Solomon Kane : les règles
sur Solomon Kane au format (1.2 Mo)
Contient : maîtresse (7)(...) Bien sûr, une telle héroïne devra s'attendre à susciter des réactions d'hostilité de la part d'un grand nombre d'hommes, pour qui l'idée d'une femme libre etmaîtressede sa propre destinée est tout simplement impensable. Bien loin des clichés sexistes dans lesquels on l'enferme parfois un peu trop facilement, Robert E. (...)
Il existe trois nouvelles mettant en scène le personnage d'Agnès de Chastillon : Agnès la Noire, Des Epées pour la France et LaMaîtressede la Mort (ce dernier récit ayant été achevé par Gerald W. Page). Elles se déroulent en France et, bien que l'auteur ne donne jamais de dates ni d'autres indices historiques précis, se situent manifestement pendant la Renaissance, sans doute au début du XVIème siècle, sous le règne de François Ier. (...)
Je bois, je me bats et je vis comme un homme... » Bien vite, Agnès comprend qu'elle ne pourra conserver sa liberté qu'en restant seulemaîtressede sa propre vie, ce qui exclut toute histoire d'amour ou tout attachement sentimental - une prise de conscience digne du féminisme le plus radical et qui contraste totalement avec les clichés réducteurs dans lesquels on a trop longtemps enfermé Howard. (...)
Ce n'est d'ailleurs pas à la Pucelle d'Orléans que les compagnons d'armes d'Agnès la comparent mais à une certaine « Margot la Sombre d'Avignon », figure manifestement inventée de toutes pièces par Howard et dans laquelle nous devons probablement voir l'archétype de cette «maîtressede la mort » dont Agnès deviendra, elle aussi, l'incarnation. On ne peut qu'être surpris, à la lecture des aventures d'Agnès la Noire, par la finesse psychologique avec laquelle Howard dépeint ce personnage de femme d'épée, y compris dans ses contradictions et ses ambiguïtés - comme en témoigne ce passage où Agnès se trouve amenée à secourir la belle Françoise de Foix,maîtressedu roi victime de ténébreuses machinations. Dans un récit d'aventure classique, les damoiselles en détresse sont secourues par des héros chevaleresques, qui peuvent ainsi prouver leur vaillance et leur virilité, en opposition à la grâce et à la fragilité de la « faible femme ». (...)
La Fortune Cavalier des Steppes lui a été attribuée de façon quelque peu intuitive, en vertu de ses origines russes. belle captive devenuemaîtresse(dans tous les sens du terme) d'un des plus puissants hommes de ce monde s'oppose Sonya la Rouge, farouche et indomptable. (...)
En d'autres termes, une héroïne, dans Solomon Kane doit obligatoirement avoir suivi un parcours atypique, marqué par un événement fondateur suffisamment extraordinaire pour expliquer qu'elle ait pu s'affranchir du carcan des traditions et devenir une amazone comme Agnès la Noire ou Sonya la Rouge, capable de se défendre sans l'aide d'un homme et, par-dessus tout, seulemaîtressede sa destinée. Bien sûr, cet événement fondateur ne suffit pas, à lui seul, à tout expliquer ; pour qu'il ait pu être le catalyseur de l'émancipation de notre héroïne, il faut que cette dernière possède un tempérament de feu ou un caractère d'acier. (...)Comme son titre l'indique, ce jeu de rôle s'inspire directement des aventures de Solomon Kane, un des héros les plus sombres de Robert E. Howard. Les aventures de Solomon Kane se situent à la fin du XVIème siècle, l'époque de la Chasse aux Sorcières, de la Peste Noire et de l'Invincible Armada. Kane est un Puritain anglais, un homme sombre et solitaire ayant voué son existence à combattre le Mal et à venger les crimes impunis ; guidé par la main du destin, Kane parcourt le vaste monde ...