Sarah de Lindt
sur Eric Christ au format (160 Ko)
Contient : hades, hadès (5)(...) Pour elle, quand on cherchait à lui dire ce qu'elle devait faire, elle équivalait ceci à une tentative de lui faire renoncer à sa soeur (qui était sa liberté, sa raison d'être, son amour le plus profond). Aussi, lorsque les Traditions, par l'intermédiaire deHades, un Adepte, cherchèrent à lui faire comprendre qu'elle n'avait aucune issue contre la Technocratie si ce n'est dans le giron protecteur des Traditions, Sarah péta un plomb et se rebiffa. (...)
La simple évocation de ces mages aux méthodes fascistes, selon elle, suffit à la refroidir. Elle se souvient également comment, quelques jours après son Eveil,Hadès, l'un des dirigeants de la fondation, avait cherché à l'intimider pour lui faire accepter l'idée qu'elle avait besoin d'eux, alors qu'elle sentait bien que c'était le contraire, eux avaient besoin d'elle. (...)
Ils cherchaient à l'endoctriner, à lui faire accepter leurs vues, leur organisation. Sarah s'était rebiffée violemment quandHadèslui avait montrée sur un écran d'ordinateur l'intérieur de sa propre maison de Greenwich, lui faisant comprendre que rien de sa vie ne lui était étranger. (...)
Il ne pouvait pas ne pas se joindre à leur croisade. Mais Sarah n'en avait pas voulu. Pour elle, ce que faisaitHadèsétait identique, voire pire, car il se déguisait derrière une idéologie de résistance, que ses ennemis qu'ils prétendaient combattre par les mêmes méthodes. (...)
Une organisation de mages sur-puissante qui dirige l'action de l'humanité toute entière, qui infléchit la course du progrès, décide de l'évolution de l'humanité. En tout cas, c'est, en substance, ce queHadèslui avait dit afin de la convaincre de se joindre à eux. Des démiurges devenus arrogants et persuadés de détenir la vérité. (...)
Alors qu'ils s'apprêtent à partir, le téléphone portable d'Arthur sonne. Il décroche; les autres le regardent dans l'expectative. 'Oui. BonjourHadès.' Sarah lève les yeux au ciel. Ca y est, maman appelle, pense-t-elle. 'Bien. Non, non. J'arrive tout de suite. (...)Héritière de l'empire Lindt & Sprügli, Sarah a grandi dans une ambiance de conformisme rigide. Belle, intelligente, on lui destinait tout - la tête de l'entreprise, les honneurs, l'attention - sauf une chose, l'amour. Sarah reporta tout le sien vers sa petite soeur, Emma, qu'elle adorait et qui lui ressemblait tant. Le 25 décembre 1992, à 23h34, il neigeait quand la limousine noire où était la famille De Lindt dérapa sur la neige du pont et bascula par dessus la rampe de sécurité, plongeant dans ...