Soelyne
sur Boris Courdesses
Contient : roulotte (4)(...) Au moment de mourir, un sourire de soulagement se peignait sur son visage. Pour la première fois de ma vie j'étais seule. Avec ma petiteroulotte, je repris donc la route. Dans les villages où je m'arrêtais, je gagnais ma vie en jouant de la musique, et en récitant des poésies. (...)
Je ne pouvais laisser faire cela. En grimpant à un arbre, je réussis à me servir d'une vieille tenture, récupérée dans maroulotte, comme d'un filet avec lequel je précipitais quatre des automnins dans le feu. Avec ma dague j'en pourfendis l'un des derniers, mais les autres me firent tomber de ma branche. (...)
J'aurais dû mourir ce jour là, si Lynuel ne m'avait sauvée. Lynuel me recherchait en effet depuis longtemps pour me révéler ma Flamme. Il avait trouvé maroulotteabandonnée sur le coté de la route et comprit ce qui se passait. Aujourd'hui encore je ne sais de quel sort il se servit pour détruire les automnins. (...)
Les enfants que j'ai secourus cette nuit là sont devenus adultes et composent les membres de ma caravane. Il ne s'agit plus d'une seuleroulotte, mais d'une dizaine de celles-ci, toutes parées de couleurs chamarrées comme les affectionnaient tant Mégetto. (...)Une jeune fille triste quitte la chaleur de son feu de camp pour se rapprocher de vous. Son visage presque enfantin laisse pourtant transparaître une vieillesse avant l'âge que trahissent ses yeux tristes. Sans montrer le moindre signe de gaieté à l'idée de parler à un étranger comme vous, ni la moindre haine, en fait sans émotion, la jeune fille commence à parler d'une voix empreinte de lassitude. ' Bien le bonjour, voyageur, et bienvenue à l'Adanunca. Je me nomme Soelyne et je suis la conductrice ...