Une époque formidable : la politique sous la IIIème
République dans toute sa richesse...Contient : députés (4)(...) Une nouvelle coalition des centres se dessine : déçus par la politique réactionnaire de l'Ordre moral, les Orléanistes, restés attachés à la liberté, s'étaient rapprochés des républicains. Le 30 janvier 1875, après six mois d'âpres débats stériles, lesdéputésvotent, à une voix de majorité seulement, le fameux amendement Wallon : « Le président de la République est élu (...) par le Sénat et la Chambre desdéputésréunis en Assemblée nationale. » A partir de ce texte, la République de fait cède la place à la République de droit. (...)
Cependant, les deux présidents du Conseil qui se succèdent - Duffaure, orléaniste rallié, et Jules Simon, républicain modéré - éprouvaient des difficultés à réfréner les velléités desdéputés, en particulier sur le terrain anticlérical. La crise du 16 mai 1877 fera date et est restée dans les mémoires des républicains tout au long du régime : le président Mac-Mahon envoie à son président du Conseil une lettre de réprimande dans laquelle il se demande « s'il a conservé sur la Chambre l'influence pour faire prévaloir ses vues ». (...)
Il existe bien des groupes parlementaires, mais ils sont beaucoup plus mouvants que de nos jours. La discipline de parti est encore inexistante, et lesdéputésrestent libres de leur vote. Au demeurant, l'idée qu'un parti puisse dicter une ligne directrice aurait été choquante pour les républicains d'alors, qui estimaient qu'un élu n'avait de compte à rendre qu'à ses électeurs. (...)Ce régime, nul n'aurait parié à la chute du Second Empire qu'il serait le plus long depuis la Révolution. Il le fut, mais non sans de longues hésitations, d'interminables querelles, d'âpres combats, des compromis constants, des alliances surprenantes. La république conservatrice et la crise du 16 mai 1877 Après la capitulation, l'essentiel de la classe politique songeait à réinstaurer une monarchie. Monarchie de droit divin sur le modèle de la Restauration pour les légitimistes, monarchie constitutionnelle ...