Souvenirs d'un rêve passé (2)
sur L' Omnirêve
Le soleil se couchait sur ces terres aux allures tranquilles. Puis, soudain, un grand vrombissement en provenance du ciel vint secouer tous les éléments de ce paisible paysage. La chimère Furnitucilubilum venait de faire son entrée dans ce monde, ce rêve où les gens se couchaient à peine. Après avoir plané pendant quelques instants, elle se posa dans une clairière entourée d'arbres majestueux au centre de laquelle passait un sentier. Reprenant peu à peu leurs esprits à la suite de cette horrible ...Contient : lara (27)(...) Reprenant peu à peu leurs esprits à la suite de cette horrible sensation ressentie lorque Furnitucilubilum avait traversé les rêves en déchirant le ciel à toute vitesse, Kérézan etLaradescendirent de l'échine de la créature. Retournant pour une dernière fois la tête vers eux, celle-ci s'adressa aux deux voyageurs en ces mots: 'Vous voilà de retour chez vous, mon cher Kérézan. (...)
' La chimère avait dit ces derniers mots avec un sourire on ne peut plus énigmatique. Après que Kérézan etLaraaient enterré la créature d'une kyrielle de remerciements, elle fit quelques pas vers l'autre extrémité de la clairière puis s'envola vers on ne sait quel autre pays mystérieux. (...)
Pourtant, outre ce que j'ai su par mes rêves, je ne me souviens toujours de rien d'autre... Le dragon!Lara, où est la statue de dragon? -Je ne peux te répondre, Kérézan. Les chimères ne rapportent pas toujours leurs cavaliers directement à l'endroit où ils désiraient se trouver, mais c'est peut-être notre jour de chance! (...)
Là, nous essaierons de trouver une maison de voyageurs ou encore une auberge afin de nous y reposer et nous pourrons commencer notre exploration de la région dès demain. -C'est donc un nouveau départ!' ditLaraen saisissant le bras de son compagnon de route. Ils prirent le sentier vers le nord alors qu'au-dessus d'eux, la chimère Furnitucilubilum disparaissait dans le firmament des étoiles. Après une bonne heure de marche, Kérézan etLaraatteignirent la cité que la demoiselle avait aperçue auparavant. Malgré le fait que la nuit n'était pas très avancée, l'ambiance qui régnait dans la ville était très calme. (...)
'Un autre cinglé, dit Kérézan en tentant d'imiter l'étrange personnage. Mais c'est qu'il était complètement fait celui-là! -Ne t'en occupe pas, répliquaLara. Allons plutôt nous prendre une chambre dans l'auberge. Si ça continue, je crois que je vais m'endormir sur le pavé. (...)
'Pardonnez-moi, je m'attendais à voir quelqu'un d'autre à la porte, c'est tout. Vous prendrez bien une chambre, je suppose? A moins que vous n'en preniez deux?' Kérézan regardaLaradans les yeux un instant. Cette dernière prit doucement la main de Kérézan, qui dit: 'Une chambre, avec deux lits cependant. (...)
' 'Bien, ce sera huit deniers, repas du matin compris. Voici donc votre clé, et je vous souhaite une bonne nuit.'Larasortit d'une de ses poches un pièce de dix deniers et l'aubergiste lui rendit la monnaie. Elle laissa les deux pièces de retour à Kérézan, qui était sans le moindre sou, puis, pointant l'escalier qui menait au second étage, dit: 'La chambre est bien par là, je présume? (...)
dit l'aubergiste cherchant un linge dans ses armoires. Encore une fois, faites de beaux rêves!' Kérézan etLaragravirent peu à peu l'escalier alors que la demoiselle riait de bon coeur de l'embarras qu'avait ressenti Kérézan alors que l'aubergiste lui avait demandé 'une chambre ou deux? (...)
'Bon, eh bien je crois que je sais ce qu'il me reste à faire', se dit tout bas l'aubergiste. C'est alors que Kérézan etLarase préparaient à s'offrir un repos bien mérité que, dans la noirceur de la nuit, un petit être quittait l'auberge de 'l'Ane Rieur', lui qui semblait ne pas vraiment avoir envie de s'amuser ce soir-là. (...)
Le lit était confortable à souhait, l'air était bon et, enfin, il se sentait chez lui! Une main vint tranquillement lui caresser la joue... C'étaitLaraqui venait le rejoindre? Tant mieux. Il en était devenu éperdument amoureux et cela le rendait tellement mal à l'aise qu'il n'osait lui dire. (...)
Ouvrant tranquillement les yeux afin de pleinement savourer toute la plénitude de ce moment, la main fit tout à coup un geste brusque qui lui bloqua irrémédiablement la bouche.Laraétait ligotée et emmenée hors de la chambre par deux gardes fortement armés et, tout autour du lit, quatre autres gardes pointaient leurs lances en direction de la poitrine de Kérézan alors qu'un autre garde, qui lui tenait la tête de ses deux mains, lui dit: 'Un seul mot et je te casse le cou. (...)
Brassé d'un côté puis de l'autre, Kérézan fit finalement son entrée dans le palais royal qui prenait place en plein centre de la cité,Larale précédant de peu. Les rues étaient calmes à cette heure de la nuit, si bien que très peu de gens purent assister à l'événement. (...)
L'homme richement vêtu s'avança tranquillement dans la lumière des torches alors qu'un garde s'affairait à débarasser Kérézan du bâillon qu'on lui avait mis dans la bouche.Lara, quant à elle, était toujours ligotée et bâillonnée tout près de lui, deux gardes la tenant en position debout. Bien qu'elle tentait de garder son calme, la peur se lisait facilement sur le visage deLara, poussant de petits cris plaintifs. Le visage de l'homme qui sortait de l'ombre fut enfin visible, lui qui était admirablement bien défiguré. (...)
Nous allons maintenant t'apprendre la politesse. -Je ne crains pas les coups de fouet. -Toi, d'accord, mais elle, dit l'homme en pointant du doigtLara, affolée par ces dernières paroles. -N'y touchez pas, je vous en supplie... -Vois-tu, un coup sur elle en vaut cent sur toi. (...)
' Les gardes s'affairèrent donc à préparer la jeune femme, commençant par lui ôter ses liens, pour ensuite déchirer sa robe jusqu'à ce que son dos soit tout à fait découvert.Larapleurait amèrement à chaudes larmes. Kérézan, quant à lui, prenait de grandes respirations afin de calmer son coeur qui battait à tout rompre. (...)
A chaque fois qu'il sentait la pression redescendre, un autre coup de fouet suivait, cris, pleurs et rires se poursuivaient alors. Vint le moment où, dépourvue de toute force,Larase laissa tomber, ses poignets la gardant en position grâce à la corde qui y était rattachée. Elle concentrait maintenant toutes ses énergies à respirer. (...)
'Et maintenant, comment est-ce que je m'appelle? dit-il finalement. -Maître, dit Kérézan, vous vous appelez maître. Je suis désolé,Lara. Je n'ai pas d'excuses... -Bien, dit-il. Voilà qui est sage. Maintenant, emmenez-le aux cachots. (...)
-Un instant, cria Kérézan qui se faisait reconduire par les gardes, mais de quel tort m'accuse-t-on à la fin!' Le maître se rapprocha de la jeune femme. Relevant ses cheveux, il l'embrassa avec force,Laraétant trop faible pour résister. Puis, il s'en éloigna quelque peu avant de dire: 'Vous êtes tout de même une très jolie femme. (...)
' Le maître sortit l'esparlongue et trancha la corde qui tenait attachée la jeune femme qui ne put que s'écrouler au sol. Visiblement attristé par ce qui venait de se passer, le scribe tituba en direction deLara, déchirant sa propre chemise afin de panser ses blessures. Riant plus fort que jamais, le maître descendit tranquillement les marches menant hors de la salle du trône, ayant satisfait, selon ses goûts, sa soif de mal. (...)
pleurer parce que tout s'écroulait autour de lui: il était emprisonné sans en savoir plus sur son passé etLara, sa bien-aimée, était elle aussi prisonnière de ce personnage si égocentrique qu'il tenait à se faire appeler le 'Maître'. (...)
' C'était assez pour renverser Kérézan au sol, jusqu'au fond de sa geôle. Sur le choc, les deux pièces de monnaie que lui avait laisséesLaraà l'auberge de 'l'Ane rieur' glissèrent de sa poche pour rouler jusqu'à ce que l'une d'entre elles se retrouve du côté face sous l'un des rares rayons à pénétrer dans la pièce. (...)
C'est encore la nuit, alors on pourra se cacher dans les bois et concocter gentiment un petit plan pour se débarasser de ton frère. -MaisLara! Je dois aller chercherLara... -Qui ça,Lara? Vite, il faut faire vite. Hé hé!' Les deux camarades prirent leurs jambes à leur cou afin de se sortir du pétrin. Ils atteignirent finalement le passage secret de Clarence avec succès. Alerté par le bruit, Garunen A'as'senshak, le Maître, vint voir ce qui pouvait bien se passer dans les cachots, puis sermona les gardes en disant finalement. (...)
' Deux personnages désemparés quittèrent cette fois le palais royal alors que le soleil se pointait à l'horizon. A bien y penser, non,Lara: ce n'était certes pas votre jour de chance, bien qu'il se terminait avec une lueur d'espoir... (...)