Constantinople
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Contient : sources (10)(...) Un autre genre de monuments remarquables est constitué par les aqueducs et les citernes indispensables pour alimenter en eau, dans une région pauvre ensources, la population d'une grande cité. L'aqueduc de Valens, qui subsiste et fonctionne encore, traversait toute la ville parallèlement à la Mésè. (...)
Le vieux principe qui subordonnait les services dépensiers aux diverses caisses (fisc, domaines de l'Etat ou « patrimoine » de l'empereur) par lesquelles ils étaient alimentés, est définitivement abandonné: l'Etat possède désormais un véritable budget établi par un service autonome, et un véritable ministère des finances, dirigé par le « logothète tou genihou », qui contrôle toutes lessourcesdu revenu fiscal, y compris les biens de l'empereur. Dans l'administration locale, caractérisée par la multiplication des thèmes qui désormais couvrent tout le territoire de l'Empire, la hiérarchie militaire continue de dominer la hiérarchie civile; mais un fonctionnaire peut passer facilement de l'une à l'autre. (...)
Cet empereur archiviste et encyclopédiste travailla beaucoup à sa manière, qui n'est pas la plus mauvaise, pour le renom de Byzance; il centralisa autour de lui l'activité intellectuelle de son temps, et légua aux âges futurs lessourcesles plus précieuses pour la connaissance du passé byzantin, dont la principale est son Livre des cérémonies . (...)
Quand l'empereur mourut, quatre ans après la grave défaite de Myrioképhalon infligée par le sultan d'Iconium Kilidj Arslan, il n'avait guère que des ennemis en Occident, et il laissait un Etat épuisé où les charges militaires accablantes dévoraient progressivement toutes lessourcesde revenus. Fin de l'Empire grec : Il ne fallut qu'un quart de siècle pour que, après trois règnes si brillants, l'Empire grec non seulement perdît toute sa puissance, mais fût rayé de la carte. (...)
C'est encore à un moine et à un adversaire de l'iconoclasme, Théophane de Sygriana (mort en 817), que l'on doit une Chronographie célèbre et très tôt traduite en Occident; en l'absence d'autressourceshistoriques, elle nous est précieuse par l'ampleur de son information. Mais l'influence monastique se fait sentir plus encore dans le domaine de l'hymnologie. (...)
Un nouvel humanisme : La littérature de ce temps a donc pour base une culture générale plus profonde et mieux équilibrée, plus directement reliée auxsourcesantiques que celle du siècle précédent: c'est le début d'un nouvel humanisme, que favorisent encore au XIe siècle les rapports multipliés avec l'Occident latin. (...)
Les « villes » se développent alors, débordant parfois de leurs murailles. Artisanat et commerce sont florissants si l'on en croit lessources(Nicolas Choniate, Anne Comnène, Benjamin de Tudèle, Idrisi) et certaines découvertes archéologiques (ateliers de verriers et de potiers à Corinthe par exemple). (...)
Les maisons sont le plus souvent pauvrement bâties, en bois et en boue plus souvent qu'en pierre et en brique, cloisonnées en planches (descriptions données dans un acte inédit du monastère d'Iviron en 1104). Certes, la capitale et les grands centres offraient, d'après lessources, des bâtiments prestigieux (constructions des empereurs iconoclastes au Grand Palais ; aménagement du Palais des Blachernes; palais de fantaisie décrit dans l'épopée de Digenis Akritas). (...)
L'iconoclasme (726-843) On connaît mal la décoration monumentale de la période iconoclaste: les oeuvres conservées sont peu nombreuses, de datation souvent incertaine, et lessourcesécrites, émanant des seuls adversaires des iconoclastes, sont tendancieuses. La croix, seul motif chrétien maintenu, joue un rôle important dans le décor des églises, particulièrement dans l'abside (mosaïque de Sainte-Irène, à Constantinople, de la Dormition de Nicée et de Sainte-Sophie, à Thessalonique). (...)
, ms. gr. 923, IXe s.), florilège attribué à saint Jean Damascène, qui regroupe une iconographie auxsourcesmultiples, L'Echelle céleste de Jean Climaque, traité de discipline monastique, ou Le Roman de Barlaam et Joasaph , adaptation à l'usage chrétien de la biographie de Bouddha, tous textes illustrés de cycles détaillés. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...