublé si tu arrives récupérer des preuves sur tout ce que sait le Colonel à propos de l'implication duVice. Natures Vendu : Le fric, ça te rend dingue. L'odeur du pognon, sa couleur, sa texture... Et son pouvoir. (...)