Étoiles, garde-à-vous !
sur Loukoum On Line
Les troupes françaises dans les colonies du système solaire. Les unités de marine : La IIIème République a conservé les unités de marine du Second Empire : quatre régiments d'infanterie de marine (les marsouins) et un régiment d'artillerie de marine (les bigors), constitués de troupes blanches et de troupes indigènes. Le décret du premier mars 1890 dédouble les régiments d'infanterie de marine. Trois régiments sont formés en Indochine, un en Nouvelle-Calédonie, et deux outre-planète à partir ...Contient : indigènes (18)(...) Les unités de marine : La IIIème République a conservé les unités de marine du Second Empire : quatre régiments d'infanterie de marine (les marsouins) et un régiment d'artillerie de marine (les bigors), constitués de troupes blanches et de troupesindigènes. Le décret du premier mars 1890 dédouble les régiments d'infanterie de marine. Trois régiments sont formés en Indochine, un en Nouvelle-Calédonie, et deux outre-planète à partir des régiments de marche formés par les troupes s'y trouvant en garnison : le treizième régiment d'infanterie de marine, sur Mars, à trois bataillons de quatre compagnies, et le quatorzième régiment d'infanterie de marine, sur Vénus, à deux bataillons de trois compagnies (1). (...)
Aux colonies, le pantalon est en toile blanche, et le képi est remplacé par un casque en liège. Les troupesindigènes(tirailleursindigènes) : Constituées d'indigènesdes diverses colonies françaises, elles ont pour cadres des officiers et sous-officiers issus des troupes de marine, qui vivent souvent à l'indigène avec une femme du pays. La discipline y est très rigoureuse, incluant des châtiments corporels, mais les règlements sont appliqués avec souplesse pour les aspects formels. Outre une disponibilité permanente, la pratique met surtout l'accent sur l'entretien des armes et la discipline de tir. (...)
En campagne, les femmes des tirailleurs sont autorisées à les suivre (elles assurent d'ailleurs une grande partie de l'intendance : préparation des repas, blanchissage, transport). Pourquoi les tirailleursindigèness'engagent ils ? Il y a la réputation des grands chefs militaires français, l'attrait pour le maniement d'armes beaucoup plus puissantes que celles en usage chez eux, la solde relativement importante, et le butin (dont l'attribution de prisonniers ennemis comme captifs, sur Mars en particulier puisque l'esclavage est fréquent chez les Martiens). Les tirailleursindigènesconstituent 85 % des hommes de troupe, 40 % des sous-officiers, et une proportion infime des officiers (subalternes uniquement) d'un régiment indigène. Ce très faible taux d'officiersindigènestient à deux causes principales : le manque de candidats suffisamment instruits, d'une part, et la discrimination exercée à leur égard, d'autre part. Par conséquent, les troupesindigènesont d'importants besoins en cadres blancs, ce qui en limite les capacités de mobilisation. Les tirailleursindigènesvont prendre progressivement une place de plus en plus importante dans les colonies. (8) Les tirailleurs martiens sont créés en 1889 (un régiment de quinze compagnies formant trois bataillons), les tirailleurs vénusiens en 1891 (un régiment de six compagnies formant deux bataillons). (...)
En 1894, un deuxième régiment de tirailleurs martiens sera constitué. Les troupes martiennes : Les troupesindigènesrecrutées sur Mars par les Français se répartissent en trois catégories bien distinctes : Les tirailleurs martiens, qui forment le gros de ces troupes, sont des fantassins semblables aux tirailleursindigènesrecrutés dans d'autres colonies françaises. Les stahames (du martien staamii), corps de fantassins d'élite, étaient à l'origine une troupe mercenaire de Martiens des canaux, qui s'engageait auprès de l'un ou l'autre camp lors des guerres entre villes martiennes dans la région située au nord-ouest de Syrtis Parva. (...)
Quand ses effectifs deviennent suffisamment importants, le détachement s'organise sur le modèle métropolitain, avec établissement d'une légion (c'est le cas sur Mars et sur Vénus) ou le plus souvent d'une compagnie, divisée en arrondissements et en brigades (une brigade par canton). En 1890, on compte environ un gendarme pour 100 000 habitants (colons etindigènes) sur les planètes (Mars et Vénus) (contre un pour 2000 habitants en métropole). Un décret de 1903 instituera des auxiliairesindigènesde la gendarmerie : 'Dans les colonies ou pays de protectorat, desindigènesà pied ou montés peuvent être attachés aux brigades à titre d'auxiliaires'. Leur rôle est de faciliter les relations entre la population et de servir de guides et d'interprêtes ; ils assurent aussi la conduite et le transfèrement des prévenus et condamnésindigènes, et le service de planton. Ils doivent être âgés de plus de 25 ans, avoir servi au moins trois ans dans les corps de troupeindigènes, les équipages de la flotte ou la garde indigène, savoir lire et écrire suffisamment le français et les caractères locaux, parler et comprendre un peu le français. Ils ne sont pas assermentés, mais servent en qualité de commissionnés comme les gendarmes français. Sur Mars, le gouverneur général créera en 1903 des brigades de gardesindigèneset des compagnies de gendarmerie indigène, sous le commandement d'officiers et sous-officiers hors cadre. Ces unités ne relèvent pas de l'autorité militaire, ne sont rattachés à aucun corps de troupe, et leur valeur militaire est proche de zéro. (...)
8 : historiquement, en 1914 le maintien de l'ordre dans les colonies incombait essentiellement à des troupesindigènes. 9 : historiquement, elle servit en métropole en 1870 ; et bien sûr pendant les deux guerres mondiales. (...)