Chicago - Géographie imaginaire d'une ville américaine
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Contient : ville (38)Chicago - Géographie imaginaire d'unevilleaméricaine CHICAGO est unevilleemblématique de l'espace nord-américain. Pour les géographes, elle est considérée comme LAvilleaméricaine, le modèle qui permet de comprendre toutes les autres. Secondevillederrière NEW YORK dans la hiérarchie urbaine, CHICAGO, à l'instar de la BIG APPLE, a un rayonnement qui dépasse largement le cadre de la simple géographie, pour toucher au coeur même des territoires de l'imaginaire. Il suffit de constater le nombre incroyable de séries et de films qui prennent pour cadre ce centre urbain majeur. Cette influence géographique, économique, culturelle et psychologique dans la sphère des représentations mentales de l'Amérique d'aujourd'hui en fait le cadre tout désigné pour des aventures contemporaines fantastiques. (...)
Des légendes urbaines aux rencontres cinématographiques, laissez-vous guider dans cette cité aux travers de ces fragments fantastiques... NOTE : Cette aide de jeu est complétée par une petite vidéo au format [QuickTime] de 1068 Ko présentant le LOOP, le coeur de la cité... GEOGRAPHIE DE CHICAGO : Données démographiques : Les chiffres qui suivent concernent uniquement lavillede Chicago intra muros, c'est-à-dire sans tenir compte de l'immense agglomération qui entoure la cité, qui dépasse les 8 millions d'habitants; et encore faut-il lui ajouter celle de Milwaukee qui en compte 1,6 M à moins de 100 km un peu au nord sur la même rive du Michigan, mais sans solution de continuité de l'urbanisation entre les deux. Population de lavillede Chicago 1860 200 000 1870 450 000 1880 800 000 1890 1 000 000 1900 1 500 000 1910 2 000 000 1920 2 800 000 1930 3 150 000 1940 3 200 000 1950 3 750 000 1960 3 650 000 1970 3 350 000 1980 3 000 000 1990 2 850 000 2000 Pas de données. Ces données font de Chicago la secondevilleen importance dans la hiérarchie urbaine nord-américaine, place qui est renforcée par les activités financières (Bourse des Valeurs Agricoles, dont l'influence est mondiale) et commerciales. (...)
Chicago dans l'espace américain : Chicago se situe dans le nord-est des Etats-Unis, sur les bords du Lac Michigan, dans l'Etat de l'Illinois. En fait, sa position en font unevillequi a une exceptionnelle situation au centre du continent, aisément accessible, au contact de la « ceinture industrielle » du pays et des Grandes Plaines agricoles du sud et de l'ouest des Grands Lacs. (...)
Chicago construit d'immenses abattoirs où travaillent des milliers d'ouvriers, exploités, brisés par des conditions de travail dénoncées dans les années 1920 par Upton Sinclair (The Jungle). C'est l'époque, il est vrai, d'une croissance exponentielle qui fait de Chicago lavillechampignon par excellence, attirant par centaines de milliers les immigrants qui s'entassent autour de son centre d'affaires, The Loop (la Boucle), et où s'amorce un mouvement de différenciation sociale en bandes concentriques, dont Chicago sera le modèle abondamment décrit par les sociologues et les géographes américains. (...)
Longtemps bloquée par le système du Pittsburgh Plus, qui réservait le monopole aux firmes de Pittsburgh, considéré comme point de départ unique de tous les échanges, la sidérurgie locale ne prend son essor qu'à partir de 1906, lorsqu'est installée à Gary, au sud-est de laville, la première usine sidérurgique intégrée littorale. C'était alors une situation idéale, à mi-chemin entre le minerai de fer chargé à Duluth et le charbon à coke des Appalaches ou du sud de l'Indiana-Illinois. (...)
La sidérurgie reste jusqu'au lendemain de la seconde guerre mondiale, avec la métallurgie lourde, la première industrie de l'agglomération, qui produit encore aujourd'hui 30% de l'acier américain. Les structures industrielles se diversifient ensuite. Si lavillen'est plus le « charcutier de l'Amérique » des célèbres descriptions de Georges Duhamel depuis le départ des abattoirs vers les villes de la Prairie, elle conserve une position dominante aux Etats-Unis pour l'imprimerie, le travail des métaux, la confiserie, d'où son surnom de capitale des sucreries (the nations's candy capital). (...)
C'est parce que les compagnies ferroviaires ne transportent plus de passagers, et n'ont donc plus besoin d'aller jusqu'au centre-ville, qu'elles ont accepté de libérer les immenses espaces qui encerclaient littéralement le Loop. Ce dernier peut maintenant s'étendre, et d'imposantes opérations de rénovation le transforment rapidement. (...)
Symboles de ces transformations du Loop, les deux immeubles phares de Chicago, le John Hancock Building avec son armature apparente, et surtout le Sears Building, le plus haut gratte-ciel des Etats-Unis (443 m), sont construits sur les sites d'anciennes gares de triage. Mais ces transformations des paysages du centre-villene sont pas accompagnées des mêmes bouleversements à sa périphérie immédiate. Le tissu urbain, bourré de vieilles usines et d'entrepôts mêlés à un habitat ouvrier très médiocre, évolue très mal. (...)
Les slums du sud et de l'est du CBD (Central Business District, le Loop ou Quartier des Affaires) sont peuplés de Noirs ou d'émigrés latinos qui, ensemble, représentent désormais plus de la moitié de la population de laville. La taudification des quartiers du centre favorise le départ des Blancs, qui s'installent de plus en plus loin en banlieue, les plus riches au Nord, dans les sites attractifs le long du lac, les classes moyennes à l'Ouest, dans d'immenses ensembles pavillonnaires d'où l'on emprunte chaque matin les autoroutes qui convergent vers le Loop... Unevilleen pleine transformation : Dans les années 50, les quartiers d'habitat dense construits au début du siècle autour de Downtown étaient devenus des blighted areas, des zones dévorées par la lèpre des slums, où se concentraient immigrants récents et Noirs. Avec le temps et l'assimilation progressive des premiers immigrés, la concentration ethnique observée dans China Town, Little Sweden, Little Italy, s'était atténuée, mais demeurait très marquée pour les Noirs. (...)
Avec l'arrivée de nouvelles catégories d'immigrants, le phénomène ségrégatif s'est accentué. Dans lavilleelle-même, avec les départs vers les communautés extérieures, les Blancs d'origine non-hispanique sont devenus très minoritaires: 38 % à égalité avec les Noirs, la population d'origine hispanique en représente 19 %, les Asiatiques et les autres races 4 %. (...)
Cette évolution explique partiellement, avec la réduction de la taille des familles, que la population de lavillemême de Chicago soit passée en trois décennies de 3,6 à 2,7 millions d'habitants. La périphérie de Chicago : Les transferts de population, essentiellement des Blancs à haut et moyen revenu, comme celui des activités vers les communautés extérieures, expliquent la large extension des zones urbanisées. (...)
Ainsi au Nord, Evans Ton se développait à partir de l'Université de Northwestern, Lake Forest constituait unevillenouvelle de 35 000 habitants sur le modèle britannique. Au-delà des zones d'habitat permanent, le ranch, le bungalow, pour le week-end et les vacances transformaient la zone des lacs, en bordure du Wisconsin, en parc de vacances. (...)
Cependant des noyaux se constituent à partir des zones d'activités économiques pour recevoir les usines, laboratoires et bureaux déconcentrés de laville. De petits centres anciens, situés à plus de 50 km du C.B.D., comme Joliet, Aurora, Elgin, se développent grâce à l'industrie. (...)
Aussi les migrations journalières deviennent complexes. Parmi les résidents de Chicago, 30 % travaillent en dehors de laville. Beaucoup de communautés comptent davantage d'emplois que d'habitants. De nombreuses entreprises de Chicago sont attirées par le bas prix des terrains et surtout par le niveau des taxes. A Chicago, les charges liées au fonctionnement de laville, aux services sociaux, à la sécurité, conduisent à un niveau d'impôts locaux dont l'effet est répulsif sur les entreprises comme sur les habitants. (...)
Mais la structure administrative complexe, l'esprit individualiste des communautés, rendent difficile une telle évolution. Le centre-villede Chicago : Le centre-villede Chicago est dominé par le Loop, c'est-à-dire « la boucle » que constitue le métro aérien (l'un des quatre métro aérien des Etats-Unis) autour du CBD, le colossal Central Business District, quartier d'affaire ou lavilledevient verticale, et ou dominent les immeubles fédéraux, administratifs et des grandes compagnies. C'est le poumon économique de la cité, un espace qui grouille d'activité le jour, rassemblent des dizaines de milliers de travailleurs qui vivent en périphérie, et engorgent les réseaux de communication au petit matin et le soir. Ils effectuent le « mouvement pendulaire », ce que les habitants appellent le « métro-boulot-dodo »... Le Loop, sur le front du Lac Michigan, constitue le centre de laville, qui se déroule à partir de ce quartier de façon concentrique, chaque « cercle » rassemblant des quartiers assez homogènes, irrigués par le dense tissu de communication qui irradie depuis le centre. C'est ce qui fait de Chicago uneville-modèle pour les géographes... La Tour Sears, deuxième building du monde en hauteur, domine le centrevillede ses 110 étages et 443 mètres de haut. GEOGRAPHIE FANTASTIQUE DE CHICAGO : Les rencontres cinématographiques : Quel rapport avec un jeu basé sur les conspirations me direz-vous ? C'est simple, lavillede Chicago a le mérite d'être le lieu ou l'on peut trouver, en s'inspirant du cinéma américain, d'innombrables PNJs intéressants à faire rencontrer aux PJs pendant les parties. Quelques exemples : * l'U. (...)
S. MARSHALL SAMUEL GERARD (Tommy Lee Jones dans le « Fugitif » d'Andrew Davis, 1993) sévit dans cettevilleavec son équipe. Responsable du secteur Illinois Nord, ce célébrissime agent de l'USMS (U.S. Marshall Service) défraie régulièrement la chronique par ses « coups de gueule » et ses frasques dans la haute société. (...)
Ses résultats sont tout simplement éclatants, ce qui fait que cette « grande gueule » soit tolérée par les dirigeants de l'Etat et de laville, et qu'il soit extrêmement bien vu par ses supérieurs. Rencontrer cet individu haut en couleur peut être un moment intense pour les joueurs. (...)
* LE NEGOCIATEUR CHRIS SABIAN (Kevin Spacey dans le « Négociateur » de F. Gary Gray, 1998) est LE négociateur de la partie Sud de laville. Son prestige équivaut à celui de Danny Roman depuis qu'en 1998, il a permit à ce dernier de se disculper dans une sombre affaire de meurtre. (...)
Ses journées sont infernales, et commencent vers 6h30, heure à partir de laquelle on peut le voir arpenter lavilleen tous sens jusque tard dans la nuit ! (Un scénario adapté pour CONSPIRACY X est disponible sur le site, avec vidéo de présentation, son mp3 dans lequel Gary explique lui-même ce qu'est le journal, ainsi qu'un numéro factice du « Chicago Sun Times »...) Les possibilités sont nombreuses et variées, du scénario le plus loufoque au plus sombre, Gary pouvant être croisé à de multiples occasions, ou cherchant à empêcher ou à aider les PJs pour telle ou telle raison... Le plus extraordinaire serait que l'équipe doive le remplacer pendant quelques temps... * L'équipe de la série « Urgence » qui sévit également au Chicago Hope Hospital (l'idée originale et une partie des scénarios proviennent du prolifique Michael Crichton), le second hôpital du centre de lavilleavec le Cook County, peut rencontrer les PJs aux cours des innombrables séjours dans les hôpitaux que nos héros ne manquent sûrement pas d'effectuer avec une régularité métronomique... Tout comme dans la série, les catastrophes peuvent s'enchaîner rapidement, que ce soit sous l'action d'un individu interné pour violences, une prise d'otage, un orage cataclysmique ou tout autre raison pouvant pousser nos PJs à rester quelques temps dans les sections dévolues aux Doug Ross, Docteur Carter et autres infirmières chefs... Tous ces persos sont facilement « visualisables » par les PJ et ont surtout des activités très proches de celles des persos... Autant de raisons de s'en servir pour « planter le décor » en 2 temps 3 mouvements... Et quel joueur n'a jamais rêvé de se prendre une « soufflante » du Marshall Samuel Gérard pendant un débat épique ? Les légendes urbaines et autres possibilités... Il ne s'agit pas, ici, de ressasser les innombrables légendes urbaines qui émaillent la culture populaire américaine, mais de proposer rapidement quelques pistes de départ permettant de débuter un scénario prenant place à Chicago... * Le Lac Michigan : le Lac Michigan est le cadre idéal pour alimenter un scénario se situant à Chicago. (...)
Vaste espace suffisamment grand pour faire penser à une véritable mer intérieur, espace dédié aux eaux et battus par les vents canadiens, apportant pluie, brume ou neige sur laville, espace nautique directement ouvert sur le coeur de la cité, le Lac Michigan peut être le lieu de rencontres ou de découvertes improbables. (...)
Bref, le lac à lui seul peut se révéler intéressant, mais l'utilisation qui en est faite également : passeurs d'hommes ou de drogues, trafiquants divers et variés en direction ou en provenance du Canada, il peut aussi servir à dissimuler aux regards indiscrets, grâce aux innombrables îles à l'état sauvage au large de la « côte » de Chicago. Les eaux du lac sont également une excellente cachette... * Les égouts de laville: comme toutes les grandes villes américaines, les égouts, gigantesques, anciens, et non cartographiés entièrement, sont le lieu de crimes atroces, de réunions sordides et hantés par des créatures de touts poils, loin de la lumière du soleil et des hommes, insouciants et innocents... Le réseau de l'agglomération est proprement monstrueux, les boyaux ayant été construits sur plusieurs années, les plus anciens abandonnés sans que personne ne se soucie de les obstruer ou de les cartographier. (...)
* Le CBD : le Central Business District, quartier des affaires ou Loop (boucle) qui constitue le centreville, le coeur de la cité, est un gigantesque espace vertical, qui grouille de vie en journée. Mais que se passe-t-il dans ces gigantesques sous-sols, ou alors au plus haut des buildings, une fois la nuit tombée ? Qui peut bien savoir ce qui fait réellement battre le coeur de laville? Ces lumières nocturnes sont-elles réellement celles de retardataires restant au bureau toute la nuit ? (...)
* Les ghettos et les gangs : accolés au CBD, ce qui est l'une des particularités des villes américaines, les ghettos sont également les foyers de pratiques mystérieuses, d'organisations urbaines vindicatives, ou de violences sans nom. Pendant des dizaines d'années, Chicago fut lavillela plus violente des Etats-Unis. Al Capone, les gangs de Chicago, ont définitivement laissés leur empreinte sur la cité, même si la situation s'est assagie depuis... Chicago peut facilement devenir le centre d'un ou plusieurs scénarios contemporains, fantastiques ou non. (...)CHICAGO est une ville emblématique de l'espace nord-américain. Pour les géographes, elle est considérée comme LA ville américaine, le modèle qui permet de comprendre toutes les autres. Seconde ville derrière NEW YORK dans la hiérarchie urbaine, CHICAGO, à l'instar de la BIG APPLE, a un rayonnement qui dépasse largement le cadre de la simple géographie, pour toucher au cœur même des territoires de l'imaginaire. Il suffit de constater le nombre incroyable de séries et de films qui prennent pour cadre ...