Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : armure (18)(...) La lumière pâle du jour entre dans la pièce et découpe la silhouette trop familière du Héraut : un mètre quatre vingt, bien que mince, sonarmureancienne fait penser étrangement à la carapace d'un insecte, un mille-pattes. Son visage est caché derrière un masque étrange : sans yeux, juste un amas de tentacules qui pendent et tombent jusque devant son menton. (...)
Belle, mince, presque frêle, le regard distrait et triste, la crinière bleue, revêtue de blanc par dessus unearmured'argent étincelante, elle porte cette épée de jade aux proportions épiques. Elle pose un regard distrait sur nous et nous dégringolons de montures pour nous jeter à ces pieds et mettre le front à terre. (...)
- Merci, dis-je. Elle lève son épée, et l'éclair frappe. Je me jette sur le garde et l'acier de sonarmureattire littéralement la foudre. Mes mains sont brûlées, mais lui-même n'est plus qu'un tas de cendre. (...)
Je suis sur le point de m'endormir lorsque j'entends des pas. Ils viennent vers moi. Une seule personne enarmure. Ma main droite retrouve la pierre, je reste autant que je le peux dans l'ombre. Le rythme des pas est calme. (...)
La silhouette de la Princesse Bleue. Je serre les dents. Elle passe devant moi, silencieuse, revêtue de sonarmure, l'épée dans son fourreau. Elle a le corps d'une femme qui n'a jamais connu les champs, mais la démarche de celle qui ne sait que trop bien ce qu'est un combat. (...)
Une fureur sans nom hurle autour de moi, les hommes meurent par dizaines, fauchés par une mort invisible qui les désintègrent dans un scintillement de lumière. Mes mains serrées sur une épée démentiellement grande, l'armured'orichalque pesant sur mes épaules, j'avance obstinément, la lumière se déploie autour de moi, je pousse un cri de défi et je m'élance à travers les nuées d'un bond qui défie toute raison. (...)
Lisse, sans défaut, un physique de danseur. Ses cheveux sont du blanc éclatant de la première neige. Ses vêtements ne sont qu'une mosaïque d'armurede glace, de lacets de givre et de tissus de neige sans fin à la complexité démentielle, garnie de joyaux bleus et blancs, parfaitement ciselés et incrustés dans ses vêtements même. (...)
Je m'approche plus près encore du bloc de verre, et au milieu de la lumière éblouissante, j'aperçois une silhouette féminine à la crinière bleue, enarmured'acier, brandissant une épée de jade chargée d'un éclair figés pour l'éternité dans la glace telle une statue. (...)
Ma peau est gelée, mais le pouvoir me préserve, mais la Princesse Bleue, elle, tremble comme une feuille dans sonarmure: elle va mourir de froid, de l'autre coté de la berge. Pas après tout le mal que je me suis donné ! (...)
répond Aewyll avec le plus grand sérieux. J'essaie d'ignorer les implications de leurs bavardages tandis que la Princesse Bleue remet sonarmureet que je remets mes vêtements, puis je réalise quelque chose en la regardant. - Vous allez pouvoir grimper avec ça ? (...)
» Son aura blanche, froide et électrique s'anime comme une chose vivante, lorsqu'elle saute à nouveau, elle semble plus voler qu'autre chose, dans sonarmurede plate qui ne lui semble pas plus lourde que mes vêtements. Je continue à grimper à la dure, et je ressens comme une amusante injustice. (...)
Trop proche de moi, elle ne le voit pas venir et se plie en deux lorsque l'impact lui coupe le souffle. Il assommerait un boeuf, mais c'est une exaltée engoncée dans unearmurede plate, c'est la Princesse Bleue, et je le sais. Je la saisis par les épaules pour qu'elle évite de tomber et je lui assène le coup suivant, frappe du coude à l'arrière du crâne, comme un coup de marteau. (...)
Cette dernière a le regard de Brume et le sourire tranquille de la Princesse Bleue. Je m'approche d'elle, laisse à nouveau le pouvoir s'écouler dans mon corps pour m‘en faire unearmureintérieure. - On dit que le Beau Peuple ne rompt jamais une promesse. - C'est vrai, dit Aewyll. (...)
A nouveau, pour un temps, je progresse plus ou moins normalement, même si parfois les branches d'arbustes emportées atteignent une telle vitesse que certaines manquent de m'éborgner ou de se planter dans ma chair telles de véritables flèches. Je grogne, revêt le pouvoir comme unearmureet continue. Le vent ne m'arrête pas, mais il me ralentit considérablement, et je comprends instinctivement que le Seigneur des Hauts Vents tente de m'épuiser avant de me cueillir comme une pâquerette. (...)
Je me redresse une fraction de seconde, juste à temps pour bloquer deux flèches d'un coup de poing, l'un des gardes est trop nerveux et tire à côté. Ils réarment en un éclair, mais le temps de ce faire, je ranime l'armurede pouvoir. La seconde volée m'atteint toute entière, mais ricoche sans me causer plus de dégâts qu'autant de piqûres de moustiques. (...)
Mes yeux s'écarquillent. Il comprend intuitivement mes pensées et sourit avant de fermer la porte. Monarmurede pouvoir me protège des impacts mais pas forcément de l'étouffement, et si le feu ne vient pas à bout de moi, la chaleur et l'asphyxie termineront peut-être le boulot. (...)
Au milieu de la grande salle ornementée d'inscriptions en langue ancienne, trône la statue d'un dragon de jade bleu, elle est entourée de cinq soldat armés de pied en cap, derrière eux, se tient un homme masqué, protégé d'unearmured'acier immaculée réfléchissante comme un miroir, les épaules couvertes d'une cape noire, aux longs cheveux tombant en une cascade de blancheur neigeuse dans son dos, et son regard, bleu et glacé comme la mort se fixe sur moi avant d'exploser dans une frénésie d'éclair. (...)
L'instant d'après, le monde entier autour de moi devient flou lorsque je me rue sur le mur de défenseurs. J'atteints l'un d'eux, mon poing pulvérise son bouclier, transperce sonarmuredans une gerbe d'étincelles, ses os craquent et cèdent à leur tour et il s'effondre presque aussitôt, transpercé de part en part. (...)