Constantinople
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Contient : principauté (6)(...) Les principales voies commerciales vont vers l'Asie centrale par l'Arménie, vers Venise par l'Adriatique, surtout vers laprincipautéde Kiev et, de là, par le royaume khazar, vers l'Extrême-Orient. Au perfectionnement de l'administration, au développement économique correspond, surtout au début de la dynastie, une grande activité législatrice. (...)
En Orient, ses succès furent plus grands encore: il profita des divisions entre les Etats seldjoukides pour reconquérir toute la côte nord de l'Asie Mineure ainsi que la partie sud-ouest, de Laodicée à Attalia. Il anéantit ensuite laprincipautéde Petite-Arménie, récupérant la Cilicie (1137-1138), et rétablit pour quelques années la suzeraineté byzantine sur laprincipauténormande d'Antioche. Mais, faute d'une flotte assez puissante, il ne put réussir à arracher à Venise les privilèges commerciaux que son père avait dû concéder. (...)
Le reste du territoire, sous la suzeraineté d'un empereur élu qui fut Baudouin de Flandre, était distribué entre les chevaliers et devenait une mosaïque de principautés féodales, dont les plus importantes furent le royaume de Thessalonique que s'attribua Boniface de Montferrat et laprincipautéfrançaise d'Achaïe, dans le Péloponnèse. Ainsi le vieil Etat des Macédoniens, dont l'organisation déjà moderne était naguère en avance de plusieurs siècles sur tout le reste de l'Europe, était ravalé à la condition d'un empire colonial et d'un royaume féodal. (...)
La prise de Constantinople : A l'avènement de Manuel II (1391), l'Empire était réduit à sa capitale et à laprincipautéde Morée, dont la prospérité, sous l'intelligent gouvernement de vice-rois héréditaires, contrastait avec la misère de Constantinople. (...)
Il faut enfin signaler, à mi-chemin entre l'histoire et la chanson de geste, une chronique en vers politiques, sans valeur littéraire du reste, la Chronique de Morée , récit de la conquête franque du Péloponnèse et de la vie de laprincipautéjusqu'en 1292; elle a été rédigée par un « gasmoul », demi-franc et demi-grec. 3. L'art : Les témoignages artistiques occupent une place de premier plan dans l'héritage laissé par Byzance. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...