Extraits de Londres au XIXème siècle
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Contient : londres (38)Extraits deLondresau XIXème siècle Préface : LeLondresvictorien ne laisse pas indifférent ceux qui le visitent, c'est même tout le contraire : certains le considèrent comme la « Reine des cités », d'autres comme une « Ville monstre » ; Victor Hugo voit en lui la « Babylone noire » et Pierre Larousse, « le premier marché de l'univers ». Contrastées sinon contradictoires, ces opinions n'en sont pas moins toutes fondées, car elles sont le reflet d'une caractéristique frappante de la capitale britannique : elle offre en effet de multiples visages. (...)
En son centre, la City abrite à la fois des édifices voués aux activités économiques et commerciales, telles la Bourse ou la Banque d'Angleterre, et des monuments historiques parmi lesquels la cathédrale Saint-Paul, la Tour deLondresou du Temple. L'East End, connu pour ses taudis, vaut principalement le détour pour son port, avec sa multitude de quais, d'entrepôts et de bassins. (...)
Enfin, en empruntant l'un des nombreux ponts franchissant la Tamise, on peut visiter, sur la rive droite du fleuve, des curiosités comme Battersea Park ou le palais de Lambeth. Suit un guide pratique offrant des conseils à ceux se rendant pour la première fois àLondres(la monnaie, les poids et mesures, l'attitude à adopter dans les rues, les particularités culturelles anglaises...) mais aussi des informations destinées à tous ceux qui y séjournent ou y vivent : transports en commun, logement, moyens de communication, lieux de divertissement, magasins... Sont également évoqués les journaux, les bibliothèques et les musées de la capitale, dont le plus célèbre est sans nul doute le British Museum. La troisième partie s'intéresse à une caractéristique non moins fameuse deLondres: sa face sombre telle qu'elle se dévoile, en particulier, durant les premières décennies du règne de Victoria, alors qu'elle est la plus marquante. (...)
Ces sites sont souvent réputés hantés par d'étranges créatures, et ils ne sont pas les seuls : à lire les écrits des folkloristes victoriens, les campagnes et même les villes d'Angleterre apparaissent peuplées d'une foule de chasses nocturnes, de croque-mitaines, de fantômes ou de fées dont certains habitants restent convaincus qu'ils existent bel et bien. Guide touristique duLondresvictorien Extrait de Bird's-eye views of the principal streets, Herbert Fry, 1880 15 Présentation Située à l'extrémité est de Lower Thames Street, accessible directement par le métropolitain (s'arrêter à la station de Mark Lane), la Tour deLondresse dresse sur les bords de la Tamise, dans la partie orientale de la City. Si l'on ne rejette pas totalement l'idée que cet endroit ait été le site d'une forteresse dès l'époque romaine, le plus vieux des édifices actuels, la Tour Blanche dont la masse carrée est visible de loin date du règne de Guillaume le Conquérant. (...)
Aujourd'hui, il sert d'arsenal et on continue à l'entretenir comme forteresse. Occupant cinq hectares, la Tour deLondres, dont la forme générale est celle d'un pentagone irrégulier, est un ensemble de bâtiments ceints d'un mur crénelé et d'un fossé désormais asséché. (...)
Toutefois, à moins d'avoir une passion pour les armures, celle-ci est dispensable : en effet, à l'intérieur de la forteresse, les tours, les portes et les objets les plus intéressants sont dotés de panneaux explicatifs. Les gardiens de la Tour deLondres, La Tour deLondres30 Guide touristique duLondresvictorien Carte de la Tour deLondres71 Guide touristique duLondresvictorien L'entrée de Hyde Park Corner Scènes pittoresques à Hyde Park Hyde Park est interdit aux grosses voitures, et les cabs n'y sont admis que dans une allée transversale près des jardins de Kensington. Le point le plus intéressant de ce parc, abstraction faite de ses beaux bouquets d'arbres et de ses pelouses verdoyantes, comme on en rencontre seulement dans les parcs anglais, est dans le voisinage de la Serpentine. C'est là que le beau monde deLondresvient se promener pendant la belle saison. Le moment préféré pour la promenade en équipage est de 17 à 19 h et le chemin fashionable, la grande allée du S., qui part de l'entrée du Coin et passe à dr. de l'Albert-Gate. (...)
Il y a quelquefois des revues de troupe à Hyde Park et il s'y est déjà tenu de grands meetings, réunions dans lesquelles la populace deLondresfait des démonstrations bruyantes pour ou contre quelque mesure politique. Un des plus fameux a été le « Meeting de Réforme » de 1866, dans lequel la foule a arraché env. (...)
, des prédicateurs en plein vent et d'autres orateurs. Guide Baedeker, 10e édition, 1899 119 Guide touristique duLondresvictorien Enfin, il est recommandé de conserver à part les pièces d'or, puisque le souverain fait à peu près la même taille que le shilling. (...)
Une couronne (crown) de 1892 Faire des achats Bazars Les bazars offrent une excellente occasion de se promener à couvert par le mauvais temps, entre une double rangée de boutiques remplies d'objets de toute nature et dont la variété seule est déjà intéressante.Londres, Guide Baedeker, 10e édition, 1899 Les plus importants bazars de la capitale sont : la Burlington Arcade, Piccadilly ; le Baker Street Bazar, 58, Baker Street ; l'Opera Colonnade, Haymarket ; la Lowther Arcade, Strand (objets à bon marché, jouets d'enfants) ; la Royal Arcade, 28, Old Bond Street. Magasins Sauf quelques exceptions, celles-là très réussies, il faut l'avouer, les magasins deLondressont notablement inférieurs comme aspect et comme élégance d'arrangement à ceux de Paris. 210 Aucune rue ne peut se comparer à la rue de la Paix ; ce goût vraiment raffiné, presque maniéré, qui a pénétré les intérieurs, n'a pas encore opéré la révolution, très nécessaire cependant, dans les étalages anglais. (...)
des chaises longues sont là, saillant du mur à la hauteur du deuxième étage ; ce qui, le soir surtout, a un aspect fantastique ! Une caricature deLondres« Picturesque London - or, sky-signs of the times, parue dans le journal Punch du 6 septembre 1890 L'omniprésence des affiches Ces affiches immenses, aux couleurs éclatantes, dégradent et abîment les rues deLondres; dans certaines parties de Holborn elles atteignent des proportions presque incroyables ; au-dessus des affiches murales se détachent dans les airs, sur le ciel brumeux, celles qui, découpées en grandes lettres, s'élèvent du toit des maisons ! Il résulte véritablement de ce fouillis, de cette multitude de mots, d'images, de pensées, qui malgré soi vous entrent dans la tête, une sorte de fatigue intellectuelle, en même temps que de griserie et de coup de fouet. Brada, Notes surLondres, Paris, 1895 e chapitre concerne essentiellement les trois premières décennies de l'ère victorienne. (...)
292 A lire Ce chapitre s'inspire principalement du célèbre livre de Kellow Chesney, Les BasFonds deLondres. Crimes et prostitution sous le règne de Victoria. Son propos est bien plus large que son titre ne le laisse entendre, embrassant non seulement les délinquants et les taudis de la capitale, mais aussi ceux de toute l'Angleterre. (...)
Les caves sont tout aussi bondées : dans la pénombre, l'humidité et les relents fétides, des femmes chassent en permanence les rats avides de grignoter le nez ou les doigts de leurs faméliques nourrissons... Un mal en extension Ultime refuge des laissés-pour-compte, foyers d'épidémies et de criminalité, les taudis gangrènent la tentaculaire métropole, occupant une impressionnante proportion 305 Vue d'ensemble L'enfer des taudis ALondres, la plus brillante opulence côtoie la misère la plus sordide. Et elle la côtoie de très près. (...)
L'incroyable accroissement de la population rend de nouvelles constructions tellement nécessaires que, dans les endroits où subsistent nombre de vieilles demeures encore trop rentables pour être démolies, on met à profit les moindres surfaces encore disponibles, même lorsqu'il s'agit de jardins, de cours ou de passages. n peut àLondres, avec des recommandations, obtenir la permission d'accompagner la ronde nocturne de la police dans ces hideux quartiers où grouille la populace des malfaiteurs et des mendiants, et pénétrer dans les repaires où ces misérables, pour quelques centimes, passent la nuit. (...)
J'errais dans ces quartiers le jour seulement, entre les maisons où vont s'abrutir les fumeurs d'opium, où se font les bals à un sou l'entrée, où le dilettante de boxe va voir s'abaisser les poings formidables qui écrasent les yeux et brisent les mâchoires ; où on trouve des femmes avec la tête cassée par leur mari ivre ; où la prostitution commence avec l'enfance et continue dans la vieillesse ; où la férocité, la luxure, la misère, guettent dans les ténèbres, comme des monstres hideux, et s'unissent pour envoyer des victimes à la Tamise, aux hôpitaux et au gibet ; où fermente, enfin, la pourriture de la grande ville, et où Charles Dickens allait boire de la bière avec son domestique. Edmondo De Amicis, Souvenirs de Paris et deLondres, trad. J. Colomb, Paris, 1880 O Individus louches et criminels Entre légalité et illégalité Les costermongers Un groupe à part On appelle costermongers ou costers les quelque quinze mille marchands ambulants - dont une proportion croissante d'Irlandais - qui sillonnent la capitale et sa périphérie pour proposer des produits alimentaires. (...)
Toutefois, ils ne sont pas victimes d'un autoritarisme en règle : au contraire, même s'ils sont des concurrents, les costers se considèrent comme des égaux. Des costermongers des gens aisés qui sont leurs victimes et qu'ils n'hésitent pas à suivre loin deLondres- dans les stations thermales, par exemple. Ils peuvent s'autoriser un tel train de vie car, en seulement quelques heures, les plus adroits de ces détrousseurs d'élite peuvent récolter jusqu'à vingt, voire trente livres ! (...)
Ces hommes au port altier et à l'allure engageante portent de beaux vêtements dont le style, quelque peu traditionnel, leur confère un air de respectabilité ; ils habitent de grands et confortables meublés, parfois installés dans les quartiers huppés de la capitale, fréquentent les bons restaurants, vont au théâtre ou aux concerts... Bref, ils mènent l'existence 331 Excursions autour deLondresL'Angleterre ne saurait évidemment se résumer à sa seule capitale, aussi immense soit-elle. Ce chapitre fournit donc quelques éléments permettant de jouer des scénarios ou des campagnes dans le reste du pays. La première partie présente les sites les plus intéressants aux abords immédiats deLondres, comme Woolwich et son arsenal, la coquette ville de Richmond et son parc giboyeux ou les somptueux châteaux d'Hampton Court et de Windsor. (...)
A l'ouest, enfin, on trouve Kew et ses jardins botaniques, Richmond et ses charmantes promenades, le palais d'Hampton Court et ses célèbres tableaux et, plus loin, le château de Windsor, fastueuse résidence royale. Hampstead et Highgate S'élevant au nord deLondres, Hampstead et Highgate sont deux collines réputées pour le panorama dont on profite à leur sommet. (...)
Tout ce palais est une image magnifique et unique en son genre de la civilisation à toutes les époques.Londres, Guide Baedeker, 10e édition, 1899 Pour l'exposition universelle organisée àLondresen 1851, l'architecte Joseph Paxton avait dessiné les plans d'un grand palais de verre et de métal. Démoli une fois l'événement terminé, ses matériaux furent réutilisés pour édifier le Crystal Palace de Sydenham, lui aussi dessiné par Paxton et inauguré en 1854. (...)
Informations pratiques Trajet Le Crystal Palace se trouve à Sydenham, à 7 milles et demi au sud du pont deLondres. Des trains permettent de s'y rendre depuis les gares de London Bridge, Ludgate Hill, Holborn Viaduct et Victoria : partant presque tous les quarts d'heure, les emprunter coûte 1 shilling et 3 pence, 1 shilling ou 7 pence pour un aller simple. (...)
Elle raconte qu'au Moyen Age, pêchant un dimanche dans la rivière Weir, l'héritier du seigneur de Lambton prit un poisson aussi étrange Au nord Croglin Grange (Cumberland) Dans son livre intitulé Story of My Life, dont les six volumes paraissent àLondresde 1896 à 1900, Augustine Hare relate une légende apparemment attachée à un lieu du Cumberland, Croglin Grange. (...)
Table des matières Préface ........................................................ 5 Guide touristique duLondresvictorien ............... 6 Vue d'ensemble ........................................... 10 La City . (...)
.............................. 65 Excursions dans l'East End ......................... 65 Le port deLondres................................... 67 Le West End ......................................... (...)
...................... 150 Battersea Park et ses environs .................... 152 Guide pratique duLondresvictorien ................ 154 Informations pour les étrangers ..................... 156 Se rendre en Angleterre . (...)
.................. 228 Cabinet de madame Tussaud ..................... 250 Collections de la Tour deLondres.............. 251 Hertford House ...................................... 253 Musée d'anatomie du Royal College of Surgeons . (...)
.................. 348 Voyages dans l'Angleterre victorienne .............. 352 Excursions autour deLondres....................... 354 Hampstead et Highgate ........................... 354 Greenwich . (...)Préface : Le Londres victorien ne laisse pas indifférent ceux qui le visitent, c'est même tout le contraire : certains le considèrent comme la « Reine des cités », d'autres comme une « Ville monstre » ; Victor Hugo voit en lui la « Babylone noire » et Pierre Larousse, « le premier marché de l'univers ». Contrastées sinon contradictoires, ces opinions n'en sont pas moins toutes fondées, car elles sont le reflet d'une caractéristique frappante de la capitale britannique : elle offre en effet ...