Tenga : les inspirations
sur Tartofrez
Cet article est paru initialement sur Ikosa.net Ce quatrième et dernier article de cette semaine sur Tenga fait la part belle à ses inspirations cinématographiques. A la fois à celles qui ont inspiré une certaine vision du jeu et de son univers, mais aussi à celles qui pourront servir aux futurs meneurs pour imaginer scénarios, situations et personnages. Le choix a été tout sauf facile, mais il s'arrête à une dizaine de films qui se devaient d'être facilement trouvables partout en DVD et ce ...Contient : film (27)(...) Ainsi, après des premiers contacts un peu difficiles, les samouraïs établissent un plan, fortifient le village et entraînent ses habitants avant de se livrer à une bataille finale épique qui prélèvera de lourds tributs. Lefilm: Difficile de dire quelque chose sur Les sept samouraïs qui n'ait pas été déjà dit mieux et maintes fois ailleurs. Il s'agit ni plus ni moins que d'un chef d'oeuvre, dufilmde sabre par excellence et de LA référence, à l'aune de laquelle, tous les autres films de ce type sont comparés depuis plus de cinquante ans. (...)
Elle va alors se sacrifier afin de lui permettre de s'enfuir et de prendre conscience de ses actes. Lefilm: A mille lieues des chambaras ou des clichés d'un genre qui n'existait pas encore, cefilmd'époque est sans doute monfilmjaponais préféré. Il s'agit d'un très grand mélodrame (dans le bon sens du terme) et un très beau drame historique. Ou l'inverse. (...)
Mais le maître des lieux tente de l'en dissuader en lui racontant l'histoire d'un jeune homme forcé de s'ouvrir le ventre avec un sabre de bambou. Le vieil homme raconte alors les vrais raisons de sa venue... Lefilm: « Après tout, cette chose que vous appelez « Honneur du Samouraï » n'est finalement rien d'autre qu'une façade! » - Harakiri est sans doute lefilmle plus emblématique et le plus réussi de ces films contestataires qui n'hésitaient pas à écorner l'image du samouraï pour parler des problèmes d'actualité (détresse, hypocrisie, pouvoir en place, révolte, violence - surtout sociale -, etc...). De ce fait, c'est unfilmà voir pour tout meneur afin de montrer le côté « obscur » des clans de samouraïs et de leurs valeurs, avec un côté réaliste. (...)
Devant le refus des Sasahara, il leur ordonne alors de se suicider. C'est là que la rébellion commence... Lefilm: Cefilm, comme son prédécesseur est idéal pour balayer bon nombre de clichés sur le prétendu côté « servile » et « quasi-fasciste » des samouraïs. Ici, Toshiro Mifune campe un personnage dont les valeurs traditionnelles vont voler en éclat et qui va se révéler à lui même justement dans la révolte et la découverte de ce qui compte vraiment pour lui. (...)
Comprenant que ses anciens compagnons s'apprêtent à recommencer, il décide de reprendre la route pour les en empêcher, espérant ainsi soulager sa conscience. Lefilm: Il ne se passerait pas au Japon, on croirait à un western crépusculaire dans la neige : des samouraïs qui ne combattent plus que pour apaiser leur démons ou par appât du gain, un sous texte social, des roues boueuses, la mort d'une certaine vision du monde, de la justice et de la chevalerie... Si on rajoute à ça des combats spectaculaires et un scénario particulièrement bien ficelé et inspirant, Goyokin fait également partie des films à voir absolument. (...)
Aussi brutal que naïf, il s'abandonne totalement à cette nouvelle carrière et devient une véritable marionnette entre les mains de son maître. Lefilm: De mon point de vue, cefilmn'est pas particulièrement intéressant pour un meneur de par l'époque qu'il traite ou par son scénario (qui demande d'ailleurs des connaissances historiques assez poussées pour en comprendre toutes les subtilités). Comme d'habitude, il est doté de personnages aussi intéressants qu'humain et qui changent des images d'Epinal ; le samouraï y est veule, avide et vulgaire. Mais s'il figure dans cette liste, c'est surtout parce qu'il est sans doute le meilleurfilmde sabre japonais et qu'à ce titre, il serait bien dommage qu'il n'y figure pas. De façon un peu plus « anecdotique », la présence de Mishima et sa scène de suicide ne font que renforcer l'intérêt de cefilm. La grande fresque historique et les inclassables : Kagemusha, Akira Kurosawa, 1980. L'histoire : 1572. (...)
Ses plus fidèles serviteurs choisissent alors de se servir d'un sosie, un simple voleur sauvé de la crucifixion, pour prendre sa place et garder le secret. Lefilm: Tout comme Ran (sans doute moins bon), cefilma le double avantage de correspondre exactement à l'époque de Tenga - et donc de présenter un certain nombre de personnages emblématique de la période-, mais aussi et surtout d'être une grande fresque historique et épique qui ne peut qu'inspirer tout les meneurs. Si la mort de Takeda Shingen telle qu'elle est décrite n'est pas historique, de nombreux autres éléments le sont, comme la très emblématique bataille de Nagashino. (...)
Un de ses shinobi, Sarutobi Satsuke, se retrouve pris malgré lui dans une affaire mêlant meurtres et espions des deux camps. Mais rapidement, il devient difficile de savoir qui travaille pour qui... Lefilm: Celui-ci n'est pas sans défauts, mais il reste une de mes inspirations favorites car il adapte à une période correspondant presque à celle de Tenga tous les codes dufilmd'espion type guerre froide. Réalisé par un amateur reconnu des romans noirs, il est donc à plus d'un titre un exemple de « croisement » réussi entre lefilmd'époque et un autre genre cinématographique. Au final, tout ceci donne donc un scénario original et soutenu adaptable presque tel quel pour une partie. (...)
Une fois les intempéries passées, il réussit à trouver une place de maître d'armes auprès du seigneur Shigeaki mais celle-ci suscite bien des jalousies et des frictions. Lefilm: Après la pluie est unfilmréaliste et d'une certaine façon apaisé qui prend le contre-pied de bien des films d'époque ou de sabre. Il est utile au meneur pour son côté réaliste donc et, entre autres, la façon dont est dépeinte l'auberge et ses habitants, les jeux auxquels ils se livrent mais aussi le clan Shigeaki etc... Son ton plus optimiste est loin du cynisme mordant des films de Gosha ou Kobayashi (et donc sans doute partiellement aussi de Tenga), mais il reste à voir. (...)
D'autant plus qu'il est vraiment facile désormais de le trouver pour une bouchée de pain. Le dixièmefilm: Il y aurait du y avoir un dixièmefilmcité dans cette liste. Et cela aurait sans doute été «Les treize tueurs » ou « Le grand attentat » d'Eichii Kudo. Mais il existe tellement de films, de séries ou même d'animés sur le sujet que cela ne sert plus à grand chose d'en rajouter. (...)
D'autant plus qu'en élargissant un peu le spectre au chambara d'exploitation, de nombreux noms de films classiques viennent directement en tête (Baby cart, Zatoichi, Lady Snowblood ...) même si pour le coup, on commence à sérieusement s'éloigner du ton de Tenga. Donc si je devais conseiller un dixièmefilm, ce serait tout simplement de prendre votrefilmpréféré, quelque soit le genre, et de l'adapter à Tenga. La guerre des espions (citée plus haut) est un exemple de ce qu'on peut faire, mais il en existe bien d'autres, un peu à l'image des adaptations que Kurosawa faisait des pièces de Shakespeare ou de Dostoyevski et dont les propres films étaient ensuite réadaptés. (...)
Par exemple, la campagne de test à laquelle correspond le compte rendu paru lundi a commencé par une adaptation de Chinatown au contexte de la ville marchande de Sakai. De la même façon, tout ce qui est western oufilmnoir peut très facilement passer être réutilisé. A quand un « 3 :10 pour Okayama » ?