Celui qui prononçait le nom des Horreurs
Mon récit se situe après les incidents récents de la confrérie de Bercham dans les Monts Throal. Après avoir alerté le siège social de la fondation d'Amarante sur la menace théranne qui planait sur Grand-Foire, je m'y dirigeai au plus vite, afin d'évaluer les tenants et les aboutissants des périls que laissaient envisager la cargaison d'orichalque des galions perdus, récupérée par la compagnie légendaire de la redoutable navigatrice aérienne Sophie Ellis Bextor. Je voyageais en compagnie de mon fidèle ...Contient : soirée (5)(...) Nous fîmes réchauffer quelques unes de nos rations au-dessus des flammes, tandis que les discussions se poursuivaient oscillant de nos passés à nos devenirs. Lasoiréedéjà bien avancée s'écoula au plus vite tant et si bien que nos corps accablés par la confrontation avec les éléments ne tardèrent pas à montrer des signes de fatigue et à nous livrer au sommeil. (...)
Que ce soit Ombre Blanche, Pierre ou moi-même, nous n'arrivions pas à le voir alors que les caravaniers le disaient à nos côtés... Cette petite équipée et notamment son chef de file : Modrane Duramoc accepta avec plaisir que nous les accompagnions jusqu'à Grand-Foire. Ainsi, nous prîmes la route à leurs côtés. La premièresoiréefût des plus festives, chacun des voyageurs venait nous saluer et nous rencontrer, Cyléa Fellan avait préparé un repas des plus exceptionnels qui nous avait fait regretter de ne pas s'être arrêtés depuis bien longtemps dans une auberge. Lasoiréeet la nuit se passèrent au mieux... Le lendemain, un petit déjeuner des plus copieux nous fut servis et le convoi de caravanes se remit en marche de très bonne heure. (...)
Le soir venu, le repas servi ravit tous les affamés, je ne pus m'empêcher comme par défi, par rapport à Andréas Bolko, de lancer un sourire des plus ravageurs à Torri Baêl au cours de ce dernier. L'humaine m'y répondit favorablement échangeant ensuite au cours de lasoiréequelques regards imprégnés de douceur. Avec autant de discrétion que possible, je convins avec elle d'un bain de minuit dans une rivière, non loin de notre campement. (...)
Plus que jamais sur nos gardes, nous avançâmes toute la journée dans cette zone désertique de marais lugubres et de bosquets fantomatiques dans lesquels régnaient des ombres dansantes et virevoltantes ainsi qu'une brume lourde et épaisse qui réduisait considérablement notre champ de vision. Lasoiréearriva très vite, une fois le repas servi et consommé, je pris place aux côtés de Jean Hollen, Guerek Kitham, Kithal Firens afin de monter la garde du campement, dans cette région hostile. (...)