496 : A la rencontre du Roi Cerdic
Contient : chevaliers (11)(...) Le château dans lequel vivait la Comtesse Ellen, qui était devenue bien malgré elle régente du Comté après le décès de son mari, le Comte Roderick, à la Bataille de Saint Alban, n'avait rien d'extraordinaire, mais quand je pénétrais dans la salle commune, je découvris qu'il abritait pas moins de trentechevaliersvêtus de leurs plus beaux atours pour commémorer la résurrection du Christ selon la tradition. (...)
Norbert de Tisbury opta pour un tout autre stratagème. Conscient que les Saxons étaient une menace des plus importantes, il proposa d'adouber de nouveauxchevaliers. Aucun étaient en âge, mais certains avaient acquis l'expérience indispensable au statut, Sire Elad étant seul juge. (...)
Comme les Irlandais mettraient un certain temps avant de percer les défenses des bretons de Galles, tout comme les Pictes au Nord, nous pouvions tenter de couper l'herbe sous le pied du bâtard des Cornouailles qui se faisait menaçant. Pour cela, il suffisait de réunir un petit contingent dechevaliers, rien qui aurait dégarni les murs du Comté, marcher vers la frontière et s'attirer la clémence des Comtés du Sud Ouest afin qu'ils mobilisent quelques uns de leurs hommes pour nous appuyer dans la guerre que nous mènerions pour eux. (...)
Cela avait l'avantage de permettre au Comté de récupérer quelques trésors qui serviraient à la levée dechevaliers... Ce fût mal accueilli. Sous les règles de l'hospitalité, je me devais de proposer toute mon aide au Comté et à seschevaliers, si peu précieuse soit elle. Je continuais donc en expliquant que les palissades ne seraient jamais prêtes lorsque les saxons fondraient sur nous, qu'il fallait trouver autre chose. (...)
Je tentais d'insister en expliquant que sans éclaireur les mouvements des saxons seraient difficiles à maîtriser mais je fus rapidement remis à ma place par quelqueschevaliers, notamment Sire Norbert qui prétextait que je n'étais pas chevalier de Salisbury et que ma réflexion ne tenait pas compte des intérêts de tous, notamment des vies humaines que cela impliquait. (...)
A mon grand désarroi cependant, je constatais que personnes n'étaient prêts tandis que je flattais l'encolure de ma monture... Ces hommes de Salisbury étaient-ils vraiment deschevaliersou était-ce là une mauvaise farce ? Quoiqu'il en soit nous rencontrâmes peu de temps après le chef de ces Saxons qui demandait à parler au seigneur des terres, ce qui lui fût accordé. (...)
Le chef des saxons, un dénommé Cerdic, tenait Hantonne et un de ses messagers vînt nous faire savoir que son roi acceptait de nous rencontrer pour négocier. Nous acceptâmes et je retrouvais à Hantonne leschevaliersdu Duché de Silchester. C'est ici même que nous apprîmes que le Haut Roi Vortigern, celui-là même qui avait fait de mon père un chevalier chrétien de Surrey, avait eu un héritier avec Rowena, la fille du Roi Hengest, et que cet héritier n'était autre que Cerdic, et par conséquent, que ce dernier était légitimement l'unique prétendant possible au trône du Royaume de Logres et qu'il avait bien l'intention de le faire savoir aux nobles qui composaient le Collegium. Il laissa auxchevaliersde Salisbury et aux autres délégations présentes deux opportunités : la première, marcher à ses côtés pour le soutenir en tant que futur roi; la seconde, se dresser contre lui et mourir. Je rejoignis inévitablement la décision qui fût prise par leschevaliersde Silchester apprenant par la même occasion que le Duc Ulfius s'était allié aux Saxons de l'Est, mais pour la énième fois, leschevaliersde Salisbury qui se concertèrent, eurent du mal à s'accorder et ce en particulier à cause de Sire Norbert qui s'était fixé de défendre coûte que coûte les vie de la femme et du fils de son neveu mort à la Bataille de Saint Alban. Je n'intervins pas pour lui expliquer que si ce bâtard breton au sang de saxon devenait roi, les Saxons seraient maîtres en Royaume de Logres et pourraient piller et accessoirement violer ce que bon leur sembleraient ; la femme de son neveu, voir le fils, faisaient bien entendu parti de cet avenir peu enviable. (...)Partie jouée le 09 Juillet 2009. Quelques semaines seulement après la cérémonie d'adoubement qui fît de moi un chevalier de Silchester, je me rendais à Sarum en compagnie de mon jeune écuyer afin de transmettre à la Comtesse de Salisbury un message de la plus haute importance de la part mon Seigneur lige, le Duc Ulfius de Silchester. J'arrivais en vue de sa modeste demeure au premier jour de la Fête de Pâques. C'était un matin frais et pluvieux qui rendait les routes difficilement praticables. ...