Extraits : Forensic, Profiling & Serial Killers
Contient : corps (35)(...) Alphonse Bertillon (1853-1914) fut l'inventeur de l'anthropométrie, un système d'identification par mesures ducorps. Le Dr Francis Galton (1822-1911) publia « Empreintes digitales » en 1892, et créa le premier système universel de description des empreintes papillaires. (...)
Pour les relier à leurs victimes et présenter des preuves solides à la justice, la police utilise très souvent les éléments microscopiques découverts sur les victimes : les poils (humain ou animal), les cheveux et les fibres. Souvent, les tueurs transportent lescorpsde leurs victimes dans le coffre de leur voiture ou à l'arrière de leur van. Si la police scientifique parvient à prouver qu'une fibre découverte dans les cheveux d'une victime est tout à fait similaire à celle de la moquette du coffre du tueur, cela constitue une preuve solide reliant le meurtrier à sa victime. (...)
La médecine légale ajoute simplement les mots « non naturelles » ou « suspectes » devant « maladies et blessures » Il existe actuellement deux branches dans la pathologie : anatomique (les altérations ducorpshumain par une maladie, un choc...) et clinique (l'examen en laboratoire d'échantillon prélevé sur lecorps). La plupart des médecins légistes sont des experts dans les deux branches. De tels experts peuvent : • estimer l'heure du décès. (...)
Celle-ci permet d'observer et de faire un rapport, aussi tôt que possible, sur les particularités anatomiques tant générales que précises d'uncorpsrécemment découvert. Aux Etats-Unis, les autopsies sont généralement pratiquées dans un hôpital local ou à l'institut médico-légal du comté, mais certaines ont lieu dans des bureaux privés ou des salons funéraires. (...)
Un examen clinique ou microscopique des organes est souvent nécessaire pour renforcer les conclusions du légiste, mais cet examen peut être impossible si la famille s'y oppose ou si lecorpsa été exhumé car l'embaumement altère les examens microscopiques des organes. L'examen des organes est utile si l'on suspecte que de l'alcool, de la drogue ou du poison peut avoir causé la mort, mais aussi dans les cas de morts naturelles (maladies coronariennes, emphysème... etc. (...)
L'autopsie est mise en oeuvre à la demande d'un juge d'instruction, du procureur de la République ou du président du tribunal. Un médecin « classique » peut procéder à la « levée ducorps» sur le lieu où il a été trouvé et demander à ce qu'une autopsie soit pratiquée si elle lui semble nécessaire, mais il ne peut pas la faire lui-même. Lecorps, témoin silencieux : Déterminer l'heure de la mort : On peut déterminer l'heure de la mort grâce à la température corporelle. Celleci est influencée par l'environnement dans lequel se trouve lecorps. Il conserve une température centrale d'environ 37ºC pendant 1 à 3 heures, puis la température chute d'environ 1 degré par heure (l'équilibre avec le milieu ambiant est atteint en 24 heures). (...)
Mais plusieurs facteurs peuvent fausser ces données: l'habillement, le poids de la victime, un état fébrile, une hypothermie ou des conditions climatiques particulières. Si la température est élevée là où lecorpsse trouve (le chauffage est mis en marche, lecorpsest laissé en plein soleil, etc.), la mort peut sembler plus récente qu'elle ne l'est en réalité. La déperdition thermique d'un cadavre est au contraire bien plus rapide dans l'eau que dans l'air. (...)
La rigidité des jambes disparaît entre la 24e et la 36e heure. Si elle est rompue avant la 12e heure (lecorpsest bougé), elle peut se reconstituer. Le premier signe de putréfaction visible vers la 48e heure est la « tache verte abdominale ». (...)
Au cours du 1er mois, la putréfaction devient « noire », la peau se décolle et les ongles tombent. Entre le 2e et 6e mois, lecorpscommence à se déshydrater progressivement. Après 6 mois, les parties molles disparaissent. Toutefois, dans un environnement très sec, lecorpspeut ne pas se décomposer et, au contraire, subir une momification. En résumé : •corpschaud, souple, sans lividité : la mort remonte à moins de 6 heures. •corpstiède, rigide, lividités s'effaçant à la pression: 6 à 15 heures. • froid, rigide, lividités fixées : 15 à 36 heures. • plus de rigidité, tache verte : plus de 36 heures. •corpsentièrement putréfié « vert » : plus d'une semaine. L'autopsie : Le but est d'abord d'identifier la victime, puis de déterminer les circonstances de la mort (l'heure et les causes). (...)
Les organes sont prélevés et découpés afin que soient réalisées des analyses toxicologiques, pathologiques, limnologiques (liquides ducorps), odontologiques et génétiques. Les prélèvements peuvent être conservés des mois au réfrigérateur. (...)
Blessure par balle : Lorsqu'il rencontre une blessure par balle, l'expert doit savoir par où la balle est entrée dans lecorpset si elle en est sortie et par où. L'étude des trajectoires peut se faire grâce à des lasers ou de simples tiges colorées et des calculs, mais aussi par simulation grâce aux ordinateurs (qui incluent les effets possibles de ricochet). (...)
Les blessures de sortie sont souvent déchiquetées et peuvent présenter des lambeaux de tissu expulsés à l'extérieur (mais pas toujours). Dans une certaine mesure l'identification dépendra de la condition ducorps, mais on peut aussi détecter la blessure de sortie là où le sang s'écoule le plus. Si l'arme à feu est tenue contre la peau, créant une blessure de contact, l'identification de la blessure d'entrée sera plus facile. Bien sûr, toutes les balles ne sortent pas ducorps. Elles peuvent ne pas avoir une vitesse suffisante ou un os peut les faire dévier, les faisant voyager sous la peau et tout autour ducorpsde façon imprévisible. L'analyse du comportement des projectiles en mouvement et l'évaluation des armes à feu s'améliorent au fil des années, mais elles reposent encore, pour beaucoup, sur l'interprétation humaine. (...)
Il l'habilla comme une poupée avec les sous-vêtements qu'il avait volés durant des années, puis coupa son pied gauche, qu'il plaça dans un congélateur. Il jeta soncorpsdans la Willamette River, lesté avec une culasse en fonte. En juillet 1968, Stephanie Vikko, 16 ans, disparut à Portland. (...)
Lorsqu'il revint chez lui, il réalisa qu'une voiture était rentrée accidentellement dans son garage, octroyant une ouverture dans un coin. Mais le policier qui avait inspecté les dégâts n'avait pas été curieux. Brudos décida de jeter lecorpsdans la Willamette River la nuit même, lesté de barres de fer. Le 18 mars 1969, lecorpsde Stephanie Vikko, réduit à l'état de squelette (cf. Anthropologie légale, p. 11) fut retrouvé au Nord de la Forest Grove, sur la berge d'un petit cours d'eau. (...)
Il la viola, la força à poser pour lui, lui attacha les mains, puis la pendit. Il viola son cadavre puis découpa ses seins. Il abandonna soncorpsdans la Long Tom River. Quelques temps plus tard, l'épouse de Brudos mis la main sur des photographies qu'il avait prise de lui-même habillé en femme. (...)
Il l'avait ramenée dans son garage, où il l'avait étranglée et violée. Il tenta ensuite d'électrocuter lecorpspour « le faire danser » mais ne parvint qu'à brûler sa peau. Brudos garda lecorpsdurant une journée et le viola à nouveau. Il fit un moule en résine de ses seins puis, durant la nuit, jeta soncorpsdans la Long Tom River. Soncorps, lesté avec une boîte de vitesse de voiture (attachée avec du fil électrique), fut repêché le 10 mai. Le médecin légiste découvrit qu'elle avait été étranglée avec une corde et que soncorpsétait resté dans l'eau durant au moins deux semaines. Quelques centimètres au-dessous de chaque aisselle, il discerna ce qui semblait être un trou d'aiguille entourée d'une zone de peau brûlée. Deux jours plus tard, 15 mètres plus loin, une équipe de plongeurs découvrit lecorpsde Karen Sprinkler, lesté avec un bloc moteur (attaché avec du fil électrique). Il était resté dans l'eau durant deux mois. (...)
Profil : • Un homme blanc, 25-30 ans. • Il est possible qu'il soit électricien : des fils de cuivre sont entortillés autour ducorpsdes victimes, de la même manière que pour la pose d'installation électrique. Ou mécanicien automobile : les pièces utilisées pour lester lescorpsproviennent de moteurs. • Il utilise des noeuds compliqués pour attacher les lests auxcorpsde ses victimes. Il est intelligent. • Il a sûrement des antécédents pénaux, ou au moins de comportement asocial. (...)Mise en perspective historique : L« Les Experts » alias CSI... Vous connaissez sûrement cette série américaine où des scientifiques mènent l'enquête à l'aide d'un matériel coûteux et haut de gamme, le costume impeccable et l'oeil vif. « J'ai trouvé un cheveu! »: ça y est, c'est fichu pour le coupable, il est découvert. C'est le colonel Moutarde avec le chandelier dans la bibliothèque qui... Avouons que cette série, bien que passionnante, n'est pas franchement réaliste. Si les techniciens des ...